Jefferson fait de son mieux

La tension était à son comble. Comment se portait notre hérisson préféré depuis le temps ? Et son copain Gilbert ? Et surtout : Walter Schmitt, personnage favori de mes moussaillons, serait-il amené à jouer dans ce second tome le rôle qu'il méritait ?

Dès les premières pages, nous nous sommes sentis chez nous au pays des animaux, ravis de reconnaître la Skyline de Villebourg, la circonspection de Jefferson et l'énergie de Gilbert. Voilà notre duo qui reprend du service pour élucider la disparition de l'une des Ballardeaux. Une sombre affaire qui exigera de faire parler des témoins clé et de réussir des filatures, d'écarter les fausses pistes et peut-être même s'infiltrer en milieu risqué. Heureusement, ils ont pour eux une joyeuse camionnette et la force de l'amitié !

« Alors là, mon pote, tu m'en bouches un coin ! Hercule Poirot, le lieutenant Columbo et Sherlock Holmes réunis sont enfoncés. Tu es un génie. »

Quel bonheur de retrouver les réparties, les personnages truculents et les péripéties qui faisaient déjà le sel de Jefferson ! Nous avons adoré raisonner par déduction avec les protagonistes, rire de leurs frasques, sillonner le pays des animaux, croiser des rappeuses sanglières féministes, une flopée de joueurs de rugby et de sacrés tartuffes.

Cette fantaisie n'empêche pas l'auteur d'évoquer des questions graves comme la vulnérabilité des personnes seules et les mécanismes d'emprise dont elles peuvent être victimes. Ce roman montre que divertissement peut absolument rimer avec éveil de l'esprit critique. Il dit les choses sans détour, mais sans pesanteur aucune, grâce justement au rire qui fait incursion toujours à propos.

Quant au sort de Walter Schmitt (puisque je ne doute pas que mes moussaillons n'étaient pas les seuls à s'inquiéter de son sort)… et bien lisez ce roman palpitant, et vous saurez !

Un formidable souffle d'air frais.

PS : Effets secondaires (vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas) : chant en boucle sur le thème de la Zoubizouzou.
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Près de deux ans après avoir été éblouie par « Jefferson », premier opus dont le héros éponyme, un hérisson terriblement attachant, ainsi que son meilleur ami, le cochon Gilbert, ont su gagner mon coeur par leur courage et leur détermination, j'attendais avec impatience le deuxième tome, sorti en 2022 et que j'ai eu la joie de recevoir à Noël !

Quatre ans après leur folle aventure en territoire humain, Jefferson (maintenant étudiant en géographie) et Gilbert (ayant ouvert son entreprise et acheté un véhicule de travail, Titine) repartent à l'aventure après la disparition inquiétante de leur amie Simone, une lapine qui faisait partie de la fameuse expédition Ballardeaux (que le lecteur rencontre dans le tome précédent !). Seuls indices laissés derrière elle ? Une mystérieuse lettre, des traces de pneus devant sa maison et enfin l'étrange inscription « SOMENA », bénéficiaire d'un prélèvement mensuel sur le compte de Simone… Après avoir suivi une fausse piste (qui s'est heureusement bien terminée pour nos deux amis), Jefferson et Gilbert font alors appel à deux anciens membres du voyage Ballardeaux, Mr. Hild et Walter Schmitt, pour mener à bien une enquête qui se révèle plus compliquée que prévu…

Après avoir brillamment dénoncé la maltraitance et la consommation animales dans « Jefferson », Jean-Claude Mourlevat s'attaque à un autre sujet : les dérives sectaires et leurs dangers. Par le biais des personnages de Vin-tôh et Théa, c'est tout un système qui est dénoncé : celui qui profite des êtres seuls, malades, affaiblis, influençables ou en déficit d'affection, les endoctrine et s'enrichit à leurs dépens. le sujet est encore une fois traité avec finesse, sans se départir d'une bonne dose d'humour et en nous réservant en parallèle des moments de complicité et d'amitié, caractéristiques de l'univers de Jefferson.

J'ai donc été une fois de plus ensorcelée par la plume de l'auteur, l'histoire qui se lit d'une traite, les personnages toujours aussi adorables et la morale, empreinte de vérité et de sagesse.

