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4,04

sur 2072 notes
Va-t-il être possible pour moi de rendre compte de l'ambiance de ce roman génial d'un de mes écrivains- fétiches ?
Ambiance quotidienne qui tout doucement vire à la noirceur, alors que tout à l'extérieur parait lisse.
Ambiance bon enfant qui lentement glisse vers le désespoir.

Murakami n'a pas son pareil pour me faire adhérer à sa réalité. Avec naïveté (enfin, c'est ce qu'il nous fait croire !), sans tralala, il place ses personnages : jeunes étudiants en première année de l'université, ils se croisent et se tendent l'un vers l'autre.
Watanabe, le narrateur, est un garçon sans histoire. Il est cartésien, pas très sociable, mais sans a priori, gentil. Son ami Kizuki aime qu'il l'accompagne alors qu'il sort avec sa copine Naoko.
Et puis un jour...Kizuki se suicide. Watanabe continuera à voir Naoko, qui adopte un comportement pour le moins bizarre. Entretemps, il rencontre Midori, une jeune fille assez excentrique. L'amour, l'amitié, la folie, la solitude, tout va se mêler.

Et peu à peu, je me suis sentie impliquée, une curieuse résonance s'est installée en moi.
Tout doucement. Insidieusement.
Murakami sait comment agir avec ses lecteurs, en tout cas avec moi. Il me prend dans ses rets, d'abord lâches, parce que je ne me méfie pas quand j'assiste à des gestes banals de la vie, puis lentement, il resserre les liens, et quand je me dis que finalement, ce roman n'est pas si spécial...ça y est, je suis piégée, je n'arrive plus à m'en détacher. Je me surprends à penser : « Quelle analyse tellement vraie, tellement juste ! C'est vraiment ça, l'âme humaine ! » . Et plus j'avance, plus j'approche de la fin, plus j'ai le sentiment que Murakami a atteint mes pensées les plus intimes pour les retranscrire.
Les dernières pages m'ont troublée et emportée à la fois.

Avec cette « ballade de l'impossible », j'affirme tout simplement ceci : Murakami, je l'aime.
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Comme il est difficile de parler d'un livre qu'on a vraiment aimé...
L'histoire commence dans un avion en partance pour l'Allemagne, le personnage principal, Watanabe, y entend une chanson des Beatles : Norwegian Woods, qui le trouble terriblement, et qui l'entraîne des années en arrière, alors qu'il n'a que 19 ans.
C'est l'époque où il a perdu son meilleur ami, Kizuki, et où il s'est rapproché de la petite amie de celui-ci, Naoko, afin de surmonter ce choc, de s'épauler face à l'innaceptable.
Dans le même temps, il rencontrera également Midori, une jeune femme originale, un peu fofolle et pleine de vie.
Les frontières entre l'amitié et l'amour ne sont pas toujours bien nettes, même si Watanabe essaie d'être fidèle à ce qu'il s'est promis, il entend les désirs de l'une, attend que l'autre guerrisse. C'est un homme de coeur, fidèle et doux.
Si vous ajoutez à tout ceci, la lente écriture de Murakami, son style poétique, aussi délicat qu'une fleur de cerisier, vous comprendrez pourquoi j'ai autant aimé ce livre.
Je voudrais tout de même ajouter qu'il y a quelques scènes sensuelles, voire un peu plus, qui pourraient choquer les plus jeunes.

Enfin, je tiens à remercier manU17, la petite grenouille verte, pour ce cadeau ! :-D

Norwegian Woods :
http://youtu.be/¤££¤13Watanabe20¤££¤
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Malgré les critiques élogieuses qui parsèment le site, j'avoue à contre coeur être littéralement passée à côté de ce premier Murakami.

La ballade de l'impossible, c'est l'histoire d'un jeune universitaire Wanatabe dans ses premiers pas dans l'amour, l'amitié. Des histoires impossibles avec la maladie en toile de fond comme pour Naoko, dépressive et avec la solitude aussi.
Wanatabe est amoureux de la copine de son ami. Ce dernier se suicide et Naoko se retrouve libre mais peut-on aimer quand les racines du malheur sont si profondes?
Wanatabe attendra et comme il lui a promis, n'oubliera pas Naoko.

