Les amants du Spoutnik

Une fois de plus, je n'ai pas été déçue par l'écriture de Haruki Murakami. Je crois d'ailleurs que ce dernier est l'auteur japonais que je préfère et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'achète ses ouvrages sans même prendre le temps de lire la quatrième de couverture.

Ici, l'histoire est celle d'un jeune homme, K., le narrateur, professeur des écoles et de celle qui l'aime plus que tout secrètement (sans pour autant que celle-ci lui rende en retour bien qu'elle le considère comme un être très cher mais vers lequel elle ne ressent aucune attirance physique), Sumire, de deux ans sa cadette et qui a abandonné l'université afin de se consacrer pleinement à sa passion et à son rêve : écrire des romans ! le narrateur est l'ami le plus proche de celle-ci et son confident également. Aussi va-t-il être blessé lorsque Sumire se confiera à lui en lui apprenant qu'elle est tombée éperdument amoureuse...d'une autre femme, de dix-sept ans son aînée, Miu.
Miu est très riche et mène à bien l'entreprise familiale depuis la mort de son père et décide un beau jour, d'engager Sumire pour en faire sa secrétaire particulière. Cette dernière est d'abord réticente car elle n'a jamais travaillé de sa vie et ne s'estime pas à la hauteur puis se laisse facilement convaincre. C'est ainsi que les deux nouvelles associées se rendent un jour en Italie pour affaires (Miu travaille en effet dans l'importation de vins de afin de les revendre par la suite à des restaurants japonais), puis en France et enfin dans une petite île grecque mais cette fois-ci, il ne s'agit pas d'un voyage d'affaire mais de véritables vacances...enfin vacances qui ne vont pas être de tout repos puisque c'est au cours de celles-ci que Sumire va subitement disparaître sans raison apparente et sans laisser aucune trace. Étrange mystère pour une île aussi petite. Miu, désespérée, décide alors de faire appel à K.

Un roman bien étrange et pourtant tellement prenant où toutes les conditions sont réunies pour tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page : intrigue amoureuse, existence d'un possible monde parallèle, disparition mystérieuse...enfin bref, tous les ingrédients que l'on retrouve généralement dans les livres de Murakami et qui, à mon goût, les rendent extraordinaire (mot à double sens et à prendre au pied de le lettre). A découvrir !

Une histoire, ancrée dans une vie ordinaire de gens cultivés, très humaine : deux femmes et un homme, plus quelques personnages secondaires, tellement proches, vivants. Pas De fantastique, juste des événements troublants ! Une lenteur toute japonaise, me faisant penser à Hamaguchi au cinéma, qui prend le temps d'explorer le caractère de chacun, ses questionnements, ses doutes, des désirs, dans un style sensible, sensuel même.
Je reste un fan inconditionnel de Murakami. Cet opus le confirme.

Je vous préviens tout de suite, je ne vais pas être objective. Déjà car j'ai déjà lu Haruki Murakami et que là, je l'ai suivi les yeux fermés, j'ai pris cette main qu'on me tendait et je me suis émerveillée de tout. Ensuite car ce livre fait partie de ceux qui m'ont changé.
Donc je comprend ceux qui n'ont pas accroché car c'était leur premier Murakami ou ceux qui n'ont pas compris le pourquoi du comment, ok, j'accepte mais je n'en fait pas partie.

Déjà j'ai tout suivi je veux dire, chaque sensation que l'auteur tentait d'insuffler, chaque évocation, j'en ai même ressenti de l'angoisse malsaine dans certains passages. Pas de la peur, de l'angoisse bien poisseuse et diffuse, bref, merveilleux!
Bien sûr, il y a toujours des points d'incompréhension, c'est le mystère, la part interprétative que veux laisser l'auteur! Chacun comprend ce qu'il veut de la disparition du chat de Sumire, chacun fait appel à ce qu'il a en lui. Et je trouve aussi que c'est ce qu'il y a de beau chez cet auteur.
Et j'adore ces incursions du mystérieux et du réel, sans jamais tourner trop le dos à la réalité, c'est splendide pour moi juste un voyage dont je ne peux me lasser. Jamais.
Alors, si vous pouvez embarquer... bon voyage à vous...

