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3,82

sur 244 notes
Bon, cela se confirme, en général, je n'aime pas les histoires d'amour lorsqu'elles sont centrées sur elles-mêmes, sans d'autres enjeux qu'amoureux, sans horizons plus larges, historiques par exemple. Ces Nuits bleues n'ont malheureusement pas inversé la tendance. Et j'ai trouvé cette pourtant belle histoire d'amour bien fade ou du moins bien banale.

Anne-Fleur Multon est pourtant une auteure pleine de sensibilité et on sent toute la sincérité qu'elle a mis à raconter son histoire d'amour avec Sarah. J'ai apprécié qu'elle traite une romance homosexuelle comme une autre, sans chercher à y imposer une empreinte dramatique plus sociétale. Pas d'épreuves homophobes pour les deux amoureuses, pas de société qui rejette ou de famille qui exclut. Juste une rencontre coup de coeur à la veille du confinement de 2020, puis une vie à deux, confinées, à se découvrir et à confirmer les intuitions de départ. En toute simplicité, avec des pages sur l'amour physique très réussies, explosant de sensualité et de tendresse, osant la crudité dans les descriptions tout en parvenant à toucher par l'universalisme des sensations, quelle que soit notre orientation sexuelle.

Forcément, lorsqu'il ne se passe pas grand chose en terme de péripéties, l'écriture prend de l'importance. Anne-Fleur Multon a fait le pari de l'ultra diversité des registres, variant les genres et les styles. Si j'ai apprécié la poésie qui se dégage de certains passages, notamment celles des titres, d'autres m'ont clairement agacée : des listes de courses ou de questions, des chapitres d'une phrase, une page de « Vos yeux » tout attachés, des extraits d'SMS avec retranscriptions d'émoticônes, des pages sans ponctuation etc. Même si je comprends la volonté de l'auteure de partager son amour, la multiplication des procédés m'a lassée et à bloquer mon accès à des émotions que j'attendais et qui ne sont pas venues. Je voulais tellement vibrer avec la narratrice et son amoureuse Sarah qui s'aiment si bien ...

Lu dans le cadre de la sélection 2022 des 68 Premières fois #13
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En refermant "Les nuits bleues" d'Anne-Fleur Multon, le mot "atypique' me vient tout de suite à l'esprit.
En effet, le premier roman de cette jeune auteure qui raconte une histoire d'amour entre deux femmes au temps du confinement est très originale. Anne-Fleur Multon a réussi le pari audacieux de nous proposer un ouvrage unique en son genre que se soit par son style (parfois assez cru) et surtout par sa forme.
J'ai eu un réel coup de coeur pour le choix de la couverture qui nous emmène à la découverte de cette lecture...
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L'amour au temps du confinement

Dans ce premier roman d'une forte sensualité, Anne-Fleur Multon raconte la rencontre de deux jeunes femmes confinées et dit la force des mots. Poétique et envoûtant.

«On s'est fait l'amour très vite. On s'est fait l'amour sans s'être jamais vues. On s'est fait l'amour sans s'être jamais senties. On s'est fait l'amour sans jamais avoir pris un verre, été à une expo, à un ciné. On s'est fait l'amour sans goûter nos langues, l'odeur de nos nuques, la sueur peut-être, sans voir le trouble dans les yeux.» Il aura suffi pour cela d'une courte rencontre pour faire connaissance, puis d'échanger des messages d'abord anodins, mais qui tissent un lien. Puis d'une belle imagination, d'une envie de se rapprocher alors que le confinement éloignait les gens. Les mots prenaient alors de plus en plus de place, de plus en plus de force. Pour abolir l'espace entre la rue Rampal et l'avenue Ledru-Rollin, ces quelques kilomètres infranchissables, elles construisent des rencontres virtuelles, regardent les mêmes films, organisent même une soirée à la Comédie Française – en fait un spectacle en ligne – durant laquelle elles peuvent se frôler, puis se toucher. Puis vient le moment où le désir emporte la peur, où on invente un stratagème en remplissant de fausses attestations pour, de kilomètre en kilomètre, pouvoir enfin se retrouver en vrai.
Alors c'est une révélation. La découverte qu'elle se connaissent déjà si bien, si intimement. Comme si ce n'était pas la première fois. Comme si désormais la vie à deux était une évidence. Et comme si rien d'autre n'avait d'importance.
Même si ni Sara ni la narratrice ne sont vierges de leur histoire d'avant et qu'il va bien falloir en parler. Même si le monde continue de tourner et qu'il va bien falloir en tenir compte. Même si les autres existent bel et bien et qu'il va bien falloir se décider à aller vers eux. Même si la famille n'avait pas été effacée d'un trait de plume.
Anne-Fleur Multon a trouvé le ton juste pour dire l'urgence et l'exaltation, avec des phrases haletantes, sans ponctuation. On la suit avec cette même intensité, avides de sensations et d'émotions, avec l'envie de (re)trouver tout ce qui fait battre le coeur plus vite, y compris ce grain de folie qui nous entraîne à prendre des décisions irréfléchies, mais que l'on sent justes.
Un roman fort, un beau cadeau et la promesse de nouvelles belles aventures signées Anne-Fleur Multon.



