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Citations sur Avant toi (511)

« Clark,
Quelques semaines se seront écoulées lorsque tu liras cette lettre (même avec tes compétences toutes neuves en matière d’organisation, je doute que tu puisses être à Paris avant début septembre). J’espère que le café est bon et fort, et les croissants frais. J’espère aussi qu’il fait encore assez beau pour s’asseoir dehors, sur ces chaises métalliques toujours condamnées à être plus ou moins bancales sur le trottoir. Le Marquis est une bonne adresse. La viande est bonne, si jamais ça te dit de revenir y déjeuner. Et si tu regardes un peu plus loin sur ta gauche, tu devrais voir L’Artisan Parfumeur. Après la lecture de cette lettre, tu devrais y aller pour essayer leur parfum qui s’appelle quelque chose comme « Papillon Extrême » (je ne suis plus très sûr du nom). J’ai toujours pensé qu’il serait parfait sur toi.
D’accord, fin des instructions. Il y a un certain nombre de choses que je voulais te dire, ce que j’aurais volontiers fait en personne, mais :
a) tu aurais été gagnée par l’émotion ;
b) tu ne m’aurais jamais laissé finir. Tu as toujours été bien trop bavarde.

Voilà : le chèque que tu as trouvé dans la première enveloppe que t’a remise Michael Lawler ne représente pas l’intégralité du montant. C’est juste un petit cadeau pour t’aider à voir venir dans tes premières semaines de chômage, et pour que tu puisses faire ce voyage à Paris.
Lorsque tu rentreras en Angleterre, porte cette lettre à Michael à son bureau londonien, et il te remettra tous les documents qui te permettront d’accéder à un compte qu’il a ouvert pour moi, à ton nom. Ce compte contient de quoi te permettre d’acheter un bel endroit pour vivre, de couvrir tes frais universitaires, et de subvenir à tes besoins pendant que tu étudies à temps plein.
Mes parents auront été prévenus de ces dispositions. J’espère que cette précaution, associée au travail juridique de Michael Lawler, permettra que tout se déroule sans encombre.
Clark, je l’entends pratiquement d’ici que tu es au bord de l’hyperventilation. Ne commence pas à paniquer, ou à faire des dons à droite à gauche. Cette somme est insuffisante pour te permettre de passer le reste de tes jours assise sur ton cul. Mais ça devrait être juste ce qu’il faut pour te permettre de te libérer, à la fois de cette petite ville qui nous rend claustrophobe et que nous appelons tous les deux « chez nous », mais aussi des choix que tu as eu l’impression de devoir faire jusqu’à présent.
Je ne te donne pas cet argent pour que tu te sentes mélancolique ou redevable envers moi. Ou que tu aies le sentiment qu’il s’agit d’un genre de mémorial.
Je te le donne parce qu’il n’y a plus grand-chose qui me rende heureux, mais toi, si.
Je suis conscient que le fait de croiser ma route aura été une source de douleur et de chagrin pour toi. Mais j’espère qu’un jour, quand tu seras moins fâchée contre moi et moins bouleversée, tu verras non seulement que je n’avais pas d’autre choix, mais aussi que ce geste te permettra de vivre une bien meilleure vie que si tu ne m’avais pas rencontré.
Pendant un certain temps, tu vas te sentir mal à l’aise dans ton nouveau monde. C’est toujours un peu étrange de se faire virer de sa zone de confort. Mais j’espère que tu te sentiras un peu euphorique aussi. Le visage que tu avais quand je t’ai vue revenir de la plongée sous-marine m’a tout dit : il y a une faim en toi, Clark, et une grande audace. Tu les as juste enfouies au plus profond de toi, comme le font la plupart des gens.
Je ne suis pas en train de te dire de te jeter du haut d’un immeuble ou d’aller nager avec les baleines (même si j’adorerais penser que c’est ce que tu fais), mais juste de vivre pleinement. Bouge, remue-toi, ne t’installe pas. Porte fièrement des collants à rayures. Et si un jour tu insistes pour te caser avec un mec ridicule, fais en sorte de cacher une partie de cet argent quelque part. Savoir qu’on a toujours une porte de sortie est un véritable luxe. Et savoir que c’est moi qui, peut-être, t’aurais offert cette porte me rend la vie plus douce.
Alors voilà. Nous y sommes. Tu es gravée dans mon cœur, Clark. Tu l’as été dès le premier jour où tu es arrivée, avec tes fringues à la con, tes blagues moisies et ton incapacité absolue à dissimuler ce que tu ressens. Tu as changé ma vie infiniment plus que cet argent ne pourra changer la tienne.
Ne pense pas à moi trop souvent. Je ne veux pas t’imaginer toute larmoyante. Vis bien.
Vis.
Avec toute mon affection,
Will. »
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La musique laisse comme une vibration dans l'air, une rémanence que l'on emporte avec soi.
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Ce livre – étonnamment accessible au demeurant – parlait d’une sorte de lutte pour la survie. L’auteur expliquait que les femmes ne choisissaient absolument pas les hommes parce qu’elles les aimaient. En fait, les femelles d’une espèce allaient systématiquement vers les mâles les plus robustes, de façon à offrir les meilleures chances à leur descendance. C’était plus fort qu’elles. Ainsi va la vie.

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J'ai compris que j'avais peur d'exister sans lui.
Comment peux-tu avoir le droit de détruire ma vie, quand moi je n'ai pas mon mot à dire au sujet de la tienne?
Voilà ce que j'avais envie de lui demander.
Mais j'avais promis.
Alors je l'ai serré contre moi.
... Je l'ai serré contre moi sans rien dire, sans cesser un instant de lui crier en silence qu'il était adoré. Oh, comme il était adoré. (pge 467)
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Dites-moi quelque chose qui fait du bien.

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- Tout ce que les femmes font, c'est en pensant aux hommes. Les actes de chacun d'entre nous répondent à une motivation sexuelle. Vous n'avez pas lu La Reine Rouge de Matt Ridley ?
- Je n'en ai même jamais entendu parler. Mais je peux vous assurer une chose, c'est que je ne vous ai pas chanté la "Chanson du Molahonkey" assise sur votre lit dans l'espoir d'une partie de jambes en l'air.
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Ma mère estime plutôt que je n'ai un style "bien à moi" - une façon détournée de dire qu'elle n'a jamais rien compris à ma façon de m'habiller.
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Dans notre rue, à partir du moment où aucun des vôtres n’a été condamné à des travaux d’intérêt général pour incivilités, on considère que vous venez d’une famille de « rupins ».

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Camilla Traynor n’était pas le genre de femmes à qui on pouvait parler comme ça. Et puis j’avais l’impression que cette maison croulait sous les non-dits.
Par exemple, la remarque suivante : « Lily, la jeune fille qui était là avant vous, procédait de manière très intelligente. Elle réchauffait deux légumes en même temps dans cette casserole » signifiait en réalité : « Vous mettez trop de bazar dans la cuisine. »
« Tu veux peut-être une tasse de thé, Will ? » signifiait en fait : « Je ne sais absolument pas quoi te dire. »
Et : « Je crois que j’ai des papiers à ranger » était le code pour : « Tu deviens grossier, je vais quitter la pièce. »

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On n'a qu'une vie [...]. C'est le devoir de chacun de la vivre aussi intensément que possible.
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