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sur 692 notes
tradition instaurée l'année dernière, j'ai lu un livre en rapport avec Noël à ce moment-là de l'année. Mon choix dans ma pal s'est porté sur le chagrin du roi mort dont j'avais entendu beaucoup de bien. J'ai déjà eu quelques occasions de découvrir la plume de Jean-Claude Mourlevat donc je savais que ce roman avait tout pour me plaire et ça a bien été le cas !

On est prévenu dès la quatrième de couverte : ce roman comporte un mélange assez improbable de plusieurs éléments qui font toute la magie du roman. Cette magie décrite dans le livre n'est pas purement ornementale, elle est accompagnée d'une intrigue qui donne l'impression au lecteur de lire un véritable conte et d'être embarqué dans une aventure incroyable. Cette aventure incroyable, c'est celle de deux jumeaux, Aleksander et Bosco, après qu'ils se soient rendu devant la tombe du roi de leur royaume qui vient de décéder. C'est le point de départ de l'intrigue et je ne peux décemment pas vous en dire plus sous peine de vous gâcher le plaisir si vous le lisez à votre tour (chose que je vous invite fortement à faire, évidemment).

On assiste donc à un départ réussi et riche dans ce monde qui semble proche et en même temps éloigné du notre. La première partie est remplie d'action et pose également les bases de la complexité de l'histoire. Tous ces éléments, toutes ces épreuves et le courage des personnages parfois improbables qu'on rencontre, tout ça c'était un plaisir à lire ! Je suis en revanche un peu déçue de la deuxième partie du livre où les jumeaux ont grandi et sont devenu de jeunes adultes. Je m'attendais à autre chose et plus je m'accrochais au livre en attendant de découvrir la suite, plus je réalisai que cet autre chose ne viendrait pas. Je pensais que l'action du livre serait plus centrée sur des péripéties communes entre Bosco et Aleksander et ça ne m'a pas paru être le cas. J'ai trouvé qu'il manquait quelque chose et que l'action s'était tassée.

Ce ralentissement dans la deuxième partie ne m'a pas empêchée d'apprécier le style poétique de Jean-Claude Mourlevat, qu'on se le dise ! J'ai savouré la lecture de ses phrases les unes après les autres, la beauté dans l'agencement des mots, l'humour parfois présent pour certains personnages particulièrement loufoques. L'histoire est totalement maîtrisée, on sent que l'auteur sait où il veut aller, et comment. La chagrin du roi mort est pour moi un récit tendre et cela même alors qu'il décrit la réalité de la guerre et n'épargne pas au lecteur la démonstration de la violence. Chaque personnage est montré dans sa véritable mesure, avec du bon et du mauvais, dans son ingéniosité à faire mal ou dans sa persévérance. Je me suis beaucoup attachée à certains personnages.

Un livre lu sans aucune difficulté (au contraire !) et que j'ai beaucoup aimé pour son côté poétique, jeunesse mais sans être illusoire, rempli de l'imagination de l'auteur qui nous fait parvenir un véritable conte comme on regrette de ne pas en trouver d'avantage. Seulement, ce livre aurait pu être encore d'avantage qu'un bon livre si la deuxième partie ne m'avait pas déçue.
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Jean-Claude Mourlevat signe ici un roman d'une intensité et d'une profondeur peu communes.

Une plume très délicate, et un scénario bouleversant sont les clés de la réussite de ce livre. Il dormait dans ma bibliothèque depuis l'hiver dernier et je n'ai pas pu attendre l'arrivée des premiers frimas pour partir à la découverte du pays glacé de Petite Terre.

Aux frontières du conte populaire russe, du roman d'aventure et de la romance, cette histoire nous emporte dans un tourbillon d'émotions. La maturité qui se dégage de ce roman-pourtant publié dans une collection jeunesse- m'a vraiment surprise. Ce livre peut aussi bien convenir à un public adulte autant qu'à des adolescents.

