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EAN : 9782211071796
178 pages
L'Ecole des loisirs (17/03/2004)
4.03/5   431 notes
Résumé :
Louis Feyrières doit faire un stage d’une semaine, comme tous les élèves de troisième. Où ? Il n’en sait rien. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’aime pas l’école et qu’il ne se sent bon à rien.

"J’ai ma coiffeuse qui prend des apprentis, dit Bonne-Maman, lors d’un repas de famille. Stagiaire, c’est presque pareil." Coiffeur ? C’est pour les ratés, les analphabètes, décrète M. Feyrières qui, lui, est chirurgien.

Louis se tait. Souvent. Mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
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Louis n'aime pas l'école. Alors le jour où il apprend qu'il doit faire un stage et que sa grand-mère annonce que sa coiffeuse prend des apprentis, il accepte. Sa réticence disparaît rapidement et il se prend au jeu : la coiffure, il aime ça. Entre madame Maïté, coincée dans un fauteuil derrière son comptoir, Fifi, dont les rêves ont été brisés trop tôt, Clara, pour qui violence rime avec conjugal et quotidien, et Garance, qui, à seize ans, a échoué sur le bord de son existence, il découvre le bonheur des amitiés sincères et du travail manuel : c'est la naissance d'une vocation. Pourtant, son père imagine un autre avenir pour lui. Alors, à coups de ciseaux, Louis se taille son propre chemin, à la hauteur de ses ambitions, et la semaine devient une vie.

C'est bien connu, tous les coiffeurs sont homosexuels. le travail manuel nous apprend une chose : qu'il faut continuer nos études. Être boulangère, ce n'est pas une honte mais on n'est pas obligé de le dire pour autant. Ça va pour les autres, mais nous, nous valons mieux… Avec humour et tendresse Marie-Aude Murail déconstruit cliché après cliché, page après page. C'est réjouissant. Tous les moyens sont bons car tout est permis : les rêves sont faits pour être réalisés.

Il est toujours impressionnant de voir comment cette auteure parvient à animer ses romans d'une part de magie ordinaire : elle fait fi du plausible, n'impose pas de barrières à ses personnages ; sous sa plume, ils se réalisent toujours. Et pourtant, leurs histoires sont terribles : la mort, la maladie, la violence, rien ne leur est épargné. C'est un tour de force et je ne comprends toujours pas comment elle parvient à insuffler de l'espoir dans la tristesse, de la joie dans l'horreur, des sourires sur nos lèvres et des rires dans nos gorges, en dépit de tout bon sens. Tourner le dos au réalisme permet parfois de mieux regarder la vérité en face : et en avant pour le principe de plaisir !
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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Louis est un collégien issu d'une famille bourgeoise. le père est un chirurgien reconnu. Arrive le moment où il doit faire son stage de troisième, passage obligé pour obtenir un passeport pour ses futures études.
C'est sur les conseils de sa grand mère et après avoir visité le salon de coiffure qu'elle lui conseille qu'il forme son futur projet de stage mais lorsqu'il en discute avec sa famille c'est le clash !
Il veut travailler au salon Maïté coiffure. Pour son, père chirurgien de son état, c'est la stupéfaction, c'est un refus catégorique, il se voit déjà descendre de plusieurs échelons de la classe sociale à laquelle il appartient. Un fils coiffeur ! Il frôle la crise cardiaque.
Louis est malheureux mais persiste dans son projet. Il aime tout au salon de coiffure ; l'ambiance bon enfant, les travaux qui lui sont confiés, les nouvelles complicités qu'il développe avec les personnes du salon, la clientèle et surtout la coiffure.
Il prend son stage à coeur, il est créatif et développe même un grand talent pour la coiffure. Soutenu par tous ceux qui l'entourent au stage, il finit par convaincre ses parents de le laisser emprunter cette voie.
Ce roman se focalise sur l'adolescence qui cherche sa voie et qui trouve sa vocation quitte à inventer des moyens détournés afin d'obtenir l'objet de sa quête.
Ce livre très agréable se lit un peu comme un conte de fée des temps modernes où tout le monde se retrouve à la fin dans une communion de coeur et d'esprit pour le plus grand bonheur du héros qui a passé toutes les épreuves et qui est désormais promis à un bel avenir.
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Entre un stage d'une semaine à Radio Vibrations et un stage dans le salon de coiffure de Madame Maïté, Louis Feyrières, un jeune collégien en classe de troisième, n'hésite même pas. Pourtant rien ne le prédisposait à choisir ce petit salon vieillot. Un père chirurgien et une existence dans un milieu aisé, snob, la proposition de sa grand-mère a été comme un détonateur dans sa vie.
Louis n'aime pas trop l'école, ses résultats scolaires sont médiocres et il s'ennuie. Quand il se rend chez Madame Maïté, une nouvelle perspective se dessine alors ; une autre atmosphère dans un environnement inconnu et des personnages fascinants. Mais bien entendu, il devra le cacher à ses parents qui ne comprendraient pas cette nouvelle lubie. Les mots de son père tournicotent dans sa tête… « Coiffeur ? C'est pour les ratés, les analphabètes. »
La vie active devant passer par la phase « le principe de réalité »… ce salon serait idéal !

