Il y eut un temps où les contes voyaient le jour. Des riches personnages d'un côté, des pauvres de l'autre mais quelquefois ces deux mondes se croisaient sous de bonne étoiles. La suite on la connaît. Avec ce livre, on pourrait presque dire la même chose mais avec une histoire qui se passe de nos jours en Angleterre. le riche, c'est Will un jeune homme qui avait tout avant l'accident qui l'a rendu tétraplégique. Il vit dans une annexe de la maison de ses parents spécialement aménagée pour lui avec aide médical à domicile. Lou une jeune file âgée de vingt-sept ans aux goûts vestimentaires extravagants vit dans une petite maison où quatre générations cohabitent et se serrent les coudes. Elle a un copain et vient de perdre son emploi de serveuse. Mais les parents de Will cherchent quelqu'un pour égayer les journées de leur fils et leur choix se portent sur Lou. Elle décroche donc le contrat de travail de six mois. Voili, voilà…
Alors oui forcément un film vient à l'esprit et c'est vrai qu'il y a des petites similitudes. Mais les recettes d'un film, d'une histoire peuvent après tout se ressembler (par pure coïncidence ? parce que certaines recettes fonctionnent à tous les coups?). J'ouvre juste une petite parenthèse pour vous donner un exemple. Après avoir vu le film Les petits mouchoirs", j'avais lu Cet été-là de Véronique Omli. Toute ma lecture avait été parasité par le film que j'avais encore à l'esprit.
Ce qui m'a déplu dans ce livre c'est que tout est prévisible. Page 230, l'anniversaire de Lou est l'exemple même.
Et même si ici la notion de suicide assistée est introduite, rien n'est original. Un jeune homme riche, tétraplégique, cultivé qui n'a plus de goût à vivre et une jeune fille pauvre, naïve, pétrie de bon sentiments et débordant d'énergie.
Jojo Moyes a écrit un livre pour faire pleurer dans les chaumières, visiblement ça a fonctionné sous certains toits. Pas chez moi. Mieux il a été encensé par certaines chronique dans la presse britannique (" irrésistible, magique et déchirant").
Le sujet du handicap est effleuré, je veux dire par là qu'il ne faut pas choquer ou dire une certaine vérité. Celle dont personne ne veut entendre parler et pour la couvrir rien de mieux qu'une bonne couche épaisse de billets.
Alors oui, je suis plus qu'agacée car ce livre ne changera rien au regard des personnes vis-à-vis du handicap et des personnes tétraplégiques. Absolument rien. Avec ce roman, une fois de plus, l'argent ouvre bien des portes et les bons sentiments coulent à foison…Mièvrerie et clichés à gogo.
Babelio m'avait proposé cette lecture lors d'une masse critique spéciale et je les remercie. Mon flair spécial détecteur de critiques presse élogieuses n' a pas fonctionné cette fois...
Mais visiblement je suis un être sans aucune sensibilité vu tous les avis positifs ( la grande méchante, c'est bien moi!)
Lien :
http://fibromaman.blogspot.f..