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Citations sur Saules aveugles, femme endormie (61)

Quelquefois, nous n'avons pas besoin des mots. C'est plutôt les mots qui ont besoin de nous. Si nous n'existions plus, les mots perdraient leur fonction.
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Parfois je me dis que le cœur des gens est comme un puits très profond. Personne n'en connaît le fond. Ce que tu peux en imaginer, c'est seulement d'après ce qui flotte à la surface.
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La mort n'est pas la fin de la vie, elle en est une partie.
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À présent, c'était presque le soir. De vagues lumières jaunes semblaient voleter depuis les lampes du train, comme une poussière en suspension, squames d'un papillon de nuit chagrin, qui flottaient en l'air et s'introduisaient silencieusement dans le nez, la bouche le corps des voyageurs. Je fermai mon livre, laissai mes paumes reposer sur mes genoux et les observai longuement. Cela faisait extrêmement longtemps que je n'avais pas contemplé mes mains ainsi. Dans cette lumière voilée, elles semblaient sales, noirâtres. Elles ne paraissaient pas être miennes. Leur vue m'emplit de tristesse. C'étaient des mains qui n'avaient jamais rendu quelqu'un heureux, qui n'avaient jamais sauvé personne.
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Parfois je me dis que le coeur des gens est comme un puits très profond. Personne n'en connaît le fond. Ce que tu peux en imaginer, c'est seulement d'après de qui flotte à la surface.
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« Elle nous a appelés à dix heures dimanche matin. Il pleuvait très fort ce jour-là. C'était il y a deux dimanches, autrement dit, voyons... eh bien, cela fait dix jours,. »
Je jetai un coup d'œil sur le calendrier de mon bureau. Dimanche 3 septembre ?
«Oui, c'était bien le 3 septembre. Ma belle-mère nous a appelés ce jour-là à dix heures du matin », continua la femme.
Elle ferma les yeux comme si elle revoyait la scène. Si nous avions été dans un film d'Alfred Hitchcock, I'écran aurait commencé à onduler et nous aurions été entraînés dans un flash-back. Mais nous n'étions pas dans un film, aucun flash-back n'allait se produire, bien sûr. La femme rouvrit les yeux.
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Je fermai les yeux pour mieux percevoir les parfums du vent. Une brise de mai, gonflée comme un fruit à la peau rêche, à la pulpe onctueuse, aux graines abondantes. La pulpe se répandait dans l'air, relâchant les graines semblables à une douce chevrotine qui atteignait mes bras nus.
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La chose la plus terrifiante au monde, c'est soi-même. (Le miroir)
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Le plus dur, c'est d'avoir peur. En fait, le plus pénible, c'est la peur. Quand j'imagine comment j'aurai paut être mal, tu comprends ce que je veux dire ?
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Les mots de Kirié perdirent leur forme grammaticale dans l’air de la nuit, ils se mêlèrent à l’arôme léger du vin avant d’atteindre les replis secrets de la conscience. « Par exemple, le vent a ses raisons. En temps ordinaire, nous vivons sans nous en rendre compte. Mais à certains moments, nous sommes amenés à en prendre conscience. Le vent vous enveloppe avec une intention particulière, il vous ébranle aussi. Le vent a connaissance de tout ce qui est en vous. Mais pas seulement le vent. Toutes les choses. Mêmes les pierres. Tous les éléments nous connaissent très bien ? Jusqu’aux tréfonds de nos êtres. Et parfois ils se rappellent à nous. Alors nous devons les accompagner. Et si nous les acceptons, nous restons vivants, nous nous approfondissons.
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