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Masumi Shibata (Autre)Maryse Shibata (Autre)
EAN : 9782226018526
190 pages
Albin Michel (31/08/1983)
3.75/5   200 notes
Résumé :
Au XVIe siècle, Miyamoto Musashi, samouraï invaincu par une vie de combats, maître ès armes et esprit de nombreux disciples, se retire dans une grotte quelques mois avant sa mort et rédige ce classique de la littérature universelle :
Traité des Cinq Roues.
Ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et le secret d'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir. Attitude qui explique a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai longtemps hésité avant de lire le traité des cinq roues. D'abord je pratique un art martial chinois donc j'ai beaucoup moins de connaissances concernant les arts martiaux japonais, ensuite il y a tellement de versions de ce livre que je ne savais laquelle choisir.
Finalement après la lecture de l'ouvrage de David Kirk : le Samouraï, qui traite de la vie de Miyamoto Musashi j'ai décidé de me lancer, d'autant qu'on m'a gentiment prêté une vieille édition du traité des cinq roues.
Verdict: je suis ravie de cette lecture certes pas toujours facile mais très instructive. Avant d'entrer dans le vif du sujet des précisions nous sont données par M et M Shibata. L'introduction nous relate la vie de Miyamoto Musashi qui était vraiment hors norme. Ensuite nous en apprenons un peu plus sur le contexte historique de la période au cours de laquelle le traité des cinq roues fut écrit ce qui par la suite permettra une meilleure compréhension. On trouve également des références à Montaigne, Spinoza...
Une fois que ces bases sont posées nous entrons dans le vif du sujet et nous attaquons les choses sérieuses: le traité des cinq roues.

Pour un pratiquant ou un amoureux des arts martiaux c'est un ouvrage essentiel. J'y ai retrouvé des phrases clefs que j'ai souvent entendues au cours de mes entraînements, des bases, un socle commun à beaucoup d'arts martiaux. D'autre part, c'est intéressant de lire cet homme qui a dédié sa vie à son art et lui a tout sacrifié. On ne parle pas de quelques heures d'entraînement mais d'une vie entière dédiée à la voie; une voie qu'il a forgé lui même refusant de suivre bêtement celle qu'on lui imposait. Il ne s'est pas contenté de pratiquer son art, il vivait à chaque instant comme un guerrier.

La pratique des arts martiaux est affaire de précision et j'ai apprécié les passages sur le placement des yeux, le rythme, le placement des pieds... même si je peux comprendre que beaucoup trouveront cela ennuyeux.
J'ai beaucoup moins accroché avec les passages concernant les tactiques où deux armées s'affrontent. Ne comptant pas me lancer dans une carrière militaire toute cette stratégie de groupe m'a un peu ennuyé et surtout je n'ai pas tout suivi.

Un livre intéressant pour les pratiquants d'arts martiaux mais peu abordable pour les néophytes. Je ne peux pas dire que c'était une lecture agréable mais plutôt instructive. Attention malgré sa petite taille c'est un livre dense.
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Passionnant traité de Miyamoto Musashi qui fut un bushi renommé du XVIème Siècle, réputé invaincu à l'escrime.
Ce court ouvrage, exprimé en mots simples, recèle une profondeur de réflexion insoupçonnée à celui qui se limite aux apparences.
Chaque information, aussi simple qu'elle puisse paraître, doit donner lieu à un approfondissement et à une réflexion personnels.
Ce qu'écrivit Sun Zu sur l'art de la guerre se retrouve ici au niveau du guerrier.
Le traité des cinq roues, à travers les cinq éléments : terre, eau, feu, vent et vide, passe en revue les qualités d'un guerrier qui doit non seulement vaincre, mais aussi aborder la vie et regarder le monde autrement.
Une oeuvre incontournable pour qui veut comprendre la culture japonaise, mais aussi, et plus largement, la philosophie d'une vie autre.
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Un très grand classique, un must read de la culture japonaise !
Il sera peut-être plus facilement appréciable et plus approchable par des occidentaux dans sa version ultra commentée que je n'ai pas réussi à trouver (il me semble qu'elle est plus ancienne que celle-ci).

Cependant, si vous êtes des pratiquants d'arts martiaux japonais (à plus fortes raisons ceux qui appartiennent au Budô), vous trouverez un écho certain à la Voie que vous suivez. Et que dire, bien évidemment, si vous faites du Kendo, du Iaido ou du Battodo ! Là, vous vous DEVEZ de le lire, purement et simplement.

Il s'agit d'un condensé de techniques, de stratégies militaires... Mais qui sont également applicables à la vie de tous les jours pour le néophyte (je pense notamment aux relations de bureau, au comportement à adopter face à un trouble hiérarchique etc.).

Dans cette édition, j'ai particulièrement apprécié la préface et la postface historique qui nous en apprennent plus sur la vie et sur le mythe qui entoure Miyamoto Musashi et sur le contexte géo-politique japonais de l'époque.

