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Claude Bleton (Traducteur)
EAN : 9782868697455
213 pages
Actes Sud (10/08/1993)
3.62/5   34 notes
Résumé :
Paru en 1989 en Espagne et en 1991 à Actes Sud, on pourrait presque dire que Beltenebros est un roman de jeunesse. Et pourtant, quelle maestria, quelle maturité dans ce roman aux accents chandleriens où la mémoire est déjà le thème majeur et qui s’inscrit d’emblée dans une œuvre romanesque majeure.
Darman, exilé espagnol à Londres, est membre d’un réseau anti-franquiste. C’est une sorte de tueur à gage au service de la cause républicaine. La guerre est finie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je suis tombée par hasard sur le film Beltenebros (1991) avec Terence Stamp, récompensé à de nombreuses reprises à Berlin et Espagne, et qui s'avère être une bonne adaptation du non moins excellent roman éponyme de Antonio Muñoz Molina. Je l'ai donc relu et le plaisir n'en est que plus grand. Quand on connaît déjà le dénouement on ne peut qu'en apprécier davantage la structure.
Placé sous l'égide de Don Quichotte et d'Amadis de Gaule (qui prit le nom de Beltenebros, Beau Ténébreux), le roman débute à manière de Pedro Páramo : « J'étais venu à Madrid pour tuer un homme que je n'avais jamais vu. »

Darman, qui a combattu dans les rangs républicains pendant la guerre civile, vit à Brighton. Ancien agent du S.I.M., et membre du Parti communiste en exil, il effectue toujours quelques missions. Droit, froid, méthodique, il est passé sous les radars, tel un fantôme. Cette fois-ci il revient à Madrid après une vingtaine d'années d'absence pour exécuter une taupe, Andrade. Les membres du réseau républicain qui poursuivent la lutte intérieure, tombent les uns après les autres, traqués par le mystérieux et insaisissable Commissaire Ugarte. Pour retrouver Andrade, Darman doit se mettre en contact avec Rebecca, une belle prostituée, dont la filiation le replonge dans les années de guerre. Mais a-t-il fait les bons choix? L'expression galvaudée « fantômes du passé » prend ici tout son sens, et le légendaire Capitaine Darman revoit les visages de l'autre Rebecca, de Walter, un traître qu'il a abattu, de Valdivia…

Beltenebros est un grand roman noir digne d'un Chandler ou d'un Hammett, un implacable thriller d'espionnage qui en plus d'une intrigue retorse, joue aussi sur la symbolique des noms et des identités, un roman de chevalerie, où les chevaliers errants parcourent les rues toujours sombres d'un Madrid sordide, gothique. Muñoz Molina insiste sur les jeux de lumière, les clair-oscur, les halos fugaces, le brouillard, pour nimber le héros et son ennemi le Prince des Ténèbres. Difficile dans cette purée de pois, de distinguer les amis des ennemis, le mensonge de la vérité...Ouvrage très riche qui offre plusieurs niveaux de lecture, le roman s'achève avec un face à face d'anthologie qui marque ce crépuscule des héros.
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J'avais aime L'hiver a Lisbonne, qui etait un hommage au film noir et au jazz. Dans Beltenebros Munoz Molina continue cette veine, la poursuit jusqu'a ses recoins les plus profonds, les plus caches, la creuse jusqu'au dela de l'imitation, jusqu'au dela de la parodie, jusqu'a la caricature, une caricature a faire grincer des dents, a faire blemir le lecteur qui s'approche de cet abime de noirceur. Ce n'est pas le Carre noir sur fond blanc de Malevich, c'est un carre noir desoriente qui s'estompe dans un fond noir douteux, indecis. Et pour mieux piper les des le jazz s'est transforme en boleros douceatres et vulgaires. Au secours! Haro! Socorro!

