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3,67

sur 798 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Nous suivons une jeune femme à la vie plus ou moins difficile puisqu'elle ne dort plus depuis dix-sept jours. Il ne s'agit pas là d'une simple insomnie, il s'avère être un vrai trouble. Elle nous raconte ses cauchemars, ses émotions, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, elle se sent perdue.

Je tiens tout d'abord à souligner un point essentiel pour moi, l'esthétique de ce livre est sublime. Je ne mentionne jamais mon avis sur l'apparence d'un ouvrage, mais pour celui-ci, je me sens obligée. La couverture est sublime, un bleu noir avec pour motif des papillons de nuit, nous sommes déjà dans le thème avec magnifique jaquette. Et à l'intérieur se trouve une autre surprise pour le lecteur, des illustrations ! Que de beauté, c'est certainement l'un des plus beaux manuscrits que je possède dans ma bibliothèque.

Si l'aspect esthétique du livre m'a tant plu, le contenu m'a laissé perplexe. En effet, le concept et l'idée principale de l'ouvrage sont tout simplement géniaux ! le sommeil, ce sujet si peu abordé dans les textes, quoi de plus pour me laisser tenter ? À mon grand regret, je n'imaginais pas que l'auteur aurait pris ce tournant lors de son travail.

Discutons des personnages, je ne les ai pas trouvés très intéressants. le mari et le fils sont peu présents, ce que je peux comprendre puisque cette histoire est centrée sur la mère. Mais quelque chose a également cloché au niveau de la maman à mes yeux. Elle est la narratrice de sa propre histoire, donc un personnage très présent, logiquement. Toutefois, malgré que ce soit elle qui narre ce récit, je l'ai senti absente. Elle racontait les faits mais ne m'a donné aucune émotion, c'est pour cela qu'à mon sens, elle est mi-présente. Présente physiquement, mais pas mentalement. J'aurai préféré que l'auteur accentue le désespoir de la mère (oui, ce n'est pas anodin de rester éveiller dix-sept jours). Mais il n'en est rien. Dommage.

Concernant l'intégrale de la nouvelle, je n'en pense pas grand chose. Comme je le disais plus haut, j'aurai préféré que l'histoire prenne un autre tournant et que l'histoire soit plus pimentée. Je n'ai pas été emballé par les rêves et cauchemars de la mère. L'histoire est à mon sens très plate, sans rebondissement. Et quant à moi, la chute ne correspondait pas à ce que j'attendais. Je pensais que celle-ci serait surprenante, étonnante, voire même choquante. Je suis déçue de cette fin.

À lire mes mots, on pourrait croire que j'ai détesté ma lecture, mais ce n'est pas le cas. Je suis mitigée, mais ma lecture n'a pas été dramatique. Il s'agit ici d'un livre sans prise de tête donc pratique et utile quand on souhaite une lecture tranquille. Je reste néanmoins un peu déçue quant au contenu proposé par l'auteur.
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Que dire de cette nouvelle, tirée du recueil L'éléphant s'évapore ? Beaucoup l'ont qualifiée d'onirique*, je préfère pour ma part me contenter de l'adjectif « étrange ». C'est en effet dans un univers assez déstabilisant que Murakami entraîne son lecteur, pendant dix-sept nuits sans sommeil (au moins) : cette nouvelle vie qui s'offre à la narratrice va bouleverser son quotidien diurne et son regard sur ses proches. L'interprétation proposée, selon laquelle l'absence de sommeil reflète un refus de se soumettre à la monotonie et de s'engluer dans les habitudes, m'a intéressée, mais ne m'en laisse pas moins sur ma faim. La fin de la nouvelle est très abrupte et laisse mon esprit cartésien en attente d'explications. Cela ne m'aide donc pas à me retrouver dans ce réalisme teinté de fantastique : tout comme dans La fin des temps, l'imaginaire de l'auteur m'attire peu et me déstabilise.


* Cette interprétation est manifestement partagée par l'illustratrice de la nouvelle, Kat Menschik, comme en témoigne son travail : celui-ci m'a semblé, surtout dans les premières pages, un peu trop décalé par rapport au texte, mais très beau dans l'ensemble.

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Une femme trentenaire a tout pour être heureuse. Mariée, mère de famille, vie confortable et réglée comme du papier musique, elle tombe brusquement dans le cycle de l'insomnie. Mais s'agit-il vraiment d'insomnie d'ailleurs ?...

Loin de souffrir de la fatigue à laquelle elle serait en droit de s'attendre, cette femme, qui n'a rien dit à personne à propos de son trouble, va voir là l'occasion de s'offrir un espace de liberté, une vie parallèle à côté des siens, et retrouver ainsi des plaisirs qu'elle ne s'était pas permis depuis longtemps.

Mais le corps et l'esprit peuvent-ils sortir indemnes de dix-sept jours et dix-sept nuits sans sommeil ?

"C'était mon vrai moi qui se révélait. En arrêtant de dormir, j'avais élargi ma conscience."

Une nouvelle entre rêve et réalité, thèmes chers à l'auteur, mais d'une facture beaucoup moins poétique que ses romans. Telle l'héroïne qui peu à peu s'observe vivre comme à distance, je le suis restée moi aussi sans pour autant éprouver de déplaisir à ma lecture, sans doute grâce aux reflets métalliques et glacés des illustrations qui accompagnent le texte y renforçant ainsi l'effet hypnotique et onirique... La chute reste ouverte, à chacun de conclure à sa guise.

Une belle idée de cadeau pour cette édition originale.
Cette nouvelle est extraite du recueil intitulé "L'éléphant s'évapore" (Editions Belfond et 10/18)


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L'univers de H. Murakami, étrange et attachant, a été autrefois une découverte très plaisante pour moi. Mais, plus le temps passe, moins je l'apprécie. Et cette nouvelle (que je viens de lire) ne m'a pas séduit. L'écriture de l'auteur, que je qualifierai de paresseuse et parfois redondante, y est pour beaucoup. L'argument de ce récit est quand même très mince et Murakami s'y attarde, sans le pimenter d'épisodes qui réactiveraient l'intérêt du lecteur. Même si sa dimension est celle d'une nouvelle, le texte devrait présenter plus de substance et plus d'épaisseur, me semble-t-il. Son élément essentiel est l'insomnie d'une jeune femme au foyer qui est en train de découvrir la vacuité de sa vie quotidienne. Mais, à part l'incroyable longueur (17 nuits !) de cette insomnie, l'auteur n'a rien de très particulier à nous en dire. L'héroïne lit beaucoup Tolstoï, boit, se bourre de chocolat, sort seule en voiture dans la nuit, mais ça ne me touche pas beaucoup. Le dénouement, qui laisse un peu le lecteur en suspens, est sombrement prosaïque. Franchement, j'ai été très déçu malgré les belles illustrations du livre. Je trouve que les nouvelles du recueil "Saules aveugles, femme endormie" sont généralement bien meilleures.
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J'ai entendu tellement de bien de Murakami que j'ai décidé de me lancer. Et bien je ne comprends pas... Je ne sais pas si "Sommeil" est une exception dans l'oeuvre de l'auteur ou si tous ses autres romans sont du même acabit, mais j'ai vraiment détesté. Après, "Sommeil" est une nouvelle, et ce que j'ai particulièrement exécré, c'est la fin. Peut-être que dans ses romans, les fins sont meilleures et plus compréhensibles ? En tous cas, je fais une pause avant de reprendre une de ses oeuvres pour répondre à cette question...
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J'ai bien aimé le livre mais pas du tout la fin du livre... qui m'a laissée bien confuse...
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