Jefferson

C'est un hérisson qui s'enfuyait
Et voulait découvrir un meurtrier...
"Oh, qu'est-ce qu'y pique, ce hérisson !
Oh, qu'elle est triste sa chanson !"

Jefferson le hérisson, se rendant chez le blaireau coiffeur, pour une coupe à la brosse, euh "rafraîchir sa houppette", est accusé du meurtre d'Edgar, le patron du Défini-Tif.....

Aidé par son ami Gilbert le cochon, Jefferson va mener son enquête, afin d'être disculpé. Ados, ils avaient bu, fumé et écouté du "rap-sanglier" le meilleur ( copains comme cochons!)...
Ils vont découvrir l'entraide entre animaux, l'amitié et la naissance de sentiments amoureux., pour Jefferson!

Mais aussi l'effroi et la peur... Car il y a plusieurs catégories d'êtres vivants:
"...Tout en haut, les humains, pas peu fiers de leur supériorité. En dessous, il y a nous, que les humains regardent de haut, mais bon, on a la parole, on peut se défendre, un peu. "

"En dessous encore, les animaux de compagnie, qui n'ont pas la parole mais que les humains ont choisis, à qui ils donnent des noms et qu'ils protègent. Et en dessous, tout en bas, il y a la sous-catégorie des animaux d'élevage, des animaux de boucherie, quoi… Et alors là, mon ami, ça craint !"

"ils peuvent manger tout ce qu'ils veulent : des spaghettis au basilic, du gratin dauphinois, des pizzas quatre saisons.. et ça leur suffit pas ! Ils trouvent que c'est pas assez, alors ils tuent les animaux pour les bouffer ! Je comprends pas..."

"Et on continuerait à faire croire aux gens que les animaux étaient fous de joie à l'idée de se sacrifier pour eux, il n'y avait qu'à voir les bouilles réjouies des cochons dessinées sur les vitrines des boucheries. Ce serait un très long combat et il faudrait sans doute encore quelques décennies, un siècle peut-être, avant qu'on se demande comment on osait faire ça avant."
Gilbert le cochon était choqué...
Une fable féroce avec des sujets d'actualité, comme la maltraitance animale.

Dans ce livre, les protagonistes sont des animaux. Ils parlent, conduisent, se cuisinent des petits plats, vont boire des verres, partent en voyage organisé ou...se font assassiner. C'est ce qui arrive à Edgar, le blaireau-coiffeur, retrouvé mort avec ses ciseaux plantés dans le coeur.
Et malheureusement, c'est Jefferson, le sympathique petit hérisson, qui va être accusé, car tout l'accuse.
Commence alors une intrigue policière dans ce monde des animaux. Jefferson et son ami Gilbert, le cochon, vont tenter de trouver les vrais coupables, et vont ainsi passer la frontière pour aller chez leurs voisins, les humains. Pour le meilleur mais aussi pour le pire!

Ce livre est un petit bijou. J'aime beaucoup les livres de J.C. Mourlevat et c'est sans crainte que je me suis lancée dans les aventures de Jefferson. Toutefois, j'avais compris grâce à la 4ème de couverture qu'il s'agissait d'une intrigue policière, mais j'ai été heureuse de découvrir que derrière celle-ci il y a un message émouvant et d'actualité sur le massacre des animaux dans les abattoirs.
Ce dernier opus de Mourlevat évoque un sujet sensible pour beaucoup mais reste empreint de douceur et de tendresse. L'amitié est une valeur qui domine et les personnages sont tout simplement adorables!
Bravo et merci Monsieur Mourlevat pour ce livre qui, en plus de peut-être faire devenir certains lecteurs végétariens, fait passer un excellent moment de lecture!

Suite à un beau billet à propos des aventures du petit hérisson, j'ai pensé que cela ferait un beau cadeau pour mon petit-fils. Bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher de le lire.

Nous sommes au pays des animaux.
Jefferson est un petit hérisson. Aujourd'hui, il doit passer chez le coiffeur pour faire tailler sa houppette. Arrivé au salon, la porte est fermée mais une cliente est endormie sous le casque. Sentant que quelque ne tourne pas rond, il fait le tour de la maison et passe par la fenêtre du jardin.

Il découvre alors l'impensable. le coiffeur est allongé au sol, une paire de ciseaux plantée dans la poitrine. En voulant porter secours, Jefferson a enlevé les ciseaux et à ce moment là, la cliente se réveille.

Tout accable Jefferson, il est le meurtrier …
Il se sauve et il est rejoint pas son ami Gilbert, un cochonnet, qui prend les choses en main et qui arrive à convaincre Jefferson de partir au pays des humains pour retrouver les meurtriers.

Vont ils réussir cette incroyable escapade ?…

Un véritable roman policier. Tous les ingrédients y sont : indices, suspens, rythme…
Et puis bien sûr des personnages super attachants : Jefferson un tantinet timide, Gilbert plein d'enthousiasme et d'humour.
Sans compter toute la bande qui les accompagne.