Quoi de mieux qu'un petit Murakami pour finir l'année ?
Ces amants du Spoutnik sont dans la lignée des ouvrages de la même époque de l'auteur japonais. La première partie de l'ouvrage est presque trop classique même si le style de l'auteur n'est pas renié.
Une écriture très fluide, des personnages tourmentés par un amour impossible, des destinées qui ne tiennent qu'à un fil, et toujours cette part de fantastique , légère ici, qui fait tout le charme de l'écriture de cet auteur.
On a ici affaire à un duo d'amis, K. le narrateur et Sumire. K. est amoureux de Sumire mais celle ci tombe amoureuse de Miu , une femme de 17 ans son ainé.Les trois personnages principaux du livre vont se croiser, on a toujours le sentiment que tout peut basculer positivement mais Murakami sait comme à son habitude ménager des surprises subtiles à ses lecteurs. Comme à son habitude l'auteur retranscrit très bien l'état d'esprit de ses personnages dans leur comportement, leurs attitudes vis à vis d'autrui.
Une très belle lecture.
Bonnes fêtes à tous.

Le premier livre que je lis de cet auteur.
J'ai beaucoup aimé cette histoire d'amour dans une société japonaise qui oscille entre l'ancestral et le moderne.
Sumire, jeune fille de 21 ans est douée pour l'écriture. Pour autant, elle ne perce pas en tant qu'écrivain.
Encouragé par son ami M.K, fou amoureux d'elle, elle de son côté ne le sera pas.
Miu apparaît alors dans la vie de Sumire qui cette dernière en tombe éperdument amoureuse mais Miu est mariée.
Sumire dès la première rencontre sent qu'elle est attirée par les femmes, non par cette femme!
Mais Sumire va disparaître au cours d'un voyage en Grèce comme de la fumée.
M.K et Miu font alors connaissance mais Sumire reste introuvable.
Est-elle partie parce que son amour n'a pas été partagé par Miu?
Comme le satellite Spoutnik, elle s'est éclipsée sans laissé de trace.
La chute du livre est d'un effet plutôt bizarre et l'on se demande alors si c'est la réalité ou bien dans le rêve de M.K que Sumire réapparaît.
D'une plume fluide et lisse sur le papier, Haruki Murakami nous laisse en suspend peut-être afin d'imaginer la fin du roman à notre guise.

Je me suis procuré ce livre sur Momox (d'occasion donc, ce qui explique son état) après que mon amie allemande m'ait vivement conseillé de lire les oeuvres de Haruki Murakami, célèbre auteur japonais. le livre qui m'attirait le plus était donc « Les amants du Spoutnik », sans doute la couverture y était-elle pour quelque chose, puisque je n'aime guère les triangles amoureux ! (beaucoup vont arrêter ici la lecture de cette chronique.). le titre, aussi, m'intriguait quelque peu.

« Les amants de Spoutnik » c'est des passionnés de littérature et de musique qui essayent de se construire ou reconstruire, c'est le trio improbable d'un garçon qui aime une fille qui en aime une autre, qui elle-même n'aime plus. La solitude ne fait pas toujours mal et l'amour n'est pas toujours réciproque. Certains vivent leurs rêves, d'autres vivent dans leurs rêves, et d'autres encore rêvent leur vie. Parfois, la réalité est quant à elle un cauchemar et l'être se scinde en deux ; celui qui fut et celui qui survit. Sumire, la protagoniste principale, ne pensait jamais connaître l'amour, jusqu'à ce qu'elle rencontre Miu, et elle en est persuadée, cet amour est réciproque. Cependant, une nuit, elle disparaît mystérieusement, « comme une fumée ». Miu contacte alors le discret narrateur, K. pour lui demander son aide dans la recherche de la jeune femme disparue.

« A travers l'écriture, je renouvelle quotidiennement l'affirmation de mon existence »

Je pense qu'il est important de préciser, pour commencer, que je n'aime, en principe, pas particulièrement les romans centrés sur des histoires amoureuses. Cependant, « Les amants du Spoutnik » a été pour moi une révélation dans le sens où j'ai trouvé l'alternance, voire même la cohabitation entre rêve et réalité très poétique, les descriptions des sentiments des personnages très justes et très simples à la fois. Un style d'écriture « diaphane », comme l'a très justement dit Pierre Sorgue.
C'est une très belle lecture, que je recommande à tout type de lecteur.

Un triangle amoureux en même temps que la quête de K qui nous mènent jusque sur une île grecque où, encore une fois, Murakami nous porte jusqu'aux confins situés entre notre monde, notre imagination et l'irréel.
Encore un roman de Murakami que l'on lit avec beaucoup de plaisir et dont notre imagination ressort chaque fois plus fertile.