Tenue de rigueur : une chemise blanche, des chaussures cirées et les cheveux bien peignés. Fifi, un jeune apprenti lui apprend à faire le café et à balayer. L'ambiance est aux conversations féminines, sans pudeur, aux parfums de laques et aux coups de ciseaux. On rafraichit ? On raccourcit ? Désirez-vous du déstructuré ?
D'un tempérament réservé, Louis s'enhardit de plus en plus et sympathise avec l'équipe, apprenant petit à petit leurs délicatesses et leurs failles. Fifi, Clara, Garance et Mme Maïté, deviennent sa famille !

« Ratés… analphabètes… » et quoi encore ? Louis a peur. Et si un jour son chirurgien de père l'apprenait…

Comme dans la plupart de ses romans, l'auteur donne une place importante à la famille et surtout à la fratrie. Louis a une petite soeur de sept ans, Floriane, qu'il aime beaucoup. Les passages où il est avec elle sont beaux, plein de confiance et d'amour. Les histoires de Louis, ses parents et ses collègues au salon de coiffure abordent de nombreuses thématiques qui vont au fil des pages les raconter tous… les préjugés, l'injustice, les violences conjugales, l'homosexualité, la maladie (SIDA), le deuil d'un enfant, l'handicape, l'échec scolaire, l'apprentissage, le clivage des sociétés… Nous perçons leurs vies et leurs rêves, et si au début leurs existences semblent statiques, elles dégénèrent vite vers le beau côté de l'humanité. Car dans les livres de Marie-Aude Murail il y a toujours de l'espoir et de très bons sentiments, les meilleurs, ceux qui rendent foi en nous.
Je vous recommande ce beau roman ainsi que tous ceux de l'auteur. Je n'ai jamais jamais été déçue ! Merci…
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J'ai découvert Maïté coiffure par hasard : dans la librairie de ma ville, tout un rayon est consacré aux romans jeunesse figurant sur les listes de lectures des collèges. La libraire, interrogée sur les choix de lecture des ados, m'a conseillé ce roman destiné aux élèves de cinquième, et qui rencontre un beau succès.

Louis Feyrières, collégien de troisième fait un stage d'une semaine dans un salon de coiffure : Maïté coiffure. Pour cet adolescent en situation d'échec scolaire, le stage est une révélation. Il découvre le monde du travail. Maïté, la patronne du salon, Fifi, Clara et Garance, les employés, chacun à sa manière lui permet d'aller plus loin dans sa découverte de la coiffure, et de ses techniques. L'atmosphère qui règne dans un salon, frivole, ou plus tragique, bien loin de celle du collège, lui fait prendre conscience d'un autre monde. Louis prend confiance en lui. A l'heure des choix, il finit par s'opposer à son père, chirurgien réputé, à la forte personnalité qui a toujours décidé de tout à la maison. Un stage pas si anodin : il va conduire Louis à prendre son avenir en main - et contribuer à libérer aussi sa famille.

Particulièrement bien écrit, ce roman de Marie-Aude Murail suscite une réflexion sur l'affirmation de soi, les sentiments. A un âge où les adolescents ont souvent des difficultés à se projeter dans l'avenir, il met en valeur un métier manuel souvent dévalorisé, parle en termes simples de l'apprentissage, et de ses valeurs.
J'ai particulièrement aimé ce roman jeunesse qui dépeint notre société de manière réaliste, optimiste. Une belle lecture à conseiller aux jeunes ados, mais aussi à ceux qui aiment repenser à leurs années collèges...
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Quand on s'intéresse à la littérature jeunesse, on croise très souvent le nom de Marie-Aude Murail. Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire l'un de ses livres, c'est désormais chose faite !

Louis, comme pas mal d'adolescents, n'aime pas l'école et n'a aucune idée de ce qu'il souhaite faire plus tard. Son stage chez "Maïté coiffure" sera une véritable révélation. le problème, c'est que son père, un chirurgien réputé, n'envisage pas du tout cet avenir-là pour son fils... Et c'est un homme particulièrement borné !

Le point fort de ce roman, c'est clairement les personnages. Ils sont tous très différents les uns des autres, chacun a ses blessures et ses problèmes. J'ai eu beaucoup de compassion pour Clara, la jolie coiffeuse qui a eu le malheur de s'enticher d'un sale type. La patronne du salon de coiffure, Maïté, me semblait plus froide, mais j'ai compris son attitude en découvrant le drame qu'elle a vécu. Et que dire de Fifi, le coiffeur toujours blagueur et de bonne humeur ? Il cache aussi une terrible blessure derrière ses sourires, de la même manière qu'il camoufle son acné avec une épaisse couche de fond de teint.

