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Citations sur Le Meurtre du Commandeur, tome 1 : Une idée apparaît (106)

Quand on plonge au plus profond d'un être, et c'est valable pour n'importe qui, on trouve forcément une lumière qui brille.
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Et cette toile n'était pas seulement une « peinture magique ». il se déployait là, clairement, une énergie d'une espèce peu commune, débordante. En tout cas, pour les amateurs ayant la moindre connaissance des beaux-arts, cela sautait aux yeux. Le peintre avait insufflé à sa peinture quelque chose qui trouvait un écho au plus profond du cœur des spectateurs, il y avait mis une force suggestive qui invitait leur imagination à s'envoler vers un autre horizon.
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dans notre vie, il est fréquent de ne pas pouvoir discerner la frontière entre le réel et l’irréel. Et il me semble que cette frontière est toujours mouvante. Comme une frontière entre deux pays qui se déplacerait à son gré selon l’humeur du jour. Il faut faire très attention à ces mouvements. Sinon, on finit par ne plus savoir de quel côté on se trouve.
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Dans le silence du bois, je pouvais presque percevoir jusqu'au bout de l'écoulement du temps, du passage de la vie. Un humain s'en allait, un autre arrivait. Un sentiment s'en allait, un autre arrivait. Une image s'en allait, une autre arrivait. Et moi aussi, je me désintégrais petit à petit dans l'accumulation de chaque moment, de chaque jour, avant de me régénérer. Rien ne demeurerait au même endroit. Et le temps se perdrait.
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… c’était un vin puissant, au bouquet étonnant. Chaque étape de sa dégustation, le contact avec la langue, la prise en bouche ou l’absorption, me révéla une saveur différente. Comme une femme mystérieuse dont la beauté apparaît étrangement différente, selon l’angle et la lumière. Et ce vin laissait un arrière-goût plein d’agrément.
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J'avais toujours aimé, tôt le matin, contempler longuement une toile absolument vierge, sur laquelle il n'y avait encore aucun dessin, aucune peinture. J'appelais ce moment « le zen de la toile ». Rien encore n'était dessiné, mais ce n'était absolument pas du vide qu'il y avait là. Sur cette surface immaculée se dissimulait la forme sur le point d'advenir. Si je fixais mon regard dessus, je discernais diverses possibilités, lesquelles finiraient bientôt par converger avant de déboucher en une piste concrète. J'aimais cet instant. L'instant où présence et absence allaient se mêler.
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Sur la montagne, les maisons étaient peu nombreuses, mais chacun de ces foyers clairsemés était éclairé et ces lumières donnaient confiance. C’était l’heure du dîner. Sans doute les familles étaient-elles attablées et allaient se mettre à savourer un repas chaud. Cette chaleur simple et réconfortante, je la ressentais à travers ces lueurs.
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Sans cause, pas d'effet. De même qu'il n'y a pas d'omelette si l'on n'a pas cassé des œufs.
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Les montagnes environnantes étaient chargées de nuages bas. Ils s'effilochaient quand soufflait le vent, et tels des âmes égarées venant d'un temps révolu, flottaient sur des pentes dénudées à la recherche chancelante de souvenirs perdus.
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Afin de faire disparaître une violente terreur ou une souffrance, ou pour les atténuer, les émotions et les sensations dont on dispose sont éveillées, mobilisées toutes ensemble, sans exception. Comme lorsqu'il y a un incendie et que l'on récupère tous les récipients disponibles pour les remplir d'eau.
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