K, instituteur, aime Sumira mais celle-ci aime Miu, une mystérieuse femme mariée qui n'aime personne. Vu comme ça, on dirait du Racine...
Sumira et Miu partent en Grèce, sur une île minuscule et Sumira disparaît, semble s'évaporer. Miu appelle K qui vit au Japon pour l'aider dans ses recherches. Cette quête n'est pas que physique ou géographique mais initiatique. Le roman est réaliste, fantastique, onirique et deux mondes coexistent chez Murakami : un monde réel et un autre, rêvé, caché. Ceci le rapproche de Paul Auster, je trouve. Les atmosphères de leurs romans sont particulières et la frontière entre rêve et réalité est ténue. De même, les personnages sont en quête d'identité, ils évoluent et vivent leur propre trajectoire qu'ils ne maîtrisent pas toujours tels des Spoutniks (référence au satellite envoyé par les Soviétiques dans l'espace en 1957 dans lequel la chienne Laïka a été sacrifiée).
Un beau voyage, une très belle lecture.

Une nouvelle fois, j'ai adoré ce petit roman de Murakami, qui est définitivement un de mes auteurs japonais favoris !

Comme souvent, le narrateur est un jeune instituteur de 24 ans, K. Je trouve que les héros - masculins - murakamiens se ressemblent tous un peu… K est très solitaire, réservé, rêveur. Il aime énormément lire. Il pense de façon très logique et terre à terre… Et il est secrètement amoureux de Sumire, qui le considère seulement comme un ami.

C'est d'ailleurs à cette dernière que je me suis « identifiée » beaucoup plus facilement. Sumire est très attachante et pleine de vie. Je me suis vue en elle, qui rêve de devenir écrivaine, et qui ne vit que pour ça. Cependant, la vie de Sumire est bouleversée lorsqu'elle rencontre Miu, une riche femme d'affaire plus âgée qu'elle, et qu'elle en tombe amoureuse. En devenant sa secrétaire, Sumire va peu à peu changer… Jusqu'à disparaître.

J'ai trouvé ce roman vraiment très agréable à lire. L'écriture de Murakami est très belle, assez simple mais pleine d'une poésie et d'une profondeur qui me plaisent beaucoup. Outre Sumire, l'histoire de Miu est très intéressante, et je l'ai trouvé particulièrement touchante. Finalement, il y a beaucoup de chose dans ce texte assez court : un questionnement sur le travail de l'écrivain, sur les errances amoureuses, sur le désir, sur la mort et la vie, sur la construction de soi… Et dès que je l'ai refermé, j'ai eu envie d'ouvrir un autre Murakami ! Sûrement Kafka sur le Rivage, la prochaine fois…

Le Spoutnik, satellite artificiel qui fait le tour de la terre en orbite était porteur lors de la deuxième expérience de la chienne Leika sacrifiée au nom de la science.Que voyait elle de cette nuit intersidérale qui s'ouvrait sous ces yeux? S'est elle laissée aspirer par le rêve ou la folie?
Ici, pas question de chienne ni de vrais Spoutniks mais de satellites humains, enfermés chacun dans leurs bloc de métal solitaire, suite à des traumatismes, qui suivent leur propre trajectoire mais qui parfois se croisent, se touchent au coeur puis se consument.
Ici, nous rencontrons un triangle amoureux, Sumire, passionnée,incontrolable,excessive,romantique,têtue et en mal de mère,qui affirme son existence à travers l'écriture, Miu, femme élégante mystérieuse, convaincante, et mariée,qui a déjà traversé ses propres ténèbres silencieuses dont elle a gardé une chevelure blanche-neige
K, instituteur, plus ordinaire,amoureux de Sumire, qui partira en Grèce chez Miu pour la retrouver.
Et Haruki Murakami, auteur culte japonais qui nous soumet dans une langue limpide,avec une sensualité exacerbée,entre rêve et réalité, une histoire aux profondeurs insoupçonnées qui plonge jusqu'aux tréfonds de l'âme et pose des questions existentielles. Existe t on à travers quelqu'un? Est il bon d'ouvrir la boite de Pandore et de se laisser aspirer? Où trouver la flamme qui éclaire notre chemin?
A lire et à relire sans retenue pour se glisser dans son imagination débridée et se laisser emporter vers un ailleurs inconnu avec délectation!