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EAN : 9782907312554
122 pages
Moundarren (01/06/2006)
4.6/5   5 notes
Résumé :
Ce sont des moments d'été qui sont évoqués dans ce recueil. L'été dans la campagne où les vaches nous regardent passer, où l'on entend, la nuit, les voix des gens en train d'irriguer les champs, l'été dans la montagne où des moines ronflent pendant la sieste, l'été au bord de l'eau dans la cabane d'un pêcheur où les criquets se cachent au milieu des crevettes, l'été par une nuit chaude à dormir entre sacs et bagages. Sans oublier l'été à la maison où, maître de céan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Après On se les gèle et Ah ! le printemps, le printemps Ah !, Ah ! le printemps, je me plonge à l'heure de la sieste dans la rafraichissante anthologie Quelle chaleur ! Haïkus d'été (1990).
Le petit bonhomme bedonnant en couverture est le légendaire Ho Tei. Il a été peint par le moine zen Sengaï. Il est ma foi benèze le pépère, en parfait accord avec l'univers certes mais ... Il faut qu'il s'hydrate !


ne possédant rien
le coeur en paix
fraîcheur !

(Issa)

Au programme de cette chouette anthologie 150 haïkus de différentes époques, joliment calligraphiés par CHENG Wing Fun et traduits par Hervé Collet.
Ce sont des instants de vie campagnarde saisis au vol qui sont évoqués dans le recueil : les citrouilles grossissent, les poètes maigrissent ; les criquets se cachent au milieu des crevettes ; le prix du riz ne cesse de descendre ; l'orage arrive, plus rien ne bouge ; une fuite se produit dans le toit des latrines ; un être humain, une mouche, dans un salon spacieux ; enfumés par le voisin d'à côté les moustiques rappliquent ; les moines ronflent pendant la sieste, pas moi.


le soleil rouge
tombe dans la mer
quelle chaleur ! 

(Soseki)
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Dans la très belle collection de chez Moundarren une anthologie de Haïkaï consacrés à la période d'été. Chacun des 150 poèmes est présenté en calligraphie japonaise puis en traduction française.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
quel bonheur
de traverser la rivière d'été
les sandales à la main !

(Buson)
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des lutteurs de sumo
endormis côte à côte
quelle chaleur !


(Rito)
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dans la rosée du matin
taché de boue
un melon frais



(Bashô)
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Les liserons du matin
ont cadenassé
le portail de la clôture

Bashô
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Vidéo de Hervé Collet
INTRODUCTION : « j'habite au pied du mont Kugami la porte s'ouvre sur la montagne émeraude si la solitude ne te rebute pas, viens donc frapper à ma porte au milieu de la forêt » (Ryôkan, poèmes chinois.)
« Ryôkan, de son vrai nom Yamamoto Eizô, est né en 1758 dans le bourg d'Izumozaki […], sur la côte ouest du Japon. […] L'endroit est très prisé par les artistes et les poètes. […] Eizô, qui est un enfant plutôt taciturne et solitaire, passe une jeunesse calme et studieuse dans une famille aisée où l'atmosphère est lettrée et religieuse. […] Les villageois le surnomment « Lampe allumée en plein jour » pour signifier son inutilité. […] En tant que fils aîné il est destiné à succéder à son père comme prévôt du village. Mais il se rend vite compte qu'une telle fonction publique, qui oblige à prendre parti dans les conflits et les rivalités, ne lui correspond guère. […] À dix-huit ans il décide d'entrer au monastère zen Kôshôji […] […] Il continue à étudier avec ferveur la poésie classique chinoise et japonaise, et pratique assidûment la calligraphie. […] Il va passer dix années à sillonner les provinces du Japon, de temple en auberge et d'auberge en temple, moine itinérant, unsui en japonais (littéralement libre comme « les nuages et les eaux »). Avec pour tout bien un chapeau de laîche, sa canne en glycine, un havresac et un bol pour mendier sa nourriture. […] […] a trente-huit ans, il décide de retourner vivre à Echigo, sa région natale. […] Ryôkan, maintenant âgé de quarante-deux ans, finit par trouver un ermitage inoccupé sur le versant ouest du mont Kugami, à neuf kilomètres au nord d'Izumozaki. Il va y rester vingt années. […] Ryôkan est continuellement souriant, il émane de lui une grande pureté, une immense joie et une profonde compassion. le rencontrer, c'est, dit-on, « comme si le printemps arrivait par une journée d'hiver obscure. » Un de ses contemporains qui le connaît bien, Kera Yoshishige, le décrit ainsi : « Le maître déborde d'esprit divin qui jaillit de lui comme des étincelles. Sa silhouette et son visage sont ceux d'un saint. Il est grand, longiligne, maigre et pur. Son nez est haut, ses yeux ceux d'un oiseau. » Kera Yoshishige raconte encore : « Le maître a séjourné chez moi plusieurs jours. Tous les membres de la famille se sont apaisés naturellement, une ambiance de paix a rempli la maison, et ce plusieurs jours encore après son départ. Si l'on parle avec lui, on se sent le coeur purifié. le maître ne prêche les soutras ni ne recommande de faire le bien. Il attise le feu ou s'assoit en méditation dans la salle de séjour. Ses propos ne touchent ni à la poésie ni à la morale. Doux et à son aise, sa seule vertu transfigure les gens. » […] Au sixième mois de 1830, l'été est caniculaire, Ryôkan tombe malade. […] le 4e jour du 1er mois de 1831 Yûshi (son frère) est de retour. Ryôkan est très faible. le 6e jour, entouré de Teishin (une jeune bonzesse), Yûshi et Henchô, un jeune disciple, assis en contemplation se termine, à soixante-douze ans, le séjour de Ryôkan dans ce monde flottant. Il laisse ce poème en adieu :
que laissé-je en héritage ? les fleurs au printemps le coucou en été les feuilles rouges en automne »
CHAPITRES : 0:00 - Titre Poèmes chinois: 0:06 - 1er poème 1:03 - 2e poème 1:27 - 3e poème 1:58 - 4e poème Wakas : 2:21 - 1er waka 2:36 - 2e waka 2:53 - 3e waka 3:09 - 4e waka Haïkus : 3:23 - 1er haïku 3:34 - 2e haïku 3:47 - 3e haïku 3:58 - 4e haïku
4:10 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hervé Collet et Cheng Wing Fun, Ryôkan, moine errant et poète, Paris, Albin Michel, 2012.
IMAGE D'ILLUSTRATION : Hervé Collet et Cheng Wing Fun, Ryôkan, moine errant et poète, Paris, Albin Michel, 2012.
BANDE SONORE ORIGINALE : Kinshi Tsuruta et Katsuya Yokoyama, Japon - Musique Millenaire - Biwa Et Shakuhachi. https://archive.org/details/lp_japon-musique-millenaire-biwa-et-shaku_kinshi-tsuruta-katsuya-yokoyama/disc1/02.02.+San+An.mp3
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