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1Q84 tome 1 sur 3
EAN : 978B01CUY9KPY
Audiolib (05/02/2012)
  Existe en édition audio
3.9/5   5452 notes
Résumé :
Entre l'an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d'Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères... Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d'amour, composant l'œuvre la plus ambitieuse de Murakami.


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Critiques, Analyses et Avis (522) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 5452 notes
Très légèrement fantastique.


Premier tome d'une trilogie d'un auteur japonais célèbre, au point d'avoir été envisagé pour le nobel (j'aurais au moins appris quelque chose). La barre est haute.


Aomame, 29 ans, enseignante en arts martiaux, discrète, ascète et célibataire, exerce à ses heures perdues, pour le compte d'une charmante, riche et philanthrope vieille dame, le métier de tueur professionnel. Mais la morale est sauve car ses victimes (par ailleurs, très peu nombreuses) sont des monstres pervers ayant détruit la vie de leur femme. Sa vie, ses émois, ses désirs sexuels.
En parallèle nous suivons, Tengo, la trentaine, vieil ours un peu solitaire, professeur charismatique de math le jour et écrivain à ses heures perdues qui se trouve embarqué par son éditeur dans la réécriture d'un troublant premier roman d'un énigmatique jeune fille.


Non. Si l'on perçoit les fils qui sous-tendent ces deux histoires et les relient, ce n'est pas pour ce tome. Ils ne se rencontreront pas.
Classé science-fiction ? Oui très légèrement catégorie uchronie ou monde parallèle, bien qu'à mon sens on verse plus dans le fantastique très très léger. On se doute que nos mystérieux Little People vont prendre de l'importance et qu'ils sont probablement la clé de cette histoire.
Je me suis demandé au début, devant le style, si c'était une catégorie jeunesse. Mais non, vu les nombreuses scènes explicitement sexuelles (assez émoustillantes d'ailleurs, mais sans aucune vulgarité), on vise un public adulte. Un style simple donc mais qui possède une indéniable poésie, très agréable à lire. Des digressions, longueurs et quelques redites (que l'on soupçonne très fortement d'être volontaires) nuisent un peu à la fluidité du texte, mais ce n'est pas rédhibitoire.


Une lente, très lente construction. Des personnages très bien dessinés, (et j'ai eu une nette préférence pour l'histoire de Aomame) heureusement d'ailleurs, car en matière d'histoire, il faut avouer qu'il ne se passe que peu de chose.
Un roman, lent, un brin cérébral où l'on a l'impression que l'écrit est plus important que ce qu'il raconte.


Est-ce un premier tome réussi ? En tout cas, il m'a donné envie de lire (ou tout du moins connaître - et il faut avouer que ce n'est pas la même chose -) la suite.
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Parfois, l'entrée en littérature fait perdre ses repères, fait perdre pied .
J'ouvre mon premier Murakami.

Dès les deux premières pages d'1q84, s'élève une musique irréelle qui m'enveloppe, s'enroule dans les airs.
Une sorte de vrombissement à la fois harmonieux et dissonant m'entraîne dans un univers littéraire déroutant. Lentement, les phrases s'enchainent, traitreusement simples, alors que Aomamé se complexifie plus rapidement qu'une formule de physique quantique sur un grand tableau noir.

Dans les interstices de la narration apparemment limpide, une douce cacophonie me déstabilise. L'affichage des marques vestimentaires si chères à un Brett Easton Ellis heurte le ridicule appuyé du prénom aux haricots de soja, lequel fait hiatus avec l'énigmatique héroïne surprise de reconnaître la Sinfonietta de Janacek.

Je viens d'entrer dans l'univers de Haruki Murakami.
Je poursuis sans encore parvenir à déterminer si l'auteur me séduit ou pas.

Lorsque Tengo apparaît, la même musicalité étonnante accompagne ma lecture si singulière. Des failles tremblent dans les interlignes, la simplicité semble miroir aux alouettes, les préjugés japonisants se noient dans la soupe au miso.

