AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Beatrice Alemagna (Illustrateur)
EAN : 9782070569892
176 pages
Gallimard Jeunesse (02/09/2004)
3.8/5   159 notes
Résumé :
Comment occuper sa retraite quand on a été toute sa vie instituteur en CM1 ?
Robert Poutifard n'a qu'une idée en tête : se venger de ses anciens élèves. Leur faire enfin payer ces années de chahut et d'humiliation ! La vengeance est un plat qui se mange froid, et Robert Poutifard leur prépare une vraie surprise du chef. Ces sales mômes font vraiment déguster !

Et si le maître d'école détestait les enfants ?
Une histoire méchamment drôle ... >Voir plus
Que lire après La Troisième Vengeance de Robert PoutifardVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 159 notes
5
13 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
Trente-sept ans de carrière d'instituteur à l'école des Tilleuls… On aurait pu croire qu'au moment de partir à la retraite Robert Poutifard serait nostalgique, ou impatient d'entamer une nouvelle vie – et bien, rien de tel ! le maître d'école cache bien son jeu, mais ses pensées tournent en réalité autour d'une idée fixe : se venger des mouflets tous plus épouvantables les uns que les autres qui se sont succédé sur les bancs de sa classe au fil des décennies. Ils lui en ont fait voir de toutes les couleurs ? La revanche minutieusement imaginée par Poutifard, aidé de son indéfectible maman, pourrait bien être à la hauteur…

Jean-Claude Mourlevat a sauvé notre samedi dernier, alors que les embouteillages auraient pu nous rendre fous. Notre trajet de retour de vacances menaçait de prendre quelques heures de plus ? Qu'à cela ne tienne, dans les situations désespérées, il y a toujours la possibilité d'écouter un livre lu – et tant qu'à faire, l'un des romans de cet auteur que nous avions la chance de ne pas connaître !

Nous avons été bien inspirés d'opter pour La troisième vengeance de Robert Poutifard, lu par l'auteur lui-même. le récit nous a immédiatement pris de court, avec l'improbable duo que forment Poutifard et sa mère qui, à 88 ans, n'est plus aussi alerte mais aime toujours autant se régaler d'un bon steak de cheval et est littéralement galvanisée par la vengeance de son fils qu'elle soutient envers et contre tous. Il nous a ensuite tenus en haleine jusqu'à l'arrivée à la maison, alternant entre souvenirs des farces les plus abominables de la carrière de l'instituteur et l'exécution de chaque étape de ses incroyables représailles.

L'histoire est à la fois drôle et féroce, ravissant l'enfant qui persiste au fond de chaque lecteur, un peu à la manière de Roald Dahl. Particulièrement pour notre famille qui n'a pas toujours eu des expériences positives avec l'école, je dois avouer que cela fait du bien de rire à gorge déployée des péripéties de cet instituteur et de ses (anciens) élèves, tous parfaitement croqués avec une plume trempée dans le vitriol. Jean-Claude Mourlevat nous délecte de cette vendetta outrancière, redoublant d'imagination pour concevoir des mauvais tours digne des Deux gredins. Cela dit, l'équilibre est savamment dosé, le récit ne versant jamais dans la surenchère et restant dans un registre ironique jubilatoire.

La fin vient d'ailleurs adoucir le ton et saupoudrer le tout d'une pincée de tendresse. Elle a un peu fait débat parmi nous. Certains membres de la famille auraient trouvé plus plausible que Poutifard reste l'indécrottable misanthrope qu'il a toujours été ! Pour ma part, j'ai aimé que la conclusion du récit suggère qu'il n'est jamais trop tard pour décider de changer de perspective, pour décider de voir le bon côté des personnes et surtout pour être heureux.

Une lecture hilarante, parfaite pour faire le plein d'énergie avant la rentrée !

Et voilà que mes garçons exigent de faire une pause dans notre lecture à voix haute du moment pour relire La Ballade de Cornebique et que résonne notre appartement de leurs rires de ce soir. Jean-Claude Mourlevat est décidément un grand conteur.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          343
Après 32 années à enseigner, Robert Poutiflard peut enfin se consacrer à sa vengeance. Il n'a pris aucun plaisir à voir ces enfants se moquer de lui ou lui jouer quelques tours pendables. C'est décidé, il va profiter de sa retraite pour se venger des quatre élèves qui le méritent le plus. Et une vengeance, ça se prépare avec beaucoup d'attention…
Première fois que je lis (enfin, écoute) Jean-Claude Mourlevat, le titre et le résumé promettaient de bons moments. Même si Robert subit de grosses déconvenues, le ton reste léger sans aller dans les méchantes moqueries. Mourlevat décrit avec beaucoup de détails ses personnages, on imagine aisément Robert, ses expressions de colère ou d'étonnement ou sa mère surprotectrice. Les enfants ne réfléchissent pas forcément avant de faire des bêtises… J'aurais aimé avoir le point de vue des anciens élèves par curiosité, que pensent-ils de leurs anciennes âneries et de la vengeance de leur ancien instituteur ? Ça reste un bon moment de distraction, j'ai aimé la fin qui montre qu'il y a plus fort que la colère… Un auteur que je relirai sans doute, cette écoute-lecture (par l'auteur lui-même) a été très agréable. A partir de 10-11 ans.
Commenter  J’apprécie          340
Enfin ! Mr Poutifard est à la retraite ! Et on peut dire qu'elle est méritée ! Ces sales gosses lui en ont fait voir toutes ces années ! Que va t-il faire de tout le temps qu'il a désormais devant lui ?
J'ai eu envie d'un peu de légèreté en ces temps difficiles et quoi de mieux que des romans jeunesse ? J'ai découvert cet auteur grâce à ma fille qui lit de son côté Tomek du même auteur et c'est un régal ! Je risque donc d'en lire beaucoup d'autres ! Un moment de détente, de rigolade et de partage ! Qui dit mieux pour ces vacances de pâques ?
Commenter  J’apprécie          220
Pleine d'humour et originale, cette histoire est vraiment trés agréable : la structure narrative, qui fonctionne sur les nombreux flash-backs expliquant la rancoeur de Poutifard, crée un intérêt sans cesse ravivé. La plume de Jean-Claude Mourlevat réussit à merveille ces tableaux de vie et l'on s'attendrit aisément sur ce pauvre instituteur tout en s'en moquant la page suivante. La cruauté dont il fait preuve n'est jamais exagérée, et cet aspect grinçant fait tout le charme du roman. Nous ajouterons un bémol cependant : la dernière aventure, et la morale qui la suit est assez mièvre et, si elle fait passer un message intéressant, les enfants sont cruels mais pas méchants, elle est tout de même trop guimauve pour constituer une chute à la hauteur du reste du texte : l'auteur a voulu équilibrer l'amoralité du thème, pourtant sa plus grande qualité ! Cela n'empêche pas que cette comédie hilarante soit tout de même réussie.
Commenter  J’apprécie          170
Robert Poutifard va partir à la retraite après 37 ans d'enseignement devant des classes de CE2 CM1.
Une retraite bien mérité, vraiment très méritée... car En fait Poutifard a choisi ce métier pour se venger des enfants qui lui ont gâché son enfance !
Il choisit 3 enfants qu'il a eu au cours de sa longue carrière et ces 3 là vont payer pour tous les autres !!!!