Darman, un ancien capitaine de l'armee republicaine, exile en Angleterre, revient a Madrid, envoye par une organisation communiste clandestine, pour executer un traitre qu'il ne connait pas, qu'il n'a jamais vu.

Derriere un Madrid (celui des annees soixante?) qui semble reel se profile un Madrid sordide, des entrepots obscurs, un cinema decrepit, un hopital abandonne, batisses murees ou toutes ouvertures condamnees, lieux mysterieux cachant des histoires et des vies secretes, dans une atmosphere de tenebres opaques et de brouillards equivoques, en parallele avec l'opacite et l'obscurantisme que presuppose le franquisme regnant.

Darman, a la recherche et a la poursuite de son traitre, se rememore et revit en fait une autre execution qu'il avait mene a bien (a mal?) une vingtaine d'annees plus tot, dans les memes decors sinistres. Un destin qui parait se repeter en des temps paralleles. Il debat avec sa memoire, se questionnant sur les motifs de ses actes, qui semblent eux aussi repetitifs, eprouvant des sentiments et des emotions contradictoires qui le jettent de la serenite a l'impatience, de l'angoisse a l'euphorie, du calme a la rage, de la peur a la temerite, en des allers-retours incessants. C'est un heros solitaire, desoriente par une fascinante galerie de miroirs ou se refletent le passe et le present, la realite et la fiction, la certitude et le desespoir, le devoir et sa decharge, l'amour et la haine en fin de compte. C'est le crepuscule d'un heros tachete d'ambiguite morale.

C'est tres noir. L'auteur multiplie, en plus de l'ambiance et des couleurs, les cliches de films noirs. Rita Hayworth est expressement nommee, et quelques pages plus loin une scene ou la femme desiree (la femme fatale? Comme souvent, comme toujours, fatale pour elle-meme comme pour les autres) chante dans un cabaret et effectue un effeuillage cite en fait le film Gilda de Charles Vidor ou la Hayworth enleve erotiquement ses gants apres avoir chante Put the blame on mame. Vers la fin du roman, Darman poursuit le vrai traitre dans les combles d'une boite et d'un cinema, dans ce qui semble encore une citation, du Fantome de l'opera cette fois-ci. le roman devient, plus qu'un hommage, une anthologie, pour cerner la quintessence du genre noir.

Comme toujours, j'ai aime l'ecriture de Munoz Molina, ses longues phrases pour traduire l'illusion de lumiere dans les penombres, l'ambiguite de la traitrise, les clairs-obscurs de l'ame, les tromperies du temps, les fables de la memoire, l'interchangeabilite des bourreaux et des victimes, des chasseurs et des proies, tous des fous, tous des heros, tous des perdants. Tous des Quichottes, si l'on croit la citation de Cervantes que l'auteur a mis en exergue: “Quelquefois ils fuyaient sans savoir qui, et d'autres fois ils s'arrêtaient sans savoir qui ils attendaient.” Des Quichottes dans l'obscurite, tous poursuivant un inaccessible, tous fuyant quelque chose, qui les fantomes de son passe, qui les chimeres de son avenir.

