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Citations sur Nuigrave (23)

Je repoussais tous les souvenirs qui me venaient. Ils me paraissaient de plus en plus vains, de plus en plus déplacés. Le jour où ma mère m'avait montré une tâche d'humidité au plafond de sa chambre, une gerbe de champagne, prétendait-elle, le jour où j'avais appris que le Père Noël ne viendrait plus, pourquoi la mémoire retombe-t-elle toujours sur les mêmes souvenirs, pourquoi certains, les plus nombreux, sont-ils si profondément enfouis qu'ils ne remontent jamais à la surface, est-ce parce que tant de jours se ressemblent que la vie paraît si courte ?
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"Je sentis que nous allions abandonner les questions archéologiques pour un sujet plus moderne. Le commissaire ouvrit un tiroir pour y prendre une grande enveloppe croustillante qu'il déchira à grand bruit en tirant sur une bande verte.
- Je la descelle devant vous, fit-il remarquer.
Il secoua l'enveloppe jusqu'à faire tomber un morceau de carton recouvert de papier argenté où se trouvait collé un patch rose saumon.
- Ce patch a été saisi au-dessus de votre fesse gauche par les douaniers de l'aéroport Roissy IV. Vous admettez les faits ?
Je haussai vaguement les épaules, gardant mon éclat de rire pour plus tard."
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Un livre qui nous porte dans une Europe décrépite, et dans un monde où l'état des forces politiques a changé. Une anticipation terre à terre, réelle, sale, sans saut technologique majeure, qui est dans notre arbre des futurs possibles, où les humains tentent simplement de survivre et de tirer leur épingle du jeu.
Cette base reste cependant en arrière plan la plupart du temps, et n'est jamais directement abordé. Ce qui peut-être un peu frustrant étant donné qu'il faut quand même pas mal de pages avant de rentrer dans l'histoire du personnage principal et de raccorder les deux bouts.
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Un livre qui nous porte dans une Europe décrépite, et dans un monde où l'état des forces politiques a changé. Une anticipation terre à terre, réelle, sale, sans saut technologique majeure, qui est dans notre arbre des futurs possibles, où les humains tentent simplement de survivre et de tirer leur épingle du jeu.
Cette base reste cependant en arrière plan la plupart du temps, et n'est jamais directement abordé. Ce qui peut-être un peu frustrant étant donné qu'il faut quand même pas mal de pages avant de rentrer dans l'histoire du personnage principal et de raccorder les deux bouts.
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— Que leur manque-t-il ?
— Du temps. Une histoire. Un passé, un avenir. J'y ai réfléchi. Peut-être suis-je en mesure de leur procurer un peu tout ça. Je vous remercie infiniment de votre générosité mais je n'ai pas besoin d'aide. Le temps, voyez-vous, se construit avec des jours, les jours avec des heures, les heures avec des minutes. Et tout cela se nourrit de souvenirs d'une part, d'anticipations de l'autre. Le temps est un modeste artisanat, Ali.
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L'argent est partout chez lui.
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— Vous divaguez, Arthur. Venez, je vais vous faire votre injection.
J'en éprouvais le besoin tenaillant. Pourtant, j'écartai la proposition d'un geste. Je ne voulais pas laisser Wellman acheter sa paix. Je ne voulais pas calmer les flux torrentueux qui électrisaient mes neurones et mes muscles. Pas pour le moment.
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C'est au temps béni de l'Union soviétique, quand ce monde ressemblait encore à quelque chose. Un homme pousse la porte d'une boutique et demande à la vendeuse s'il peut avoir du lait. Alors, la fille lui répond : « Ah ! non, monsieur. Ici, il n'y a pas de pain. Il n'y a pas de lait, c'est en face. »
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Avais-je vraiment cassé le bras de mon cousin en interprétant le rôle de Godzilla, Charles Trénet chantait-il bonjour, bonjour, les hirondelles, la concierge du 12 bis se prénommait-elle Josiane, y avait-il un marchand de glaces à la sortie de l'école primaire Max-Jacob, à quoi distinguait-on un faux souvenir d'un vrai ? Certains revenaient de façon obsessionnelle, je retombais dessus comme on retourne une carte, toujours la même. Cent fois remâché, n'importe quel souvenir prend une saveur artificielle, telle une gomme qui perd la fraîcheur de ses arômes et ne mêle plus à la salive que des relents de vieux caoutchouc enrubanné d'additifs. On finit par douter de son nom, de son visage.
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— Au temps des abbayes, oui, ils les connaissaient toutes. Ils se concentraient sur ce qu'ils étaient. Le monde nous distrait, Arthur. Or le monde est futile.
Il réfléchit deux secondes avant d'ajouter :
— Ils connaissaient la Bible. Pour les staliniens, c'était Le Capital. Pour les Chinois, le Petit Livre Rouge. Tout tenait dans un seul livre, qu'on lisait, qu'on relisait. C'était simple.
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