AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782207118184
224 pages
Denoël (08/01/2015)
3.55/5   43 notes
Résumé :
Une décennie après le triomphe mondial de Suite française, roman miraculeusement réchappé de l'oubli, prix Renaudot 2004, Emmanuel Moynot s'empare du premier volet du diptyque, Tempête en juin. Sous sa plume acérée, le classique d'Irène Némirovsky trouve sa dimension visuelle.
Comme dans un film de Renoir ou d'Altman, les personnages, les trajectoires, les destinées se heurtent et s'emmêlent sur les routes de l'Exode de juin 1940, traçant le portrait de ces ... >Voir plus
Que lire après Suite française : Tempête en juin (BD)Voir plus
La mondaine - Intégrale par Zidrou

La mondaine

Zidrou

3.48★ (379)

3 tomes

L'or et le sang, tome 1 : L'appel du large par Nury

L'or et le sang

Fabien Nury

4.03★ (349)

4 tomes

Irmina par Yelin

Irmina

Barbara Yelin

3.99★ (228)

Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
En juin 1940, la France est sur les routes de l'exode...

Comme sans doute beaucoup de lecteurs, j'ai découvert Irène Némirovsky en 2004, lors de la publication de son livre posthume et du Prix Renaudot associé. Une écriture visuelle, un style acéré et un ton ironique pour brocarder la société française et les individus mis à nu en situation de péril. Un souvenir très net de plaisir de lecture qui m'a fait lire beaucoup d'autres titres de cette auteure disparue à Auschwitz en 1942.

J'ai donc tenté par curiosité cette adaptation graphique. J'en ressors pas vraiment surprise car la thématique de l'exode des parisiens a déjà été largement utilisée. Mais le talent du dessinateur crée des images fortes à l'appui des mots, aboutissant à un vrai travail de documentation sociale et historique.
Par chapitres dédiés aux différentes classes sociales ( bourgeois catholiques avec enfants et domestiques, banquiers, écrivains , familles, petits employés, paysans et militaires en rupture de casernement), le récit d'une débandade se décline entre drame et humour, solidarité et mesquinerie, jusqu'aux extrémités les plus assassines.
On retrouve sous les traits de crayon noir et blanc ( indispensable couleur de ces années de guerre) des planches très détaillées, la panique des départs précipités, les rumeurs de l'avancée allemande, la pénurie d'essence et de ravitaillement, le "sauve qui peut" qui se stigmatise en bassesses individuelles et en comportements les plus cyniques.

Une BD qui contribue, en marge du roman, à restituer une page d'histoire.
Un pari d'adaptation plutôt réussi.

A voir maintenant ce que nous réserve l'adaptation cinématographique de la seconde partie du manuscrit posthume.
Commenter  J’apprécie          310
Digne élève de Jacques Tardi, il a repris les aventures de Nestor Burma, Emmanuel Moynot réussit avec brio l'adaptation en bandes dessinées du roman d'Irène Némirowsky. le destin de trois familles parisiennes au moment de la débâcle en juin 40, jetés sur les routes, ces hommes et ses femmes vont découvrir que l'homme est un loup pour l'homme.

La peur, la lâcheté, la duplicité, le renoncement, ce pourrait-être profondément nihiliste, c'est tout simplement lucide et désespéré.

Dans un beau noir et blanc fin et racé, Moynot éclaire magnifiquement les destins de ces personnages surpris par la guerre, une des plus belles saloperies de la vie. C'est tout simplement bouleversant.

