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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Première rencontre avec Petros Markaris dont j'entends souvent parler mais que je n'avais encore jamais eu la chance de lire.

Le commissaire Charitos rentre de vacances et le voilà promu quand tombe une affaire bien complexe. Un ministre et ancien professeur d'université est assassiné, très vite un second meurtre est commis puis un troisième. La classe politique est en émoi et Charitos est dans une position inconfortable, entre son enquête au sein du commissariat et les journalistes qui lui mettent la pression.

J'ai aimé l'enquête que j'ai trouvée prenante et bien menée. Ce n'est pas le premier roman policier grec que je lis et j'aime cette espèce de lenteur qui les caractérise. Les policiers prennent leur temps, remettent au lendemain quand c'est possible (et c'est très souvent le cas !).

J'ai adoré découvrir la Grèce, loin des clichés touristiques idylliques mais avec ses vrais problèmes économiques, le milieu corrompus de la classe politique et le milieu universitaire.

La forme m'a un peu moins convaincu. Il y a beaucoup trop de dialogue et de personnage qui se succèdent. J'aurais aimé un peu plus de contexte, de narration pour saisir un peu mieux l'enquête et les enjeux du pays.

Je suis malgré tout très contente de cette découverte. Il me tarde de lire un autre roman de l'auteur et je reposerais mes valises en Grèce avec plaisir.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Bien entendu, le séminaire des assassins est un véritable polar, avec trois meurtres successifs, dont ceux de deux ministres, et une résolution pas à pas par le commissaire Charitos, que les lecteurs de Petros Markaris connaissent depuis longtemps. Mais comme souvent chez l'auteur grec, ce n'est pas l'essentiel et, d'ailleurs, la solution de l'énigme peut sembler tiré par les cheveux, avec des coïncidences un peu forcées. Mais bon, cela n'a que peu d'importance car cette fois encore c'est la situation sociale de son pays bien mal en point qui intéresse Markaris et, en l'occurrence, l'état de l'université d'Athènes où les professeurs sont de plus en plus nombreux à déserter le navire pour peu qu'ils aient une chance de faire une carrière politique. En ce sens, on sent que le romancier, s'il n'approuve pas les criminels, a des circonstances atténuantes à leur accorder. le séminaire des assassins est un livre très plaisant, connecté à la réalité grecque contemporaine, avec des personnages extrêmement bien dessinés et une ironie tranchante, faite de lucidité un peu désolée. A l'instar d'un Modiano, Markaris est très précis dans la topographie de la capitale grecque, au rythme des déplacements de son policier à bord de sa Seat personnelle. Cerise sur la moussaka, le roman ne cesse de mettre l'eau à la bouche avec une description détaillée des bons petits plats que Charitos et ses amis dégustent à intervalles réguliers. Pour être complet, le livre aurait dû comporter une postface avec toutes les recettes évoquées. Ceci nous éloigne du polar ? Non, pas du tout, c'est un élément supplémentaire pour goûter la prose simple mais mais roborative du maître queux grec.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Plaisir renouvelé que de découvrir une nouvelle enquête du Commissaire Charitos dont je suis les aventures, la carrière et la vie familiale depuis maintenant de nombreuses années. Avec lui, je sillonne Athènes dans sa Seat souvent bloquée dans les embouteillages légendaires, et j'y prends plaisir au point de ressortir le plan d'Athènes ou de demander les trajets à Googlemaps.

Ses romans font l'état des lieux de la situation économique et politique de la Grèce contemporaine. Certains sont regroupés dans la Trilogie de la Crise, les plus anciens se réfèrent à l'histoire plus ancienne, régime des Colonels et luttes antifascistes. Volontiers critique envers la bureaucratie qui paralyse souvent les réformes nécessaires. Adriani, la femme de Charitos représente la tradition, les coutumes religieuses et le bon sens populaires. Lambros Zissis, l'ancien communiste retraité dans l'humanitaire rappelle une gauche encore vivante. Katerina, la fille avocate et Phanis, médecin, figurent une nouvelle génération. le Séminaire des Assassins a pour cadre les universités athéniennes.



Je ne spoilerai pas en dévoilant l'enquête. Trois professeurs, ministres, secrétaires d'état, sont assassinés les uns après les autres. le commissaire et son équipe vont avancer dans le brouillard de ce milieu fermé où le scandale doit être évité à tout prix.

"Ma chère Adriani, dit Aryiro, tu es un vrai cordon-bleu. Ce repas est un poème."

L'héroïne, à mes yeux, est bien Adriani et sa cuisine. Les touristes seront peut être surpris d'apprendre que moussaka, salade grecque et côtelettes d'agneau servis dans les restaurants pour touristes de Plaka ou des bords de mer, ne forment qu'une infime partie de l'ordinaire des Grecs qui préfèrent les légumes farcis, les feuilletés aux poireaux, épinards ou herbes des montagnes qui n'ont pas d'équivalent chez nous, les ragoûts..

 à table, je vois les légumes farcis annoncés, mais aussi des aubergines imam. En entrée, des betteraves à l'aïoli
accompagnées de maquereau fumé.