Les références littéraires se multiplient, piochent ici et ailleurs. Plus ailleurs qu'en Asie. L'air de rien, Murakami élabore un univers qui explose les codes, repousse l'attendu, englobe notre monde et ses inquiétudes, malaxe ses violences dans une narration qui ne perd jamais de sa sérénité.
J'ai poursuivi ma lecture sans frénésie comme si l'écriture étonnante de cet auteur japonais, offrant un monde à deux lunes, savait brider les ardeurs pour la jouissance des mots et des esprits qu'il évoque.

J'ai achevé le premier volume de la trilogie, étourdie et décontenancée.
Je vais débuter le deuxième tome. Je ne sais toujours pas si je suis conquise. Mais je suis charmée comme après une promenade dans la forêt de Brocéliande.



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Il y a deux protagonistes, Tengo et Aomamé. Il y a deux vies, différentes, mais tellement semblables en même temps. Il y a deux mondes aussi, si proches l'un de l'autre, qu'il est bien compliqué de discerner dans lequel on se trouve.

Tengo est une âme solitaire, il vit seul à Tokyo, il est professeur de mathématiques et cherche par ailleurs à devenir écrivain. Sa vie est calme, rythmée, organisée. Chaque vendredi il fréquente une femme mariée, juste le vendredi, il n'a pas ou peu d'amis, ne fréquente pas le monde, et cela lui convient bien.

Aomamé est aussi un grande solitaire à sa façon. Elle enseigne les arts martiaux dans un club de remise en forme de Tokyo, parallèlement, elle mène une vie secrète de tueuse à gage pour le compte d'un vieille dame fortunée qui souhaite éliminer de la surface de la terre les hommes violents envers les femmes, ceux pour qui elle imagine que la justice des hommes n'est pas assez sévère, n'est pas assez juste.

Ces deux univers n'ont à priori pas grand chose en commun, absolument rien qui puisse les relier l'un à l'autre, deux âmes perdues dans la mégapole nippone. L'anonyme navigue dans la foule, un monde abstrait ou le fourmillement de la vie masque un univers de solitude. Les choses sont propres et lisses, jusqu'au jour ou l'éditeur de Tengo le contacte pour un projet particulier. Il a reçu, dans le cadre d'un concours de jeunes auteurs, le manuscrit d'une adolescente de 17 ans, Fukaeri. Un texte étrange, très maladroit, mais à la puissance narrative hors du commun. Tengo a pour mission de réécrire « la chrysalide de l'air », de lui donner une forme littéraire parfaite.

C'est à partir de ce moment que le monde tel que nous le connaissons va commencer à s'effriter, se fissurer bizarrement. On entre dans un univers aux multiples ramifications, petit à petit, on comprend qu'Aomamé est liée à Tengo, d'une manière ou d'une autre, on sait qu'ils vont devoir se rencontrer, on le subodore, on l'imagine, on le souhaite aussi…

Haruki Murakami entraine le lecteur avec force dans un univers hors du commun, ou l'étrange et le surréaliste se cache au détour de chaque page. On est confronté à une galerie de personnages tous plus mystiques les uns que les autres. Fukaeri, l'auteur géniale et dyslexique, Tamaru le garde du corps homosexuel, Ayumi la jeune policière en recherche d'amitié et de partenaires sexuels, les mystérieuses petites créature appelées « Little People », le berger Allemand qui adore les épinards, le chauffeur de taxi qui connait des raccourcis surprenants…