C'est l'occasion aussi de dire un petit mot sur Folio en bédé, une formidable collection chic et pas chère, bref le cadeau idéal à offrir sous le sapin.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          200
Dire que je vénère le roman inachevé "Suite Française" d'Irène Némirovsky est un euphémisme.
Dire que j'adule Irène Némirovsky comme auteur n'est pas assez fort.
J'ai été un peu surprise de découvrir que la partie "Tempête en juin" de "Suite Française" venait d'être adaptée en bande dessinée car sincèrement, cela ne me serait jamais venu à l'esprit.
Au cinéma (je fais totalement abstraction du film sorti qui n'est qu'un massacre et une insulte à l'oeuvre originale) ou à la télévision, oui sans hésitation, mais en roman graphique ?
Et c'est là une bonne surprise, car finalement ce roman d'Irène Némirovsky se prête bien à une telle adaptation.
Parce qu'il fourmille de personnages et de situations différentes.
Parce qu'il est très vivant et écrit presque sous forme de scénario.
Parce qu'il saisi dans le vif la réalité et que ce n'est qu'une formalité à le transcrire à l'image.
On retrouve donc ici les différents protagonistes du roman : la famille Péricand, l'attachant couple Michaud, le redoutable banquier Corbin, l'imbuvable Corte et sa maîtresse, la frivole Arlette Corail, le gentil abbé Philippe, et l'on suit en image leur périple sur les routes de l'exode de juin 1940.
Entre l'incrédulité de certains : "C'est fini ? La guerre est perdue ?", la roublardise d'autres, les privilèges des uns et les misères des autres, c'est un formidable tableau de la France de 1940 qu'Irène Némirovsky avait dépeint et qu'Emmanuel Moynot a mis en image.
L'avantage de ce roman graphique pour qui ne connaît pas le récit initial, c'est que les changements de personnages sont à chaque fois notifiés et que les premières pages présentent chaque protagoniste, ce qui permet de s'y retrouver facilement.
Et pour qui connaît déjà l'histoire, et bien c'est avec curiosité et un certain plaisir que j'ai découvert cette mise en image.
J'ai été ravie de retrouver les personnages qui m'avaient tant plu, tout particulièrement le couple Michaud victime de leur redoutable employeur le banquier Corbin qui malgré sa méchanceté s'en sort bien : "Mais pourquoi la souffrance est-elle toujours pour nous ? Pour les gens ordinaires ? Que la guerre arrive, que le franc baisse, qu'il y ait le chômage ou la révolution, les autres s'en tirent. Nous sommes toujours écrasés ! Pourquoi ?", ainsi que les situations décrites dans le roman (ah, le fameux oubli du grand-père Péricand à l'hôtel).
Maintenant j'apporterai un bémol à tout ça car je n'ai été que moyennement convaincue par le graphisme et le choix de l'utilisation du gris.
Je me demande si ce roman graphique n'y aurait pas gagné en utilisant de la couleur plutôt que des teintes sombres, tout comme les traits des personnages ne m'ont pas vraiment plu.
D'ailleurs, je trouve qu'il y a un peu trop de ressemblance entre les personnages, je m'attendais à des caractéristiques physiques plus marquées.
Et d'un point de vue personnel, je n'apprécie que très moyennement les traits taillés à la serpe, les visages des personnages auraient pu être bien mieux réussis que cela, maintenant ce style plaira sans doute à d'autres personnes.

Le passage en roman graphique de "Suite Française - Tempête en juin" est une forme intéressante pour retrouver les personnages ou les découvrir, néanmoins le graphisme n'est, selon moi, pas des plus élégants.
J'espère toutefois que "Dolce" sera également adapté car je le lirai là aussi par curiosité et plaisir.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          50
(NB971) Honte à moi, je n'ai pas lu Némirowski. Quel récit... Quelle force !
On imagine sans peine le travail de découpage qu'il a fallu réaliser pour l'adaptation. Chapeau Moynot. Bonne idée que de nous présenter les 20 personnages dès le début. Pour l'oeuvre, son adaptation, les raisons historiques, les choix artistiques et aussi l'opportunité cinématographique (le T2 est adapté), je dirais bien OUI pour le mettre en sélection pour le Prix BDz'îles 2016 des lycées. Mais que faire ? C'est encore la guerre et il y a aussi Irmina dans cette présélection...

(LX971) Personnellement, je me suis vite ennuyé dans ces parcours saucissonnés. le dessin, un peu plat et fade à mon goût, manque de mordant pour dépeindre une France en déroute, en particulier les bassesses de la bourgeoisie habituée aux privilèges. Tardi aurait sans doute mieux convenu à la peinture ironique et acerbe du roman... Pas du tout convaincu donc par cette adaptation. Non pour le Prix
Commenter  J’apprécie          42
Irène Némirovsky est morte en déportation en 1942. Ecrivain, elle avait consigné dans des carnets ce roman qu'elle voulait en cinq volumes "sur le vif". Elle n'y parviendra pas, arrêtée avant, seuls deux romans sortiront de ses carnets, publiés en 2004 uniquement, ses filles les ayant conservés sans les lire pendant cinquante ans. Son roman recevra de nombreux prix, sera traduit et récompensé un peu partout dans le monde.

