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EAN : 9782221092040
378 pages
Robert Laffont (07/04/2000)
3.79/5   7 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Emma et Raphaël ont vingt ans en 1936.c, est le coup de foudre.puis Raphaël s,engagé dans les brigades internationales, contre le fascisme.
Emma se consacre à la défense des internés du
Camp De gurs.arrive l, occupation.les ronces de fer, sont les barbelés qui entourent le camp d,
internement de gurs ,au pied des Pyrénées orientales.ou depuis 1938, croupissent dans des conditions effroyable, les restes de l, armée républicaine espagnole.que vichy remplace
bientôt par les juifs et autres indésirables.
tandis que Raphaël se bat contre le franquiste, Emma même une guerre pacifique dans le but d, améliorer le sort des internés du camp.
les destinées de ces deux jeunes gens qui s, aiment passionnant, malgré la barbarie ambiante.mais que tant d, obstacles séparent,
s, inscrit dans une page cruelle et peut connue de l, histoire de France.
une belle et émouvante histoire d, amour.👍. pour toute la famille.
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Martine Marie Muller a choisi le point de départ de son roman en s'inspirant de l'ouvrage de l'historien Claude Laharie « le camps de Gurs 1939-1945 »
Claude Laharie a écrit : « L'historien doit réaliser un travail d'humaniste et de défense des droits de l'Homme. La forme que prend ce travail pour un historien dans les années 1980, au moment où émergent les thèses négationnistes, est liée à une sorte d'engagement. C'est pourquoi le travail de mémoire me semble la conséquence naturelle d'un travail d'historien sur un sujet comme celui-là… »
http://www.campgurs.com/lamicale/lhistoire-de-lamicale/un-historien-pour-le-camp-claude-laharie/
« Tous les noms des combattants de la guerre d'Espagne sont véridiques, ainsi que tous les noms des internés du camp, les noms des pasteurs sont également exacts ainsi que celui de Jeanne Merle d'Aubigné, une des fondatrices du Cimade (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Evacués), et des dessinateurs témoins des monstruosités du camp. Les passeurs à travers la frontière pyrénéenne sont, à notre connaissance, toujours vivants (en 2000) » écrit en fin d'ouvrage Marie Martine Muller.
Trois personnages principaux (de fiction) vont se rencontrer pour suivre le fil conducteur d'un destin douloureux, un morceau de vie qui les marquera à jamais.
Raphaël : futur avocat, issu d'une famille riche, et d'un couple franco-espagnol habitant Bordeaux, et dont le père tire fortune du commerce du vin est séparé très tôt de sa mère qui a décidé de fuir son couple, où elle se sent niée et de retourner vivre en Espagne.
Emma : issue d'un milieu pauvre de Bordeaux, elle a perdu sa mère en 1925, dix ans auparavant . Emma a le don de visionnaire, qui sait, avant l'heure, qu'une mort est annoncée, et qu'elle ressent comme une flèche dans son propre corps. Elle part à Pau chercher du travail.
Ils se rencontrent sur le quai de la gare de Bordeaux, et quand un voyageur se jette du train, Emma par un pressentiment appuie sur le signal d'alarme. de là va suivre une vie pleine de douleur pour ces deux enfants marqués par « la douleur des Noëls vides, la douleur des salons vides, douleur pour ceux qui ne demandaient qu'à aimer ». Subjugué par la jeune fille du train, Raphaël l'a suivra « sans rien savoir d'autre, sans rien demander », alors qu'il a prévu de rencontrer sa mère, qu'il n'a pas vu depuis douze ans, mais dont il a pris le nom de Soto, dans sa maison à Irùn. Il s'engage dans les brigades internationales.
Jeanne : Elle accueille auprès d'elle des enfants de l'assistance publique, « des chats écorchés », « des chiens perdus et affamés ». Cette maîtresse femme a repris la boulangerie à la mort de son mari et tient l'épicerie-buvette à Gurs, village des pyrénnées basques.
Raphaël sera pris malgré lui dans la guerre qui fait rage en Espagne, à l'heure du « Frente Popular », pour libérer le pays de sa mère mourante. Il manque d'y laissé sa vie mais Emma qui a pressentit sa mort, va en demandant l'aide au père de Raphaël, veiller sur son rétablissement et le ramener à Gurs. Elle pense qu'à ce moment là elle pourra mener une vie ordinaire heureuse auprès de Raphaël, en vivant pour eux, rien que pour eux. Mais elle va se rendre compte que celui-ci aime trop la guerre pour arrêter son destin pour Emma, qui a compris aussi qu'elle ne sera jamais mère.