.Je me délecte des spécialités d'Adriani et de ses amis. Zissis se débrouille aussi. Kostas qui aime les brochettes est raillé par les véritables amateurs.

Je chercherai les opus de Markaris que je n'ai pas encore lus et dès que j'aurai mis la mains dessus, je serai transportée à Athènes. Et toujours avec le sourire (ou franchement le rire aux éclats car j'apprécie aussi l'humour de l'auteur.
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Tout commence par des vacances. le commissaire Charitos profite de congés bien mérités avec sa femme. Sur leur lieu de vacances, ils rencontrent trois jeunes retraitées avec qui ils nous font découvrir la beauté de la Grèce. Cette parenthèse achevée ils rentrent tous à Athènes.
Le commissaire Charitos, le premier jour de sa reprise, apprend que son supérieur part à la retraite et qu'il va assurer l'intérim. Il espère profiter d'un peu de calme avant le rush de la rentrée mais les faits ne lui en laissent pas le temps : un homme politique est retrouvé mort dans sa cuisine... une mystérieuse femme en mobylette lui a déposé un gâteau empoisonné...
Ce premier crime est bientôt suivi d'un autre, le meurtre d'un autre homme politique. Cette enquête s'avère compliquée du fait justement de son caractère politique. Charitos est régulièrement convoqué par son ministre de tutelle pour rendre compte de l'avancée de l'enquête ( qui comme toute enquête au début n'avance pas comme il faudrait)
Au delà de ces investigations, c'est la description de la Grèce actuelle qui m'a le plus intéressée : l'arrière plan de l'intrigue est une Grèce en pleine crise : manque de crédits à l'université, problème d'afflux de migrants ... organisation politique...la crise est bien présente dans la vue quotidienne...
Le commissaire Charitos est un policier aguerri qui reste sympathique et humain : il est plutôt « famille » et celle ci est très présente que ce soit sa femme ou sa fille, adulte. Ils se retrouvent souvent lors de repas mémorables qui m'ont mis l'eau à la bouche.
Une fois n'est pas coutume, j'avais trouvé rapidement coupable et mobile.
Malgré quelques « ficelles » un peu grosses pour découvrir le coupable, j'ai trouvé ce roman très intéressant.
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On ne ramène pas toujours que des bons souvenirs des vacances. C'est sûrement ce que pense Kostas Charitos, commissaire de la ville d'Athenes, à la fin de ce roman. Guikas, son supérieur, prend sa retraite et Kostas, qui le remplace, va devoir faire ses preuves. En effet, on lui demande d'enquêter sur des meurtres de professeurs d'université, devenus politiciens et tués par d'étranges procédés. A chaque fois une revendication qui réclame plus de professeurs pour l'enseignement et moins d'arrivistes ou opportunistes au sein de l'éducation grecque. Kostas Charitos, toujours dans le stress, va devoir gérer son caractère de tête de mule, pour faire le lien avec l'Etat, la police, les journalistes,et .... Faire avec les reproches de sa femme.
Ce roman met en lumière, comme toujours chez Markaris, un aspect de la société grecque rongé par la crise, le manque d'argent, et l'évocation de son passé ( ici l'université, l'enseignement).
La vie d'Athènes, l'humanité des personnages, les repas familiaux autour de bons plats, adoucissent comme toujours le propos virulent sur l'état économique de la Grèce. Les enquêtes deviennent presque des prétextes illustrant la réalité de ce pays.
On retrouve donc avec plaisir la famille Charitos : sa femme Kalliopi, toujours au fourneau pour régaler Kostas et ses nouvelles "amies", sa fille Katerina, qui est enceinte. Zissis, l'oncle communiste, toujours prêt à se mettre en quatre pour les autres... C'est un microcosme de la société grecque actuelle que nous décrit intimement Markaris. Et c'est toujours un grand plaisir !
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A lire, plus pour l'ambiance, les personnages, la description de la Grèce en pleine crise. L'enquête policière sert de fil conducteur mais bien malin qui pourrait anticiper la conclusion. Cela est énoncé dans la postface d'ailleurs : seule une voyante extra-lucide peut deviner la résolution du mystère. Petros Markaris promène son personnage central, plutôt sympathique par ailleurs, dans un décor nouveau : celui de l'Université grecque en plein délabrement, financier et moral. L'auteur n'est pas tendre avec ses compatriotes et leur attribue une part de responsabilité dans la crise qui a mis le pays à genou devant ses créanciers. L'hypothèse se discute, mais elle a le mérite d'être mise en avant : nulle hypocrisie dans les propos de Markaris. J'aime bien, mais je ne saurais dire vraiment si c'est pour la cuisine sympathique de la femme de Charitos, Adriana, ou pour l'engagement politique de sa fille Katarina. Je reste embarqué dans ce cycle, mais je suggère à Petros Markaris de renouveler un peu le recours aux meurtres en série. Il ne faudrait pas que le prochain opus reprenne le même schéma avec l'armée ou le milieu des architectes en toile de fond... Après la Turquie et Istamboul, si l'on visitait... je ne sais pas moi... La Macédoine ?
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