Un livre pas facile, un beau livre, bien que pas un des meilleurs de son auteur, un livre a l'image de son titre, un beau tenebreux.
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« J'étais venu à Madrid pour tuer un homme que je n'avais jamais vu. » (p. 11) le capitaine Darman est un tueur à gages à la solde d'un réseau antifranquiste qui continue d'agir 20 ans après la fin de la guerre. Envoyé un peu partout en Europe, Darman est un agent froid et efficace qui accomplit ses missions sans ciller, mais qui souhaiterait se retirer. « Je ne leur devais rien et n'avais aucune envie de leur réclamer quoi que ce soit, pas même le temps que j'avais gaspillé à servir leurs rêves délirants de conspiration et de retours vengeurs. » (p. 22) En outre, cette mission à Madrid réveille le souvenir d'un autre meurtre, 20 ans plus tôt, quand Darman avait dû exécuter un ami traître au réseau. Des années plus tard, le capitaine s'interroge : a-t-il eu raison ? Walter était-il vraiment coupable ? « J'ai exécuté ma part de cruauté et de destruction et j'ai mérité l'opprobre. Les effets de l'amour ou de la tendresse sont fugitifs, mais ceux de l'erreur, ceux d'une seule erreur, n'ont pas de fin, comme une maladie carnivore et incurable. » (p. 129) Ici, c'est Andrade que Darman doit exécuter, un nouveau traître à la cause. Dans la ville madrilène, Darman est pris au piège de ses souvenirs, des faux-semblants et du passé qui ne demande qu'à ressurgir. Et il plane l'ombre de Beltenebros, le traître qui a collaboré avec la police de Franco. Qui est-il ? Où se cache-t-il ? « Beltenebros, on ne peut le découvrir parce qu'il sait vivre dans l'obscurité. » (p. 220)

L'univers mis en scène par Molina est sombre, nocturne, mal famé, louche et tout à fait inquiétant. Avec le passé qui frappe à la porte de sa mémoire et qui ne demande qu'à entrer et tout recouvrir, Darman embarque dans une odyssée intérieure qui malmène ses certitudes. On assiste à un processus inéluctable : dans une progression macabre, l'intrigue se déploie jusqu'à étouffer le héros pour mieux lui ouvrir les yeux. Tous les éléments traditionnels du polar sont au rendez-vous : le héros fatigué et désabusé, la très belle femme énigmatique, la proie innocente ou non et l'organisation supérieure implacable. Mais le roman dépasse ces codes quand la manipulation que subit Darman vire au cauchemar. « On voulait que je refasse les mêmes pas, que j'entende exactement les mêmes sons qu'alors. » (p. 210) Antonio Munoz Molina insuffle à ses pages un petit air de David Lynch avec l'inquiétant glissement des choses et la perte de contrôle de son héros. « Après tant d'obscurité, chaque chose que je regardais devenait une incitation pressante à déchiffrer ce qui me crevait les yeux et m'imposait l'évidence hermétique de sa candeur. » (p. 85) le traqueur devient traqué et le mystère s'épaissit avant l'ultime épiphanie, alors que les ruines de la mémoire et de la compréhension se redressent lentement pour dévoiler l'évidence et faire sortir Beltenebros de l'ombre.

Ce roman m'a été recommandé par un ami très cher. Il a bien fait, très bien fait. Moi qui ne suis pas vraiment sensible aux polars, j'ai été subjuguée par cette intrigue cauchemardesque. de plus, une lecture qui s'ouvre sous le haut patronage de Don Quichotte annonce à coup sûr un palimpseste de la littérature espagnole. Mais il serait bien réducteur de cantonner Beltenebros à cette définition. Ce roman est également un hommage au roman noir américain et au cinéma du même genre. Beltenebros, c'est comme un vieux film en noir et blanc avec un héros en pardessus et feutre mou, une femme fatale en talons aiguilles et rouge à lèvres carmin, mais avec en plus l'angoissante certitude que tout n'est qu'apparence et que le rideau va bientôt se déchirer.
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J'ai connu des thrillers plus faciles à lire... Non pas que l'intrigue soit complexe. Non, finalement, elle est plutôt simple. J'y reviendrai. Mais le style d'Antonio Munoz Molina est riche, très riche, et c'est parfois déstabilisant. Je dirai qu'il y a des moments propices pour un tel style. de longues phrases, à la ponctuation sans faille, où les adjectifs et les verbes ricochent et se complètent. On sent le désir de l'auteur de sélectionner le mot qu'il faut. Rien n'est laissé au hasard (et dans l'intrigue non plus). Cela dit, ce style cadre parfaitement (et c'est forcément intentionnel) avec l'ambiance qui se dégage du roman. Ce style participe à la mise en place de l'atmosphère oppressante qui s'abat comme une chappe de plomb sur le lecteur.

