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EAN : 9782363391148
208 pages
Finitude (04/04/2019)
3.72/5   34 notes
Résumé :
«Cookie Mueller était une écrivaine, une mère, une hors-la-loi, une actrice, une créatrice de mode, une go-go danseuse, une guérisseuse, une pythie de la scène artistique et, par-dessus tout, une déesse. Vous n’avez pas idée combien cette fille me manque.» John Waters

De la fin des années 60 à celle des années 80, cette déesse a mêlé son existence à celle de quelques simples mortels, quelques élus qui ont pour noms Nan Goldin, Jean-Michel Basquiat, Ro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cookie Mueller a eu une vie avec de multiples expériences ou plusieurs vies, à chacun sa vision.

De 1965 à 1989, nous pouvons l'accompagner sur sa route.

Elle nous offre le récit de certaines de ses expériences, nous raconte les rencontres qui ont marqué sa vie, ses vies.

Dès les premières lignes, nous sommes en 1965, on perçoit le mal-être de cette jeune femme le sentiment de ne pas être dans la norme, de se sentir incomprise.

Au travers de ces lignes, nous découvrons une société américaine inhumaine où l'argent est roi. L'Homme court après l'argent, mais reste éternellement insatisfait. Une partie du texte est consacrée aux sans-abris qui sont présentés comme les seuls vrais écologistes. Ils recyclent tout et perpétuellement.

Cookie fera un tas de petits boulots, voyagera beaucoup. Seule ou accompagnée d'amie, de son fils Max. Sur sa route elle croisera des personnes au parcours atypique ; une "star superman", une guérisseuse, une danoise voyageuse, une artiste de rue, Jean-Michel Basquiat l'artiste torturé... Un coup de coeur pour Vickie, l'institutrice de la jungle.

Peu importe le lieu, la consommation de drogues et d'alcool est omniprésente.

Puis vient le temps des virées dans les boites à la mode où l'alcool et la drogue se consomment comme du petit lait. Une vie nocturne qui m'a paru sans intérêt. Une époque marquée par l'arrivée du SIDA, maladie qui emportera Cookie et son mari Vittorio.
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Cookie Mueller a eu plusieurs vies en une et chacun des chapitres dans un ordre chronologique parfois décousu le prouve et le montre. Sa vie a été fulgurante et brève puisqu'elle est décédée à tout juste quarante ans des suites de la maladie du SIDA. Cette drôle de femme a été avant tout une artiste dans sa plus large définition, actrice et écrivaine notamment. Cookie a consommé sa vie par les deux bouts : drogue, alcool... traînant dans les milieux hippies puis punk dans l'entourage plus ou moins proche de Warhol et Basquiat.

J'ai lu les récits de Cookie Mueller d'une traite. L'écriture est prenante et rentre dedans, tant par ce qu'elle renferme que par la forme. Chaque partie narrée de sa vie est singulière et pourtant forme un tout très fort et surprenant au coeur des milieux artistiques d'une époque révolue. Cookie Mueller fut une femme déjantée, aventurière (en témoigne ses voyages sac à dos) et c'est pour cela que je l'ai appréciée au travers de son écriture.

Belle découverte !
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Après avoir découvert à rebours les mémoires de Maya Angelou il y a peu, rebelote avec Cookie Mueller, dont je découvre la plume et la vie par l'intermédiaire de ce deuxième volet, qui revient sur des épisodes ayant eu lieu des années 60 aux années 80, peu de mois avant sa mort.

Des premiers épisodes, alors que Cookie vit encore chez ses parents, et ce avant d'aller vivre à droite à gauche, principalement à New York, aux derniers, évoquant ses périples italiens menant à sa rencontre avec son futur mari, Vittorio Scarpati, l'on est percuté par une plume tout en vivacité et en spontanéité, tout en causticité et en liberté de ton, à l'image de la vie de cette actrice, performeuse et critique d'art des milieux underground artistiques et culturels new-yorkais. de ses moments de bonheur à ses moments de peine, de ses voyages et de ses rencontres riches en surprises et en enseignements, de ses fêtes folles, complètement chaotiques et de sa consommation effrénée d'alcool et de cocaïne, Cookie Mueller partage tout, dans un élan de vie particulièrement rafraîchissant et sincère. Élan de vie parfois même touchant, qui prend terriblement au coeur : je pense notamment aux deux derniers textes, qui sont des hommages, l'un à son mari, alors sur un lit d'hôpital, qui mourra du Sida peu de temps après, l'autre à Jean-Michel Basquiat, artiste qu'elle a très bien connu, et qui va se brûler les ailes sur l'autel du succès fulgurant, – ce qu'elle décrit d'ailleurs avec une remarquable acuité -.

Je remercie les éditions 10/18 et NetGalley de m'avoir permis de lire la deuxième partie des mémoires de Cookie Mueller. Ayant grandement apprécié cette découverte, je lirai désormais volontiers la première partie, Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir, déjà dans mon pense-bête.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Quand même minou, je te conseille de lire Traversée en eau claire dans une piscine peinte en noir, qui est le premier recueil de textes de Cookie Mueller (que tu peux trouver aux @editions1018 ou aux @editionsfinitude pour la version brochée).

C'est pour moi la meilleure façon de devenir pote avec Cookie.



Cette femme est une légende pour qui kiffe les photos de Nan Goldin et les films de John Waters. Elle a traversé la 2e moitié du 20e siècle comme une étoile filante en nous offrant quelques témoignages croustillants, rocambolesques, complètement dingues (genre comment échapper de peu à un tueur en série grâce à sa grande gueule), mais toujours avec cette sorte d'innocence qui lui sort son cul de toutes les situations les plus démentes.

Bref, en un seul recueil Cookie m'avait conquis. Comme une version arty de la réunion couture regroupe lui aussi quelques textes, réflexions ou anecdotes de Cookie contribuant un peu plus à mystifier cette légende.

On y croise Divine, John Waters, Basquiat, et tout le folklore propre au déjanté qui fit la grandeur de l'underground new-yorkais des années 70/80.

Pas original mais toujours aussi touchant, à lire en complément du premier, forcément !

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Dans son livre, la jeune femme revient sur différents moments de sa vie, de ses rencontres avec des personnalités influentes à ses voyages en Europe en passant par des épisodes plus anecdotiques mais non moins marquants, comme son incroyable expérience de créancier dans une société de crédit à l'âge de dix-huit ans. Elle se montre toujours passionnée, très expressive, et toutes ces nouvelles, qu'il s'agisse de choses simples ou d'évènements majeurs, contribuent à dresser le portrait d'une époque mythique et de ses figures incontournables. Elles dépeignent avec finesse une profonde marginalité et un esprit de constante provocation.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Plus tard, quand tout le monde a été endormi, je suis restée à écouter les rumeurs de la jungle. Ça en faisait du raffut là-dehors. Feulement d'insectes et meuglements d'oiseaux s'accordaient pour rythmer l'hymne nocturne. Une cantate qui ressemblait à un concert de klaxons a commence quelque part, très en hauteur, pas très loin de la lune, puis un chœur s'est mis à descendre de la colline comme une armée en marche. Comme je n'avais jamais rien entendu de pareil, je me suis mise à imaginer un bataillon de créature hybrides - sorte de croisement entre le criquet et le rat chauve - sur le sentier de la guerre, tout un escadron occupé à scander une espèce de chant tyrolien s'approchant de la maison pour la piller et nous bouffer tout cru dans notre sommeil. Une fois la nuit tombée, aller savoir quels esprits rôdent dans les hautes herbes ?

(P79)
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