Voilà un shôjo dont j'ai bien failli ne jamais vous parler. Plutôt sceptique à l'ouverture de Bloody Prince, je me suis rapidement prise au jeu. Comment résister, en effet, à un vampire un peu mou du genou se nourrissant par perfusion, et dont l'humeur change selon le groupe sanguin qu'il boit ?
Totalement déjanté, Bloody Prince est un shôjo dynamique et court. Trois tomes seulement. Ni trop long, ni trop court pour ce genre de scénario. le pitch est simple. Mana est une exorciste qui prend très à coeur son métier. Sa nouvelle mission se révèle à priori simple : capturer un dangereux vampire pour le ramener à son ordre afin de l'étudier. A priori seulement, car, le dangereux spécimen, est en fait tout le contraire.
Lent, niais, un peu blond sur les bords, Okamoto ne cache sa nature à personne et personne ne s'en effraie. Il faut dire qu'au lieu de se nourrir au cou, le jeune suceur de sang utilise des perfusions. Et plutôt que de se sentir menacé par Mana, il tient à lui venir en aide dans ses missions !
J'avoue, j'ai rapidement craqué pour ce personnage totalement débile. Il faut dire que j'apprécie ce genre de protagonistes. C'est lui le héros de la série, Mana passant au second plans. Et ce n'est pas plus mal, la jeune fille se révélant assez plate au final. J'ai beaucoup aimé aussi un personnage assez atypique que l'on rencontre à la moitié de ce premier tome : Shimizu. Derrière ce beau visage d'incube se cache en vérité un grand timide. Sa nature lui cause d'énormes problèmes. Il ne peut s'approcher d'une fille sans déclencher une marée de malaises. Au lycée, on le surnomme « La Fée » car il est apparu le jour de la rentrée et puis, plus rien.
Différent des shôjos du genre que l'on connait, Bloody Prince prend les vampires et autres personnages fantasmés par le public féminin en dérision. Et on adore ! Même mon homme, qui ne lit jamais, et surtout pas du shôjo, s'est pris au jeu et à beaucoup aimé !
Lien :
https://parole2libraire.word..