Je m'attendais à ouvrir ce livre sur des pages où poésie et psychologie auraient tissé un jardin asiatique comme je les aime, malgré de beaux passages, des réflexions pertinentes, je me suis ennuyée dans cette ballade de l'impossible. Parce que l'auteur semble donné le ton et la lumière aux détails insignifiants comme manger un concombre, la taille de la jupe de Mirodi,... et ne s'attarde pas vraiment sur les sentiments de ses personnages. Je ne me suis attachée à aucun d'eux que j'ai tous trouvés insipides et déprimants à souhait. Sans compter les beaucoup trop nombreux passages sur le sexe décrits platement sans finesse, ni sensualité. Je me suis arrêtée à cent pages de la fin quand une fois de plus l'auteur nous sert du sexe à gauche et à droite. Je ne saurai donc pas si Wanatabe et son amie Mirodi se rendront visionner un film porno et ma foi, je m'en balance quelque peu.

Ce que je garderai en mémoire de ce roman, c'est cette lumière extraordinaire dans une petite librairie belge à Huy, un silence chantant, une odeur de livres m'émoustillant les narines et surtout oui surtout les yeux pétillants de mon amie Cécile qui parlait de ce livre avec mille étoiles dans ses yeux. Je lis souvent des billets où j'entraperçois vos petits yeux briller mais écouter quelqu'un parler d'un livre qu'il a aimé, c'est une farandole d'étoiles qui viennent danser à vos pieds.
A vos étoiles !
À mes prochaines !
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«La ballade de l'impossible » illustre la classique association Eros - Thanatos popularisée par Sigmund Freud dans sa théorie des pulsions.

Six principaux personnages se culbutent dans ce drame désespérant qui débute en 1969 à la fin de « l'agression américaine au Vietnam » quand des japonais manifestent contre l'impérialisme :
- Watanabe, un étudiant en cartographie qui, à la dernière page du roman, ne sait toujours pas où il est « je ne savais pas du tout où je me trouvais. Je n'en avais aucune idée. Quel était cet endroit ? Je ne voyais que des silhouettes innombrables qui marchaient ».
- Kizuki, un ca marade de Watanabe, se suicide à 17 ans.
- Naoko, l'amie de Kizuki, séduit Watanabe puis s'éloigne ; soignée en clinique psychiatrique, elle est hantée par son atavisme familial.
- Midori, une étudiante dont la mère est décédée ; aux obsèques son père a craché au visage de ses filles « j'aurais préféré vous perdre toutes les deux plutôt que de perdre votre mère » avant de disparaitre.
- Nagasawa, pervers narcissique, consomme des limaces ou des étudiantes.
- Reiko, une enseignante accusée injustement par une élève mythomane et lesbienne, d'agression sexuelle ; internée en établissement dédié, son mari a obtenue divorce et garde d'enfant.

Les journées étudiantes sont vaguement consacrées à des filières entamées sans réelle vocation, sans passion, mais parfois avec des ambitions carriéristes exprimées sans aucun complexe et cultivées au sein de sociétés de pensée.

Les soirées, fortement alcoolisées et dialectisées, s'achèvent en ébats sexuels plus ou moins consentis. Point de séduction ou de sentiment amoureux mais un érotisme animal, voire bestial, décrit avec complaisance et vulgarité.

Ces pulsions sexuelles, chez des écorchés vifs, mutent en pulsions dépressives suicidaires et condamnent à mort comme Freud et les psychanalystes le montrent… Thanatos enterre Eros.

Haruki Murakami abuse de dialogues interminables (page 193 : autant de tirets que de lignes) et noircit les feuilles en copiant collant les menus des restaurants et les cartes de vins. Si l'on supprime la bouffe et le sexe, il doit rester 80 pages sur les 400 de cet ouvrage. Cela dénude un écrivain, mais aussi une époque et un quotidien désespéré. La couverture du roman indique que l'auteur est pressenti pour le Prix Nobel de Littérature … il est donc envisageable qu'il succède à Annie Ernaux.

