AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 797 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et me voilà repartie avec Murakami.
Il faut dire qu'en commentaire de mon retour sur L'étrange bibliothèque, ma Sandrinette m'a dit que c'était le dernier d'une trilogie (pas taper, Éric, j'ignorais ce fait...);
Je devais donc réparer cette horrible erreur en lisant le premier, Sommeil, donc.
.
Il est dit en 4e de couverture que c'est l'une des nouvelles les plus enigmatiques de Haruki Murakami. Vu la clarté de ses autres écrits, j'étais un peu perplexe.
C'est en effet un peu la patte de l'auteur, si je ne m'abuse.
Encore une fois, rêve, réalité, paranormal, tout se mélange dans ce récit.
.
Les illustrations sont sublimes, ce qui ne gâche rien. Je ne parlerai pas de la couverture, étant loin d'être amatrice de ces petites bêtes...
Chacun ses phobies. :)
.
J'ai encore peu lu l'auteur, et c'est la première fois que j'ai droit à une narratrice.
Après VOX, où les femmes sont quasiment muselées, je me suis retrouvée dans le quotidien d'une femme au foyer.
Allez savoir pouquoi j'ai fait une sorte de rapprochement, dans Sommeil c'est la vraie vie de certaines femmes, pas de l'anticipation ou de la S.F.
.
La vie du personnage principal, c'est la routine.
Femme d'un dentiste, mère d'un garçonnet, pour le reste... Oups, pardon, il n'y a pas de reste.
Cuisine, courses, ménage, s'occuper de mari et enfants, etc., même quand on travaille beaucoup le font aussi.
Mais je digresse.
.
Un beau jour, enfin plutôt une nuit, l'héroïne ne dort pas, et cela dure pendant 17 jours.
Ce n'est pas de l'insomnie, elle ne se traîne pas en mode épuisée, elle n'a pas sommeil. Mais elle est en pleine forme.
.
Alors elle qui avait abandonné un loisir qu'elle adorait, la lecture, voit soudain Anna Karénine dans la bibliothèque, s'en empare et se met à lire.
Pour elle, pour se sentir vivante.
.
Encore une fois, un très bon Murakami.
Si vous ne l'avez pas lu, foncez. de plus, il est très court.
.
.
Commenter  J’apprécie          8865
A la première personne, une femme anone son quotidien, répétitif, ennuyeux mais pas dramatique, entre ménage, les heures ponctuées du déjeuner pour le mari, du goûter de son fils, et elle-même répète : « Nous nous en sommes sortis, nous avons réussi à survivre dans ce monde sans pitié » (p 14 et 16),
Une nuit, pourtant, elle fait un cauchemar, se réveille…. et ne peut plus se rendormir… pendant dix-sept nuits et dix-sept jours.
Au contraire de l'insomnie, qu'elle avait expérimentée quand elle était à l'université, manque de sommeil qui l'avait laissée à moitié morte durant le jour, le fait de ne plus dormir la fait revivre.
Elle qui lisait « de temps en temps », s'était aperçue assez vite qu'elle s'endormait au lieu de lire, et en « un rien de temps », s'était habituée à ne plus lire.
Alors, le temps gagné quand elle ne dort plus lui fait retrouver maintenant une vieille lecture, Anna Karénine, dont elle lit des dizaines de fois l'histoire.
En buvant du cognac et mangeant du chocolat.
A l'inverse d'Anna, celle qui avoue à son mari qu'elle l'a trompée, notre héroïne n'avoue rien à son mari, qui lui, de son côté, ne remarque rien, ni qu'elle sort du lit quand il dort, ni qu'elle change, parce que, forcément, elle a changé (en mieux, dit-elle, elle pète la forme tout le jour, remplit ses taches ménagères, tellement ennuyeuses qu'elle n'a pas besoin de beaucoup de concentration…)
La répétition des actes de tous les jours restent ce qu'ils sont, ennuyeuse, mais elle sent par ailleurs un agrandissement, un enrichissement progressif et une joie de plus en en plus grande, un élargissement de sa conscience.
Ma vie n'appartient qu'à moi, c'est ma vie, dit-elle.
Son temps, ce temps un peu endormi à se perdre dans l'inutile, se double d'un temps précieux, et elle ne veut plus dormir. C'est un choix, elle y gagne.
Et même si dormir signifiait se réparer des usures du temps, elle n'a que faire de cette répétition du sommeil chaque nuit, perdre sa vie en dormant.
Génial, puisque Murakami pose le problème du temps perdu dans les actes anodins, au détriment de la concentration nécessaire pour lire et relire par exemple Tolstoï, où chaque fois elle redécouvre un message différent chaque fois : « Comme une série de boites, chaque monde en contenait un autre plus petit, et ainsi à l'infini. Et, tous ensemble, ces mondes formaient un univers entier, et cet univers était là, attendant d'être découvert par la lecture ».
Elle répète le même livre, mais c'est à chaque fois un recommencement.
Et se demande pourquoi vivre, quel sens y a-t-il à donner à cette famille dont elle découvre le côté insupportable.
Continuer, pourquoi ?
L'autre existence possible, jour et nuit, jusqu'à la fin digne d'une nouvelle où tout est possible, et rien affirmé, c'est à nous d'utiliser nos neurones pour l'imaginer : ou elle s'en sort, et se remet à dormir, ou elle s'en sort, et continue à ne pas dormir, ou elle ne s'en sort pas, mais de toute façon elle avait envisagé être sans doute morte sans que son entourage s'en soit rendu compte.

