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Nestor Burma (BD - Casterman) tome 1 sur 13

Jacques Tardi (Illustrateur)
EAN : 9782203399044
87 pages
Casterman (22/01/1997)
4.19/5   260 notes
Résumé :
Que se passe-t-il dans le 13e arrondissement ? Qui est cet homme qui rôde toutes les nuits sur le pont de Tolbiac ? Qui est Bélita Moralès ? 30 ans plus tard, que sont devenus les anarchistes du Foyer végétalien ? Quel est le rôle de l'Armée du salut dans cette histoire ?

Nestor Burma, l'homme qui met le mystère KO enquête du côté de la rue Watt. Que va-t-il découvrir ?
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Simple et beau ! Voilà comment je pourrais résumer mon sentiment vis-à-vis de « Brouillard au Pont de Tolbiac ». Typiquement le genre de polar en B.D que j'affectionne. L'intrigue est faussement alambiquée, sous des dehors complexes je la trouve finalement assez épurée, sans doute parce qu'elle fait appel à des archétypes du polar français. Et comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur babelio, j'aime les archétypes. Je trouve que, lorsque l'utilisation de ces motifs et personnages classiques est maîtrisée, cela donne un impact émotionnel et esthétique incomparable. Dans ce 1er tome de Nestor Burma, ces archétypes sont convoqués à bon escient et parfaitement utilisés. Tout fonctionne très bien : le privé désabusé, le petit côté politique avec les anciens anars, la femme au destin tragique… Quant au dessin, c'est du Tardi donc c'est superbe. Très épuré, le trait épais et les noirs intenses, le style visuel a un impact dévastateur proportionnel à sa simplicité.

Voilà une lecture indispensable pour tout amateur de B.D. C'est le cas de beaucoup de Tardi mais là, associé avec Malet, ça n'est que plus vrai, il y a une véritable osmose entre les univers de chacun qui se marient à merveille, le tout offrant une sublime balade parisienne, à la gouaille désenchantée et pleine d'un spleen poétique.
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En 1982, après une pré-publication dans le mensuel, consacré à la BD, (A SUIVRE), "Brouillard au pont de Tolbiac" parait chez Casterman Ed.. le titre est la première adaptation graphique, signée Tardi, d'un roman de Leo Malet daté de 1956. C'est, dans la bibliographie de l'écrivain, le dixième tome de ses "Nouveaux mystères de Paris" avec Nestor Burma en personnage principal récurrent. Malet avait prévu 20 romans pour, tour à tour, en quasi one-shots policiers, chacun des 20 arrondissements parisiens ("Brouillard ..." évoque le 13ème); il n'y en aura que 15. Tardi en adaptera cinq: le sus-nommé et quatre autres ont eu droit à sa patte de dessinateur, à son encre de Chine noire, à ses vignettes et phylactères, à ses bulles d'onomatopées ("120, rue de la Gare", "Une gueule de bois en plomb", "Casse-pipe à la Nation" et "M'as-tu vu en cadavre ?"). Les épisodes suivants, d'une patte graphique cousine de celle de Tardi, signés d'un autre dessinateur, profitent du succès initié par le papa d'Adèle Blanc-Sec, remettent Burma en scène, sur le fil repris des "Nouveaux mystères de Paris". Ils ont leurs qualités, mais, hélas, ce n'est plus çà - un ange est passé - on y cherche trop Tardi ...

Nous sommes dans le ventre mou des bien tristounes, monotones et sages années 50's. le noir et blanc de Tardi, posé sur Paris, habille la capitale des maigres lumières d'une cité perdue dans le gris d'une légère brume. La ville semble suspendue dans l'approche lente (ou à peine dépassée) d'une Toussaint pluvieuse et froide, en perte résignée d'un automne il y a peu dédié aux couleurs. L'apparente léthargie des temps, des choses et des êtres est troublé quand, subitement, la mort violente rôde et frappe en périphérie de l'immobilisme ambiant.