On ne sort pas indemne de ce roman (réservé à un public averti) ennuyeux, glauque, mais instructif qui offre une vulgarisation remarquable et rare des théories freudiennes.
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Un air des Beatles, « Norvegian Woods », mais une forêt japonaise où les cryptomerias s'élèvent au-delà des nuages. Ou presque. Là-bas, cette jeune fille qui y vit reclus. Une institution de santé. Jeunesse déprimée, petit ami suicidé. Watanabe se souvient par cet air pop de son adolescence, cet amour de jeunesse, Naoko et cet ami Kizuki qui a mis fin à ses jours.

Watanabe, fidèle compagnon, fidèle amant. Patience de cet amour impossible. Un nouvel amour, une nouvelle jeune fille, Midori. Non, impossible. La ballade dans les forêts reculées, promenade onirique qui sent bon la sève et l'amour. Déambulation urbaine, à la recherche de l'amour, ou de l'amitié. Un choix à faire. L'honnêteté comme point d'ancrage dans son univers. Alors que la société avance sans cesse, dans cette fin de décennie sixties, lui préfère s'arrêter. Non pas de vivre, ni même pour mourir, mais pour respirer. Et réfléchir. Quelques masturbations, il a le temps, il attend.

Un roman riche en émotions, en plaisir, en sensualité. Il parle de l'amour, de la mort, de l'amitié et de la maladie mentale, de la sexualité et de solitude. Accompagné ou seul, les ballades de Watanabe construisent une histoire d'adolescence, une musique s'écoule sur le chemin, jazz et bop, une âme s'élève.

Les cryptomerias forment une allée comme un long tunnel où les rayons de soleil sont filtrés par les feuillages touffus de cette ligne végétale. Quoiqu'il en soit, il faut avancer, pour voir ce qu'il y a de l'autre côté de l'horizon, là où la lumière s'affiche et l'ombre disparaît derrière soi. Un peu comme se faire sa légende, en respectant ses principes. Quelques sacrifices, secondaires, et à l'extrémité, l'amour et l'amitié, la sincérité et peut-être même le bonheur. Même si cette allée peut paraître longue et interminable. Principe même du tunnel où l'on ne sait jamais à l'avance quand la lumière reviendra illuminer notre route. Bref, ce roman de Murakami fut d'un bonheur complet, ce genre de sentiment qui te donne envie de partir en forêt, et de t'allonger nu sur les feuilles et la mousse, avec une musique dans la tête et relire quelques passages enivrants de cette balade. Impossible ?
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C'est par ce livre que j'ai décidé de rencontrer Haruki Murakami dont j'avais tant entendu parler. Cette rencontre fut inoubliable. Nous suivons une très belle histoire d'amour et d'amitié narrée avec retenue et pudeur. Rien n'est exprimé avec violence, ni le sexe ni les sentiments et pourtant la mort par suicide est omniprésente. le héros narrateur, s'il est marqué à vie par la disparition brutale d'êtres chers, continue à vivre mais nous ne savons pas comment. L'auteur si pointilleux dans ses descriptions concernant les actions, les attitudes, la tenue vestimentaire de ses héros... que ça en devient parfois longuet, reste muet sur le devenir de son héros. Par contre les descriptions de paysage sont plus rares et assez peu lyriques. Ainsi, Haruki Murakami vous emporte dans un monde plein de sensibilité, de nostalgie et d'humour. le héros va découvrir la complexité et la force des histoires d'amours croisées sur un fond musical composé par les Beatles. La description du japon des années 60-70 est éblouissante. le tempo du roman fait de sa lecture un véritable régal.
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J'ai acheté et lu ce livre suite aux conseils toujours éclairés d'un ami proche qui m'a très largement recommandé de lire ce roman. Cela a été une jolie révélation auprès de, notamment, la vie amoureuse de Watanabe.

Oui, il est ici question d'une histoire d'amour – pour être exact : de plusieurs histoires d'amour - où se mêle et se démêle des sentiments contradictoires entre amour, amitié, attente, dépression, espoir où la mort n'est jamais loin. Elle frôle et percute de plein fouet notre personnage principal.

Watanabe a 37 ans lorsqu'il nous fait découvrir sa vie de jeune-adulte. Son meilleur ami s'est suicidé sans laisser supposer ce qui allait arriver à personne. Il laisse donc dernière lui Watanabe et sa petite-ami, Naoko, seuls. Ces deux là vont se rapprocher inexorablement et de manière douce alors que seule la mort est leur point d'encrage.