Pour moi, la vraie fin de ce conte génial, c'est quand je lis deux chroniques coup sur coup, de @nicolak, Nicky et de @hundredreams, Sandrine, et que je vois apparaitre dans ma bibliothèque le museau d'une couverture noire avec incrustations argent, et des illustrations de Kat Menschik. Génial, je n'ai pas peur de me répéter.
Commenter  J’apprécie          6624
Mon premier Murakami. C'est l'histoire d'une femme qui arrête de dormir et redécouvre sa passion pour la littérature russe, le cognac et le chocolat. Ce dernier a un goût d'interdit pour une femme mariée à un dentiste.

Au fil de ses journées et de ses nuits sans dormir, elle nous dévoile sa routine qu'elle agrémente de réflexions sur sa vie, son mari, son fils. le manque de sommeil, bien loin de la fatiguer, semble doper sa conscience et l'aiguiser au plus haut point. Dans un style simple et délicat, sans prétention ni affectation, Murakami dresse un cheminement mental, à la première personne, de cette mère de famille, brillant, au ton juste, avec des réflexions sur lesquelles n'importe qui peut être amené à cogiter au moins une fois dans sa vie. Il me semble néanmoins que cette femme de trente ans ressent ce que beaucoup éprouveraient plutôt vers quarante.

Les dessins approfondissent et magnifient l'histoire, lui confèrent un côté onirique. C'est étrange, d'ailleurs : une sorte d'atmosphère d'onirisme de l'insomnie chez une femme qui éprouve un état de pleine conscience. L'auteur et l'illustrateur ont concouru ici à une belle oeuvre : rendre palpable un état d'esprit difficile à cerner et à définir.

Si vous ne l'avez pas lu, ne dévoilez pas ce qui suit : cela pourrait gâter votre lecture.


C'est donc mon premier Murakami et ce ne sera pas le dernier. Qui plus est, il me rappelle à quel point il est urgent que je découvre Anna Karénine. J'ai le sentiment de m'être laissé envelopper par cette histoire et de n'en avoir pris conscience qu'au moment d'en sortir. Elle ne me lâche pas, comme si elle s'était incorporée en moi. C'est à la fois très étrange, un peu effrayant, mais agréable et engourdissant.
Commenter  J’apprécie          643
Voilà dix-sept nuits que je ne dors plus. L'oreiller est crevé, j'ai du rêver trop fort.
Dix-sept nuits, dix-sept ans, peu importe, au bout d'un moment je m'y suis habitué. Après tout, ce n'est pas la fin des temps.
Alors les yeux rivés sur la lézarde du plafond, je me lève, vais au salon, me sert un verre de cognac.
Y'a une lune dans ma rue, et je n'ai pas sommeil. Alors je prends un livre, un peu au hasard, sur une étagère de ma bibliothèque. J'en prend un gros, celui qui en temps normal me tomberait des mains, mais là j'ai toute la nuit. Tolstoï, Anna Karénine.

