La bande à Tristan

Histoire de cour de récréation plutôt sympathique mais sans plus.
Ça ne m'a pas emballé plus que cela car ces histoires entre enfants me rappellent un peu trop mon quotidien.
En tout cas, certains de mes élèves garçons ont beaucoup aimé eux...
C'est un roman qui peut amener à réfléchir sur les phénomènes de bandes, de harcèlement, de "violence" enfantine, et sur la façon de les désamorcer.

On y retrouve bien sûr l'humour à la MAM, des personnages heurtés par la vie mais également des héros pleins de bons sentiments. Et ça, ça fait toujours du bien !

Parfois, on lit un livre pour de mauvaises raisons… Si j'ai lu ce petit livre (une centaine de pages, dont certaines sont des illustrations), c'est parce que le héros s'appelle Tristan comme mon fils, et qu'il est en CE2 (le mien est en CE1). Ah si, Marie-Aude Murail, c'est un nom reconnu dans la littérature jeunesse, souvent gage de qualité. Publié chez Ecole des Loisirs, collection “Mouche” (“Des histoires illustrées pour les enfants qui commencent à lire tout seuls, des histoires qui les passionnent et les font rire”), ce roman raconte la vie de Tristan, plutôt bon élève, qui aime bien jouer aux Incorruptibles dans la cours de récréation avec sa soeur Karine et son super copain Andrès. Seulement voilà, dans l'école de Tristan, il y a des bandes, et un garçon super méchant qui tape tout le monde, Olivier (le cancre de la classe). Et il a marqué Tristan sur sa “liste de guerre”. Pour s'en sortir, Tristan va essayer de rentrer dans la bande à Jujube, mais c'est compliqué (il y a 3 épreuves à passer, dont la première consiste à mettre une fausse crotte de chien sur la chaise du maître, Monsieur Languepin, qui est super sévère). Finalement, Tristan va créer sa propre bande, avec des grades et un super secret à garder (mais il n'a pas encore trouvé lequel …). Et puis il y a aussi son père qui ne comprend jamais rien aux questions qu'on lui pose, le voisin “Pas-de-Chance” à qui on ne parle pas parce qu'on est en froid, mais qui est plutôt sympathique, et Nathalie, l'amoureuse mais on ne s'aime plus mais on se re-aime … Vous l'aurez compris, ça sent le vécu (avec un spectacle de fin d'année plus vrai que nature, les enfants qui se dandinent en faisant n'importe quoi parce qu'ils ne se souviennent plus des pas sous le regard attendri de leurs géniteurs … hilarant ! ). Tristan est un personnage attachant, crédible (je retrouve en lui cette tendance à “légèrement” tout exagérer qu'on les enfants - Jujube serait ceinture noire de judo… ou pas). La narration de son point de vue permet à l'auteure d'adopter un langage simple mais efficace pour les enfants à qui ce roman s'adresse. Et même si l'adulte que je suis aurait aimé des personnages un peu plus creusés, c'est de la lecture jeunesse intelligente, ce qui n'est déjà pas si mal devant l'énorme quantité de débilités qu'on trouve aux rayons jeunesse. Merci Madame Murail de penser à nos enfants !

Tristan ne fait partie d'aucune bande. Après un échec pour en intégrer une, il décide de fonder la sienne. Et celle-ci est atypique : il y a des "petits", des filles... et surtout, elle ne cherche pas la bagarre.
Le regard de Tristan change peu à peu, notamment grâce à sa soeur. Il se découvre aussi un peu poète, (c'est pas Hugo, il est en CE !)
C'est une lecture assez plaisante, mais le côté bande n'est pas accentué, c'st surtout Tristan que l'on voit. de plus j'ai trouvé le ton du romans moins enjoué que les autres que j'ai pu lire du même auteur.

Tristan ne fait partie ni de la bande d'Olivier, ni de celle de Jujube. Pourtant, il aimerait bien.
Notre avis : Dans cette histoire, se mêlent de multiples intrigues. Oui, car la vie, c'est ça aussi. Un peu de tout, un peu partout. Tristan veut intégrer une bande, aime bien sa petite soeur, a parfois de mauvaises notes et des soucis, s'amuse avec ses amis...
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