Plusieurs étapes mais aussi plusieurs états d'esprit se succèdent dans ce livre. le début est plutôt bon enfant. Nous faisons connaissance avec deux frères, Aleks et Brisco. L'affection qui unit ces deux personnages est vraiment touchante. Aussi, il est impossible de rester de marbre lors de leur séparation soudaine et brutale. Si Aleks a la chance d'avoir toujours le soutien et l'amour de ses parents, il est en revanche difficile de ne pas être frappé par l'injustice qui accable Brisco. A partir de ce moment, les deux jeunes gens qui étaient jusque là inséparables vont devoir apprendre à vivre chacun de leur côté. Les années passent et la guerre finit par éclater. Désormais très loin de l'atmosphère agréable et réconfortante des premiers chapitres, le roman prend une tonalité de plus en plus sombre. Certaines scènes relativement brutales, marquent notre esprit. Les détails sordides de la guerre ne nous sont pas épargnés, mais, heureusement, l'arrivée de Lia va instiller un peu de chaleur et d'espoir dans le récit. Jusqu'au bout j'ai retenu mon souffle en attendant les fameuses retrouvailles. Quelques pages avant la fin, ce roman m'a émue jusqu'aux larmes, et il y a bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé. L'auteur saisit la justesse des sentiments, il retranscrit avec une grande précision l'attachement qui unit ses personnages. Je me répète sûrement, mais cette histoire m'a réellement bouleversée. Je ne m'attendais pas à une telle claque. J'avoue que j'espérais peut-être autre chose à la fin, mais je respecte le choix de l'auteur, et peut-être qu'un happy ending complet aurait gâché l'intensité du récit.

Alors, bien sûr que je vous le recommande. le chagrin du roi mort vaut vraiment la peine d'être lu, croyez-moi.
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Je continue la découverte de Jean-Claude Mourlevat avec ce roman qui m'a transporté sur Petite Terre en compagnie de Brisco et d'Aleks, des terres enneigées, des longs hivers et de cette superbe bibliothèque royale. La plume de l'auteur m'a une fois de plus fait rêver. J'apprécie de plus en plus cet auteur, son écriture, sa manière de raconter des histoires. C'est donc encore une fois un coup de coeur pour moi, une très belle lecture.
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Il y a une chose que j'aime beaucoup chez Jean-Claude Mourlevat c'est la force qu'il arrive à mettre dans les relations entre les personnages, notamment quand il s'agit de frères et/ou soeurs et moi ça me touche hyper beaucoup, parce que j'adore les liens fraternels encore plus que les histoires d'amour. Ici il s'agit du lien entre Aleks et Brisco que j'ai franchement vraiment aimé. Les personnages sont super bien, je les ai tous aimé sauf Guerolf et Berg. Même la Louve a su m'émouvoir. Les parents d'Aleks (surtout Bjorn le papa) m'ont touché. La sorcière Brit est trop bien. le nain est génial. Baldur est vraiment trop chou et il a réçu à me rendre vraiment super triste. Lia est adorable. Et puis Aleks et Brisco. Aleks est un personnage que j'ai vraiment aimé, la plupart de l'histoire se passe à travers ses yeux et je l'ai un peu plains le pauvre, perdre son frère, devoir partir à la guerre, et devoir subir plus qu'agir. Mais finalement il prend sa vie en main et puis d'une manière plutôt saugrenue mais ça m'a plu, c'était super mignon et il m'a drôlement plu. Brisco aussi je l'ai beaucoup aimé et plains, il m'a fait énormément de peine, et la fin m'a tué sérieux. Toute cette mélancolie tout au long de l'histoire, même à la fin, m'a trimballé le long du livre et m'a fait tourner la dernière page sans même que je vois le temps passer. L'histoire en elle-même regroupe de l'aventure, de l'amitié, de l'amour, du voyage, du froid (et je vous jure que j'avais vraiment froid en lisant), de la guerre (à cause d'un homme idiot selon moi mais ce n'est que mon avis perso hein), une langue inconnue (mais ça m'amusait d'essayer de l'apprendre), une sorcière, un nain, et de la magie (mais très douce, très bien décrite et très belle et j'ai aimé, c'était “spécial” sans l'être trop). Enfin bref franchement il y a de tout dans ce livre pour en faire un très bon livre, et Jean-Claude Mourlevat et sans aucun doute un de mes auteurs préférés parce qu'il écrit trop bien picétout. La fin m'a touché énormément, ouverte, belle, mais avec cette petite pointe mélancolique encore une fois (enfin selon moi). Enfin voilà, je le conseil et le recommande, et je vais sans aucun doute m'acheter “Le combat d'hiver
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Dans ce livre, nous suivons le destin de deux frères séparés par une tragédie. Cette séparation divisera ces deux frères, l'un choisissant la raison et l'autre la passion. C'est mon premier livre de Mourlevat. J'ai aimé son écriture simple qui exprime des sentiments si complexes. J'ai adoré la bibliothèque de petite île, qui n'est pas seulement un rêve, elle est surtout un symbole de sagesse et de paix.
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Le roi est mort, vive le roi ! Sauf que rien ne va plus dans le pays depuis que le bon vieux roi Holund n'est plus. Petite Terre est la proie de toutes les convoitises, et surtout celles de Guerolf, frère d'Holund qui veut prendre le pouvoir et mettre hors d'état de nuire (et de régner un jour) le fils du défunt roi, Brisco, qui ne sait même pas qu'il est le prince en titre. Il l'enlève donc et l'élève dans l'ignorance de sa lignée, tandis que de leur côté, Aleks, frère de lait de Brisco, devenu simple soldat, déserte pour vivre avec son amie Lia. La guerre éclate et au fil des années qui passent on suit les jeunes gens qui grandissent et devront affronter bien des péripéties pour sauver leur pays.

