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EAN : 9782266064811
323 pages
Pocket (15/06/1995)
3/5   8 notes
Résumé :


Les héros de tragédie ne sont pas toujours des princes, des guerriers ou des demi-dieux. Ils peuvent être paysans, comme les Therry, et vivre au début du siècle à Terrre-Mégère, riche domaine du Béarn, sous la coupe d'Eugénie, la maîtresse des lieux, "femme bâtarde", "femme mégère" et "femme au loup" qui ne redoute rien ni personne.

Dans son poing, son mari et ses quatre enfants ne sont que grains de sable. Elle n'hésite pas à piétiner... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le roman de M-M. Muller est une découverte précieuse pour tous ceux qui ont puisé leurs premières lectures dans le classicisme romanesque de la fin dix-neuvième, et particulièrement aux amateurs des Zola (La Terre), ou certaines oeuvres champêtres De Maupassant ou Flaubert.
Le décor est planté, le style est perçu, l'histoire se met en route dans une lointaine vallée pyrénéenne où le prix de la terre est, pour les gens qui y vivent, bien plus élevé que celui de la vie.
Terre Mégère, c'est une femme au caractère fort, dominateur, qui fait régner sa loi sur les siens : c'est la femme aux loups, surnom qui va à ravir à cette chef de meute intraitable, sauf pour son petit dernier issu de ses amours avec son ami contrebandier.
Pourtant, ses enfants tentent de devenir eux-mêmes, de sortir de l'écrasement où les maintient cette mère dévoreuse et sans pitié.
Au fil des pages, le drame se noue. le père, sans existence consistante, choisi seulement comme géniteur, mettra fin à ses jours. Les frères se mêleront en une lutte fratricide. Des deux soeurs, une restera fidèle parce-que faible de caractère, comme son père, alors que la petite Marie va s'émanciper d'abord grâce à ses études et l'aide de l'instituteur du village, ensuite en prenant son envol vers la grande ville de Pau…
M-M. Muller nous raconte une histoire simple, rude et pourtant pleine de poésie . Son style extrêmement travaillé y est pour beaucoup. Il plante le décor aidé par les paysages montagnards.
Je ne peux finir sans vous livrer quelques bribes étincelantes de ce joyau cadeau idéal pour la fin de l'année :
« Raymonde entra, déposa le couteau sur une poutre qui sortait du torchis, près de la pierre à affûter. Cyprien referma la porte d'un coup de pied. La lumière du jour, chassée, ne se faufila plus que par les dents cassées du haut et du bas de la porte. »
« C'était à des années lumière, à l'aube faiblissante de ce siècle. C'était au temps de la colère et du silence, de la haine et du pardon. »
Michelangelo 2003
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Autant l'annoncer, ce n'est pas un roman à l'eau de rose... Dans la famille Therry, il y a le père, Louis, qui a épousé une maîtresse femme, alors qu'il n'était qu'un garçon de ferme; il y a Pierre, le fils aîné, violent et orgueilleux, rêvant de diriger la ferme familiale; il y a Cyprien, le fils cadet, jumeau de Migueta ; il y a Marie, la petite dernière, bonne élève, promise à un avenir d'institutrice...Et puis il y a Eugénie, la mère, tenant la famille sous sa coupe, autoritaire jusqu'à la violence.
Dans cette grosse ferme du Béarn, les comptes se règlent à coups de gueule et à coups de poings, jusqu'à l'explosion de la cellule familiale... C'est noir, c'est désespérant, voire glauque.
J'ai trouvé l'écriture belle et les descriptions de nature très recherchées mais je n'ai pas aimé cette ambiance de folie meurtrière, de jalousies malsaines, de secrets pesants!
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XIXème siècle. La vie rude des paysans. Une belle étude de caractères présentée dans un roman qui pourrait bien être un cousin de " La Terre " de Zola !
Je dirais que c'est un roman de terroir agréable à lire.
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Pal le meilleur de ceux que j'ai lu de cet auteur !
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1458
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il fut enchanté de lui-même, de ses conclusions et de sa jaune secrétaire. Il décida même de l'emmener dans le laboratoire d'anatomie. Quant un infirmier venait annoncer que le dernier mort était prêt pour le docteur, celui-ci, se frottant les mains, laissait alors en plan les notes quotidiennes, donnait à Marie un cahier spécial et elle le suivait, trottinant derrière ses grandes enjambées.
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