Emma, en compagnie de Jeanne, va entrer dans le camp de Gurs, qui de camp pour internés combattants et civils espagnols, surtout communistes et pacifistes "les indésirables", va dévier après 1940 en un camp de concentration pour Juifs de tous pays. Elle en sortira chassée par les concentrationnaires allemands qui sont chargés d'évacuer le camp pour une déportation en Allemagne.
« Réfléchir à ce que nous sommes, à cette partie sombre en nous, ne pas oublier les fondements de la dignité humaine, on ne construit rien sur l'oubli, le non-dit, sur l'indifférence, on risque de glisser progressivement vers l'absence de démocratie, de liberté, des droits de l'homme. » dira Claude Laharie

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Emma et Raphaël se sont rencontrés dans le train. Ils ont vingt ans et c'est le coup de foudre pour ces deux là que tout sépare. Emma n'a plus de famille ,le père de Raphaël est riche. Sur les traces de sa mère disparue, le jeune homme s'engage dans la guerre d'Espagne , contre le fachisme alors que Emma est accueillie dans une famille du Béarn.
Emma se consacre à la défense des internés du camp de Gurs alors qu'arrive l'occupation.
Les amants auront -ils la vie qu'ils désirent ensemble?
Le style de Martine Marie Muller est fluide, je me suis laissée prendre par cette histoire plutôt triste, où encore une fois la guerre est injuste, meurtrière, dévastatrice. Les personnages sont attachants.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il a lancé des ordres et ses soldats ont obéi : ils ont accroché les cinq hommes dans cinq oliviers différents, mais presque identiques, tous pareils, tous frères, cinq hommes jeunes avec des visages d'enfant, dans cinq vieux oliviers torturés, cinq oliviers au tronc noueux, qui ne demandaient rien d'autre au ciel que de donner des olives aux hommes, sur cette jolie place où l'on avait dû danser, pour un mariage ou un baptême. Et voici qu'ils tendent leurs bras noueux vers le ciel avec les corps des hommes crucifiés et accrochés à eux, dans le ciel gris et froid, et qu'ils ont entre leur bras griffus les bras maigres des hommes qui brûlent, qui hurlent, car les soldats ont mis le feu aux arbres et aux hommes, et l'arbre et l'homme meurent ensemble, enchaînés, étouffés, torturés, la peau éclatée, les chairs noircies.
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Dans le froid, le grésil, alors que la masse humaine, fourbue, lamentable, frissonnante fait la queue pour la tasse chaude du matin, une voix tonne et crie, un camion ahane sur la route boueuse, s’enfonce dans une ornière, rebondit sur ses ressorts asthmatiques. Emma et Jeanne laissent tomber leur louche de café livide, toujours inquiètes de voir arriver un camion. Tout camion, quand il n'est pas plein de pains, est suspect. Soudain, porté par des épaules puissantes, un piano passe...Des femmes, des hommes, des enfants ont faim, froid, la peur au ventre, le corps souillé par la dysenterie, les mains blessées par les morsures des rats, les yeux torturés par la fièvre, la peau meurtrie d’œdèmes, mais ils ont un piano. Et il sert.
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Ses galoches glissaient sur des tuiles mal jointes, fendues par endroits. Ils s'aplatirent tout à fait, rampant jusqu'au faîte du toit. La clameur remontait vers son visage comme un vent brûlant du désert, mais elle était devenue un long cri, une plainte déchirante, psalmodiée, obstinée, qui donnait des coups dans la tête, qui masquait un autre cri, plus déchirant.
Il se hissa encore, les mains agrippées à la faîtière rouge du toit. Raphaël, le jeune homme sage, le petit animal protégé, avait reconnu jusqu'au creux de son estomac le cri de l'histoire des hommes, le cri déchirant du supplicié.
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Raphaël était vivant, blessé mais vivant. C'était simple, plus de questions. Agir. Aimer, c'est résister, aimer, c'est agir, aimer, c'est se vaincre. Il suffisait de prendre sa vie comme on prend une valise, de prendre sa force comme déjà une fois elle avait pris le train, de prendre les armes comme on prend le corps de l'homme aimé.
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Il n’y a pas de cage assez forte pour empêcher un homme d’aller là où la liberté l’appelle.
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