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EAN : 9782253034858
255 pages
Le Livre de Poche (15/12/1992)
3.76/5   54 notes
Résumé :
Un immeuble new-yorkais... Un escalier. Les locataires de l'Escalier C se croisent, se parlent ou s'ignorent, s'aiment ou se méprisent. Forster, le narrateur, porte sur eux son jugement dur et sarcastique.
Des événements dramatiques, drôles, macabres, par là même grotesques vont enfin bouleverser Forster. Le petit monde de l'Escalier C se transforme malgré lui.
Comme un gamin insupportable, Forster attend la gifle qu'il mérite. [...]
Avec son é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Fille de poète, Elvire Murail (alias Moka en littérature jeunesse) est la soeur cadette des écrivains Marie-Aude et Lorris Murail, et du compositeur Tristan Murail. Je n'aimerais pas qu'on me décrive en rappelant qui sont mes soeurs, mais bon, ça situe le personnage, qui a toujours baigné dans un milieu intellectuel, artistique, littéraire.

Elle n'avait que 25 ans lorsqu'elle a publié 'Escalier C'.
Ce livre a été remarqué - parce qu'il a été adapté au cinéma par Jean-Charles Tacchella (1984), avec le beau Robin Renucci ?
J'ai vu ce film, et je crois avoir lu le livre dans la foulée. Aucun souvenir de l'histoire, ni même de l'ambiance.
Après la lecture de l'autobiographie familiale de la soeur aînée, Marie-Aude ('En nous beaucoup d'hommes respirent'), j'ai eu envie de le redécouvrir.

Intrigue mollassonne, atmosphère conflictuelle, style ampoulé, personnage principal odieux de suffisance qui me rappelle quelques crétins pseudo-artistes, poseurs, égoïstes et cruels que j'ai pu connaître quand j'étais jeune, influençable, et facilement éblouie par les apparences.

J'abandonne p. 145/240 - je suis en retard pour le rapporter à la médiathèque.
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Forster cherche.
Comme un enfant qui pousse ceux qu'il aime dans leurs retranchements pour les y trouver.
Le résultat est qu'il se perd peu à peu dans une confusion qui le désarme.

Expert en dialogues effrénés, l'auteur donne un ton théâtral à son roman, qui se noue et se dénoue entre voisins. Leur immeuble devient une unité de lieu centrale. Forster est aussi critique d'art : on le suit dans ses pérégrinations dans une galerie, où il décide soudainement d'encenser l'oeuvre d'un artiste.
Sous des airs acerbes, il cherche l'âme soeur et il devient émouvant quand il se persuade qu'il est le dépositaire des dernières volontés d'une vieille dame solitaire.

On oscille entre déclamations et introspections. de façon assez inattendue, l'auteur nous fait découvrir un personnage complexe qui chemine. Après des errements décrits avec humour, Forster semble prendre la bonne direction : celle qui lui correspond.
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Forster Tuncurry, un prénom à couper au couteau et un esprit aussi vif que l'éclair. On assiste à sa transformation, à son déclin et puis à sa renaissance. C'est un roman magnifique, mon préféré, que j'ai lu au moins une vingtaine de fois. A chaque fois, c'est plaisir de retrouver tous les personnages, aussi attachants les uns que autres. C'est un roman qui parle de la vie en général, de l'amour, qui est rempli d'humour et de détresse aussi. Je passe un bon moment à chaque fois que le lis et ne peux que le conseille à un maximum de monde.
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Forster Tuncurry, Coleen Shepherd, Bruce Conway, Virgil B.Sparks, Beatrix Holt ... habitent tous l'escalier C d'un immeuble new-yorkais.
Ils se supportent (plus ou moins), s'interpellent, s'épanchent ... Des personnalités opposées, des caractères contradictoires, entre "Friends" et "Nos chers voisins" version années 80.
Un roman qui ne raconte pas seulement une histoire mais qui est, surtout, témoin d'une époque, une atmosphère propre à ces années là.
Ce roman a obtenu le Prix du Premier Roman 1983.
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Le reflet d'une époque, un peu daté certes maintenant. Mais un style assez reconnaissable et somme toute assez original. Elvire Murail avait connu un joli succès avec son livre. le film est un peu en-deça et ne rend pas hommage au ton léger et caustique du roman, qui, par certains points, fait penser aux Chroniques de San Francisco... à la parisienne.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Vous portez toujours des pantalons ?
- Ça vous embête, hein ? Si j'avais des jupes, vous pourriez passer votre main dessous.
- Je ne suis pas sûr d'en avoir envie.
- Allons donc ! Osez dire que vous ne vous intéressez pas à mon cul !
- J'ai horreur de la vulgarité chez les femmes.
- J'en suis persuadée. En tout cas, vous ne me ferez jamais croire que vous êtes venu ici pour regarder mes toiles.
- Pourquoi m'y avoir invité, alors ?
- Je n'ai jamais dit que je ne voulais pas baiser avec vous.
- Ah ! Je vous plais ?
- Oh que non !
- Pourquoi faire l'amour dans ce cas ?
- Parce que je veux savoir COMMENT vous baisez. Ça m'intéresse.
- C'est une drôle d'idée ! Quelle est la place du plaisir là-dedans ?
- On verra bien.
- Je ne veux pas de vous, merci.
- Je ne vous crois pas. D'ailleurs, je vais me déshabiller, ça m'étonnerait que ça ne vous tente pas, à la longue.
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Ce matin-là, j'aurais tout foutu par la fenêtre si j'avais pu. Au-dessus, Rachmaninov jouait l'opus quatre cents décibels, à côté Sparks et Beatrix s'écorchaient vifs, environ cinq cents décibels et en dessous un gosse hurlait pour se faire entendre dans le tintamarre avec la mère en sus : j'allais devenir sourd dans la minute qui suivait. Je sortis sur le palier en poussant moi-même une gueulante, histoire de ne pas être en reste.
(p. 57)
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La plupart des locataires voyaient d'un très mauvais oeil la présence de deux homosexuels parmi eux.
[...]
- On ne peut quand même pas laisser ce pauvre gars se faire écorcher vif sans bouger ! insistai-je quand je compris qu'ils ne tenaient pas à se mêler de cette histoire.
- Franchement, Tuncurry, les problèmes de ces deux pédales ne nous concernent absolument pas ! me répondit Sparks en haussant les épaules.
- Mais enfin ! m'écriai-je, si un homme battait sa femme jusqu'à lui fendre le crâne, vous vous dresseriez bien haut en exigeant justice ! Parce qu'il s'agit d'un homosexuel, vous considérez sans doute que ça fait partie de ses perversions !
- Mais il a lui-même refusé que tu lui portes secours !
- Il n'y a pas deux femmes sur cinq qui osent avouer qu'elles sont battues ou qui se plaignent. [...]
(p. 13-14)
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Comment pouvais-je venir en aide à Joss Hardy ? Il y avait de fortes chances qu'il oublie mon intervention, et en tout cas ce qu'il m'avait dévoilé. Il valait mieux que j'efface de ma mémoire les paroles dérisoires d'un misérable poivrot. Oui, retourner dans mon confort individualiste, rayer de mes pensées les problèmes des autres, comme tout le monde, comme toujours... Après tout, qui me tend la main, à moi ? Pourquoi aiderais-je ceux qui ne font rien pour moi ?
(p. 72-73)
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C'est fou ce que les conversations qu'on a avec soi-même peuvent être dénuées de tout intérêt et de tout sens logique.
(p. 31)
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