Un roman jeunesse sur le divorce dont la couverture est parlante. Deux filles qui pourraient être amis si... Les parents de pauline se sont séparés, Pauline va passer les vacances avec son père dans une location au bord de la mer. Là il y a l'Autre et sa fille Jenna. Elles auraient pu être amies dans d'autres conditions. Chacune épie l'autre, Pauline est particulièrement odieuse, et avec sa soeur ainée qui n'a pas voulu de ces vacances communes, elles ont concoctées un plan pour se débarrasser de l'Autre qu'elles voient comme une intruse dans leur vie.
J'aime beaucoup l'écriture de Charlotte Moundnic, elle sait parler de cette vie qui bouscule dans ses écrits, dédramatisant le quotidien et les peurs de l'enfance/ adolescence. Des livres contre les préjugés, qui parlent des émotions et des cassures.
Un roman fort qui devrait parler aux jeunes, tout en finesse et qui sonne juste. Avec un peu d'humour dans ces pages et quelques coups bas.
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La base de l'histoire : un séjour avec papa, sa nouvelle amoureuse (qu'on déteste) et la fille de cette dernière (qu'on déteste aussi, forcément). C'est une histoire comme il en arrive dans la vraie vie et que l'on retrouve donc souvent dans la littérature jeunesse. Alors on risque de penser "pfff... encore un livre sur les familles recomposées" mais il serait fort dommage de passer à côté.
Pauline est top ! Elle a son petit caractère et est pleine d'un humour assez savoureux. L'autrice a vraiment su lui donner vie. Entre ses délires typiquement enfantins de fausse identité et cette aversion qu'elle a pour sa belle-mère (et par extension pour Jenna), elle est plus vraie que nature et c'est sans peine que l'on arrive à se mettre à sa place.
Le regard (pas toujours tendre) qu'elle porte sur les membres de sa famille et les sentiments (plus ou moins négatifs) qui la traversent vis-à-vis d'eux sont très bien décrits et fort réalistes. Il y a ce père, qu'elle ne reconnait plus, mais aussi sa soeur avec qui elle correspond secrètement et qui passe de cerveau de la bande à vile traîtresse ayant sans doute manigancé pour avoir la meilleure chambre . Et puis, il y a Jenna, la fille de l'Autre. Celle avec qui elle ne veut créer aucun lien mais qu'elle ne peut s'empêcher d'espionner et de tenter d'analyser.
Bref, Pauline réagit comme ce qu'elle est : une fillette confrontée à une situation qu'elle n'a jamais souhaité et qu'elle peine à accepter.
Un court roman qui en dit beaucoup. Pour moi c'est une réussite.
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Il aura beau faire tous les efforts du monde, je ne veux pas de cette fausse nouvelle famille en plastique, ni de ce nouveau père hypocrite et abruti.
( p 22)
Tout est rangé nickel, elle classe ses vêtements par teintes, intégralement pastel. Du vert lavasse au rose pétasse, en passant par un bleu azur et des couleurs que je ne connaissais même pas et qui devraient être interdites tellement ça pique les yeux rien qu'à les regarder. Ajoutez à ça sa passion pour la dentelle : l'ensemble donne un résultat exquis ! Je ne pensais pas qu'on puisse avoir à ce point-là un goût de chiotte.
C'est toujours option bouffe "sans odeur ni saveur" : jambon sous vide, omelette, riz, purée, épinards, tomates fades et yaourt nature 0% dans le frigo. À croire qu'elle a le même livre de recettes que le chef cuistot de la cantine du collège.
Webinaire en compagnie de Régis Hautière et Arnaud Poitevin, animé par Charlotte Moundlic