Le soleil se réveille lentement de son sommeil. Lui a pu s'apaiser quelques heures avant de retrouver de l'éclat. Et la routine du quotidien reprend vie, le gosse, les courses, le repas. Vivement la prochaine nuit. Que je me remette à vivre, ou à lire. Vivement la prochaine lune, que je passe une nouvelle nuit avec Anna Karénine. Mais avant, il faut ABSOLUMENT que j'aille acheter une nouvelle bouteille de cognac.

Être ainsi éveillé la nuit éveillerait-il ma conscience ? Celle qui consiste à voir que ma vie est absolument vide, celle qui permet de sonder la profondeur des ténèbres. Mais à trop vouloir s'y enfoncer, arriverai-je à sortir un jour de la nuit de ces ténèbres, pousser un cri de frayeur visant à faire soubresauter les cellules de mon corps ? Dix-sept nuits, et si la prochaine fois, je prenais un bouquin de Dostoïevski ?

En attendant donc ma mort spirituelle, ou le cauchemar de celle-ci, je sors de ma chambre sans même prendre la peine de compter les moutons sauvages, ouvre la fenêtre et regarde le clair de lune, d'un bleu pur comme l'amour, danse, danse, danse blue moon, que je regarde depuis dix-sept nuits ou dix-sept ans. Un verre de cognac au coeur d'une insomnie chronique, comme celle d'un oiseau à ressort, je me penche sur l'étrange bibliothèque qui orne mon salon, comme si je ne connaissais pas tous les livres qui m'attendent et sort une dernière fois « Sommeil » d'Haruki Murakami.
Commenter  J’apprécie          484
Dans Sommeil, une femme de 30ans raconte son quotidien pendant ses 2 semaines d'insomnie.

Au début, le récit est oppressant. Cette horloge biologique détraquée donne des aspects mécaniques à tout ce que fait la narratrice. Cette impression 'mécanique' s'arrête lorsqu'elle parle de sa vie (avant l'insomnie), le récit et le ton deviennent très intimes. Commence alors une alternance entre les scènes de son quotidien avant et pendant l'insomnie.

On assiste à l'engourdissement progressif de ses membres et de ses sens, puis à la 1ère hallucination, qui prend la forme d'une apparition étrange (comme dans un rêve!). Puis on se demande si c'est l'insomnie qui a rendue sa vie si mécanique, tant ce qu'elle décrit de sa vie 'd'avant' est répétitif (tâches ménagères, éducation de son fils, intimité avec son mari,...). Et ça y'est! Sans s'en rendre compte, le lecture bascule dans l'univers onirique de Murakami! (Il faut dire que les -très belles- illustrations y contribuent également)

