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EAN : 9782750903206
199 pages
Presses de la Renaissance (19/03/2008)
4/5   8 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
Moussa et Ibrahim ont grandi avec leur famille dans un campement touareg, aux confins du désert malien. Devenus adultes, persuadés que la vie nomade ne pourra perdurer telle qu'elle est, ils ont décidé d'aider les enfants de leur communauté à " entrer dans leur époque " en leur construisant une école. Une aventure extraordinaire qu'ils nous content à deux voix. Les auteurs nous font pénétrer dans la vie de ces petits princes des sabl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
un livre qui fut un peu surprenant et déroutant pour moi. je m'attendais à un roman..à lire la vie des protagonistes qui ont fait "une école chez les Touaregs".
ce fut vrai en partie mais pas que...
beaucoup de différentes parties dans ce livre (y compris des fables) , certaines m'intéressant plus que d'autres.
c'est un peu un mélange de style dans un seul livre.
la vie des 2 enfants à l'origine de ce projet...toute leur histoire...et puis..on dirait qu'il manque certains passages de leur vie...et on passe au projet école, puis à la réalisation.
on découvre aussi la partie "enfant en France, enfant des sables" au travers du vécu des auteurs et de leur analyse.
ça m'a intéressé mais embêté de me dire qu'ils comparaient "les enfants de France" avec , finalement, les enfants du peuple Touareg du Mali...
le problème est que...c'est trop global pour être comparé...bien entendu qu'on comprend mais cela est très réducteur.
les auteurs ont réussi à nous donner de la culture touareg, voir une partie du moins, de leur philosophie, façon de vivre également. ça a été très bien écrit, langage simple et clair. on comprends bien.
d'une certaine façon, ils nous préviennent aussi en nous disant : on est en train d'évoluer nous aussi...il y du changement chez nous et au final on sent bien la question qu'il les préoccupe à présent : la question du devenir/avenir de leur peuple...
eux sont très attachés à leur racine, mais si on y réfléchit bien...Ibrahim est devenu instituteur/ directeur d'école alors même qu'au départ il était carrément parti et était ingénieur "en ville" grâce à l'école (et son travail surtout, et à sa volonté bien entendu). il est revenu "pour les autres"...
Moussa apparemment est souvent en France...nécessaire pour les fonds de leur projet...mais il est parti lui aussi et il nous dit bien qu'en revenant, il s'aperçoit qu'il a changé, que beaucoup de choses "de chez lui" , il les a oubliées...
alors ..toute la question est là..et ces enfants là qu'on a "déraciné" plus tôt qu'eux de leur mode de vie?
mais il est certain que savoir lire, écrire...était et est une nécessité...
moi je pensais, au vu du titre du livre, naïvement, qu'Ibrahim donnait des cours sous la tente, chez les Touaregs, donc suivait "la caravane"...pour justement de ne pas déraciner ses enfants et les laisser aussi à leur famille, à leur vie, à leur culture et même pouvoir continuer à travailler dans leur famille...je croyais qu'ils avaient adapté l'école au mode de vie des touaregs...et non pas avoir pris l'option pensionnat...
très intéressant, c'est mon premier livre sur ce sujet, beaucoup de choses y sont abordées.
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Cela aurait pu être un récit de vie, beau mais simple, ou mièvre, il n'en est rien. Nous suivons l'aventure réelle de deux frères Touaregs du Mali vers l'instruction (ou comment lire « le petit prince » de Saint-Exupéry tombé des mains d'une journaliste du Paris-Dakar) et le passage du flambeau de l'école à leur communauté. C'est l'histoire d'un projet de vie mais aussi d'un tournant dans le mode de vie de ces nomades. Au départ, les deux voix s'entremêlent, nous contant leur périple vers des études secondaires. Puis c'est un don de soi qui prend la suite, les deux frères vont ouvrir une école pour les enfants Touaregs et, comble d'un certain paradoxe (qui se délie au fil des pages) pour que leur culture ne disparaisse pas. L'étincelle du projet, les solutions trouvées, les sensibilisations, les motivations à donner aux acteurs, aux familles, la réalité hors des campements (vie et mort), la pérennité de l'entreprise, tout cela nous amène loin, de nous, de notre scolarité mais aussi de notre culture…et nous y ramène. Il est dit du premier livre de Moussa AG ASSARID qu'il s'agissait d'une confidence au coin du feu faite en buvant les trois thés des nomades, ce livre-ci nous apporte aussi dans le désert avec cette sincérité des amis.