Entre les exploits guerriers, l'amour, la sorcellerie et les nombreuses aventures au pays du froid, ce roman est tout à fait palpitant et se lit d'une traite. Il est également très bien écrit (ben oui, c'est du Mourlevat !) et emprunt d'une jolie poésie, notamment dans les descriptions des contrées traversées. Beau et émouvant, mais j'ai trouvé qu'il manquait une suite… Antoine l'a lu il y a très longtemps et avait beaucoup aimé, mais avait trouvé l'histoire compliquée. Je n'ai par contre toujours pas lu le combat d'hiver qui est sensé se passer avant…
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Le livre est devant moi. Il a fait peau neuve. Une nouvelle couverture, un format poche. Je n'ai pas pour habitude de relire un coup de coeur. Deux années ont passé. Vais-je prendre le risque d'être déçue ? Une émotion aussi intense ne peut se réaliser une seconde fois.

L'envie de replonger dans ce conte est plus forte. Au fil des pages, une évidence. Tout est dans le chagrin du roi mort. La poésie des lignes, la force des rencontres, l'aventure au bout du chemin, une harmonie rare et précieuse.

Je sens le froid me laminer les joues. J'ai envie de feu, de réparations magiques de l'injustice. Je termine ma lecture émue. Profondément. Quelle chance d'être l'auteur d'un si beau livre. Quelle chance d'avoir eu la possibilité de le lire. Deux fois. Merci Monsieur Mourlevat.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Jean-Claude Mourlevat nous revient avec un autre obus.
En lisant ce livre empli de poésie mais avec plein d'action, j'ai eu l'impression de me retrouver devant une saga du style islandais ou nordique. On est dans l'épopée revisitée par un incroyable auteur.
Au fait, je quitterais bien la bibliothèque où je travaille pour celle du livre.
Où dois-je envoyer ma candidature ?

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Dans la lignée du « Combat d'hiver », ce roman, qui réunit tous les ingrédients du conte (une prophétie, une sorcière assortie d'un nain fidèle, un fils de roi enlevé et caché dès sa naissance pour échapper à l'assassin de son père, les « visions »de l'ami indéfectible …)est en fait une poignante leçon de vie. Les deux parties du roman nous permettent de suivre l'enfance puis l'entrée dans la vie adulte des deux frères, qui se pensaient jumeaux jusqu'au jour du kidnapping. le destin de ces 2 frères nous parle de l'absurdité de la guerre, de la force du lien fraternel, de l'amitié, de la trahison, du dépassement de soi et de la solitude aussi. Mais c'est l'écriture de Mourlevat qui donne à ce roman toute sa force : des images simples et touchantes pour dépeindre la complexité des sentiments des personnages, au milieu d'une nature rude et extrêmement froide.
C'est une histoire intemporelle et certains passages sont bouleversants, telle la scène qui ouvre le roman, l'exposition de la dépouille du Roi, ou encore la première nuit de solitude et d'incompréhension de Brisco, le frère d'Aleks, enlevé et élevé par vengeance par l'assassin de son propre père. Aucun manichéisme, chaque personnage se révèle capable du meilleur comme du pire, s'arrangeant comme il le peut avec son destin.
A lire absolument, ne serait-ce que pour y découvrir la plus extravagante des bibliothèques...
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Il y a une atmosphère, le blanc de la neige, beaucoup de tendresse, de colère aussi. Et puis de l'amour et de la haine parce que l'un ne va pas sans l'autre. Un roman-conte qui laisse une trace dans l'esprit du lecteur, même une fois le livre fermé. Et puis, une très jolie remarque... : on ne peut pas être heureux si personne n'a besoin de nous.
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