Si vous aimez les styles précis, pointus, réglés au cordeau.... ce roman est pour vous. Si vous aimez lire des romans offerts à l'achat de 2 boîtes de kleenex... passez votre chemin.

Atmosphère, atmosphère, donc. le roman est principalement nocturne. Si je me repenche sur les événements du roman, je ne vois que du noir... et pour cause ! L'explication arrive à point nommé, mais chut...

Darman est un commerçant en manuscrit et documents anciens. Il vit en Angleterre, mais il est Espagnol. Il était, il est toujours, capitaine dans l'armé républicaine. Antifranquiste convaincu, il est auréolé d'une aura de héros. Tueur à gages pour le réseau, lors d'escales multiples entre Londres, Florence, Milan... il est mandaté pour tuer un homme qu'il n'a jamais vu. Il doit se rendre à Madrid pour rencontrer Andrade et le tuer en lui faisant croire qu'il a des faux papiers pour lui. le réseau est convaincu qu'Andrade est le traître, il vient de s'échapper trop facilement lors d'un transfert de prisonniers.

Madrid évoque pour Darman un lointain passé, où il a tué Walter, un compagnon d'armes qui avait changé de camp, où il avait rencontré Rebeca Osorio qui écrivait des romans de gare dans lesquels elle distillait -à la demande de Walter- des indications pour le réseau. Rebeca était la maîtresse de Walter et de Valdivia, un autre compagnon abattu.

Une fois à Madrid, les fantômes du passé vont s'immiscer dans la mémoire de Darman. Il va retrouver des lieux, des sensations, des ambiances qui le ramèneront 20 ans en arrière. La mémoire est un thème récurrent chez Munoz Molina. Darman va alors évoluer entre culpabilité et désir charnel. D'autant plus facilement qu'il croisera une Rebeca Osorio âgée de 20 ans, qui ressemble à celle qu'il a connue du temps de Walter.

Le récit est raconté par Darman. Dès lors, habilement Munoz Molina va instiller chez le lecteur l'idée que Darman sombre dans une certaine folie, et que ce que le lecteur lit n'est pas la réalité, mais le fruit d'un filtre que Darman surimpose au récit.

On pense à Chandler, évidemment. Ces faux-semblants, ces pièges, ces confrontations entre ennemis qui se croisent et se jaugent... On pense aussi à Kafka ou Lem, à Brazil, et même à toute la veine de fantastique espagnol, de Borges à Bunuel. Mais au final, on a bien un polar noir entre les mains.

En ce qui me concerne, il y a toujours un moment charnière où la lecture devient plus fluide, rapide, tendue, nerveuse, quand j'ai passé le cap du style de l'auteur... le roman s'emballe pour moi vers la page 170 (sur 233...) quand on distingue le dénouement final (plus ou moins) et qu'on sait que l'on a un polar entre les doigts.

A maintes reprises, j'ai relu des phrases, pour en ressentir les effets. Pour plonger, m'immerger dans la froide et gluante épaisseur des mots, pour en ressentir les vapeurs méphitiques et malsaines. Par exemple...

