Le mythe de la machine, tome 2 : Le pentagone de la puissance

Les organismes, à la différence des pierres , des boulets de canon et des planètes, ont un avenir en partie déterminé par tout ce qui est arrivé à l'espèce et à la vie organique en général, en remontant jusqu'à leurs tout premiers commencements, et même avant cela dans la constitution et la spéciation des éléments eux-mêmes.

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Rejeter comme inexistant ce qui se trouve indescriptible revient à décréter équivalents l'existence et l'information.

L'analyse causale par définition n'a rien à voir avec les fins dernières ou les buts de l'homme

L'homme du nouveau monde creusa sa propre tombe avant d'être sorti du berceau.

Dans un monde de machines, ou de créatures que l'on peut réduire à des machines, les technocrates serait certes des dieux.

Napoléon qui favorisait les scientifiques, se méfiait des humanistes et les excluait de son cercle en tant que fauteurs de trouble.

La vitesse raccourcissait le temps ; le temps c'était de l'argent ; l'argent c'était de la puissance. Le plus en plus loin, plus en plus vite s'identifia avec le progrès humain.

Ce schéma si largement appliqué dans la technologie et si utilement applicable fut alors pris à tort pour la réalité elle-même.

Dans les organismes, la puissance est toujours liée à la notion de fonction , au but. La vie ne prospère pas sous un régime de dynamisme compulsif où le changement incontrôlé, changement au seul profit d'un changement plus grand, tel que l'impose aujourd'hui la mégatechnologie, supprime la possibilité de maintenir un équilibre dynamique ou de poursuivre un développement autonome.

Ce système annonçait plus cyniquement que par des mots que, désormais, il n'existait rien sur la terre ou dans les cieux qui ne pût s'acheter contre de l'argent.