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Laurent Natrella (Autre)Corinne Atlan (Traducteur)
EAN : 9791036612305
Lizzie (12/11/2020)
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4/5   1162 notes
Résumé :
Pour se rendre chez le vieux savant qui l'a engagé, un informaticien prend un ascenseur tellement lent qu'on ne sait pas s'il monte ou s'il descend. A l'arrivée, une jeune fille rondouillette et charmante l'accueille par un "C'est rat" pour le moins étrange. Mais son cou sent le matin d'été dans un champ de melons ... Bienvenue au Pays des merveilles sans merci !
Un roman palpitant, aux frontières du quotidien et du merveilleux.
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Critiques, Analyses et Avis (118) Voir plus Ajouter une critique
4

sur 1162 notes
Il est quelques auteurs dont chaque livre est une rencontre, rencontre amicale ou amoureuse, c'est selon, qui ajoute à votre vie de nouveaux liens, un passé commun et intime et redessine votre réalité. Murakami bien sûr est de ceux-là, et votre vie et le monde ne sont plus jamais exactement les mêmes après la lecture d'un de ses romans.
Mais bien entendu, il ne s'agit pas d'un bouleversement, d'un raz de marée : de tels mouvements lui correspondraient bien peu. Seulement un léger déphasage des choses, une vibration sourde, un tremblement du réel, l'apparition de brisures dans ce qui vous semblait coïncider, et de coïncidences soudaines entre ce qui vous semblait pourtant jusqu'ici appartenir à des sphères irrémédiablement distinctes. Murakami réinvente le monde et le métamorphose, ce qui est justement la définition du poète.
J'ai commencé "La fin des temps" ce soir, et une nouvelle rencontre se produit, qui s'annonce aussi belle et troublante que l'ont été par exemple "Kafka sur le rivage" ou "Chroniques de l'oiseau à ressort". Une rencontre pourtant différente, unique à chaque fois.
Lewis Caroll, Borges, le Bradbury de "La solitude est un cercueil de verre" (un livre adoré) : "La Fin des temps" se rapproche de ces univers, plus immédiatement étrange que dans ses autres romans.
Je savoure ce moment unique du premier rendez-vous, me précipitant avec délices dans les heures à venir, appréhendant déjà le moment où elles seront achevées.

[…]
Ce roman, je l'ai fini la nuit dernière, vers 04h30 du matin (pas très raisonnable tout ça). Ce sont les lectures que je préfère, celles des nuits blanches, celles à perdre haleine, s'user les yeux, celles qui renouent avec l'adolescence et ses lectures interdites que l'on poursuit bien après l'heure du couvre-feu. Celles aussi qui me permettent d'oublier mon métier, après des années de fac et d'enseignement où on ne lit plus que le crayon à la main et des analyses structuralistes en tête.
Et donc le roman est fini, et comme toujours il y a ce sentiment délicieux et ambigu de plénitude et de frustration.

Il s'y ajoute le sentiment particulier que laisse tout roman de Murakami: le coeur en suspens et égratigné, car oui, bien sûr, il ne saurait y avoir de "happy end" ni même d'achèvement. Je me suis souvent dit que la beauté de l'oeuvre de Murakami, et son courage, résidaient en grande partie dans ses fins qui "malmènent" le lecteur et lui laissent au coeur une plaie ouverte, lui refusant l'apaisement des dénouements topiques et l'illusion rassurante d'une réponse.
Peu de romanciers en sont capables.

Je ne vous parlerai pas ici de l'intrigue, ni de sa construction, ni même du thème du livre. Sans doute la lassitude de la prof de Lettres. Mais aussi, et plus sûrement, car ce ne serait pas l'essentiel. J'ai envie de parler d'autres choses, ce qui serait pourtant aussi parler de ce livre ; ou plutôt, de faire parler d'autres que moi.

