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Thomas Loiseau, ingénieur, voit Sybille son amie le quitter pour un trader beaucoup plus riche que lui. Il échafaude une théorie de la séduction à partir de ses connaissances économiques. Christophe Mouton signe un livre très particulier mais pas vraiment convainquant.
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trés intéressant
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Thomas Loiseau vient de se faire larguer par sa compagne, Sybille. Elle a choisi un homme, un trader, pas forcément plus beau mais plus riche.
Si le scénario est assez classique, Christophe Mouton le traite d'une manière originale, à la fois scientifique et philosophique.
Le narrateur n'imagine pas rester seul et s'amuse donc à calculer à l'aide de tableaux étayés, sa côte sur le marché de l'amour. Coefficients et valeurs sont donnés au physique, au style, à la moralité, à l'esprit afin de chiffrer le potentiel de séduction de lui-même, de Sybille, du trader ou de sa potentielle amoureuse.
Si je reconnais la performance et la créativité de l'auteur, je n'ai pas été sensible à cette démonstration calculatrice et misogyne de la rencontre amoureuse. Reléguer une histoire d'amour à un tableau de performance, à une cotation sur le marché ne m'amuse pas plus que cela. Thomas Loiseau se révèle ainsi un être insensible, incapable d'aimer. Il va bien au-delà de la version moderne de la rencontre amoureuse via les réseaux sociaux qu'il a aussi tentés et ramène la femme à une valeur marchande et la séduction à un acte de mensonge ou de contrainte.
Le narrateur est indéniablement un scientifique et ses démonstrations se perdent souvent dans la complexité de sa pensée, ce qui fait de ce roman un texte quelquefois compliqué et lassant.
Je reconnais donc ici un roman moderne et original mais qui ne m'a pas séduite. Mon chiffre sur le marché de la séduction doit être trop éloigné de celui du narrateur. Je n'ai pas pu prendre le recul nécessaire pour aborder ce texte au second degré, en restant sûrement trop attachée à ma conception idéalisée et féminine de la rencontre amoureuse.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Thomas Loizeau vient de se faire larguer par Sybille. Elle le trouvait trop naze et lui a préféré un trader bourré de fric. Se retrouvant seul, et avant de se lancer dans la recherche d'une nouvelle femelle, Thomas s'interroge sur cette rupture, sur les chances de reconquérir son ex puis après réflexion sur la séduction en général et sur la sienne en particulier.
A partir de cette trame que ne renierait pas le magazine pour homme GQ, Christophe Mouton nous offre un livre singulier. Au lieu de se lamenter sur le départ de son ex, Thomas, ancien diplômé des Ponts et Chaussées, va raisonner en mathématicien. Il va mettre son amour en tableau, en équation. Chaque personnage se verra attribué une valeur sur 1000. Grâce à l'étude de cette cotation, il arrivera à se persuader que Sybille et lui n'avaient finalement aucun avenir. Mais cela révélera également un potentiel de séduction assez faible, seul moyen pour lui de trouver une nouvelle partenaire.
Nous avons droit à une vraie démonstration mathématiques sauf qu'ici ce sont l'amour, le sexe, la famille, l'argent ou le prestige social qui servent de base à son raisonnement. Que les littéraires, qui sont vraisemblablement les acheteurs actuels de littérature ne s'effrayent pas, c'est un cours tout à fait à leur portée car tout cela est emballé avec un humour décapant. En véritable économiste de l'amour, ses calculs n'oublient aucun paramètre, pas même une prime pour hétérosexualité vu "le nombre significatif de garçons préférant les hommes et réduisant l'offre de mâles dédiés aux femmes est, d'ailleurs, un des causes de la prime".
Même s'il est plongé dans ses raisonnements matheux, le héros est tout à fait conscient du monde qui l'entoure et notamment de la pression qu'exerce le monde économique sur nos vies. Dans la deuxième partie du roman, Thomas va se transformer en véritable économiste de la séduction avec tout le verbiage y afférent : "créer le monopole" (le seul homme désirable), "Améliorer le produit", ("améliorer mon prix de marché, travailler mes abdos, accumuler l'argent, mieux correspondre à l'image masculine jugée distinguée (par les bourgeois) ou tendance (par la ploutocratie médiatisée et son armée de réserve des classes moyennes aspirant à vivre la vie des magazines), améliorer mon esprit et devenir plus viril."). Il va convoquer également Casanova, Don Juan et Valmont pour mieux affiner sa stratégie et sa réflexion.
J'ai pris un plaisir fou à lire ce roman bourré d'humour et de second degré.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Thomas LOISEAU, trentenaire, consultant en automation industrielle, vient de se faire pour un autre - trader de profession - sans réellement en connaître les raisons. le roman, raconté à la première personne, évoque - au départ - cette rivalité à sens unique, ainsi que la volonté - au départ également - de reconquérir la femme qu'il aimait. le thème principal du livre reste toutefois la quête des raisons ayant amenées le narrateur à voir son histoire s'achever.