Nestor Burma, façon BD, tel que restitué par l'art du dessinateur, copie-colle les détectives privés chers au polar noir classique, versant US ; il porte, comme attendu, le trench beige d'Humphrey Bogard; le col, en éternel cliché hollywoodien, est rabattu sur la nuque; la ceinture est serrée au plus près de la taille. Pas de stetson à la Philip Marlowe pourtant, celui à l'écran ciné éternellement penché sur le côté; le détail vestimentaire a sans doute été jugé trop amerloque. Tardi renforce le côté franchouillard de Burma en sollicitant la pipe en bord des lèvres (hommage à Maigret dont il n'est au final guère proche, ou plus surement à Malet, son créateur littéraire ?). Burma est, bien entendu solitaire, taciturne, désabusé, pince sans rire et peu confiant dans le genre humain (il traine à ses basques un passé anar dont qu'il ne renie pas mais tait par prudence). Sa Lauren Bacall attitrée, dans son ombre, à défaut du blond platine ou châtain clair ravageur de la star hollywoodienne, est gitane et brune; ce n'est pas une femme fatale mais un être simple et attachant, dans l'introspection plus que dans le démonstratif. C'est la môme Bélita Moralès qui, comme l'écrit Malet en préface est une "morte de papier à la vie dure" quand de rééditions en rééditions (roman et BD) elle a connu nombre de résurrections graphiques successives en 1 de couverture; elles ont fait d'elle un personnage bien plus que secondaire, une fille de papier essentielle dont on se souvient et que l'on retrouve volontiers au rang de celles qui ont laissé des traces dans le coeur des lecteurs.

L'ambiance, citadine exclusive, est majoritairement crépusculaire (en accord avec la tristesse et la mélancolie du récit en cours) voire nocturne (halos baveux des réverbères le long des avenues en perspective, glacis-miroirs des flaques de pluie sur les trottoirs mouillés et la chaussée pavée, flashs aveuglants des phares d'auto en ras de bitume, néons de bistrots perdus dans la nuit en oasis de lumières). Au coeur des vignettes d'extérieur, tout n'est que pluie en zébrures serrées, obliques et parallèles, froid via les arbres dénudés en hachures, bouffées d'air chaud s'échappant des pots d'échappement, arcs en ciel sous les essuie-glaces des parebrises mouillés. Tardi, et ses dessins de toute beauté, sont habiles à laisser renaitre le Paris des 50's mais aussi des 20's (voir plus loin); nombre de vignettes se montrent cartes postales, précises et détaillées, presque touristiques, s'il n'était que l'ambiance est grise, d'un noir profond sous les porches et les coins sombres, là où le fil d'un couteau à cran d'arrêt ou un pistolet au cran de sécurité levé attendent ... des morts annoncées.

Abel Benoit, un vieux chiffonnier. (Ah, ces petits et ancestraux métiers de rue, perdus, égarés dans le temps, anachroniques et insolites; Malet aime à leur faire vivre leurs derniers jours ..!). Son corps repose à la morgue de la Salpêtrière; l'homme a été assassiné la veille, son thorax est lardé de coups de surin, des trous béants et profonds sont perceptibles à deux doigts d'un tatouage caractéristique ("Ni Dieu ni Maitre"). Son corps attend le légiste, la police judiciaire, les flashs sur le nitrate d'argent de la pellicule photographique ... mais aussi, Nestor Burma, qu'en ex-compagnon de combats politiques d'antan il avait demandé à voir la veille, à qui il a écrit. "Je t'expliquerai comment sauver la mise à des copains". En souvenir diffus des jours enfuis, quand Burma et quelques autres étaient figés dans l'attente militante patiente (ou active) du Grand Soir, commence une enquête sur les traces du passé. Malet fait entrer en scène un quatuor de vieux anars recyclés (ou pas), hibernant dans leurs convictions ou oublieux de leurs coups d'éclats (silencieux ou bruyants).

Quatre hommes. le ver dans le fruit, c'est l'un deux, bien sûr, c'est certain ... flashbacks ponctuels au coeur du Paris anarchiste des années 20's, là où et quand un salaud mijotait ses noirceurs. le passé remonte, revit, renait, jusqu'à la vérité noire, fangeuse et saloparde ... Flics aux aguets, présents mais discrets, finauds et précautionneux, la balle n'est pas dans leur camp mais en Burma qui, en échos à son propre passé, sait où et chez qui gratter pour faire remonter la vase d'eaux redevenues limpides..

La suite appartient au récit ...

L'intrigue est complexe, peu à peu étoffée, peu à peu disséquée, décortiquée, expliquée, solutionnée. Processus classique du polar noir, la mécanique proposé est dans la nature même de ce genre de récits. Rien de rédhibitoire, la complexité crédibilise les soubresauts de l'intrigue. le "je narratif" embarqué rapproche le lecteur du personnage central, ouvre un chemin d'empathie à son égard. L'usage attendu de l'argot parisien, n'est que ponctuel; la prose est facile.

