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3,66

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un Ryu Murakami bien sympa
1969 est un récit autobiographique dont les chapitres ont pour nom "Arthur Rimbaud", "Iron Butterfly ", l'imagination au pouvoir"... Le narrateur, Ken, est un adolescent rebelle, branleur, vantard, charismatique et amoureux de la belle "Lady Jane". Il vit dans une petite ville de province qui a une base américaine très active pendant la guerre du Viet Nam. Il ne supporte plus l'éducation japonaise à l'ancienne avec ses courses forcées et ses brimades incessantes. Avec une petite bande de copains, qu'il entraîne pour le meilleur et le pire, il fomente une insurrection au lycée, veut réaliser un film avec une belle fille en chemise de nuit transparente, organise" un festival de petites bandaisons matinales".
Un récit plein d'autodérision et de tendresse, très agréable à lire.



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Dans ce roman,d' inspiration largement autobiographique,Murakami Ryû ( à ne pas confondre avec Haruki du même nom), va s' attacher à nous dresser le portrait d' une jeunesse japonaise provinciale qui va exprimer sa révolte contre le système( parents-enseignants-police...) , en s' inspirant à la fois de la vague de contestation hippie américaine et du mouvement français de mai 68. J' ai apprécié cette lecture , pleine d' un humour désabusé, tout en autodérision traitant de souvenirs adolescents teintés d' une nostalgie douce-amère, avec en toile de fond la guerre du Vietnam et une bande-son très rock.
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En étudiant la crise d'adolescence dans le Japon de la fin des années 60, qu'est-ce qu'on constate ? Qu'elle est intemporelle, internationale... bref universelle et que, qu'importe sur quel petit coin herbeux, sablonneux ou bétonné on pose ses petits orteils engoncés dans des docs ou des baskets, la révolution adolescente reste la même...

Le passage obligatoire de la joyeuse connerie, Ryû Murakami l'a vécu et décide de nous en faire profiter avec son 1969, rebelle, frais, parfois jouissif (le renvoi de l'école reste un grand moment), peu de chance qu'on ne se retrouve pas dans ses coups de gueule, ses coups de coeur, son envie de changer le monde et de profiter pleinement de chaque seconde.

C'était en 1969, c'était au Japon, ça pourrait être aujourd'hui à Gif-sur-Yvette...
Jeunesse lève-toi !
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Voilà un livre étonnant pour ceux qui connaissent un peu Murakami Ryû. Un livre à la tonalité nostalgique, humoristique et joyeuse ! Quelle mouche a donc piqué l'auteur ? Passé la surprise, n'étant pas exclusivement amateur de noirceurs dans la littérature, j'ai apprécie ce roman singulier dans la carrière de Murakami.

Ce roman,c 'est le récit de la dernière année de lycée de l'auteur. Un récit équilibré entre autodérision avec des réflexions et scènes hilarantes, avec un auteur qui avoue son égoïsme et sa légère mythomanie ( une lucidité sur lui même que je serai incapable d'avoir). Il y aussi ( on ne se refait pas ) la peinture d'une jeunesse contestataire, influencée par mai 1968 et ses développements conséquents au Japon ( dont le blocage de Todai, une des meilleures universités d' Asie )
Ryû et sa bande se sentent prisonnier du lycée et des professeurs pitoyables qui brident leur imagination, a pour but de standardiser les futur travailleurs et de les trier pour le supérieur. Ryû se rebelle en faisant une barricade, organisant un festival mais l'ironie de l'auteur minore la dimension de cette lutte pour ce qu'elle est : des tentatives drôles de lycéens dont les motivations idéologiques laissent à désirer. On voit que les aspirations sont avant tout une envie de liberté et un refus du monde adulte angoissant.
Il y a beaucoup de tendresse par ailleurs dans ce livre, sur les premières amours, l'amitié et également une très bonne bande sonore ( si les jeunes écoutaient plus ce rock, je ne donnerais pas cher de la peau de groupes de "rock"pathétiques que notre horrible époque engendre).
Aussi le livre réussit à dépeindre le lycée pour ce qu'il est et doit être : un espace de travail sans doute mais aussi un espace de liberté et de créativité, un sas en douceur vers l'âge adulte. Il laisse aussi une douce nostalgie pour nos année lycées ( ça ne rajeunit pas certains lecteurs ... )
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Un roman très différent des autres oeuvres que j'ai lu de cet auteur.
Les livres de Ryû sont souvent oniriques avec un côté délicieusement cauchemardesque.

« 1969 » est une tranche de vie très largement autobiographique. Il a 17 ans. L'été approche.
En rupture avec le système scolaire japonais très normatif, il veut faire un acte révolutionnaire, puis monter un festival. Par idéal, pour la popularité ? … aussi, mais surtout pour les filles, pour une fille.

Le roman semble baigner de cette lumière et de ce soleil si caractéristique des souvenirs de périodes heureuses, des premiers amours… Plein d'humour, d'autodérision, d'amitiés, de « cellules » marxistes, de galères, de plans foireux, de bravades, de belles amitiés, de tendresse malgré l'animosité de certains…
et d'une douce nostalgie.