Et là est toute la richesse du livre. J'ai aimé le récit de vie de ces deux frères mais plus encore toute leur réflexion sur leurs traditions, leurs voies pour l'avenir de leur ethnie et leur sagesse dans l'éducation. Quelques portraits d'élèves montrent le rapport, particulier, du peuple nomade à l'éducation. Des exemples multiples et infinis de cette difficulté à suivre la voie de l'éducation mais aussi cette attirance du savoir, cette volonté de représenter son peuple, d'être l'instructeur de sa famille, d'être libre de son avenir. Loin d'être une scolarisation obligatoire, là se dévoile une éducation pour la liberté. Et puis pour compléter cette belle lecture, tellement instructive, quelques différences majeurs de pédagogies familiales entre les Touaregs du Mali et les parents français et des contes Touaregs.

(la suite à lire ici http://iam-like-iam.blogspot.com/2008/06/education-et-nomadisme.html)
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Moussa et Ibrahim Ag Assarid, les auteurs de ce livre, ont découvert la soif d'apprendre par hasard, suite à un Petit Prince abandonné dans le désert sur la route du Paris-Dakar. Nomades vivant dans le désert malien, rien ne les prédestinait à aller à l'école. Pourtant, un grand malheur dans leur vie, la perte de leur mère, leur en ouvrit la porte. Suite à leurs études, ils décident de se battre pour offrir à d'autres enfants nomades la chance d'être scolarisée. Pour cela, il faudra vaincre les réticences des parents, qui souvent ne comprennent pas l'utilité de l'école, et montrer que celle-ci n'est pas l'ennemie des traditions, mais au contraire, indispensable à leur survie. Dans ce livre, les auteurs racontent comment ils ont pu mener à bien cette formidable aventure, avec ses moments de grands bonheurs, mais aussi les difficultés rencontrées. Nous y découvrons différents portraits d'enfants, tous touchants, avec leurs différentes motivations pour aller à l'école. Nous y découvrons aussi le regard porté par Moussa Ag Assarid sur la société occidentale, ce qui nous permet d'avoir un éclairage différent sur ce que nous vivons au quotidien et est une invitation à une prise de recul. Enfin, les auteurs nous offrent plusieurs contes touaregs, occasion de mieux découvrir leur culture. de magnifiques photographies, en milieu d'ouvrage, nous permettent de mieux visualiser ce que nous lisons.

J'ai vraiment apprécié cette lecture, qui m'a permis de découvrir une autre culture. Je vous invite à visiter le site de l'école des sables et le blog d'un des auteurs, Moussa Ag Assarid. Et bien sûr, je vous invite à découvrir ce livre (en le commandant par l'intermédiaire du site école des sables, de l'argent est reversé à cette association ; où comment joindre l'utile à l'agréable!)
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il estime qu’il faut prendre le risque d’évoluer. Mais évoluer, ce n’est pas renier. Il sait que, où que nous soyons, nous reviendront toujours boire avec lui le thé sous la tente. Il nous a appris à respecter le passé sans pour autant le subir.
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en Occident, un père n'aurait jamais laissé un enfant mettre la main dans le feu. Or il faut parfois se bruler pour apprendre à être responsable. à trop protéger les enfants, ils ont peur de tout.
en Occident, c'est la crainte de l'adulte qui crée les limites. Or ce qui n'est basé que sur la crainte n'est pas assez solide. Ce sont nos structures intérieures nées de notre expérience qui fondent notre équilibre.
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n'ayant pas le choix, nous ne voyons pas la douleur comme un obstacle, plutôt comme une étapequi ravive nos forces vitales.
En Occident, la régle est de ne surtout pas souffrir.............
........
je ne préconise pas un retour en arrière, mais cela me fait de la peine de voir à quel point les enfants ont peur de la souffrance. le moindre bobo est un drame quand il devrait être un enseignement.
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il sait qu'il y aura toujours un adulte pour le surveiller, le protéger. Mais c'est pour cette raison que les passage à l’adolescence est souvent douloureux pour les Occidentaux, ils tombent de haut quand ils s’aperçoivent qu'en définitive ils ne doivent compter que sur eux mêmes.
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Et il y a des obstacles bien plus difficiles à franchir que le manque matériel: subir des contraintes d'un être qui vous aime
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Videos de Moussa Ag Assarid (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Moussa Ag Assarid
Un entretien pendant le Salon du Livre de Paris avec Moussa Ag Assarid
>Education>Organisation de l'école. Enseignement spécialisé>Méthodes d'enseignement et d'étude (46)
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