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Critique de Latulu


Guère convaincue par ce premier tome de l'autrice néo-zélandaise Tamsyn Muir.
Le récit mélange des éléments de dark fantasy avec des personnages peu crédibles dans leurs rapports.
Gidéon est une jeune guerrière, élevée sur la neuvième planète du royaume de l'Empereur, un Dieu Immortel, Prince de la Mort. La Neuvième Maison est un ramassis de vieilles nonnes austères dont la mission est de protéger le Tombeau Scellé et son mystérieux contenu. Nécromancienne très douée, l'héritière de la Neuvième Maison, Harrowhark est, depuis l'enfance la tourmenteuse de Gidéon.
Or, l'Empereur convoque les héritiers de chaque maison et leur cavalier, sorte de porte-lame, à se rendre sur la Première Maison, située sur une autre planète, pour y subir une série d'épreuves visant à remporter le titre convoité de Lycteur qui permet à son détenteur d'obtenir l'immortalité. Pour gagner son émancipation et avec la promesse de sa libération, Gidéon accepte d'accompagner Harrowhark en qualité de cavalière et de l'aider à accomplir sa quête et à vaincre ses adversaires.

J'ai aimé l'originalité de l'univers avec ses nécromanciens aux pouvoirs variés, tous en lien avec la capacité à manipuler la mort. On évolue dans un monde de squelettes animés et dédiés à diverses tâches, du serviteur au guerrier.
Le récit est très linéaire ce qui permet une présentation au fil de l'eau des personnages, très nombreux, des jeux politiques en présence et du fonctionnement de la magie.
L'ambiance est très sombre. Gidéon et sa nécromancienne ont une apparence physique très gothique avec leurs habits noirs, leur maquillage sur le visage et la réputation sinistre de la Neuvième Maison, considérée comme traîtresse à l'Empereur. Tout le long du récit, les nécromanciens manipulent les corps et on évolue dans une ambiance morbide, aux relents de zombies et de squelettes en mouvement. Les cavaliers font étalage de leur pratique de la rapière et de leur fidélité à leur maison respective.
Pour dire les choses franchement, je trouve, à ce stade, prématuré de parler de science fantasy. Hormis le trajet en navette spatiale entre la neuvième planète et la première, trajet très court au demeurant et sans explication technologique, on ne parle pas de sciences dans ce récit. Je n'inclus pas la nécromancie en tant que science dans le roman puisqu'elle relève de la magie et de la maîtrise de cette dernière par les nécromanciens.
A partir du moment où les protagonistes posent le pied sur la Première Maison et se voient donner la mission de trouver, avant les autres, le moyen de devenir Lycteur, le récit a perdu tout intérêt.
J'ai eu le sentiment d'évoluer dans un gigantesque cluedo macabre avec la chasse aux clés et les cadavres trouvés dans les pièces. Qui a tué l'héritier X avec quel squelette ? J'étais et suis toujours dubitative sur l'originalité du récit. L'univers l'est peut-être mais l'intrigue est des plus convenues.
Alors autant le dire tout de suite, il faudra beaucoup de concentration au lecteur pour retenir les noms et les rôles de tous les personnages. A ce propos, le glossaire au début du roman avec les différentes maison, leur rôle et leurs représentants s'est révélé très utile.
Enfin la relation entre Gidéon et Harrowhark ne m'a pas convaincue. Les deux jeunes filles se détestent et l'évolution de leurs rapports est assez incohérente.

En dépit de l'originalité de l'univers et d'un ton résolument féministe et lgbt friendly, le récit ne m'a pas convaincue sur tous les autres aspects : psychologie des personnages, péripéties et jeux politiques.
Une tétralogie que je ne pense pas suivre.
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