C'est aussi les premiers chocs avec le conformisme de la société. Il s'oppose au système scolaire, aux profs volontiers physiquement punisseurs.
Mais ce qui le stupéfie, c'est de s'apercevoir que les jeunes de sa classe d'aĝe sont embrigadés (parfois volontaires) par un système rigide tout tracé. le bonheur tout tracé sous forme d'un chemin « école -> université -> travail -> mariage -> enfant ».

C'est le roman très attachant d'un auteur reconnu qui se penche un été de son adolescence.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Sans doute le Murakami le plus lumineux. Il ne nous a pas habitués à un tel optimisme. J'ai beaucoup aimé ce livre dans lequel on découvre une légèreté que je ne lui connaissais pas. Il y raconte son adolescence dans le Japon de la fin des années 60. le mouvement Hippie sous un jour méconnu. Une lecture très agréable.
Lien : http://madimado.com/2012/01/..
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1969 raconte le vécu personnel de Murakami Ryû sur l'année 1969 et le vent de révolte et de liberté engendré par mai 1968 qui souffla cette année là sur la jeunesse japonaise et en particulier sur lui même et son lycée. C est un Murakami étonnamment drôle et quelque peu nostalgique qui raconte sur un ton léger ses péripéties adolescentes, de l'organisation d'une révolte dans son lycée par l'érection d'une barricade à l'organisation d'un festival cinématographique et musical sur le modèle de Woodstock en passant par les discussions politiques et aux aventures amoureuses de l'auteur.
Le livre est bien écrit, sans temps morts et le style est léger, alternant des passages et des réflexions très drôles avec des moments plus calmes et émouvants. À travers 1969 on perçoit un portrait assez juste de l'esprit de la jeunesse japonaise à l'époque, déchirée politiquement entre nationalisme et socialisme mais qui par dessus tout aspire à secouer les contraintes de la société à travers les arts ; la musique avec le rock, le cinéma grâce à l'évocation de la Nouvelle vague et la poésie avec Rimbaud rythment le récit de Murakami.
Cette jeunesse est décrite non sans tendresse et ironie par l'auteur, qui fait preuve à cet égard d'un grand sens de l'autodérision puisque le personnage principal n'est autre que lui même, est, du fait d'un optimisme et d'une naïveté qui ne sont plus des caractères communs de nos jours, confiante en la capacité de l'homme à se tourner vers ce qu'il possède de meilleur. À ce titre elle se différencie des jeunes d'aujourd'hui, plus individualistes et moins enclins à oeuvrer pour de grandes causes politiques où morales.
Rétrospective légère et tendre sur la jeunesse post 1969, ce livre est aussi intéressant car il réussi à faire passer la mentalité d'une époque par bien des aspects différentes mais aussi semblable à la notre. Ceux qui ont vécu cette période peuvent le lire, cela leur rappellera leur jeunesse ! Pour les plus jeunes ce roman est un bon moyen d'avoir un aperçue de cette époque fascinante.
Un livre que l'on peut volontiers lire.
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Printemps 1969, année un peu folle, où la musique rock explose et où un renouveau général semble poindre à l'horizon. C'est dans cet esprit qu'évoluent Ken Yasaki, notre narrateur - avatar de Murakami - et sa bande de joyeux drilles à Kyūshū, au Japon. Animés d'une révolte de carnaval et d'une culture en carton, ils sont avant tout obnubilés par les filles comme tout ado qui se respecte. C'est dans l'optique inavouée d'attirer ces demoiselles qu'ils vont monter une barricade révolutionnaire puis organiser un festival underground avec un amateurisme désopilant.

Je le disais en introduction, Ryû Murakami est connu pour ses ouvrages sombres et crus sur la jeunesse et société japonaise contemporaine. Rien de tout cela ici, où le maître mot est plutôt la cueillette du jour, avec toute l'éclatante insouciance de l'adolescence ! Murakami s'y raconte avec une écriture légère, enlevée et sincère maniée avec la tendresse et l'amusement de l'adulte qui regarde en arrière - mi moqueur, mi nostalgique. Où il nous brosse aussi, l'air de rien, la genèse de sa vocation d'écrivain et un Japon en pleine évolution. Un sympathique portrait de jeunesse qui se lit avec plaisir, qui respire si bien un esprit mêlé de foi, de joie et de grand n'importe quoi.
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Vraiment drôle et si bien écrit. On vit un beau moment d'adolescence rebelle et on est prêt à tomber amourer de sa Bambi.
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J'hésite entre 3,5 et 4/5. J'ai vraiment accroché rapidement, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture, direct, mais à environ la moitié du roman j'ai ressenti un certain ennui. 1969 est une sorte d'autobiographie, direction l'année 1969, l'auteur nous raconte (sans vraiment l'avouer) sa jeunesse, l'année de ses 17ans. Un contestataire en quête de son identité. Beaucoup de références, Velvet underground, Rimbaud et même Godard.
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