Au nord tes parents

Attention, prenez bien votre souffle avant de commencer cette lecture car je vous préviens, il n'y a ni virgule ni point mais seulement de temps en temps des points d'interrogation, signe que le narrateur s'interroge quand même de temps à autre...et nous laisse, à nous lecteurs, le temps de méditer un peu sur ce que nous venons de lire.

Ouvrage sélectionné dans le cadre du Prix littéraire des lycéens et apprentis de la région PACA en 2004, je me suis laissé tentés par ce dernier dans le cadre du prochain club-lecture auquel j'appartiens et dont le thème sera cette fois-ci un flash-back sur ce fameux prix et sur les ouvrages qui ont concourus pour ce dernier jusqu'à présent, à savoir que ce prix va fêter ses dix ans cette année.

Ici, le narrateur, un jeune garçon nous raconte une partie de ce qui fut son enfance, toujours sur les routes (vers le nord, d'où le titre de cet ouvrage) avec ses parents ; ce qui signifie par conséquent pas d'attache, pas de camarades de classe - d'ailleurs pas de classe du tout - et pourtant ce petit bout d'homme ne demandait rien d'autre à la vie si ce n'est l'amour de ses parents, et en particulier celui de sa mère.

Un ouvrage très vite lu mais qui nous amène à réfléchir sur certaines questions existentielles dont la vie, la mort et l'amour et qui, surtout, nous met une bonne claque ! Monologue qui se rapproche parfois de la poésie, ce dernier m'a un peu dérangé dans le sens où c'est son but premier : déranger et faire en sorte que le lecteur n'en sorte pas indemne ! Sûrement est-ce parce que je suis trop sentimentale...à vous de me le dire ! Je vous invite donc à le découvrir et à me faire savoir quel effet cette lecture, bien que courte mais puissante de mon point de vue, a eue sur vous !

Sur la couverture de l'Edition de la Dragonne, il est écrit « récit ». Mais c'est un texte sans ponctuation et sans majuscules, comme un enfant qui écrit ce long poème dédié à sa mère disparue trop tôt.
L'auteur prend le prétexte de la vie errante de ses parents, de son père au passé lourd, incapable de se fixer à un endroit, emmenant sa petite famille (il sont les trois en fait) d'hôtel en hôtel pour parler du voyage vers la mort de la mère que l'enfant voudrait rejoindre, justement « au nord » à « l'île » après s'être fixés un moment à « messe ». Il s'agit pour l'enfant porté par la rêverie de cette mouvance de déclarer cet amour enfoui.
C'est par l'enfant bien sûr que parle l'adulte. Il parle de sa condition d'errant, de son refuge dans les livres, de sa solitude d'enfant revendiquée par le fait qu'il ne fréquente pas l'école et qu'il n'a pas d'ami ni d'autre repère que ses parents, ce père autoritaire et secret et cette mère portée aux nues à qui l'adulte s'adresse pour dire ce qu'il n'avait peut-être pu formuler enfant.
Un texte triste et beau. Honore tes parents!
Très court aussi : 38pages.

Un road trip dans lequel un couple et leur jeune enfant partent vers le nord... L'histoire est racontée sous forme d'un monologue de l'enfant où ses doutes et ses peurs transparaissent... Jusqu'à ce que...
Texte court et bouleversant.