Murakami signe là des lignes que je qualifierais presque de "féministes", car avec cet état 'second', la femme s'émancipe, décide de se créer un monde à elle, avec son livre et du chocolat - 2 choses qui n'avaient plus leur place dans sa vie de femme mariée.
On retrouve des motifs chers à Murakami : la musique et les livres !
Mais l'un des éléments qui fait de ce livre un tour de force, c'est que l'auteur détaille toutes les facettes de la nuit et du sommeil : celui qui est une arme de torture chez les nazis, celui de l'être aimé et de son enfant, le côté protecteur de celui qui regarde l'autre dormir, le sommeil comme prémice des ténèbres éternelles (la mort), le moment où les routiers commencent leur travail et où les "voyous" sortent marquer leur terrain de chasse...
Commenter  J’apprécie          390
Une femme dévouée, coule des jours simples dans son foyer entre son fils et son mari. Cette femme subitement « rentre dans une insomnie totale » mais bénéfique, non dévastatrice. Ce qui aurait pu aboutir à un dérèglement, se révèle être une expérience qui la replonge dans sa passion d’antan, la lecture. En toute lucidité, non fatiguée, grignotant des douceurs et sirotant du cognac, elle lit et relit Anna Karénine, l’histoire de cette femme qui décide de quitter son mari pour vivre avec son amant : « Je voulais lire Anna Karénine en mangeant du chocolat, comme autrefois. Je sentais dans mon corps une soif intense de chocolat ». Ainsi, elle se sent enfin réellement vivre, ou, plutôt rêve-t-elle, éveillée, d’une vie plus excitante, « de dix heures du soir à six heures du matin, mon temps n’appartenait plus qu’à moi ». Elle vit comme à part, en retrait de la vie des siens dans un monde parallèle, biologiquement dix sept nuits d’insomnie c’est une hérésie ! Tout cela est-il vraiment sans danger ? « Depuis que je ne dors plus, mes souvenirs s’éloignent de moi à une vitesse croissante. C’est étrange. Chaque nouvelle nuit qui passe il me semble que le moi du temps où je dormais n’était pas mon véritable moi… »
Murakami maitrise l’art de nous plonger en douceur, dans des univers d’où l’on peut s’évader de la réalité, ce texte à l’écriture simple et fluide est envoutant, il est accompagné de dessins sur fond noir au graphisme hypnotisant. Cet assemblage est une belle réussite, on se prend à feuilleter et refeuilleter le livre rien que pour le plaisir de se perdre dans ce graphisme, comme dans un rêve.
Commenter  J’apprécie          271
Sommeil est une nouvelle de Murakami, un titre un peu trompeur puisqu'il est question d'insomnie, et même plus, mais je ne vais pas tout vous révéler sur le sujet, pour ne pas gâcher la découverte et le suspense de votre lecture.
75 pages pour cette courte nouvelle qui comprend une vingtaine de très belles illustrations signées Kat Menschik, dans une non moins belle édition (Belfond).
Comme souvent chez Murakami, le quotidien le plus banal côtoie le fantastique et ce contraste va habilement nous intéresser, nous intriguer et nous embarquer dans un univers de plus en plus mystérieux, énigmatique.

La lecture peut se faire à plusieurs niveaux également, des réflexions sont lancées sur la vie de couple, l'amour conjugal et filial, l'idée du devoir en opposition au plaisir, l'évasion de l'être dans le rêve. Par extension, il s'agit aussi de la rigidité de la culture japonaise dans laquelle est enfermée l'héroïne de l'histoire, et des moyens qu'elle trouve pour s'en évader.
J'ai bien aimé la description de l'insomnie dans les premières pages, c'est drôle et savoureux. Les insomniaques se reconnaîtront... Et pourront se sentir moins seuls.
Je recommande ce "grand" petit livre.
Commenter  J’apprécie          234
“A peine le bout de mes doigts effleuraient-il le bord du sommeil que déjà je me réveillais."


Haruki Murakami nous emmène avec habilité et subtilité dans la vie d'une femme trentenaire, femme au foyer, mariée à un dentiste, ils ont un fils assez jeune.

Les jours s'enchaînent et se ressemblent. Des journées identiques, scellées à celles de son mari et de son fils. Elle prépare les repas, s'occupe du ménage, de faire les courses. C'est son quotidien routinier depuis des années. 


Jusqu'au jour où elle est réveillée par un cauchemar atroce et un cri indicible  que ses cordes vocales sont dans l'incapacité de produire, ce cri intérieur se distille en elle, partout, l'accapare… enfermé dans son corps. Cette nuit-là, elle tremble, elle est face à sa peur, face à l'incompréhension, au temps qui passe, et repasse, sans qu'elle ne soit vraiment dans la vie alors elle va dans son salon et se met à dévorer un Tolstoï : Anna Karénine dont elle se passionne. Elle peine à se souvenir de ce qui lui donnait du plaisir avant d'être esclave de son rôle de femme mariée et de mère, puis se souvient alors qu'à l'époque la lecture avait été au centre de sa vie et se demande alors ce que cela représentait pour elle… cette énorme quantité de temps à lire !  A vivre des aventures par procuration, les imaginer, vibrer pour elles. Pourquoi ? Remplir un manque, un vide, se réfugier peut-être ? Murakami ne nous apporte pas les réponses sur un plateau, il laisse le lecteur imaginer ce qu'il souhaite comme à son habitude, c'est exaltant.