Si tome 3 il y a, je serai bien évidemment au rendez-vous, Monsieur Jean-Claude Mourlevat !

A lire !

Coup de coeur!
Un second tome à la hauteur du premier sans hésitation! L'auteur nous livre une nouvelle histoire touchante, emplie de péripéties où l'humour et le tragique se côtoient.
Nous retrouvons aussitôt les caractéristiques des personnages, leurs petites manies, leurs bons mots et leurs sentiments. La magie de l'amitié opère et nous montre sa force.
Un autre sujet sérieux est abordé: les sectes qui profitent et abusent de la faiblesse des personnes isolées et malades.
Jean-Claude Mourlevat dénonce des dérives de la société sans jamais faire la morale. Chacun est libre de penser ce qu'il veut, il nous aide juste à réfléchir en illustrant des points sensibles par son récit.
De nombreux épisodes sont épiques et inoubliables, dotés chacun de joutes verbales exquises!
J'adore ne serait-ce que la première phrases du roman... à découvrir d'urgence!!

Je suis très heureuse d'avoir reçu le second tome, le premier m'intriguait depuis plusieurs années et j'ai profité de l'occasion pour le prendre en version poche, puis lire les deux tomes l'un après l'autre. C'est une vraie pépite en matière de littérature jeunesse qui parlera également aux adultes, et surtout, c'est un très gros coup de coeur pour les deux aventures de Jefferson pour des raisons très différentes. Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse et le site On lit plus fort pour m'avoir envoyé Jefferson fait de son mieux.

Le premier tome nous présente une galerie de personnages très attachants comme détestables à travers un voyage et une enquête rocambolesque ! Sans être pour autant absurde, l'intrigue nous présente Jefferson, un hérisson qui va être désigné coupable parfait du meurtre de son coiffeur et bien malgré lui, il va mener l'enquête. le roman présente chaque membre du voyage organisé au pays des hommes tout en permettant à l'enquête d'avancer.

L'histoire est très bien menée, avec un rythme très agréable, une ambiance tendue et sombre, sans pour autant partir sur de la négativité extrême. Parce que l'auteur sait utiliser un sens de la répartie et de l'humour incroyable, et de fil en aiguille, je me retrouve avec un roman aussi beau que touchant, aussi pétillant que tragique, aussi nerveux que doux. On se retrouve dans une sorte de bulle de protection, presque un cosy mystery à travers lequel l'auteur exploite des thématiques très intéressantes.

En effet, ce premier tome nous emporte au coeur d'une histoire de maltraitance animale. L'auteur en profite donc pour parler de la cause animale, de la défense des animaux, des abattoirs et sensibiliser plus largement le jeune lectorat aux questions d'environnement, de respect de la faune. Alors, là-dessus, j'ai été très surprise, très intéressée par le ton très juste de Jean-Claude Mourlevat même si, il existe un tout petit « mais ». J'ai parfois senti une très grande insistance et parfois une certaine « lourdeur » devant la répétition et le martèlement de certains éléments, qui pourront peut-être passer pour un côté moralisateur.

En revanche, la plume de l'auteur est superbe, soignée et bien ciselée pour nous faire rire, nous émouvoir, donner du rythme aux scènes d'actions, piquer notre curiosité et donner du relief aux personnages. C'est une plume que j'ai retrouvée avec plaisir dans le second tome et qui me séduit tout autant. J'aime beaucoup la manière de décrire les choses, de planter les décors, c'est très parlant visuellement avec délicatesse et humour. C'est moderne et poétique, c'est un régal à lire seul ou en famille, pour les jeunes comme pour les moins jeunes.

Je parlais du côté moralisateur pour le premier tome, c'est un aspect qui se voit beaucoup moins dans le deuxième tome. Les thématiques exploitées sont tout aussi sérieuses et sont abordées avec ce même mélange particulier : humour et justesse, amertume et douceur. Ici, l'auteur nous parle de mal-être, celui de la jeune lapine Simone, il parle aussi de secte et de leur mécanisme d'emprise, de leur endoctrinement, il évoque aussi les dangers de celles et ceux qui se défient de la science pour des croyances dangereuses. J'ai beaucoup aimé le ton, les thèmes, c'était captivant du début à la fin.

