Patience, ténacité, persévérance : voilà les maîtres-mots de Murakami lorsqu'il s'élance sur les pistes d'un marathon et sur l'autoroute de la vie, aussi, comme il le dit si bien lui-même.
Murakami nous raconte ici sa vie de romancier inséparable de sa vie de coureur de fond, ainsi que de participant à des triathlons.
Depuis qu'il a une trentaine d'années, il court. Il court pour maintenir sa forme physique, sans laquelle il ne peut écrire. Pour lui, c'est essentiel, c'est vital même.
Il court aussi pour se mesurer à lui-même, pour avancer intérieurement. « Se consumer au mieux à l'intérieur de ses limites individuelles, voilà le principe fondamental de la course, et c'est aussi une métaphore de la vie, - et pour moi, une métaphore de l'écriture. »
Courir, c'est aussi souffrir, physiquement : « D'ailleurs, la plupart du temps, dans la vie, on n'apprend quelque chose d'essentiel qu'à la suite d'une souffrance physique ».
C'est aussi souffrir mentalement, car il lui est arrivé d'avoir le blues du coureur...
Bref, il ne peut se penser sans courir.
En cela, je lui reconnais une volonté incroyable, extraordinaire, et je l'admire !
Ce livre plaira à tous ceux qui courent, même si ce sont de plus petites distances (un marathon, c'est 42 km)...en l'occurrence : moi, très humblement, qui cours 7 à 10 km....Mais je comprends tout ce que Murakami dévoile sur la course, car je ressens aussi ces sensations, j'ai aussi ces pensées qui défilent.
Ce livre plaira aussi à ceux qui font du triathlon, car la dernière partie de l'ouvrage lui est consacrée.
Ce livre plaira à ceux qui veulent, qui aiment, qui osent écrire. le travail du romancier y est très bien décrit.
Finalement, ce livre plaira à tous ceux qui aiment la vie et ses difficultés, la vie et ses rencontres, la vie et ses défis.
Lecture bien agréable, ni trop technique, ni trop simpliste, ouvrant à une réflexion plus vaste. Vous avez un bon score, Mr Murakami !
Commenter  J’apprécie         587