Ces mondes étranges, ces univers qui dérangent, ces vies si calmes en apparence mais tellement bouillonnantes… On vit, on vibre avec les personnages, les intrigues qui semblent pourtant désuètes au premier abord… Que se cache-t-il derrière « les précurseurs » ? Que signifie ce monde distordu et ses deux lunes ? Dans quelle condition Tengo et Aomamé se rencontreront-ils ? On referme ce livre premier avec mille questions en tête et une seule hâte, se procurer le plus vite possible le livre deux et se replonger dans ce monde ou le réel et l'onirique n'ont pas vraiment de frontière…
Lien : http://testivore.com/1q84-li..
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J'adore depuis toujours la littérature japonaise depuis longtemps car elle m'apporte un je ne sais quoi qui me transporte dans un autre monde, une sorte de sérénité et quelque chose qui me pousse à réfléchir. Je connaissais bien entendu Haruki Murakami et j'ai toujours été enthousiasmé par ses écrits. Je savais donc qu'en m'attaquant à ces deux romans, je ne pourrais pas être déçue et ce ne fut effectivement pas le cas,bien qu'il ne ressemble en rien à tout ce que j'avais lu de lui jusqu'à présent.

Dans ce premier tome, le lecteur fait la connaissance de deux personnages principaux, Aomané et Tengo à qui l'auteur consacre un chapitre à tour de rôle. Lui, est professeur de mathématiques et écrivain à ses heures perdues et elle, est enseignante d'arts martiaux et "tueuse à gages" à l'occasion (dans un but légitime cependant). On pourrait croire que ces deux personnes n'ont donc à priori rien en commun et ne devraient probablement jamais se croiser et pourtant, le lecteur sent bien, au fur et à mesure que sa lecture progresse, que les routes respectives de ces deux-là vont bien finir un jour ou l'autres par se mêler l'une à l'autre.