Tout d'abord mon ami D., qui m'a laissé la dernière fois ce très beau commentaire :
« Très belle évocation de l'univers de Murakami. Un univers où, comme tu l'écris si justement, le fantastique est plus un filigrane du quotidien qu'une rupture avérée dans l'ordre des choses. Un instant de distraction, de relâchement, et voilà que la réalité échappe à notre logique pour se réinventer dans un intervalle qui est celui de la poésie dans ce qu'elle a de plus absolu.
Pour revenir à "La fin des temps", j'ai acheté ce roman il y a quelques mois mais je ne l'ai pas encore lu. Je crois que j'attendais le moment propice. Chacun des rendez-vous que j'ai avec Murakami est tellement particulier que je ne voudrais surtout pas le manquer!
PS: "La solitude est un cercueil de verre", quel roman! Depuis que je l'ai lu il n'a jamais cessé de me hanter. »

Je trouve cette expression particulièrement juste : "Un instant de distraction, de relâchement, et voilà que la réalité échappe à notre logique pour se réinventer dans un intervalle qui est celui de la poésie dans ce qu'elle a de plus absolu."

Ensuite Thomas Mann, dont "La Montagne Magique" a suscité en moi une émotion très proche de celle de l'univers de "La fin du monde", bien que ces romans paraissent en théorie très différents.
Une émotion que je pourrai dire par ces vers d'Aragon:

"Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.

Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent."

Enfin Apollinaire "J'ai tout donné au soleil/ Tout sauf mon ombre".
Ce motif de l'ombre dans "La fin du monde", qui réactualise le mythe d'Orphée, est tout simplement magnifique.

Tout ceci doit sembler quelque peu décousu. Sans doute les effets secondaires de ma nuit presque blanche et de la prose de Murakami.


Lien : http://solasubnocte.blogspot..
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Cela faisait des années que je n'avais pas lu Haruki Murakami et les retrouvailles m'ont fait l'effet d'enfiler de vieilles pantoufles confortables : c'était plaisant à lire, j'ai immédiatement reconnu la « patte » et je me suis rappelée à quel point j'avais aimé dévorer une partie de ses romans.

J'ai aimé retrouver ces ambiances murakamiennes où l'on glisse doucement dans l'étrange. Ici, deux univers s'entrecroisent : dans le premier, un ingénieur informatique doit protéger les données numériques d'un vieux professeur un peu fou. Dans l'autre, un homme amnésique s'installe dans une drôle de ville d'où l'on ne revient pas, pour le prix de son ombre, et y devient liseur de rêves. le point commun entre ces deux mondes? Un crâne de licorne… Je ne trouve pas de meilleur moyen de résumer l'entrée en matière de cette histoire, et pourtant, j'ai l'impression que ce résumé tombe complètement à côté. Parce que lire Murakami, c'est s'engager sans cesse dans des directions imprévues.

Enfin, imprévues… quand on le découvre pour la première fois. Parce qu'après avoir lu un certain nombre d'oeuvres, on finit par avoir compris le truc. Et même le plaisir de la redécouverte ne m'a pas empêchée de trouver l'ensemble un peu longuet. On tourne en rond malgré quelques belles fulgurances (par exemple le côté totalement absurde et grotesque des ténébrides, dont on énumère au compte-goutte les caractéristiques les plus diverses et effrayantes, pour ne jamais les rencontrer vraiment). On a beaucoup de dialogues plats ou de rebondissements du style « Ouf, une chance que j'avais emporté une lampe-torche! »

Et côté personnages féminins, c'est souvent le cas chez Murakami, mais ça fait grincer. La petite-fille du professeur notamment, quoique très débrouillarde, a droit à un traitement narratif plutôt cringe en plus d'être sans arrêt ramenée à son surpoids. Alors oui, ça a été écrit par un Japonais en 1985, mais ça gâche quand même la lecture.

