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Critique de Klasina


J'avais une envie d'évasion, alors j'ai ouvert un livre type fantastique. Pas de déception, le voyage était au rendez-vous. Au fil des pages, il m'arrachait à la réalité pour arborer une contrée imaginaire, l'Hayden.

L'écriture est simple et agréable. La construction de l'intrigue est bien réalisée. L'intrigue ne se dévoile pas d'un seul coup : elle garde le mystère jusqu'à la fin, déployant peu à peu quelques-uns de ses secrets. La réalité si concrète commence au fil des pages, à se brouiller, à se transformer, jusqu'à frôler le ciel de l'imaginaire et à disparaître derrière lui.

Le suspens, les rebondissements donnent à ce voyage, des émotions qui le colorent : rêverie, crainte, terreur, surprise. A la fin du roman, le rebondissement redonne un nouveau coup d'élan à l'intrigue, préparant, par là, la suite du roman.

On n'en voudra pas à ce roman, d'élaborer une relation amoureuse, typique d'un grand nombre de livres fantastiques, tombant dans le stéréotype. Néanmoins, l'essentiel est le développement des sentiments du personnage, qui montre la complexité humaine, dans ses doutes, interrogations. On ne pourra pas en vouloir à ce roman d'emprunter le couple-caricature, pour se l'approprier, le faire sien. Il délivre des messages essentiels. Les élans de l'adolescence, le bonheur de l'amour, la découverte, les tensions, déceptions, autant de sentiments, émotions propre à l'homme.

Peut-être qu'un voyage sans amour quel qu'il soit n'en est pas un. Peut-être l'amour est vecteur de force et de courage. le roman, met en avant cet aspect : tout est possible ensemble. Ainsi, l'enquête portant sur Eli, la soeur de Mila, prend une dimension collective. Les sentiments amènent à une résistance, à une ténacité efficace, pour protéger la personne que l'on aime. On appréciera aussi l'altruisme de Mila, prête à sauver le presque-impossible. On découvre aussi les secrets, les souvenirs qui donnent force aux personnages, une profondeur qui les caractérisent.

Le roman met en avant aussi, l'aspect mauvais chez l'homme, son avidité, sa soif de pouvoir, le portrait même du tyran. Tous les moyens qu'importe lesquels sont permis. le personnage de Morval est l'incarnation même de ces penchants. C'est tout de même une réflexion sur le gouverner qui est esquissée : qui gouverne le mieux celui qui inspire la crainte ou celui qui incarne la confiance du peuple ?

Voyage dans des contrées féeriques, où le réel s'agence et s'en fuit, où se mêlent des émotions humaines, enquête, mystère… tout cela fait la profondeur du roman

Noter un roman, est-ce possible ? le qualitatif ne peut se noter par du quantitatif. C'est au fond notre ressenti qui puisse seul juger de l'appréciation d'un roman. Si la subjectivité en rencontrant celle du roman, s'y est plu.
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