L'auteur nous emmène ici dans une sorte de roman à suspense, une sorte d'enquête policière qui, à un certain moment, m'a étrangement fait penser à la série des Millénium de Stieg Larsson.
En tous cas, l'écriture est plaisante et Murakami sait, comme toujours, tenir son lecteur accroché à ses pages et, dans ce cas-là, il arrive à le tenir en haleine jusqu'au bout et...ce n'est pas fini ! Je commence le tome II dès ce soir...
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mon premier livre de MURAKAMI Haruki
mon premier livre de Littérature Japonaise
J'ai attendu la fin du Livre 1 pour me décider à mettre dans ma file d'attente le livre 2,
je ne sais quand je reprendrai cette lecture palpitante, mais je croise les doigts pour ne point rencontrer de Little People, car je pars marcher loin des routes larges, sur les chemins de Compostelle.....
Ultreya !
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critiques presse (9)
Lexpress
16 septembre 2011
On peut se demander si le virtuose Murakami ne s'est pas amusé à jouer les prophètes dans une saga aux allures de page turner. Un vertigineux roman-fleuve où il fustige le fondamentalisme, la violence faite aux femmes, tout en s'interrogeant sur la perversité de la création littéraire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
06 septembre 2011
"Magnum opus", comme l'a qualifié la presse nipponne, l'ensorcelant 1Q84 frappe par l'amplitude avec laquelle il aborde l'histoire du Japon de l'après-guerre, du retour des colons de Mandchourie à la perte de repères contemporaine.
Lire la critique sur le site : LePoint
Lexpress
26 août 2011
Le grand maître japonais de l'illusion est de retour avec un roman hypnotique qui brasse toutes les inquiétudes de notre temps. Virtuose !
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
26 août 2011
L'auteur glisse du réel au fantastique dans une histoire au parfum de mystère. L'ouvrage a reçu un accueil triomphal au Japon.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Bibliobs
26 août 2011
Fabuleusement astucieux, fascinant à tous égards, le livre laisse planer le doute sur des vérités qui, sous le rapport de l'unicité de l'espace et du temps, étaient jusqu'alors données comme acquises.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesEchos
23 août 2011
L'architecte Murakami a édifié un brillant jeu de piste mais aussi un drôle de livre d'anticipation qui se déroule dans le passé, un roman d'amour mélancolique, un suspense accrocheur, un conte moderne envoûtant...
Lire la critique sur le site : LesEchos
LeMonde
19 août 2011
On est absorbé par cette lecture qui tient du manga et de l'uchronie, mais aussi et surtout par une atmosphère qui n'appartient qu'à Haruki Murakami.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
18 août 2011
Murakami sonde le mystère des êtres dans un récit onirique et fiévreux se référant à Orwell.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
12 juillet 2011
Murakami imagine une surprenante odyssée initiatique qui se joue des espaces et des temps et qui se déploie en deux tomes où sont réunis ses thèmes de prédilection : la religion et la violence, l'Histoire, le sexe et l'amour pur, mais aussi l'écriture et la solitude.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (495) Voir plus Ajouter une citation
Ça ne m’intéresse pas de faire de l’argent, tu sais. Ce qui me plaît dans cette affaire, c’est l’occasion de me moquer du monde littéraire. J’ai vraiment envie de leur rire au nez, là, à tous ces tristes individus qui fourmillent dans l’ombre, qui se courtisent les uns, les autres, et se léchouillent leurs petites plaies, et s’asticotent, et qui, en même temps, jacassent à n’en plus finir sur la mission de la littérature. Je vais te les rouler dans la farine en torpillant le système littéraire. Tu ne trouves pas ça drôle comme idée ?
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je marche seule dans une forêt. Mais ce n'est pas une forêt maléfique comme celle où Hansel et Gretel se sont perdus. C'est une forêt très lumineuse, pas très épaisse. C'est le matin, il fait chaud, c'est agréable, et je marche là dedans le coeur heureux. Après, je me dirige vers une petite maison avec une cheminée, un petit porche et, à la fenêtre, des rideaux en vichy. En somme, tout cela parait très accueillant. Je frappe à la porte et je dis :"Bonjour!" Mais personne ne me répond. Alors je frappe un peu plus fort et la porte s'ouvre toute seule. Elle n'était pas bien fermée. J'entre. "Bonjour, euh.... Il y a quelqu'un? Je suis entrée..." [...]
"C'est une petite cabane d'une seule pièce. Très simple. Il y a un petit coin cuisine, un lit, une table. Au milieu, un poêle à bois, et, sur la table, des plats sont prêts, pour quatre personnes. De la vapeur blanche s'élève des assiettes. Mais il n'y a personne le repas est prêt, mais quelque chose de bizarre a dû se produire. Par exemple l'apparition d'une sorte de monstre, et tout le monde s'est enfui. Voilà ce que je ressens. Mais les chaises ne sont pas en désordre. Tout est paisible, étrangement normal. Simplement il n'y a personne.
_Ils avaient préparé quel genre de plats?"
Elle pencha la tête.
"Je ne m"en souviens pas. Oui, Au fait, c'était quoi, comme plats? Bon enfin, ce qu'il y avait dans les assiettes, ce n'est pas la question. La question, c'est qu'elles étaient fumantes. En tout cas, je me suis assise sur une chaise et j'ai attendu que la famille revienne. Il fallait que j'attende qu'ils rentrent. Pourquoi? Je n'en sais rien. C'est un rêve. on ne peut pas tout expliquer. Je voulais peut être qu'ils me disent quel était le chemin du retour ou qu'il fallait que j'obtienne quelque chose, enfin, ce genre de trucs. Bon, en tout cas, j'ai attendu sans bouger que ces gens reviennent. Mais j'avais beau attendre, personne ne revenait. La fumée continue à monter des plats. En voyant ça, j'ai eu très faim. Mais même si j'étais affamée, tant que les gens n'était pas là, il n'était pas question pour moi de toucher aux plats. [...]Le soir est tombé. Dans la cabane, c'est devenu sombre. La forêt alentours s'est faite de plus en plus ténébreuse. Je voulais allumer la lumière, mais je ne savais pas comment faire. Peu à peu, je me suis sentis angoissée. Et puis, brusquement, je me suis aperçue de quelque chose. Bizarrement, la quantité de vapeur qui s'élevait des plats ne diminuait pas du tout. Le temps avait beau passer la cuisine restait toujours fumante. Alors, j'ai commencé à me dire que c'était étrange. Que quelque chose n'allait pas. Et là, le rêve se terminait. [...] C'est sûr que quelque chose allait arriver, Le soleil était couché, je ne connaissais pas le chemin pour rentrer, j'étais tout à fait seule dans cette cabane invraisemblable. Quelque chose arriverait. J'ai l'impression que ça aurait été quelque chose que je n'aurais pas beaucoup aimé. Mais le rêve se termine toujours à ce moment là. Et je refais ce même rêve, encore et toujours. [...]
Tengo, tu veux savoir quelle est la partie du rêve qui me fait le plus peur?
_Oui dis moi. [...]
"Eh bien, peut être que le monstre, c'est moi. J'ai fait cette hypothèse, une fois. Alors que j'avançais et que je me rapprochais, les gens m'ont vue, ils ont laissé en plan leur repas et leur maison... Non? Et tant que j'étais chez eux, ils ne pouvaient plus revenir. Et pourtant, moi, il fallait que je les attende. ça me fait très peur ce genre de pensée. Personne pour me sauver.
_Ou alors, dit Tengo, c'était ta propre maison et tu t'attendais toi même après t'être enfuie."
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Le lendemain soir, il y avait encore deux lunes. La grande était celle de toujours. Elle avait des teintes d'une étrange blancheur, comme si elle venait de traverser une montagne de cendres. Mais sinon, c'était le même vieil astre familier. Celui sur lequel, par un chaud été de 1969, Neil Armstrong avait modestement fait son tout premier pas de géant. Et puis, à côté, il y avait une petite lune verte, à la silhouette déformée. Elle se tenait toute penaude près de la grande, comme une enfant coupable.(...)
Aomamé aurait bien aimé questionner la lune, directement. Qu'est-ce qui a permis que cette petite escorte verte t'accompagne soudain? Bien sûr, la lune ne lui répondrait pas.
La lune est la plus fine observatrice de la Terre. Elle a été le témoin de tous les phénomènes qui sont apparus à sa surface, de tous les événements qui s'y sont produits. Mais la lune reste silencieuse et ne s'explique pas. Elle ne se départ jamais de son indifférence et garde précisément en elle le lourd passé terrestre. Là-bas, il n'y a pas d'air, pas de vent non plus. Le vide permet certainement de conserver les souvenirs intacts. Personne ne peut dégeler le coeur de cette lune-là.