Ses nuits se répètent, avec un même rituel, elle n'est pas fatiguée et son esprit est parfaitement clair.

La journée elle effectue encore et toujours ses tâches quotidiennes, mécaniques, c'est un robot et ne pas dormir ne lui fait plus peur.

Tout ce qu'elle souhaite, c'est qu'on la laisse tranquille dans son coin pour lire et nager une heure par jour, et par-dessus tout garder sa liberté. Et pourtant, personne dans son entourage ne semble percevoir les changements profonds qui sont nés en elle, personne pour voir qu'elle a changé. Personne ne s'intéresse à elle, voilà une évidence.

Son quotidien cristallisé semble l'ennuyer profondément, et elle ne sait comment s'en défaire, comment exprimer l'indicible, comment sortir de ce modèle familial, de cette place et son cri muet en est le symbole. Elle garde tout en elle, se fige, s'oublie. 

Prendra t-elle des décisions importantes pour vivre en accord avec ses nouvelles attentes et gagner en plénitude, se laissera-t-elle gagner par la folie? Murakami nous laisse sur une fin ouverte et je le remercie pour cela. 

Et vous, à quoi ressemblent vos nuits ? Vous avez lu cette nouvelle ?
Commenter  J’apprécie          200
Une nouvelle fois, je referme conquise ce petit ouvrage du très talentueux auteur japonais Haruki Murakami.

Le temps d'une nouvelle, nous voici transportés dans un univers étrange, celui d'une femme trentenaire que le sommeil brusquement abandonne. À ce changement subit, aucune raison, sauf peut-être l'envie furieuse de vivre enfin. La monotonie de l'existence, le repos forcé du corps que les passions ont déserté, autant de détails qui finalement conduisent un être à la rébellion, au besoin de se réaliser encore.

Mystère, onirisme, solitude : tous les ingrédients chers à l'écrivain sont de nouveau réunis et donnent à l'ensemble une profondeur insolite, aux limites du réel. Rêves tourmentés, piscines silencieuses, évasion par la littérature…des thématiques chères à l'auteur, qu'il retrouve ici sans jamais se répéter, ouvrant les portes d'un monde tout autre, insolite et empli de questionnements.

J'ai été, une nouvelle fois, totalement envoûtée par le quotidien devenu si étrange de cette femme, vivant à travers les mots, rajeunissant presque à la lecture de vies et sentiments qui ne seront jamais les siens. le temps qui semble cesser son cours, l'isolement soudain et imperceptible de cette femme dont rien, au yeux des autres, ne semble avoir changé, tout, ici, laisse subsister une impression étrange, comme une immersion douloureuse mais envoûtante dans une réalité que nous chercherions à fuir.

Magique et tragique, encore et toujours.
Commenter  J’apprécie          100
Sommeil, de Haruki Murakami

Une femme a perdu le sommeil.
17 nuits sans sommeil.
Loin d'être épuisée, elle se sent revivre, ses sens sont aiguisés, son esprit est vif.
Personne autour d'elle ne semble remarquer le changement.
Si elle vit ses jours comme un robot, ses nuits lui appartiennent et ajoutent de la vie à sa vie. Elle a enfin le temps de se remettre à la lecture, sa passion de jeunesse, et mène une vie intense, obsédée par les héroïnes de ses romans russes.

Murakami a bien failli me causer une nuit blanche, j'ai lu ce livre d'une traite pour connaître la fin.
Mais c'est là que le lecteur doit se mettre à rêver... L'édition @editions1018 est un régal pour les yeux, parsemée de magnifiques illustrations entre rêve et réalité.
Ce livre peut entrer dans le thème ' livre sur les livres ou l'écriture ' du @challenge_lecture_ca_va_mieux
Merci à @hellococoon pour le prêt 🌠

#CaVaMieuxEnLeLisant
#challengelecturecavamieux2019
#murakami
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          92





Lecteurs (1568) Voir plus




{* *} .._..