Au fil des pages, nous sommes donc portés par la ballade du protagoniste qui rencontre durant toute l'oeuvre des personnes tous aussi différents les uns que les autres qui auront un impact sur sa vie et sa vision.

Rapidement, il y aura notamment :
* Naoko : jeune-fille fragile et dépressive qui deviendra celle qu'il aime. Ils entretiennent une relation tendre et emplie de bonnes intentions entre le sentiment de protection et celui de compréhension mutuelle dans la mort de leur ami commun. Naoko aura été pour moi un véritable mystère dont on apprend à connaître petit à petit ses travers et sensibilités.
* le facho : son colocataire que l'on découvre seulement au début du livre. Ce dernier a manqué à ma lecture car je l'ai trouvé drôle et original.
* Nagasawa : un autre ami de sa promotion qui m'a particulièrement irrité. Il profite de la vie comme elle lui vient quitte à faire du mal autour de lui. Il entraîne notre protagoniste dans ses soirées de débauches – ce qui entre nous, ne peut que lui faire du bien au vu des tourments qui le guettent.
* Midori : elle est une jeune-fille que Watanabe rencontre dans un cours commun. Tout aussi mystérieuse et surtout décalée (c'est ce que j'ai apprécié chez elle). Elle aura su faire faire tourner en bourrique notre protagoniste de part ses sautes d'humeur et envies spontanées.
* Reiko : Elle est la colocataire de Naoko dans son centre. On ne peut qu'apprécier cette femme qui nous raconte son histoire à un moment donné en jouant de sa guitare.

Ce livre est emprunt de musiques et de références toutes aussi variées ; certaines que l'on connaît et d'autres non. Cela pourrait être l'occasion de le relire avec une playlist associée pour profiter davantage de ce merveilleux roman.

Chaque personnage aura donc eu une vie difficile avec des événements plus ou moins tragiques. Cela va entourer Watanabe tout au long du livre. Il saura prendre le bon et le mauvais en chacun d'eux. Watanabe est quelqu'un qui observe beaucoup et ne parle que lorsque cela est nécessaire. Il est quelqu'un de profondément tolérant et accepte avec facilité le genre humain.
Il sera alors dans un tourbillon d'émotions et sentiments dont ses amours vont se croiser quitte à ne plus savoir où il en est – il en va de ses amours sentimentaux, charnels, solitaires ou à sens unique...
Cela m'a touché car c'est cela la vraie vie : ne pas savoir où l'on va et essayer de trouver son chemin en route.

Jusqu'au bout, j'ai espéré une fin heureuse pour lui. Je me suis attachée à cet être qui donne beaucoup pour ne pas forcément recevoir ce qu'il attend. Il n'espère rien et la vie n'est pas si gentille avec lui.
La fin m'a quelque peu déroutée. Je l'ai trouvé facile après tout ce qu'il a pu vivre.

Je conclue en vous disant que je peux décrire ce livre comme étant une douceur violente. On est forcément touché par cette histoire décrite simplement où des sujets sensibles et durs sont évoqués. Mais il ne faut pas oublier que cela reste avant tout une histoire d'amour qui marque et porte dans le temps.
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Dans l'avion qui l'emporte vers Hambourg, Watanabe entend quelques notes de Norvegian Woods, une chanson des Beatles qui l'entraîne irrémédiablement vers ses 19 ans et son histoire avec Naoko. A cette époque, il était étudiant à Tokyo et avait par hasard croisé la route de la jeune fille qu'il avait déjà connue à Kobé lorsqu'elle était la petite amie de Kizuki, son meilleur ami, mort par suicide à l'âge de 17 ans. Encore marqués par ce drame, les deux jeunes gens s'étaient rapprochés et Watanabe était tombé amoureux de Naoko. Mais la jeune fille avait sombré dans une profonde dépression et s'était éloignée. Patient et fidèle à cet amour, Watanabe avait attendu sa guérison avec beaucoup d'espoir mais dans une presque complète solitude. Jusqu'au jour où Midori, étudiante comme lui, avait débarqué dans sa vie. Plus joyeuse, plus délurée, malgré ses problèmes familiaux, elle sortait Watanabe de sa torpeur, l'obligeant à regarder la vie et l'amour sans le voile de la dépression et du mal de vivre.

