Hsiang yen, déçu de n'avoir pas atteint l'éveil malgré l'étude approfondie des soûtras, brula tous ses livres et se retira dans un petit temple de montagne où il s'occupait de la tombe d'un vieux maître.
Un jour où il arrachait les mauvaises herbes autour du temple, il lança au loin un morceau de tuile brisée qui alla heurter un bambou.
Le son du bout de tuile heurtant le bambou l'éveilla soudain à la réalité.
Quelqu'un demandant au maître Ching tsen quelle était l'essence du zen, il répondit:
" l'été on recherche un endroit frais
l'hiver on s'assoit près du feu "
les nuées sur le mont Lu, la marée sur le fleuve Che
tant que je n'y étais allé, mille regrets ne se dissipaient
j'y suis allé, j'en suis revenu, rien de spécial
les nuées sur le mont Lu, la marée sur le fleuve Che
chant d'accomplissement de la voie
elle est illimitée comme le ciel immense, pourtant toujours parfaitement à sa place
si on la recherche on ne peut la voir
on ne peut pas plus s'en saisir que s'en défaire
quand on renonce à l'avoir c'est alors qu'on l'a
lorsqu'on se tait elle parle, lorsqu'on parle elle se tait
Le lieu où l'on marche est le lieu de l'éveil , le lieu où l'on est couché est lieu d'éveil, le lieu où l'on est assis est lieu d'éveil, le lieu où l'on se tient debout est lieu d'éveil.
Le sage considère chaque lieu comme lieu de la voie.
Il n'en rejette aucun et n'en choisit aucun.