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EAN : 9782757004586
76 pages
Jacques André Editeur (16/07/2021)
4/5   5 notes
Résumé :
Un fleuve, une ruine, un arbre. Il est assez de trois éléments pour rappeler la blancheur d’un été dont rien ne dissout l’aveuglante lumière. Pas même les encres brouillonnes. Lorsque la chaleur atteint son intensité la plus élevée, lorsque la vérité se fait un chemin jusqu’au cœur, le fer blanc révèle son emprise. Lorsque l’apaisement se fait, plus rien ne saurait déchirer la page. Elle est devenue blanche : non pas de ce blanc que l’on dit d’un silence gênant, mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En remerciant Masse Critique ! un oubli de réveil de ma part pour y participer et hop ! aïe..pas de livres!..c'est " in extremis" que j'ai eu la chance de recevoir cet ouvrage !... Mes remerciements également aux Editions Jacques André.

Il y a des jours et des lunes ...
que j'aime lire de la poésie,
René Char, Rimbaud, Verlaine
font partis de longue date de mes amis
Avec plaisir et curiosité
J'ai écouté les jolis mots
de Pierre MRDJENOVIC
ils ont diffusé avec douceur
Une très belle musique...
Charmée par le ton évocateur..
du ruisseau des phrases
à la lumière de ces pages...

les mots résonnent et se répondent
Un tapis de velours...
Sensualité de notre belle nature
où sans détour
Des rimes et des rêves se susurrent..
Je me suis baladée dans les creux de ces textes
Dans les chimères et les feux de saisons
J'ai enlacé les arbres, contemplé les maisons
Je me suis vue, trempée dans les rivières
et le roulis des galets sous les pieds...
J'ai humée les herbes sauvages...

Quel beau voyage que cet ouvrage ! ...il est toujours agréable d'être surpris par la découverte... Cette plume délicate et poétique m'a touché, les vers de Pierre MRDJENOVIC m'ont charmé.. !...

Place aux rêveurs sans modération, lisez de la poésie !

"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver" René CHAR




























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Ouf ! Il était moins une que mon délai de 30 jours ne soit dépassé, mais je suis dans les temps, merci Masse critique, merci les éditions Jacques André ! C'est que lire de la poésie, ce n'est pas comme lire un roman : il faut s'y pencher, s'en délecter, s'arrêter, revenir en arrière, relire quelques lignes de ci de là, prendre le temps de vois s'envoler les mots et germer les idées...
L'auteur est finalement assez divers dans sa forme, puisque nous avons du vers livre, de la prose poétique et quelques extraits plus "classiques". Dans le fond, dans ce que j'en retiens en tout cas, les thématiques sont, elles, assez semblables, voire répétitives : l'impuissance à nommer, la futilité de vouloir le faire puisque dès que les mots sont posés la beauté n'est plus. Beauté qui est femme, beauté qui est amour, beauté qui est suspend de temps car l'acte du poète, vouloir ancrer l'éphémère dans une éternité de papier encré, est une quête sans fin.
J'ai fortement pensé à Nimrod que nous avons reçu avec nos classes l'été dernier : il disait, en substance, qu'en poésie chaque mot doit être longuement mûri, soupesé, réfléchi ; car il n'était pas possible de reprendre des idées déjà exprimées auparavant ; que chaque mot englobant des dizaines de choses et d'images, le mot juste ne pouvait pas se permettre d'être répétitif.
Ici, c'est vrai que j'ai eu l'impression de lire plusieurs fois la même idée, exprimée différemment certes, mais dans cet entre-deux où l'auteur cherche encore comment il va la saisir, cette idée, comment il va la travailler (surtout dans la prose poétique).
Pour le reste, j'ai aimé son rapport tranquille avec la nature, cette façon d'être habité non pas par les éléments mais par les pierres qui bordent un chemin ou l'arbre qui se tend.
Mention spéciale à "On a les mots des autres" p.14, à " Bâtiments écroulés de songes" p.31, et à "Mais ai-je bu encore"p.44 qui sont mes trois poèmes préférés du recueil !
Merci encore !
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Quel bonheur de découvrir ce recueil de poésie !

J'en lis peu mais quand j'en découvre, c'est rarement une déception. Et Que blanc devienne blanche est un petit bijou poétique. J'ai été charmé par ces promenades oniriques.

Les thématiques m'ont beaucoup parlé. C'est un moment d'évasion que nous propose Pierre Mrdjenovic. Sa plume est délicate, les mots sont des caresses pour nos yeux, pour nos oreilles. Car oui, il est encore plus agréable de lire ces vers à voix haute.
On se délecte de chaque rime, de chaque métaphore.

J'ai également adoré la prose poétique de l'écrivain. Beaucoup d'émotions me sont venues.

Ce qui est appréciable, c'est que cette poésie soit accessible à un large public et pas seulement aux plus érudits d'entre nous.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
LETTRE

Dans la grande lumière, la parole d'un être se détache soudain et recouvre le monde. Voile de solitude pour le seul auditeur. Un homme vient d'ouvrir une lettre. Ses mots déjà ne sont plus de la foule. Ce sont les mots d'un arbre, longuement retracés, tressés, comme le sont les paroles uniques. Closes, les pensées vagabondes. Un homme vient d'ouvrir une lettre. Pliée, comme le sont les vagues qui protègent le cœur.
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BATIMENTS ECROULES DE SONGES

Il est des pays de rocaille
Où la rumeur de l'eau est dure
Et où d'anciennes filatures
Se mêlent aux pierres de taille
On cherche de nouveaux détails
Colline cheveux en bataille
Bâtiments écroulés de songes
Étanche fumée que je longe
Et l'on file la filature
L'odeur des mots l'odeur des murs
La silhouette et les arcs brisés
Une Charrette où s'allonger
L'escalier pierres sans rampage
L'herbe le thym le paysage
Le sel dans l'air l'air sur la page
Le pays long et sans visage
Le pied s'écarte en sursautant
Nu dans la terre et sans rivage
On prononce le mot serpent
L'habitant maudit des nuages
Se précise en se murmurant
Se connaît mieux en s'éloignant
Soleil aux dernières trouvailles
Des immobiles ouvertures
Immolées aux gestes futurs
Meurtre au milieu de la pagaille
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DOUCEREUX

Doucereux
J'aime ce mot qui porte au loin
Sa plainte et sa candeur
Frappée de doute

Une vague recommencée
Après le terme de son royaume
Borne jetée vers l'infini
Du faux

L'intonation s'allongeant
L'ombre du verbe à minuit
L'affectation et l'oubli
De son corps trop altruiste

Doucereux
Voilà la rengaine
Qui méprend les justes
Et souffre de n'être que douceur
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