Hannah raconte à Tomek sa quête de la rivière Qjar, rivière « qui coule à l'envers » et dont l'eau lui permettra de sauver son oiseau, une passerine, son bien le plus précieux depuis l'enfance. L'héroïne traverse des territoires tantôt effrayants, tantôt féeriques : la Route du Ciel, la Forêt de l'Oubli, le désert, le pays des Silencieux, celui des nomades qui maîtrisent le temps, elle rencontre des parfumeurs gourmands, des navigateurs aux noms impossibles et un peuple étrange qui interdit l'usage des miroirs...
On se laisse prendre par ce récit drôle et émouvant à l'écriture simple.
Le roman est original en faisant des références à un conte un " Belle au bois dormant " .
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On se souvient de la quête de Tomek qui consistait à trouver la rivière Qjar. La rivière à l'envers qui donne la vie éternelle à qui la boit. Mais on apprenait bien vite que cette quête servait de prétexte pour se lancer à la recherche d'Hannah, cette belle inconnue qui franchit un jour sa boutique et disparut en ne laissant que si peu de trace si ce n'est celle de la naissance de l'amour.
Ce deuxième tome raconte cette fois l'histoire de la jeune fille. Celle-là même qui vivra plusieurs vies au cours son voyage et qui en reviendra grandi de l'expérience, de ses rencontres et de ses découvertes. Jean-Claude Mourlevat nous fait découvrir par ce roman un univers poétique et philosophique accessible et imagé. Les enfants y trouvent leur compte même si le livre semble s'adresser à un public un peu plus mature que le premier opus. L'action y est plus lente et il s'attarde sur les paysages et les hommes. L'émotion est palpable tout au long de l'ouvrage car l'héroïne déjà confrontée à ses peines doit aussi réussir à surmonter celles des autres pour être fidèle à elle même.
Ne pas s'apitoyer sur soi, aller de l'avant et se saisir du hasard comme une chance et non comme une crainte angoissante, voila une belle introduction à la vie dont l'auteur engage les enfants (et les plus grands) à se saisir.
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J'ai presque mieux aimé ce deuxième tome. Peut-être parce qu'il n'y a plus besoin des explications comme au premier. Après avoir connu le parcours de Tomek, voici celui de Hanbah qui traverse le désert, se retrouve princesse où le miroir est banni et autres aventures peuplées de rencontres. Une balade enchanteresse façon conte.
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Elle était là, à mes pieds, large et sereine. Silencieuse. La rivière Qjar, qui coule à l’envers… Ces mots prononcés par le conteur m’étaient destinés, je l’avais toujours su. Et j’avais cru en cette rivière prodigieuse dès la première seconde, sinon où aurais-je trouvé la force d’avancer sans cesse, de franchir la montagne, le désert, la forêt, l’océan ? Mais maintenant que je l’avais atteinte, que je la voyais de mes yeux, que je pouvais la toucher de mes doigts, boire son eau, je me sentais stupéfaite et incrédule. (p. 143, Chapitre 14, “L’eau de la rivière Qjar”).
Je possède quelques trésors, désormais : cette lettre de mes parents adoptifs, la boussole de Iorim, la passerine de mon père, le parfum de Pépigom, la petite bague d'Alizée... Toi, Tomek, tu es mon trésor vivant. Voilà pourquoi je t'ai raconté, à toi et à personne d'autre, cette longue histoire qui est la mienne. Maintenant, comme promis, je vais me taire. L'histoire est finie. Il n'y a plus rien à dire. Mais puisqu'il faut un dernier mot, moi, la bavarde, je choisirai le plus joli de tous. Je l'ai appris dans le désert. Il se prononce silence.
"Mais puisqu'il faut un dernier mot, moi, la bavarde, je choisirai le plus joli de tous. Je l'ai appris dans le désert. Il se prononce silence."
L’histoire est finie. Il n’y a plus rien à dire. Mais puisqu’il faut un dernier mot, moi, la bavarde, je choisirai le plus joli de tous. Je l’ai appris dans le désert. Il se prononce silence.
la rivière à l'envers
Chers lecteurs la rivière a l'envers tome2:
ce que j'ai aimé c'est quand Hannah franchie la foret et aussi quand elle arrive dans le village des parfumeurs et qu'elle est très bien accueillie et qu'elle est très vite intégrés chez eux. J'ai bien aimé quand elle retrouve tomek juste à côte de la falaise mais il fallait l'escalader ce livre mérite ce qu'il doit donc je lui donne 5 étoiles sur 6
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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