La guerre d''Algérie se perçoit en filigrane, via certains graffitis tracés sur les murs de la ville ("FLN vaincra"). La France des 50's s'agite au gré des mises en page. Rondes autos comme gonflées de l'intérieur. Trams et trolleys et leurs frêles réseaux électriques aériens. Habits sombres et galurins d'époque; éternelles cigarettes aux becs, allumettes grattées, briquets frottés, ronds de fumée dans l'air. Bouches et quais de métro déserts, froids, carrelés de faïence blanche. Immenses verrières de gares meccano. Larges avenues inondées de lumières. Ruelles étroites et tortueuses, maisons à l'abandon, quartiers perdus, friches industrielles et faune nocturne à l'avenant, Hirondelles en maraude, à bicyclette, pèlerines sombres et tourbillonnantes, képis plats ... C'est la France citadine d'une époque désormais révolue, celle de quand je n'étais encore qu'un petit bout d'homme de rien du tout, tétine et doudou peluche, un marmot dont les souvenirs du quotidien se sont barrées au rythme de découvertes en rafales. Trop pour un seul homme, pas de place pour toutes. C'est ma France perdue, pourtant vécue; étonnant paradoxe.

Tardi s'est astreint à un énorme travail de documentation, l'oeil penché sur ses immenses archives, derrière l'objectif d'un appareil photo en balade dans Paris, figeant les lieux qu'il va devoir dessiné avec dans l'idée le détail qui fait vrai

Aux frontons des cinoches,l'affiche de "Du rififi chez les hommes" promet à l'écran l'éternel jeu du flic et du truand, Burma voit en 25 images/secondes ce que le lecteur de Malet/Tardi perçoit de son personnage de papier via les dessins dans les vignettes et les textes dans les phylactères; étranges jeux de dupes où fictions et réalité se brassent et se confondent.

Et surtout, omniprésente, la structure métallique arachnéenne du Pont de Tolbiac qui, en ombre chinoise posée sur la nuit claire, attend ses proies comme sur une toile d'araignée. Un fou rôde à ses abords, parait t'il, il a les yeux exorbités de celui que l'on perçoit en une de couverture. Peur sur la ville.

PS: Avant chronique, j'avais figé ici en "brouillon", donc par moi seul visible, un court article (qui, pour le peu qu'il méritait, ne devait pas en sortir). Il était axé sur un argument futile, de l'ordre du détail (apparemment) sans intérêt. Je le laisse en accès exclusif sur les //S. Cà peut intéresser.

J'avais entendu l'aveu étonnant de la bouche même de Tardi, au coeur d'une courte vidéo "You Tube", qu'il avait de la peine à dessiner les bottes de soldats dans les tranchées, ayant tendance à les montrer plutôt santiags qu'autre chose ... J'avais conclus de même concernant les yeux qu'il dessine au plus simple, ayant tendance à les schématiser à outrance sous forme de points ou de courts tirets. Surprise, l'avant propos de ce présent "Brouillard au pont de Tolbiac" montre les regards plus élaborés (et fort réussis) de son héroïne, la môme Morales, celui de Leo Malet; il en est de même pour l'oeil exorbité (aliéné et angoissant) de l'homme maigre sur la une de couv.

Donc, là, une nouvelle fois, un constat étonnant s'impose (ou alors c'est moi ..!), celui de Tardi au travail, dessinant Paris dans le moindre détail (qui fait vrai) et restituant au plus simple la bouille (souvent minimalement ronde) de ses personnages (nez et bouches incluses). Laisse t'il délibérément à son lecteur le soin d'en interpréter le strict nécessaire offert. Je ne sais pas..! .