J'ai apprécié le côté très réaliste de "Maïté coiffure". Comme dit plus haut, chaque personnage a son lot de soucis. La violence est parfois présente, il y a des injustices,... Louis est confronté aux mêmes choses que bon nombre d'ados : le désintérêt pour l'école, les disputes avec son père, les tentatives de racket, etc.

N'hésitez pas à vous plonger dans l'atmosphère parfumée du salon de coiffure de Mme Maïté, cette critique vous donnant droit à une remise de 10% pour tous soins capillo-littéraires.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
l sortit les ciseaux de la poche de son blouson.
– Je peux te rafraîchir ta coupe ?
– Jésus Marie !
– D’abord, ta mèche sur le front, ça fait vieux.
– Pas du tout, c’est pour cacher mes rides.
– Ça fait vieux.
– Non.
– Si.
Bonne-Maman regarda son petit-fils avec étonnement. Elle ne lui connaissait pas cette obstination.
– Eh bien, vas-y, montre ce que tu sais faire.
Elle alla cherche une serviette, se mouilla les cheveux et s’assit sur un tabouret dans la cuisine.
– Mais tu vas voir tes fesses si tu me loupes !
Louis sourit à peine de la menace. Il était déjà projeté dans les gestes qu’il allait faire. En silence, mordillant l’intérieur de ses lèvres, engageant tout son corps, puis se reculant pour juger de l’effet, il prit le risque de modifier la coupe de cheveux que Bonne-Maman arborait depuis une vingtaine d’années. Quand il eut fini le séchage, il eut une grimace d’appréhension. Sa grand-mère lui fit les gros yeux pour rire et se dirigea vers le miroir du salon.
– Mais qu’est-ce que tu as fait ? s’écria-t-elle en passant la main dans ses cheveux. J’ai l’air de… J’ai l’air d’une…
Elle se regarda attentivement.
– J’ai l’air moins vieux.
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Tous les enfants ne sont pas sur le même modèle (...). Les intelligences sont diverses, sociale, manuelle, artistique. Votre femme a raison de penser que l'école ne sait pas comment accueillir ces enfants qui sont intelligents autrement...
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- Vous voulez travailler, c'est ça ?
- Oui, monsieur.
- A quatorze ans ?
- Oui, monsieur.
Le principal essayait de garder un air imposant. Il était conquis. En quelques secondes, il avait compris que Louis appartenait à la race de ceux qui s'embarquaient à quinze ans sur des baleiniers.
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- Bonjour, monsieur, dit Clara, vous voulez un rendez-vous ?
- Non.
- Je ne vais pas pouvoir vous prendre tout de suite. SI vous voulez attendre ?
- Non.
Dans ses yeux, il lut la peur. Que lui voulait cet homme ?
- Vous ne me reconnaissez pas ?
Elle se força à le dévisager.
- Louis !
C'était un cri de saisissement. Le petit Louis était devenu l'homme dont elle avait rêvé.
- Oh, Louis...
Elle oublia où elle était, qui elle était. Louis n'eut que le temps d'ouvrir les bras pour qu'elle s'y réfugie.
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- Ta mère m'a dit que tu fréquentais ?
Louis se sentit rougir et fit craquer ses doigts.
- Et alors ?
C'est l'apprentie du salon de coiffure, c'est ça ?
- Oui.
- Fifi, prononça monsieur Feyrières du bout des lèvres. Alors écoute-moi, Louis. C'est peut-être une personne très sympathique et… une jolie fille ?
Il interrogeait son fils, les sourcils levés. Mais Louis ne broncha pas. Il vint à monsieur Feyrières l'envie de le secouer par les épaules. Il mit les mains dans ses poches.
- Mais nous ne sommes pas du même milieu. Je n'ai rien contre les coiffeuses… il ne faut pas me faire dire ce que je ne dis pas.
Monsieur Feyrières s'écoutait parler.
- Il y a des gens valables, partout. Simplement, nous avons une autre culture, d'autres valeurs. Bref…
Il ralentit encore son débit pour donner tout son poids à l'interdiction qu'il allait prononcer.
Je ne veux pas que tu fréquentes cette Fifi.
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Vidéo de Marie-Aude Murail
Lauréate du prix Hans-Christian-Andersen, Marie-Aude Murail est notamment l'autrice du succès Oh, boy ! (école des loisirs), mais aussi de la série Sauveur & Fils.
Des confidences sensibles de créatrices et créateurs jeunesse sur leurs souvenirs de lecture et leurs sources d'inspiration.
La pause Kibookin est une production du Salon du livre et de la presse jeunesse avec le soutien de la Sofia et du Centre Français d'exploitation du droit de Copie.
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