Ce roman, découpé en parties, suit l'évolution de la pensée et des opinions du personnages, à l'esprit résolument scientifique. L'écriture - directement liée à la structure - est assez simple, mais certains passages - notamment ceux à caractère économique - font preuve d'un vocabulaire parfois compliqué à assimiler pour un lecteur lambda. Cela est à rapprocher de la propension qu'a Thomas LOISEAU à pousser son discours et ses idées dans leurs retranchements et à énumérer des idées plus ou moins superflues, tout en gardant ce raisonnement scientifique. Cette grandiloquence discursive dessert clairement la psychologie du personnage. En effet, on sent bien que Christophe MOUTON cherche à apporter une profondeur, une subtilité textuelle à son protagoniste. Néanmoins, cette tentative reste masquée, en raison de cette écriture parfois étouffante et souvent dérivante.



Au début du roman, le tableau calculant le taux de séduction des différents personnages pourrait paraître amusant, tout en interpellant certains lecteurs à la moralité bétonnée. Toutefois, chiffres, bilans, équations et autres mesures de prix se mêlent jusqu'à la fin et deviennent rapidement déroutantes, voire lassantes. Ainsi, en voulant montrer le fonctionnement de pensée d'un homme au raisonnement scientifique, à l'aide de trop nombreux exemples, Christophe MOUTON perd son lecteur dans une espèce d'ennui nonchalant.



Le personnage principal/narrateur, Thomas LOISEAU, n'est pas sans réfléchir à sa condition d'homme seul. En effet, au fil du livre, on parvient à distinguer une évoltion nette de ses sentiments. Dans les cinquante premières pages, on trouve des phrases telles que : Mais je veux qu'elle revienne, même dans dix ans, pour ensuite lire : Mes pirouettes n'y changeront rien, Sybille ne reviendra pas. Alors à force de réflexions menées au fil des pages, Thomas LOIEAU s'essaie aux rencontres virtuelles, aux associations de travaux manuels, etc. sans réel succès. C'est alors que le lecteur assiste à la conception - toujours grâce à un tableau récapitulatif - de la femme qu'il serairt sensible de conquérir. S'ensuit alors une suite de raisonnements et de calculs - toujours basés sur la séduction - plus ou moins compliquée à comprendre par le lecteur.



Christophe MOUTON nous livre donc ici un roman au sujet classique au premier abord. En raison de sa tentative - légitime toutefois - de modeler ce thème sous un point de vue original, il se perd dans son écriture, lien premier entre le lecteur et la compréhension du texte. Ecriture qui est elle-même empreinte d'un langage et de calculs peut-être trop ambitieux à appréhender par un lecteur moyen. Il convient toutefois de noter cette démarche de dénoncer la marchandisation de l'individu, sans son sens le plus large.

Pour finir, comme le veut la tradition chez Julliard, une petite interview de l'auteur ici




Un garçon sans séduction, Christophe MOUTON, Julliard, janvier 2012, 16€
Lien : http://actulitteraire.canalb..
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Un vrai petit bijou !
J'ai eu un plaisir fou à lire cette belle analyse que nous offre Christophe Mouton de sa (?) relation amoureuse avec la belle Sybille. Car c'est bien d'analyse qu'il s'agit !
Il utilise avec imagination et pertinence les outils d'évaluation propres au marché économique régissant les lois de l'offre et de la demande. Il a adapté de nombreuses formules pour parvenir à mettre l'histoire de Thomas Loizeau (son homonyme?) en équation afin de trouver une explication valable à son échec.
Pour finalement conclure, que quelque soit les lois mathématiques approuvées et éprouvées, la part imprévisible de l'humain reprend toujours ses droits !
C'est plein d'humour, ponctué de remarques plein de finesse sur les liens sentimentaux et pour magnifier le tout, la langue est belle et bien balancée : un vrai régal !

Petit note à l'attention de Christophe Mouton
Par ce roman, dans lequel il dévoile ses capacités hors normes de compréhension des mécanismes régissant les relations affectives entre un homme et une femme, il endosse de façon inconditionnelle le costume de l'ami et du confident idéal. Toutefois, cette lucidité ne fera jamais, au grand jamais de lui, l'archétype de l'amoureux rêvé.
Nous les femmes, nous avons un besoin vital pour exister en tant que telle, de croire que vous ne parviendrez, vous les hommes, quoi qu'il arrive, aucunement à percer notre profond mystère.
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