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Ce type d'enquête, pas très vive, un peu lente, raconté à l'imparfait, avec le détective privé taciturne, je ne peux pas dire que ça soit ma tasse de thé en général. Mais je dois avouer que l'ambiance crée par Tardi est parfaitement réussie. C'est une ambiance un peu froide des faubourgs parisiens, le métro, les rues désertes, les petits appartements miteux, et dans le milieu des anciens anars reconvertis. le graphisme de Tardi est efficace, le noir et blanc, les contrastes forts apportent un parfum de nostalgie, et une tension dans l'intrigue, une intensité et un silence oppressant. Tardi était surement le dessinateur qu'il fallait pour donner à l'oeuvre de Léo Malet sa véritable dimension, dimension, à mon avis, jamais atteinte dans les adaptation télévisuelles.
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Cette bande dessinée est la première adaptation par Jacques Tardi de l'oeuvre de Léo Malet, le créateur de l'inspecteur Nestor Burma. Issu des Nouveaux Mystères de Paris, où chaque arrondissement fait l'objet d'une enquête spécifique, nous sommes ici dans le Paris XIIIème des années 1950 avec tous les clichés du genre noir : truands patibulaires, gitans et bohémiens, friches industrielles, gourbis humides et mal famés. On pourrait voir surgir au coin d'une rue Jean Gabin ou Lino Ventura… A cela se greffent deux histoires originales : l'enquête proprement dite dans les milieux anarchistes (que Malet a bien connu entre les deux guerres) et la rencontre avec la jolie gitane Bélita, par qui le drame arrivera.
Les dessins de Jacques Tardi sont magnifiques et servent à merveille l'oeuvre originale de Malet. On pourra apprécier le sens du détail du dessinateur et sa maîtrise de la mise en scène sur certaines planches. le noir et blanc caractéristique de beaucoup de ses ouvrages (notamment ceux traitant de la grande guerre) est ici plus qu'approprié. Grands nostalgiques du Paris ancien, ouvrier et populaire façon Robert Doisneau, Jacques Tardi et Léo Malet se retrouvent dans cette adaptation et nous livrent un superbe ouvrage. Même si je suis plutôt un inconditionnel des adaptations de Malet par Tardi, Brouillard au pont de Tolbiac reste pour moi la plus belle réussite.
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Enfin, grâce à Tardi, je fais connaissance avec l'homme à la pipe en tête de taureau : le détective privé parisien Nestor Burma. Je n'avais ni lu ni vu aucune de ses aventures malgré les nombreuses adaptations à l'écran.

Un meurtre, et puis d'autres. Burma a reçu une lettre de la première victime qui le mène vers une gitane, un hôpital et de vieux copains fréquentés trente ans plus tôt, perdus de vue.

L'atmosphère sinistre de ce XIIIe arrondissement de la fin des années 50 est très bien rendue - telle que la souhaitait Léo Malet en tout cas qui "avait un vieux compte à régler avec ce quartier" (sic). Brouillard, pluie, nuit, personnages louches.

J'ai apprécié le graphisme, retrouvant avec plaisir le sens du détail de Tardi, paradoxalement plus digeste en noir et blanc qu'en couleur. Par contre l'intrigue, l'enquête "à l'ancienne" et le dénouement ne m'ont pas emballée. Peu de chances, donc, que j'apprécie les romans de Léo Malet.

Je fais une deuxième - et dernière ? - tentative avec 'Casse-Pipe à la Nation'.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Vous savez ce qu'a dit Clémenceau, le Premier Flic de France ? "L'homme qui n'a pas été anarchiste à seize ans est un imbécile".
- Vraiment ? Le Tigre a dit ça ? Est-ce qu'il n'aurait pas ajouté : "... mais c'en est un autre - d'imbécile -, s'il l'est encore - anarchiste - à quarante".
- Il y a à prendre et à laisser parmi les propos de Clémenceau. J'en laisse pas mal.
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Nos dossiers ne sont jamais absolument fermés. Un assassin qui se croit à l'abri se trouve tout couillon, le cas échéant, de se voir rappeler certaines "choses" de nombreuses années après son crime. Et savez-vous pourquoi de telles choses arrivent ? Parce qu'un flic devient coriace, quand il reste sur sa faim ! D'une affaire qu'il ne verrouille pas, il fait une affaire personnelle, alors il rumine, il rumine parce qu'à ce stade, c'est une question de vengeance, de satisfaction personnelle.
(p. 33-34)
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Le 13ème arrondissement fourmille de rues aux noms charmants et mensongers.
- Rue des Cinq-Diamants, pas de diamants. Rue du Château-des-Rentiers, l'Asile Nicolas-Flamel. Rue des Terres-au-Curé, pas vu de prêtre. Rue Croulebarbe, ne siège pas l'Académie française. Rue des Reculettes... hum. Quant à la rue de l'Espérance... à pleurer.
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Je demandai à voir le nommé FOREST. Il avait sur la figure cette expression grave des gars qui essaient d'assimiler le matérialisme historique. C’était louable et autant être franc avec lui.
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- L'idéal, vois-tu Lacorre - j'y songe sérieusement - ce serait d'attaquer un garçon de recettes sans effusion de sang et de vivre de cette fortune mal acquise - en admettant qu'il existe des fortunes qui ne soient pas mal acquises - dans la totale impunité.
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