Quel maître ce Mourlevat. Ce livre est un petit bijou qui régale notre cerveau !!
Les personnages sont ciselés par la plume acérée de M Mourlevat ! Bravo...
Commenter  J’apprécie          180

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le 29 juin 1999 à 16h45, on donna une fête bien sympathique dans la salle des maîtres de la vieille école des Tilleuls. Robert Poutifard, maître des CM1, prenait sa retraite et ses collègues tinrent absolument à lui offrir un pot et un cadeau d'adieu.
Le premier à prendre la parole fut le directeur, M. Gendre, un petit homme sec et sévère. Il tapa dans ses mains pour obtenir le silence et commença ainsi:
- Cher Robert, permettez que je vous appelle Robert, votre nom restera à jamais lié à notre école puisque vous y avez passé... trente-sept années scolaires !
- En effet, murmura Poutifard entre ses dents afin que personne ne puisse l'entendre, trente-sept années de cauchemar...
- Vous n'avez jamais songé à partir, jamais songé à nous quitter...
- Oh si ! Tous les soirs, figurez-vous, tous les soirs depuis trente-sept ans...
- Les anciens de l'établissement se rappellent encore le jeune enseignant dynamique et novateur qui, dès son arrivée...
- ... avait envie de repartir, acheva muettement Poutifard.
- A vos qualités de pédagogue, vous avez su adjoindre...
Déjà, Robert Poutifard n'entendait plus. Il arborait un sourire de circonstance et tâchait de faire bonne figure, mais sa tête était ailleurs et son regard s'enfuyait malgré lui vers le grand tilleul qui bruissait dans la cour de récréation, derrière la fenêtre ouverte.
- Plus qu'une heure, se disait-il. Plus que soixante petites minutes et nous y serons...
Il sursauta presque quand les applaudissements éclatèrent. Le directeur achevait son discours:
- ... aussi je l'avoue avec un peu d'émotion: vous nous manquerez, Robert. Et vous manquerez aux enfants...
- Mais je n'ai pas du tout l'intention de les abandonner ! commenta Poutifard en silence.
Commenter  J’apprécie          40
Il s'installa confortablement sur son fauteuil de bureau, mit en sourdine le CD d'Audrey et il regarda les trente-sept photographies. Il regarda les uns après les autres les mille enfants qu'il avait eus en classe : les grands et les petits, les gros et les maigres, les filles et les garçons, les bons élèves et les mauvais. Il regarda les mille visages souriants, sans en oublier un seul, et il vit que ces visages ne se moquaient pas, comme il l'avait cru. Au contraire, tous lui parurent amicaux et sincères. Tous semblaient lui dire : "Bonne retraite, monsieur Poutifard !" (p. 153)
Commenter  J’apprécie          30
Mais Robert Poutifard n'en oublia pas pour autant son enfance malheureuse. Et quelques années plus tard, au moment de choisir ses études, il s'orienta vers le seul métier où il pourrait se venger tout à son aise des petits morveux qui l'avaient fait tant souffrir autrefois : il décida de devenir... instituteur.
Commenter  J’apprécie          60
En s'observant lui-même sur les clichés, il constata combien, au fil des ans, sa silhouette s'était alourdie, et il vit comment ses cheveux étaient peu à peu tombés jusqu'à le laisser presque chauve au virage de la quarantaine, dans les années 80. Les enfants de CM1 avaient toujours huit ou neuf ans, eux, sur les photos. Ainsi, il avait vieilli lentement, au milieu d'eux qui arboraient année après année leur impertinente jeunesse ! (p. 14)
Commenter  J’apprécie          10
Le 29 juin 1999 à 16h45, on donna une fête bien sympathique dans la salle des maîtres de la vieille école des tilleuls. Robert Poutifard, maître des CM1, prenait sa retraite.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Jean-Claude Mourlevat (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Mourlevat
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
+ Lire la suite
autres livres classés : écoleVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (329) Voir plus



Quiz Voir plus

L'enfant océan

combien y a il d'enfants ???

5
6
7
9

6 questions
407 lecteurs ont répondu
Thème : L'Enfant Océan de Jean-Claude MourlevatCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..