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L'Histoire nous enseigne que, au fond, nous sommes les mêmes, autrefois comme aujourd'hui. Même si nos vêtements ou nos modes de vie ont beaucoup changé, nos pensées et nos actes ne sont pas très différents. L'être humain, finalement, n'est qu'un simple véhicule, ou un vecteur, pour les gènes. Nous sommes leurs montures tout au long de leur voyage, de génération en génération, exactement comme des chevaux que l'on remplace lorsqu'ils vont mourir. Et les gènes n'ont aucune notion de ce qui est bien ou de ce qui est mal. Ni la moindre idée de ce que nous éprouvons. Ils ignorent si nous sommes heureux ou malheureux. Nous ne sommes pour eux qu'un moyen. Leur priorité , c'est d'obtenir pour eux-mêmes le meilleur rendement.

p386
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"Dans le monde des enfants, il suffit d'être un peu différent des autres pour être exclu du groupe. Chez les adultes, c'est à peu près pareil, mais, chez les enfants, ça prend une forme beaucoup plus directe."
Elle lui donna plusieurs exemples. Chacun pris séparément n'était pas très grave, mais répété chaque jour, ça devenait pénible pour un enfant. On lui cachait quelque chose. On ne lui parlait pas. On l'imitait méchamment. (...)
"Le but essentiel de celui qui te brime, c'est justement que tu te fasses du souci. Quelqu'un qui est brimé et qui ne s'en soucie pas, ça n'existe pas. "
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Vidéo de Haruki Murakami
Pierre Földes a choisi d'adapter six nouvelles de l'écrivain Haruki Murakami dans son film d'animation "Saules aveugles, femme endormie". Pour conserver l'atmosphère de fantastique décalé et de mélancolie, Földes enchevêtre les histoires et suit le parcours de quatre personnages après le tremblement de terre et le tsunami qui ont touché le Japon en 2011.
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