Finalement, lire Murakami après plusieurs années, c'est comme retrouver avec plaisir un vieil ami perdu de vue et s'apercevoir après quelques minutes qu'on ne sait plus trop quoi se dire. J'attendrai peut-être quelques années de plus avant de le recroiser. (Ou peut-être que j'irai relire le passage de la nuit, mon préféré de l'auteur… peut-être parce que c'est celui-là que j'ai lu en premier).
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Eh bien, pour parler d'un roman intitulé « la fin des temps », je ne sais par quoi commencer…
Il faut dire que ce roman est tout à fait typique de l'imagination débridée et du style débordant de l'auteur. J'avais adoré « Kafka sur le rivage » et ce roman en a l'aspect.

Non, il n'aborde pas la fin des temps.
Il explore le cerveau, la personnalité, les souvenirs, la perte des choses et surtout le coeur ; c'est le coeur qui est au centre des interrogations du héros.

Parlons-en, de ce héros. Programmeur (mais pas de la manière traditionnelle que nous connaissons en notre période d'informatique aigüe), il est recruté par un curieux vieux savant qui adore faire des expériences sur le cerveau pour atteindre la quintessence de l'être. Notre homme en fera les frais de manière très originale et horrifique à la fois. Nous le retrouvons dans les profondeurs de la terre, poursuivi par des créatures effrayantes, ou bien tout simplement au restaurant, ou encore dans son appartement que deux personnages sortis d'on ne sait où dévastent complètement sous son regard impassible. Impassible, oui. Car de l'humour, il en a à revendre !

Mais la fin de chaque chapitre se passant à Tokyo ou dans ses sous-sols les plus impénétrables et les plus épouvantables qui soient, cède la place à un autre monde, une ville parfaite entourée de murs inaccessibles, où vivent les licornes au doux pelage, et où les habitants se côtoient avec une gentillesse extrême (Mais attention ! être gentil ne signifie pas avoir du coeur…) et où le héros y tient l'office de « liseur de rêves ». Chapitres poétiques au possible et si calmes, bienvenus après l'horreur de ceux de Tokyo.

A nous de faire le lien entre ces chapitres, à nous de démêler l'origine de tout cela, le coeur des choses, le rapport entre soi et soi…
Roman philosophique, poétique, d'action et d'effroi, « la fin des temps » est à lire de toute urgence car il plonge dans les racines de l'être humain et nous fait effleurer nos rêves et nos espoirs les plus fous. L'immortalité n'est pas loin…
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Il m'a fallut à peu près trois jours pour que mon esprit se détache totalement de ce roman. Chapitre après chapitre, le récit s'enfonce un peu plus dans une dimension quasi-fantastique. La dualité du mode de vie du personnage principal avec sa profession montre clairement l'originalité de l'oeuvre : un homme vivant simplement mais qui exerce une profession hors-du-commun. L'intrigue principale et sa funeste évolution vont mettre en valeur le « progrès » d'un travail de recherches d'un « génie » à l'origine d'une destruction de l'esprit. On peut y voir un parallèle avec le pouvoir actuel de la science et de l'informatique en perpétuel progrès dans nos vies. Elle est poussée à l'extrême telle une autodestruction des facultés humaines. Une aggravation volontaire qui cache sans doute une dénonciation plus profonde. Cet aspect d'une déchéance contrôlée m'a fortement rappelé le travail de Samuel Beckett dans Fin de partie.

L'auteur joue comme à son habitude sur le fil du rasoir entre le réel et le fantastique, entre le vrai et le faux. Il y a sans cesse cette dualité sur ce qu'est ou serait la « normalité » du monde. le lecteur est mis à rude épreuve car il est manipulé à tout bout de champs sur ses attentes et ses suspicions vis-à-vis du récit.

Murakami effectue une sorte de travail philosophique sur l'inconscient et le moi. Il s'agit là d'une facette ludique de l'oeuvre. Un vrai travail aboutit, les sujets sont approfondis et enfin "l'étude" menée tout au long de l'histoire est bien expliquée de manière remarquablement fluide.