Les enquêtes menées par Jefferson et ses amis sont prenantes, jusqu'au bout tout est possible, l'auteur exploite les pistes aussi sérieuses que loufoques, aussi graves que drôles, avec un sens du rocambolesque qui est truculent à découvrir chapitre après chapitre. L'enquête est moins développée dans le second tome, parce qu'il s'agit davantage de parler de quête intérieure, de liens sociaux, de choses plus personnelles et de mettre en lumière des supercheries. Toutefois, l'intrigue du second tome m'a autant séduite que celle du premier.

Je terminerai avec les personnages qui sont du premier eu second tome une grande force pour la série. Ils sont très attachants, c'est un régal de voir les bons comme les mauvais s'agiter en tout sens, déclamer leurs répliques, ils apportent tous quelque chose au récit, une qualité, un thème, de quoi s'interroger, s'émouvoir. J'ai beaucoup d'affection pour Jefferson, ce hérisson est si adorable, plein d'empathie et doté d'un bel esprit, il forme d'ailleurs un beau tandem avec son meilleur ami, Gilbert, le cochon. Ce dernier est davantage tourné vers l'action, avec un sens de l'humour très personnel et une loyauté remarquable, c'est un très chouette personnage.

Les autres membres des Ballardeaux furent un régal à découvrir et à suivre, une des raisons qui m'ont fait adorer le premier tome – j'étais très contente d'en retrouver certains dans le second tome, cela permettait d'en apprendre plus sur eux et de découvrir des histoires très touchantes à leur sujet. Peut-être que d'autres membres seront à l'honneur dans de prochains tomes ? Ce serait franchement cool. Je ne dirais rien de plus sur les personnages secondaires ou antagonistes, j'ai déjà bien assez écrit sur cette saga que je prendrai plaisir à relire un de ces jours. Et puis pour ne rien gâcher, le texte est accompagné d'illustrations très délicates et merveilleuses signées Antoine Ronzon.
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Jefferson est un petit hérisson enquêteur qui a connu le succès dans un roman éponyme édité en 2018 par Gallimard jeunesse. Fort de ce premier succès, Jean-Claude Mourlevat, sans doute plébiscité par ses fans, plus ou moins jeunes, sort un second tome des aventures de Jefferson. Dans celui-ci, le hérisson, escorté par son ami Gilbert, un cochon, se lancent à la recherche de leur amie Simone, une lapine, qui a mystérieusement désertée sa maison, en laissant seulement une lettre d'adieu, truffée d'interrogations. Où a-t-elle pu aller ? Elle, pourtant si attachée à sa maison, pourquoi l'a-t-elle subitement désertée ?

Je n'ai pas lu le premier tome mais je vous confirme que celui-ci peut se lire indépendamment du premier. L'auteur nous embarque dans un monde où se côtoie d'un côté le pays des animaux et de l'autre le pays des humains. Un univers féerique, assez doux, rafraîchissant, dans lequel j'ai pénétré avec facilité et plaisir.

Il faut dire que nos deux héros, Jefferson et Gilbert, aident à se sentir rapidement bien, puisqu'ils sont très attachants et particulièrement marrants. Pour aider leur amie Simone, qu'ils pensent en danger – sans pour autant que cette dernière ait pu le leur confirmer -, ils vont monter une expédition pour la sauver. Dans leur aventure déjantée, ils embarquent monsieur Hild, un vieillard veuf à la gentillesse démesurée, et le sévère Walter, un homme sûr de lui, arrogant, qui inspire la crainte et le respect. Cette joyeuse bande dépareillée va s'élancer en van aménagé au secours de la lapine en danger, sans vraiment savoir ce qui les attend. Ils vont notamment découvrir que le mal-être de Simone est bien plus psychique que physique : elle souffre de solitude, ce qui l'a faite tomber progressivement en dépression… un mal qui ronge des millions de personnes quotidiennement, que l'on ne perçoit pas souvent, mais qui fait de véritables dégâts. Il est important d'en parler, et ce dès le plus jeune âge, comme le fait brillamment Jean-Claude Mourlevat, dans un style qui fonctionne : avec humour et sensiblerie.

Un roman jeunesse mi-polar/mi-fable, doté de belles valeurs, qui se déguste avec volupté et délicatesse. J'ai hâte de pouvoir suivre d'autres aventures de Jefferson et Gilbert, ces deux compères animaux si attachants.
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