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Jacques Gilard (Autre)
EAN : 9782714415073
186 pages
Belfond (01/01/1996)
4.35/5   13 notes
Résumé :
Histoire d'une vie et d'une oeuvre, Une odeur de goyave est le récit d'une prodigieuse ascension : né à Aracataca, village de planteurs du far-west sud-américain, le petit Gabriel - dont le père, télégraphiste, a seize enfants - est élevé par sa grand-mère, Dona Tranquilina, un merveilleux conteur qui jouera le rôle prépondérant dans sa formation littéraire. Par elle, puis par les romans de Kafka, il découvre qu'il est possible de mêler le réel et le fantastique, d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quand au hasard d'un clic j'ai constaté que ce recueil des entretiens de Gabo avec Plinio Mendoza n'avait eu droit ni à une citation ni à une critique et ne comptait que 30 lecteurs effectifs, mon sang n'a fait qu'un tour, "Quelque chose ne tourne pas rond au royaume de Babelio", ai-je pensé avec une colère contenue.
Ces entretiens ont pourtant de quoi ravir le lecteur des romans du Colombien prodigieux, il donne les clefs de la plupart de ses personnages et des événements qui fondent les récits plus picaresques que rocambolesque de Marquez.
Ça commence :
"Mon souvenir le plus vif et le plus constant ne tourne pas autour des personnes mais de la maison, celle d'Aratacata, où je vivais avec mes grands-parents."
La peur du noir, le monde "troublant" de sa grand-mère, la personnalité rassurante de son grand-père, il a inspiré le colonel du roman la Horajasca, son premier roman. (Des feuilles dans la bourrasque) le même grand-père "trapu et sanguin (...) fornicateur (...)" l'exact opposé du colonel Buendia...
Sa mère qui comme un archéologue parvient à "reconstituer un animal préhistorique complet à partir d'une vertèbre trouvée dans les fouilles" est sa lectrice "qui a en réalité le plus de flair", qui en lisant s'exclame parfois à haute voix "mon pauvre compère, ici il a l'air d'une tapette."
Son père, poète à ses heures qui jouait très bien du violon alors qu'il était télégraphiste à Aracataca...
Ça continue :
"J'ai commencé à écrire par hasard (...) Et je me suis laissé prendre au piège (...)"
Il avoue toujours partir "d'une image visuelle" ; l'incipit de 100 ans de solitude raconte son propre souvenir, son grand-père l'emmenant au cirque pour voir un dromadaire et lui faisant découvrir la glace dans une caisses de daurades fraîchement pêchées...
Utilisant toujours une machine électrique, il n'hésite pas à déchirer la feuille entière à la moindre faute de frappe.
"Je peux utiliser jusqu'à cinq cent feuilles pour une nouvelle de douze pages"
Côté influence, il cite Oedipe roi de Sophocle, mais aussi Lazrillo de Tormès ; le journal de l'année de la peste de de Foë, ; Conrad et Saint Exupéry ; Mes Dalloway de Virignia Woolf ;
Des confidences :
Fidel Castro qui avoue "Dans ma prochaine réincarnation, je veux être écrivain."
Mitterrand qui déclare en lui remettant la légion d'honneur "Vous appartenez au monde. que j'aime."
Ses héros favoris "Gargantua, Edmond Dantès et le comte Dracula" ; son oiseau favori "(...) le canard à l'orange."
Il ya beaucoup à prendre "j'avais écrit à perdre" dans ces entretiens pour découvrir le côté pile d'un décor qui nous fait autant rêver que son côté face.
On imagine le petit puis le jeune Gabo, et enfin le romancier convoquer ses souvenirs, faire revivre les morts, ceux-la même dont il dit dans son premier roman "Je savais déjà à l'époque que dans la cuisine il y a un mort qui s'assoit toutes les nuits ,le chapeau sur la tête, pour regarder les cendres du feu éteints."
Son mot de la fin, quand on l'interroge sur la célébrité, sera "mais qui suis-je donc, bordel de merde ?"
Une question que nous partageons avec Gabo, qui le fait rejoindre la cohorte ininterrompue des humains passant sur terre que nous rejoindrons aussi avec l'espoir de rencontrer à nouveau ceux que nous chérissons pour l'éternité.
Une chronologie détaillée d'une dizaine de pages, depuis le 6 mars 1927 date de sa naissance jusqu'à décembre 1981 ou François Mitterrand lui remit la Légion d'Honneur permet de se confronter à l'immensité de l'oeuvre et à la force de l'écrivain.
À lire je vous dis. À vos lunettes !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
(À propos de cent ans de solitude)
Oui, je lui en veux. Ce livre a failli flanquer ma vie en l'air. Une fois publié, plus rien n'a été comme avant.
Parce que la célébrité fausse notre perception du réel, peut-être autant que le pouvoir et, pour comble, c'est une menace constante pour la vie privée. Il faut le voir pour le croire.
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"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
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