Mais surtout dans ces lignes divertissantes l'auteur fait passer plusieurs messages. La maltraitance animale y est décrite en termes suffisamment éloquents. La description de l'abattoir m'a fait penser à certains reportages de L214.

Et puis, beaucoup plus positivement, l'amitié et la solidarité qui permettent de faire bouger les choses.

Un livre que je recommande aux jeunes lecteurs sans modération.

Récit jeunesse qui s'intéresse à un monde parallèle au notre, avec lequel nous avons des frontières, celui des animaux sauvages. Ou plutôt libres.
La distinction entre les catégories d'animaux selon leur proximité avec les humains n'est pas facile à faire entrer dans l'équilibre narratif.
L'auteur, au prix de quelques contorsions, réalise cependant ce tour de force avec une faconde qui plaira à un jeune public. Les dialogues sont simples, rythmés bien qu'un peu convenus.
Les qualités de ce roman jeunesse ? Les bonnes intentions et les messages très moralisateurs qui plairont forcément aux plus petits. Solidarité, entraide, force de la conviction par la justesse de la cause, amour, tout y passe...
Ajoutons à cela la dénonciation de la souffrance animale et ne doutons pas qu'il va fabriquer une génération de végétariens !
En tout cas, ce livre pour petits ne manque pas de piquant, ce qui est le minimum avec un héros hérisson.

La littérature jeunesse française ne cesse de m'émerveiller ! Après Marie-Aude Murail, Timothée de Fombelle ou encore Christelle Dabos, c'est au tour de Jean-Claude Mourlevat de nous montrer l'étendue de son talent à travers ce merveilleux roman qu'est Jefferson.

Jefferson est le héros éponyme de cette histoire et pas n'importe quel héros, car il s'agit d'un hérisson quelconque, qui, alors qu'il se rend chez son coiffeur sous le coup d'une impulsion, se retrouve suspecté d'un meurtre qu'il n'a pas commis…Obligé de fuir, il décide avec son meilleur ami, le cochon Gilbert, d'enquêter sur cette affaire pour retrouver le vrai coupable.

Si Jefferson est un roman policier haletant et passionnant, c'est également une belle histoire d'amitié (à travers la relation fraternelle liant Jefferson et Gilbert depuis toujours, mais aussi à travers la solidarité se créant entre les membres du voyage organisé Bellevaux), mais aussi une critique subtile de la maltraitance et de la consommation animales (en faisant d'animaux (hérissons, cochons, blaireaux, lapins, sangliers…) les héros de son roman, mais aussi à travers des scènes insoutenables).

C'est simple : j'ai tout aimé dans ce roman, entre l'écriture délicate de l'auteur, aussi bien adaptée aux enfants qu'aux adultes ; les personnages principaux si sympathiques, solidaires et tolérants (moi qui adore les animaux en général et les hérissons en particulier, cela n'a fait que renforcer mon amour pour eux) ; le triomphe de la justice ; les illustrations magnifiques ; les thèmes abordés et leur impact sur le lecteur, ce roman m'a beaucoup touchée.

Bref, un très beau roman, avec des thèmes marquants auxquels j'ai entièrement adhéré, un beau coup de coeur !

A lire !!

Coup de coeur !
Je m'attendais à lire une histoire gentillette avec des animaux humanisés… et j'ai découvert un roman décidément engagé et une histoire plutôt sombre et dramatique ! Je suis même étonnée qu'il soit proposé dès 10 ans car certaines descriptions sont effrayantes et violentes, dépeignant de façon réaliste la situation des animaux de boucherie. Cela dit, il n'est jamais trop tôt pour faire réfléchir et prendre conscience, je veux bien l'admettre.
Heureusement le récit est plein de fraicheur ! Les personnages sont certes très caricaturés mais c'est ce qui aide à les imaginer justement car l'auteur a parfaitement su observer ses concitoyens et en dépeindre les défauts ou caractéristiques les plus flagrants. Ainsi Jefferson n'est pas un simple hérisson mais bel et bien un garçon-hérisson qui cuisine des pommes de terre au four et va chez le coiffeur.
L'ensemble des personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont très attachants ! Leurs bons mots, leurs humeurs, leurs gaffes participent de cette fraicheur et parsème le texte d'un humour très agréable.
Ainsi le récit est-il équilibré entre les moments sympathiques et les moments de haute tension dramatique. L'intrigue est fort bien conduite et je me suis laissée surprendre à plusieurs reprises devant une situation apparemment sans issue.
Un roman qui mérite d'être mis en avant et proposé au plus grand nombre !

