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Critique de ODP31


Planning chargé pour le maharadjah de Sambalpur avec ses 3 épouses et 126 concubines qui composent son harem. Pas trop le temps pour des réunions sur « Teams » le pépère avec ses tenues en soie, ses brocarts d'or et ses caleçons en laine pashmina. Guère adepte du télétravail, Il y a de quoi y laisser sa santé et son fils aîné vient de se faire assassiner à Calcutta. L'avantage, c'est que cette famille très nombreuse ne risque pas de tomber en rade d'héritiers.
Dans ce second tome des aventures du Capitaine Wyndham et de son sergent brahmane Banerjee, l'auteur nous transporte dans un petit royaume du Bengale qui fleure bon le palais des milles et une nuits blanches avec pas mal d'insomnies, épicées de corruption.
Comme pour « l'attaque du Calcutta-Darjeeling », l'action se déroule dans les années 20 et nous assistons au début de la fin pour l'empire Britannique au pays de Gandhi.
Toujours accro à l'opium, aux créatures inaccessibles et réfractaire aux ordres, l'ex-policier de Scotland Yard va dénouer une intrigue qui va tanguer entre fanatisme religieux, complot politique, affaires de famille et trafic de diamants. Avec cette enquête sur les nombreux bras de Vishnou (ami pratique pour les déménagements), Wyndham va devoir s'immiscer dans une cour royale et interroger épouses et concubines tout en respectant un protocole millénaire immuable.
Très documentée et non dénuée d'humour, cette série stigmatise à la fois les préjugés des britanniques mais aussi les hiérarchies sociales en Inde. Faut pas rater le « caste-ing » à la naissance. le choc des traditions et de la modernité est frontal.
Au registre des regrets, j'ai trouvé dommage que les personnages n'évoluent pas trop par rapport au premier roman, l'auteur obéissant un peu trop aux codes convenus du genre. Ils baignent dans les mêmes tourments, englués dans leur passé, et cherchent les mêmes réponses.
Vu le sujet, la prose aurait aussi pu être moins prude. Ecrire pour un public de 7 à 77 ans, c'est bien, mais on n'est pas dans une partie de Monopoly. C'est un harem, pas le pensionnat de Chavagnes ! A croire que l'auteur n'a jamais feuilleté le Kamasutra en cachette. Roman d'eunuque.
Toutefois, le duo d'enquêteurs fonctionne à merveille, le dépaysement est total pour quelques roupies et sans carnet de vaccination et le contexte historique est retranscrit avec une grande minutie.
Je finis par une citation de Gandhi : « La vie est un mystère qu'il faut vivre, et non un problème à résoudre. »
Je ne suis pas plus avancé mais je me suis pris au moins pendant trois secondes pour un grand sage.
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