Ceci étant dit, j'avoue une certaine déception. le livre n'apporte rien de bien nouveau. Les histoires des différents protagonistes, on les a déjà vues ou lues. J'essaie bien de me dire qu'elles ont été écrites quasiment en direct et ça force mon respect, mais à part cet élément important, l'ensemble est assez plat et fade. Je ne sais ce qui tient du roman ou de l'adaptation BD, mais les personnages ne me semblent ni sympathiques ni profonds. On ne sait rien de leurs liens, de leurs relations, à peine esquissées, c'est le contexte qui domine. Pourtant Irène Némirovsky a pris des gens totalement différents vivant la même tragédie, mais évidemment pas de la même manière. Il y a matière à construire une histoire et des relations fortes entre les personnages, des questionnements, enfin bref, un roman choral avec de vraies personnalités aux parcours différents qui peuvent se croiser, s'opposer, se rencontrer voire se combattre. Rien de tout cela dans cette adaptation en roman graphique, chacun vit la guerre de son côté.

Sans doute faudrait-il juger cette bande dessinée sur l'ensemble, au moins sur la base des deux romans écrits et publiés mais je crois que seul le premier, a été adapté par Emmanuel Moynot pour le moment. Sans doute même faudrait-il parler -comme du roman- d'une petite partie d'une saga en cinq volumes et dont ce premier tome serait la présentation des lieux, du contexte et des personnages, avant d'entrer dans le vif du sujet. C'est donc muni de ces précautions qu'il faut lire mon humble chronique. Néanmoins, on a le droit d'être déçu par ce qui est présenté comme un roman inévitable, plutôt d'ailleurs par son adaptation graphique puisque je ne peux juger du roman que je n'ai pas lu.

Réédité chez Folio, Tempête en juin, se présente en un petit format qui cependant ne nuit pas à la qualité de lecture, une version poche pas chère pour vous faire une idée...
Lien : http://www.lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          30


critiques presse (4)
Telerama
08 avril 2015
Emmanuel Moynot taille par force dans le texte, tout en se coulant dans son rythme quasi cinématographique et en mettant judicieusement à nu les ressorts d'un théâtre humain.
Lire la critique sur le site : Telerama
BoDoi
17 mars 2015
Il dépeint avec brio la bourgeoisie parisienne, habituée aux passe-droits et aux privilèges, subitement en proie au manque et à la violence.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
08 janvier 2015
La couleur dominante est le noir, bien entendu, celui de la nuit qui enveloppe les Français au cours de l'Exode, celui du black-out qui recouvre Paris à l'heure du couvre-feu, celui de la mort qui vient frapper les protagonistes déjà rudement malmenés par la vie. Et pourtant, il y a des percées de lumière et, malgré les circonstances dramatiques, un fond d'humanité qui parvient à résister à tout, même à la guerre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDGest
30 décembre 2014
Plus de vingt personnages principaux, quatre lignes narratrices distinctes et un pays en déroute, telle est la tâche à laquelle le créateur du Temps des bombes s'est attelé. Dans son approche, le scénariste s'est intelligemment détaché du texte d'origine, tout en conservant le cœur de l’œuvre.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mais pourquoi la souffrance est-elle toujours pour nous ? Pour les gens ordinaires ? Que la guerre arrive, que le franc baisse, qu'il y ait le chômage ou la révolution, les autres s'en tirent. Nous sommes toujours écrasés ! Pourquoi ?
Commenter  J’apprécie          60
"La Terre est une boule ronde qui ne repose absolument sur rien."
Commenter  J’apprécie          80
F'raient bien mieux de rendre les armes... Quand, c'est foutu, c'est foutu !
Commenter  J’apprécie          60
C'est fini ? La guerre est perdue ?
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Emmanuel Moynot (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuel Moynot
L'humanité de mes couilles
autres livres classés : exodeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (76) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5188 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..