Premier amour, amour impossible, amour à sens unique, amour passionnel, amour charnel, amour solitaire...il y a toutes sortes d'amour pour celui qui en fait l'apprentissage. Murakami en explore les méandres et les blessures car dans La ballade de l'impossible l'amour heureux est difficilement accessible. Il s'agit plutôt d'une quête désespérée, entre détresse psychologique, dépression et solitude. Les personnages, jeunes adultes un peu paumés, se débattent avec la vie et la tentation de la mort n'est jamais loin.
Amitié et amour aux frontières fluctuantes, folie, suicide, choix de vie, deuil, destin...Watanabe aura eu sa part de coups durs, de désillusions, de drames. Et pourtant, dans toute cette noirceur, l'écriture de Murakami est lumineuse, poétique, hypnotique comme d'habitude. On se laisse entraîner par son récit d'apparence banale mais si plein de sens, de questionnements, et la nature japonaise, ses bois de cryptomerias  participent à l'envoûtement. On ne sort pas indemne de cette lecture si belle et mélancolique qui berce de sa langueur, de sa sensualité, de son romantisme parfois. Encore un grand roman de Murakami.
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L'adaptation cinématographique de « La ballade de l'impossible » par le réalisateur français d'origine vietnamienne Tran Anh Hung est vraiment une réussite !

La vie estudiantine des années 70 à Tokyo, sur fond de manifestations contestataires et de soirées festives, y est très bien décrite. La bande son s'inspire à merveille du foisonnement musical de l'époque et les paysages de la campagne japonaise sont d'une beauté à couper le souffle. le casting, avec de jeunes acteurs japonais sympathiques, est lui aussi remarquable.
Ce long film, sorti en 2011, est un grand moment de cinéma. Pourtant ce serait, de mon point de vue, une erreur de le visionner avant d'avoir lu le livre. le film occulte en effet le parcours de vie de plusieurs personnages secondaires, si bien relaté par l'écrivain.

Ce roman majeur de Murakami débute alors qu'un jeune étudiant, Watanabe, apprend le suicide de son meilleur ami Kizuki quelques heures seulement après avoir disputé avec lui une partie de billard.
Plusieurs mois plus tard, il croise par hasard Naoko, la petite amie de feu Kizuki. Une relation très forte se noue entre ces deux jeunes au coeur meurtri par l'acte incompréhensible de celui qu'ils aimaient et constitue le fil conducteur du roman.

La personnalité de Watanabe se caractérise par une profonde tolérance dans ses relations avec autrui et le lecteur s'identifie au fil des chapitres à ce personnage attachant.
Sa détresse psychologique cependant s'accentue au point de devenir bouleversante. Jusqu'à la dernière page, le lecteur croise les doigts pour ce jeune homme si durement éprouvé par le destin.
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La ballade de l'impossible fut une lecture très contrastée pour moi.
Au début du roman, j'ai été happée tout d'abord par l'écriture de Murakami, pleine de poésie, un velouté qui se dépose sur chaque phrase.
J'ai été aussi très sensible à l'atmosphère dégagée par le roman. le mystère, les brumes du passé, la fin de l'adolescence.
Un homme se souvient de ses amours passés en écoutant un air de musique. Presque proustien...
Puis, on rentre dans l'histoire, et là, Murakami ne tient pas les promesses qu'on espérait, qu'on imaginait.
Il nous raconte sa vie d' étudiant à Tokyo, dans un foyer où seul la montée du drapeau rythme les journées.
Ses rencontres, ses amis sont étranges, que dire de l'évocation de ses relations sexuelles dénuées de tout sentiments.
L'histoire peu à peu se dilue , s'enlise et nous laisse démuni. On ne sait plus très bien quoi en attendre, les pages se tournent mais l' ennui nous guette.
J'ai lu, il y a quelques mois de lui: le meurtre du commandeur et j'avais beaucoup plus aimé.
Alors, à d'autres découvertes de cet auteur, peut-être : Kafka sur le rivage qui m'attend sur une étagère.
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