Par ailleurs, on observera l'absence d'identités des personnages. L'identification des personnages est réalisée pas la voie de la description ce qui est assez original. Sans nom et prénom, les personnages semblent dotés d'une liberté exclusive et d'un pouvoir général d'échappatoire. Si la partie descriptive concerne l'aspect identitaire des personnages, elle concerne également le corps de l'oeuvre de manière générale. A partir de là, l'observation du monde est un élément essentiel du roman. Tous les passages descriptifs ne sont pas anodins et font réfléchir le lecteur sur le Monde. Ces passages-peintures, ces représentations ont un impact certain sur le récit, ses personnages et nous, lecteurs. Haruki Murakami joue avec nos impressions ce qui est déstabilisant mais tellement appréciable.
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La fin des temps est, à mes yeux, le plus déconcertant des romans de Murakami Haruki. Je ne dis pas cela dans le but de le dénigrer, bien au contraire!

On suit en parallèle deux histoires complètement différentes. Dans "La fin des temps", le personnage est un trentenaire informaticien. Il se rend auprès d'un mathématicien dont la fille l'accueille d'une façon pour le moins énigmatique. Et ce n'est qu'un amuse-bouche puisqu'il est très vite embringué dans un tumultueux périple souterrain. Sous-sol inquiétant où vivent les terrifiants ténébrides.
L'autre récit s'intitule "Le Pays des merveilles sans merci". Là, le personnage se retrouve dans un monde plus ouvert, quoique ceint d'un impénétrable mur. Y entrer suppose d'abandonner son ombre à l'entrée. le protagoniste doit ensuite se consacrer à la tâche qui lui est dévolue: lire dans les crânes d'un animal fantastique inconnu en notre monde.

Présenté ainsi, on est en droit de se demander à quoi carbure Murakami pour pondre de pareils inventions. le résultat en est formidable et magique, souvent déstabilisant voire perturbant. Je m'y suis sentie fréquemment perdue mais toujours attirée par le cheminement des deux intrigues.
L'auteur donne une teinte à la fois mélancolique et onirique à ses deux univers. Son écriture, comme toujours, est délicieusement fluide et attractive, son imaginaire immersif, surtout quand on en a deux pour le prix d'un.

Avec talent, Murakami nous entraîne dans sa fantaisie jusqu'à un dénouement remarquable, que je vous laisse le grand plaisir de découvrir par vous-même. le voyage en vaut la peine!
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Citations et extraits (137) Voir plus Ajouter une citation
Même s’il n’y avait personne pour s’attrister de ma disparition, même si je ne laissais de vide dans aucun cœur, ou même si presque personne ne s’apercevait que je n’étais plus là, c’était uniquement mon problème. C’est sûr, j’avais déjà perdu trop de choses dans ma vie. Au point qu’il ne me restait à peu près plus que moi-même à perdre. Mais, tout au fond de moi, la trace des choses perdues continuait à irradier sa lumière, et c’est tout ce qui avait nourri ma vie jusqu’à maintenant.
Je ne voulais pas disparaître de ce monde. En fermant les yeux, je sentis nettement le mouvement de balancier de mon cœur. Cette large houle faisait osciller la vie au plus profond de moi-même, au-delà de toute tristesse et de toute solitude. Un mouvement perpétuel d’oscillation. Je mis les coudes sur l’accoudoir du banc pour supporter cette houle. Personne ne m’avait aidé. Personne ne pouvait me sauver. Et moi je ne pouvais sauver personne.
J’avais envie de me mettre à sangloter mais quelle raison avais-je de le faire ? J’avais passé l’âge de pleurer et puis j’avais expérimenté trop de choses. Il existe en ce monde une détresse qui se passe de larmes. Je n’avais personne vers qui me tourner pour expliquer cela et, même si j’avais pu l’expliquer, c’était le genre de choses que personne ne peut comprendre. Cette détresse, incapable de changer de forme, pouvait seulement continuer à s’amonceler tranquillement sur mon cœur comme la neige par une nuit sans vent.
Plus jeune, j’avais un peu essayé de mettre en mots cette tristesse. Mais j’avais eu beau faire de mon mieux avec les mots, cela restait incommunicable, et j’avais abandonné en me disant que je ne pouvais pas même me l’exprimer à moi-même. Ainsi, j’avais fermé la porte à la parole, j’avais fermé la porte à mon propre cœur. Il est une tristesse si profonde qu’elle ne peut pas même prendre la forme des larmes.
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La fin des temps Haruki Murakami – Editions Point


Page 24
Le printemps passa. L’été finit, la lumière commença à se charger d’une délicate transparence.