Aller se faire tailler la houppette et se retrouver accusé de meurtre, avouez que c'est pas de bol. C'est ce qui arrive au hérisson Jefferson. Qui décide alors d'aller mener l'enquête au pays des humains.
Parce que oui, il y a le pays des animaux, qui fait penser Au vent dans les saules de Grahame et le pays des humains. Et les deux, sans surprise, ont du mal à se comprendre. D'autant que les humains mangent des animaux et en ont qui leur tiennent compagnie. Ce qui met nos héros singulièrement mal à l'aise (au minimum). C'est dans ce contexte que Jefferson comprendra pourquoi son coiffeur s'est fait assassiné.
C'est une histoire de respect : envers ceux qui sont différents de nous (animaux ou êtres humains, hein). Et envers la vie : pourquoi mangeons-nous les animaux ? Et surtout, pourquoi sommes-nous aussi cruels avec eux pendant le processus de mise à mort ? Je ne crois pas que Mourlevat propose des réponses mais ouvre à la réflexion autour de la question animale. Là où je me pose question, c'est l'âge noté sur la couverture : 9 ans. Il me semble que le roman dans son ensemble (intrigue mise à part) est un peu ardu pour des petits de cet âge.
Mais il ouvre des questions brûlantes et d'actualité, que devraient se poser bien des adultes...

Jefferson hérisson de 72 cm de haut veut aller se faire rafraichir la houppette chez son coiffeur M.Edgar .
Quand il arrive cher celui-ci il trouve porte close. Il regarde derrière la boutique la fenêtre est ouverte! Jeff trouve ça bizarre même si il est bien élevé ,il enjambe la fenêtre ( ouverte) passe l'arrière boutique et ouvre la porte du salon mais à ce moments-là il ne sait pas que sa vie va basculer .
Pour le reste de l'histoire je vous laisse la découvrir.

P.S. C 'est le meilleur livre que j' ai lu.

Bonne lecture!

Jefferson... ou l'enquête policière revisitée par Jean-Claude Mourlevat en forme de roman animalier ! Un résultat détonnant, bourré d'humour, de fantaisie, de rebondissements et de sagesse. Ce n'est pas un coup de coeur, mais un coup de foudre !

Jefferson est un personnage auquel on s'attache d'emblée : ordonné, consciencieux, coquet, sensible et un brin timide, ce jeune hérisson féru de géographie déborde surtout de gentillesse et d'attention pour tous ceux qui l'entourent. Les plaisirs les plus simples le mettent en joie : lecture en sirotant une tasse de tisane, moments partagés avec son copain Gilbert, pâtisserie et bonheur d'aller chez le coiffeur, « se faire rafraîchir la houppette »… Ces routines sont bouleversées lorsque, par un terrible concours de circonstances, Jefferson se retrouve accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Heureusement, il peut compter sur la solidarité indéfectible de Gilbert qui ne manque pas d'idées pour mener l'enquête et démasquer le véritable assassin ! Quitte, pour cela, à devoir s'aventurer au pays des hommes…

Jean-Claude Mourlevat jubile, à l'évidence, en imaginant une galerie d'animaux personnifiés tous plus hilarants et sympathiques les uns que les autres, qui apprennent à se connaître, à comprendre leurs différences et à s'entraider. le contraste entre les scrupules de Jefferson et la vivacité de Gilbert est drôlissime, même si notre mention spéciale reviendrait peut-être plutôt au sanglier Walter Schmitt, qui jure un peu trop, ne tient pas en place, mais se montre si spontané et bienveillant. L'humour est omniprésent, les dialogues irrésistibles, ce qui n'empêche pas l'auteur de mener efficacement un récit truffé d'action et de péripéties. On ne peut que se laisser emporter par la plume de Jean-Claude Mourlevat, de la première à la dernière page !

Mi-enquête policière, mi-fable animalière, ce roman évoque avec beaucoup d'espièglerie et d'intelligence le traitement des faits divers et les amalgames – puisque des parallèles sont immédiatement établis avec un autre hérisson, tueur en série légendaire… - mais aussi et surtout les relations entre hommes et animaux. Fidèle à lui-même, même si le registre est très différent de la rivière à l'envers que nous avons adoré il y a quelques mois, l'auteur montre avec force la valeur du sens collectif, du partage, du respect et des petits bonheurs simples. Et nous donne, de façon subtile, à réfléchir sur le traitement réservé aux animaux dans nos sociétés industrielles.

Nous vous mettons au défi de ne pas fondre de tendresse en découvrant Jefferson !

Lu à voix haute entre décembre 2018 et janvier 2019
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..

J'aime la littérature de jeunesse (ici à partir de 9 ans), j'aime JC Mourlevat depuis la Balafre, et j'aime les hérissons : je n'ai pas résisté à la frimousse de Jefferson.
L'histoire concerne le monde des animaux, Jefferson est accusé de meurtre , il fuit mais avec son copain le cochon Gilbert, ils vont mener l'enquête pour disculper le hérisson. Pas moins de 27 animaux vont participer à l'aventure lors d'un voyage organisé au pays des humains.
Sympa et en plus une réflexion sur les animaux d'abattoir.
Les illustrations en grisé sont justes; voir la p 102 et la mimique du cochon quand le chat de compagnie lui saute sur les genoux, lui qui est très allergique aux poils de chat.