"L'excitation et la honte se consommaient devant moi, au rythme fébrile du bongo qui paraissait frapper la jeune fille comme un boxeur épuisé, la disloquer, la jeter à genoux par terre, lui imposer méthodiquement les mouvements syncopés d'une danse où elle se dénudait comme si elle s'arrachait des lambeaux d'elle-même, des gants interminables, l'un après l'autre, les bretelles de la robe, le satin noir qui descendit jusqu'à sa taille avant de tomber à ses pieds comme une matière liquide et luisante, comme une flaque de mercure d'où elle émergea, nue, le visage baissé et dissimulé sous ses cheveux, les mains croisées sur son ventre, haletante de rancoeur plus que de fatigue, s'évanouissant l'instant d'après dans les ténèbres et le silence comme un éclair fulgurant. (p.99)
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L'écriture est intéressante et l'analyse psychologique assez poussée mais l'argument, tout comme l'intrigue, se révèlent trop faibles selon moi pour un rendu agréable à lire. (simple opinion)
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J’avais l’impression d’être à l’intérieur de sa conscience et de le découvrir enfin, après l’avoir tant imaginé, de comprendre que son désespoir était une partie de ma propre vie, que ma pitié pour lui était celle que je m’étais toujours refusée, et je le priais silencieusement de s’arrêter, je le remerciais de ne pas se mettre à courir, d’éviter ainsi que les policiers remarquent sa présence. Nous remontions la rue tous les deux, frôlant des porches obscurs et des bars d’où sortait une émanation chaude et dense de friture, croisant des inconnus qui ne nous voyaient pas, réunis par une même lenteur, une même étrangeté, et quand il se retournait vers moi pour me lancer un coup d’œil, il me semblait que je lui parlais et qu’il m’écoutait, car personne d’autre, dans toute la désolation de cette ville, ne pouvait entendre ni comprendre mes propos : je sais qui tu es, pensais-je, je sais ce que tu as vu et perdu, ta vie et ton pays, ta biographie immolée au nom d’un héroïsme stérile dont tu ne seras jamais remercié, ton désir et toutes les illusions qu’il a nourries, et peu m’importe si tu t’es vendu car ce que tu as payé vaut beaucoup plus que tout ce que tu croyais recevoir et n’as jamais reçu.
[...]
Quand je le connus, je sus aussitôt qu’il appartenait à une lignée récemment éteinte. D’autres gens dans son genre, apatrides depuis leur naissance, avaient combattu et péri dans presque tous les soulèvements et toutes les guerres du monde pendant plus de vingt ans. Une minorité avait opté pour la trahison : ils la pratiquèrent avec l’efficacité qui leur avait valu naguère une réputation redoutable de héros. Pour cette raison peut-être ai-je senti que jamais je ne haïrais Walter. Même après lui avoir déchargé mon arme en pleine figure, je sus qu’il resterait un des miens.
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Quand la voiture s’arrêta à un feu rouge, j’imaginai que je pouvais ouvrir la portière brutalement et prendre la fuite. J’aimais à calculer le nombre de vies possibles qui me restaient en marge de chacun des actes que je n’arrivais pas à mener à terme. Moi-même, je me dédoublais invisiblement en d’autres hommes : l’un remonterait le soir même dans l’avion retournant à Milan, l’autre aurait pu facilement se jouer de Luque, son poursuivant, un troisième irait à Madrid, un dernier n’avait pas quitté l’Angleterre. Autour de moi évoluaient les ombres d’un avenir devenu passé sans jamais avoir existé.
[...]
Je n’étais personne, un mort en puissance qui ne le sait pas encore, une ombre traversant les villes et les chambres vides des hôtels, et qui lisait, quand le sommeil tardait à venir, les instructions à suivre en cas d’incendie.
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Cette ville ressemblait à toutes les villes d'Angleterre ou de France, à ces villes qui, à la nuit tombée, abandonnent leurs artères aux automobilistes qui viennent de très loin et les traversent sans leur accorder un seul coup d'œil.
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« Sans doute avait-elle su dès le début que le véritable traître était un autre et qu’il était invisible : Beltenebros, l’homme qui se cachait dans l’ombre et derrière une fausse loyauté, celui qui continuait de vivre impuni grâce aux morts symétriques de Walter et d’Andrade, qui respirait en ce moment même, immobile derrière la braise d’une cigarette, dans une des chambres de l’Universal Cinema. » (p. 218)
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« J’aimais à calculer le nombre de vies possibles qui me restaient en marge de chacun des actes que je n’arrivais pas à mener à terme. » (p. 44)
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