Lien : https://collectiondelivres.w..
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Sara et la narratrice vont se rencontrer juste avant le confinement. Elles ne se verront pas pendant un moment. Alors, commencent les échanges par les technicités modernes SMS, mails, conversations téléphoniques. Un amour naissant qui monte crescendo jusqu'au moment de la rencontre.
L'auteure nous décrit avec précision les affres de l'attente avant la rencontre, puis cette merveilleuse rencontre. Un roman d'amour traité d'une façon originale tant par le texte et les mots et la façon de découvrir l'autre et l'amour par temps de confinement et c'est ce qui m'a particulièrement plu dans ce premier roman.
L'écriture est pleine de douceur et l'on est attiré par cette magnifique couverture couleur bleue nuit. C'est ce que j'apprécie chez les éditions de L'Observatoire, leur couverture.
Merci aux 68 Premières fois et aux Éditions de L'Observatoire de m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Pour son premier roman publié en littérature adulte, l'autrice explore une histoire d'amour entre deux femmes, pendant le premier confinement. Après s'être brièvement rencontrées lors d'une soirée, Sara (sans h !) et la narratrice vont correspondre par SMS, puisque chacun·e doit rester chez soi. Ce livre débute comme un roman épistolaire moderne avec des échanges par messages, un style auquel je ne suis pas très habituée. Assez rapidement pourtant, la narratrice va braver le confinement pour se rendre chez Sara. Elles vont se retrouver à passer des jours ensemble, confinées l'une avec l'autre alors qu'elles viennent de se rencontrer.

L'écriture est hachée et donne un aspect poétique que j'ai beaucoup aimée et qui permet aux lecteur·rices d'avoir envie de poursuivre la lecture. Il est clair que ce style ne plaira pas à tout le monde, mais il m'a séduite. Tout comme la découverte de cette romance lesbienne et de l'écriture pour adulte de l'autrice.

C'était beau, touchant, parfois cru pour les scènes de sexe, parfois triste pour la violence lesbophobe qu'elles vivent, c'est une lecture qui m'a faite passer par pleins d'émotions !

[Chronique complète sur mon blog].
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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Un roman biographique sur la rencontre amoureuse de l'auteur avec Sara lors du confinement.
Un récit très poétique, emplie d'amour mais assez cru.
J'ai été emporté par la plume mais pas par l'histoire assez commune : tombée amoureuse, s'inventer un monde à deux, s'installer ensemble...
Un jolie lecture plus sur l'écriture que sur l'histoire.
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« La chambre de Sara comme un océan clos
Il y fait presque toujours nuit car
Murs bleus profonds draps bleus profonds sommeils bleu profonds aussi
Monde lourd dense épais et filtré
Dans l'air liquide dérive un silence d'abysse
C'est le genre d'endroit qui chuchote en fin d'après-midi
et où la lumière se faufile en paillettes rares et douces. »

C'est beau non ? J'ai été happée immédiatement par la beauté de ces « Nuits bleues » racontées par Anne-Fleur Multon, autrice jeunesse qui s'essaye pour la première fois, avec réussite, au roman adulte. le sujet l'inspire particulièrement, puisqu'elle raconte les débuts de sa relation avec sa compagne Sara, en plein confinement. L'impossibilité de se voir, la distance, n'ont pas amoindri cet amour naissant qui a très vite été fulgurant, beau, pur tout en étant aussi très charnel. Un amour fou, qui leur donne à toutes deux, comme à ceux qui aiment démesurément, l'impression d'être les seules à s'être jamais épris d'une autre personne.

Le roman est ainsi structuré en courts chapitres qui sont autant de souvenirs de cette rencontre, de ces premiers moments, des premières difficultés et trahisons qui ont paradoxalement renforcé leur relation, de leur envie d'enfant, et de la fuite de Paris à la fin du confinement, peut-être pour gagner leur Abidjane, le lieu imaginaire où elles se construisent leur propre monde. Quelques lignes résument les grandes étapes de leur amour, ce qui n'est pas lui rendre justice tellement la langue d'Anne-Fleur Multon est belle, riche, et sensorielle. Elle raconte l'intime, son intime, puisqu'elle raconte son amour vécu depuis sa propre intériorité, mais pourtant je n'ai jamais eu l'impression d'être une intruse, ou une voyeuse. J'ai juste été heureuse pour ces deux femmes que pourtant je ne connais pas, et, pour être honnête, presque envieuse de cet amour si absolu !