Page 62
- Je ne me plains pas de travailler. C’est plus facile si on a de quoi s’occuper que si on ne fait rien.

Page 84
- Tout le monde est peut-être ordinaire, mais normal, non.

Page 94
- Il ne faut pas garder la fatigue dans ton cœur, hein, dit-elle. Ma mère me le disait toujours. Il se peut que la fatigue domine le corps, mais le cœur doit continuer à t’appartenir.

Page 208
Une fois l’automne disparu, le ciel s’installa dans un vide transitoire.

Page 224
Franchement , c’est comme si tu étais debout sur un pied sur le parapet d’un pont. Vu ? Alors il vaut mieux que tu réfléchisses bien de quel côté tu vas tomber. Ce n’est pas les regrets qui arrangeront les choses une fois que tu te seras fait mal.

Page 277
- Plus on vieillit, et plus le nombre d’actes irréparables que l’on commet augmente, dis-je

Page 392
Ce n’est pas que la douleur elle-même ait diminué, mais, l’alcool anesthésiait mes nerfs, la douleur paraissait prendre une sorte d’existence indépendante sans rapport direct avec moi.

Page 533
Je n’en savais rien. C’était peut-être du désespoir. Tourgueniev aurait peut-être appelé ça la désillusion, Dostoïevski l’aurait appelé enfer, Et Sommerset Maugham la réalité. Mais quel que soit le nom qu’on lui donne, c’était « moi-même ».

Page 549
Quand on a perdu une chose une fois, même si elle disparait entièrement, on continue éternellement à la perdre.

Page 606
Ici, c’est l’univers du possible. Il y a tout et rien en même temps.

Page 616
C’est sûr qu’à un certain moment de ma vie et ma façon de la vivre avaient été un peu tordues, mais j’avais de bonnes raisons pour ça. Même si personne d’autre que moi ne pouvait le comprendre, moi je savais que je n’avais pas pu faire autrem
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- Il me semble que le coeur est quelque chose de bien imparfait, dit-elle.
Elle souriait.
Je sortis mes deux mains de mes poches et les contemplai sous la lune. Blafardes dans les rayons lunaires, ellles ressemblaient à des sculptures échouées dans ce monde miniscule et n'ayant nulle part où aller.
- Moi aussi, je trouve le coeur imparfait, dis-je, mais il nous laisse des traces que nous pouvons suivre à nouveau. Comme on suit des traces de pas dans la neige.
- Et où mènent donc ces pas ?
- A soi-même, répondis-je. C'est cela le coeur. Sans le coeur, on ne peut arriver nulle part.
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Sa manière d'entourer son corps de ses vêtements, un à un, était empreinte d'un calme silencieux, soyeux comme un oiseau d'hiver, sans mouvement inutile (...)
Quand elle rassembla ses longs cheveux en une seule masse en les soulevant du dos de la main, l'air de la pièce parut se renouveler.
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-Moi, j'adore regarder les arbres. Depuis toute petite, et même maintenant. Quand j'ai le temps, je m'assieds sous un arbre, je touche le tronc, ou bien je lève les yeux vers les branches, je peux rester des heures comme ça sans rien faire de plus.
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Pierre Földes a choisi d'adapter six nouvelles de l'écrivain Haruki Murakami dans son film d'animation "Saules aveugles, femme endormie". Pour conserver l'atmosphère de fantastique décalé et de mélancolie, Földes enchevêtre les histoires et suit le parcours de quatre personnages après le tremblement de terre et le tsunami qui ont touché le Japon en 2011.
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