Voilà ce qui m'a plu dans ce court roman : les sensations qu'il traduit, et qu'il provoque chez le lecteur. Les images qui en sont créées, et qui m'ont donné l'impression de faire un voyage onirique, détaché des basses réalités matérielles. J'ai été aidée en cela aussi par la sublime photo de couverture, réalisée par Sara G. justement. Pourtant, le roman aborde aussi la difficulté d'être lesbienne en pleine rue, même à Paris, d'avoir le droit à des choses banales et insignifiantes comme se tenir la main tout simplement parce qu'on s'aime, sans être menacée verbalement ou physiquement.

« Les nuits bleues » est ainsi un très beau roman d'amour que je vous conseille les yeux fermés !
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Des pages emplies d'un bel amour au féminin, au temps du confinement. Deux coeurs qui battent en harmonie. Etreintes, caresses, découvertes, partages, communions charnelles, nuits bleues, liberté, jaillissement, apothéose. Des pages délicates, poétiques, sensuelles qui souvent rappellent la fragilité de l'amour. La flamme ne s'éternise pas toujours. L'amour s'entretient.
Ces nuits bleues ont aussi été pour moi un voyage. Il m'a fallu quelques mots dans le dernier tiers du livre pour sentir les embruns, me laisser aller à voguer sur l'océan, partir loin. J'ai quitté ma terrasse. Merci Anne-Fleur Multon !
Des passages ont résonné en moi. Ces wagons de disparus que l'on traîne et qui tout à coup nous font raccrocher le wagon de la réalité. Pour mieux repartir ailleurs encore et encore.
C'était beau. Un monde confiné témoin d'une belle histoire de conquête et d'amour.
Une lecture qui m'a rappelé "Ça raconte Sarah", mais deux lectures bien distinctes.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Les nuits bleues
Mon coup de coeur 2022 sans aucun doute.

Une histoire d'amour comme il en existe très peu.
Une histoire 2.0 qui commence entre ces deux femmes lors du premier confinement. Les premières interactions, les premières émotions qui naissent à travers des échanges virtuels mais qui donnent envie de braver les interdits pour se retrouver même une seule minute.
Les papillons dans le ventre, les premiers émois, l'attachement qui se crée malgré la distance. Et quel attachement ! le grand Amour.

Une histoire à contre courant. Intimiste puisqu'elle me touche personnellement. Parfois des mots jetés sur la feuille blanche. Parfois des souvenirs. Parfois des scènes de la vie quotidienne avec toujours plus d'émotions, de sentiments.

Je me targue souvent d'avoir les mots. Mais parfois les silences comptent aussi. Un seul mot pour résumer cette vague, ce déferlement d'amour : C'est toi.


Merci à Anne-Fleur Multon pour cette spontanéité, tous ces mots que j'aurai pu écrire moi aussi. J'ai commencé ce livre et je n'ai pu le reposer qu'une fois entièrement lu. J'ai eu un sourire niais environ 99% du temps. J'ai relu des passages à haute voix en bord de mer. J'ai (nous) eu envie d'aller vivre en Bretagne. Et je me suis remerciée intérieurement d'avoir noter le moindre échange de ce déferlement d'amour qui m'est tombée dessus par le plus pur hasard il y a un an...

Les nuits bleues qui rejoint mes incontournables. le grand amour existe.
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Je suis totalement à contre-courant des chroniques sur ce site concernant "Les nuits bleues" mais je suis passée complètement à côté de ce roman que je n'ai pas du tout apprécié.
C'est pourtant une belle histoire, cette rencontre entre la narratrice et Sara, architecte d'intérieur, un soir de Noël. le confinement les obligera à se découvrir par SMS, mails et conversations téléphoniques interposés, exacerbant le désir, l'amour naissant. La narratrice finit par braver les interdictions en allant chez Sara. Elles se découvrent, s'émerveillent, se caressent, se hument, s'aiment, rêvent d'un enfant; la narratrice s'installe chez Sara.
Il y a de beaux passages sur l'émotion déclenchée par la peau de celle qu'on aime, sur le corps de femmes. Il y a aussi la violence de l'homophobie. Et la Bretagne!
Mais je n'ai été ni séduite, ni émue, ni transportée par l'écriture hachée, sans ponctuation, avec des phrases interrompues, des mots posés, ou plutôt jetés sur la page, parfois sans lien les uns avec les autres, qui m'ont ballotée sans rien à quoi me raccrocher. J'ai eu beaucoup de mal à aller jusqu'au bout de ce roman pourtant très court de quelques 160 pages tant les procédés narratifs m'ont lassée : une page complète de "VOSYEUX" dans le chapitre intitulé "Belle ville II", tout un chapitre totalement inintéressant sur l'histoire de la rue et du bâtiment où habite Sara, à partir de 1890, avec les dates de décrets, la liste exhaustive des affaires que la narratrice rapporte chez Sara... J'ai eu l'impression que l'auteure faisait du remplissage pour atteindre un nombre minimum de pages, accentuée par le fait que certains chapitres étaient réduits à 3 lignes, voire une seule malheureuse ligne au milieu d'une page blanche.
Bref un rendez-vous raté.
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