Ce fut, décidément, une lecture très instructive.
Je pense que la plupart des gens l'ayant lu ici, puis critiqué, ne l'ont pas compris ou se sont sentis d'emblée "rejetés" par les techniques d'escrime qui y sont décrites. Ne vous en formalisez pas, et découvrez ce monument culturel par vous-même. Vous verrez que les notations données ne reflètent que le sentiment de chacun vis à vis de ce livre et non pas ce qu'il est réellement.

La Voie s'ouvre à celui qui cherche.
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Je viens de terminer ce livre, pas très long et pourtant assez ardu à lire. Quand, comme moi, on ne pratique pas les arts martiaux, ni du Japon ni d'ailleurs, on lit en général ce livre avec un filtre "développement personnel" (même si je n'aime pas vraiment cette expression, je sais qu'on comprendra ce que je veux dire)
Ainsi, on transposera les consignes de combat et réflexions de Musashi à des situations de vie personnelle et professionnelle, de relation interpersonnelles et de gestion des conflits.
J'ai pris des notes, 42 exactement (après j'ai laissé tomber, fatiguée) voici pour l'exemple mes 10 premières leçons + 1 n , n'hésitez pas à me commenter ce que vous en pensez ou à ajouter des choses que vous avez comprises en lisant ce livre, ça m'intéresse beaucoup et je vous remercie d'avance !

Ce que nous apprend La voie du Samouraï : Lecture du Traité des cinq roues, de Miyamoto Musashi

Ceux qui veulent apprendre des choses aux autres doivent d'abord avoir mis leurs enseignements à l'épreuve, de longues années durant et dans tous les domaines.
→ Exit les coach de 20 ans qui n'ont que peu d'expérience, même si leur impressionnante réussite est fulgurante : Musashi est resté invaincu au sabre de 13 à 29 ans, pourtant ce n'était pas encore le moment de prendre le pinceau et l'encre pour livrer son savoir.
Dans un groupe, toute compétence utile au leader doit être apprise par celles et ceux qu'iel dirige.
La tactique est “un moyen d'obtenir l'avantage”. Il faut “s'exercer à la tactique de telle façon qu'elle soit utile à n'importe quel moment” et il faut donc l'enseigner “de telle manière qu'elle soit applicable à tous les domaines”. Je traduis ça comme : il faut s'entraîner à tirer parti de toute chose, de tout événement, tout le temps, partout. Cela signifie faire preuve de malice, d'ingéniosité, de créativité, mais aussi, de résilience, de sang-froid, de magnanimité, de perspicacité.
Les Maîtres et Maîtresses ne cessent jamais de s'entraîner, ielles continuent d'apprendre, avec leurs disciples.
Les leaders s'informent sur les compétences des dirigé.es, et attribuent une place à chacun.e en fonction de ces compétences ainsi que du niveau d'énergie de chacun.e. Ainsi, chacun.e aura une place, le rendement sera bon et le résultat excellent.
J'ajoute que, comme on l'a vu auparavant, chacun.e continue d'apprendre tout au long de sa vie (de sa voie !), et puisqu'on tient compte du niveau d'énergie, les places sont mouvantes. N'oublions pas que la tactique est “le moyen d'obtenir l'avantage”, donc ce qui prime c'est l'avantage, pas une hiérarchie figée. (c'est peut-être pas l'idée du texte, juste une réflexion qui me semble logique)
Entretenir ses outils et savoir les utiliser le plus parfaitement possible, chercher la précision dans l'exécution, prendre le recul nécessaire pour vérifier que toutes les parties concordent entre elles, refuser le tape-à-l'oeil, prévoir les détériorations, tout ce qui peut abîmer l'oeuvre ou l'ouvrage, le projet…
L'infiniment petit est réplicable en infiniment grand, et vice-versa.
Une situation doit être considérée dans son ensemble, mais aussi dans ses détails : “les actions d'une masse ne peuvent être modifiées rapidement donc elles sont faciles à découvrir, tandis que les actions d'une seule personne sont modifiables par une décision unique, donc c'est un détail difficile à saisir.
S'accoutumer à l'action immédiate, tous les jours, afin d'être prêt.e à agir immédiatement dans les cas d'urgence.
Connaître les autres permet de mieux se connaître soi-même. Connaître d'autres façons de faire permet d'y voir les erreurs et ne pas faire les mêmes. Si une personne pratique assidûment tout en étant même un tout petit peu dans l'erreur et en étant persuadé d'être sur le bon chemin, “la petite erreur du début conduira plus tard à une grande erreur.”
“Lorsque l'on possède complètement une théorie, alors il faut s'en détacher.” Perso j'ai pas trop compris pourquoi, sans doute dans un désir de sublimation, d'atteindre le miracle “naturellement” (la théorie étant devenue intégrée complètement donc faisant partie de la nature même de l'individu)

Voilà ^^

J'ai bien aimé cette lecture, j'aurais vraiment voulu en lire une version commentée, ou une réécriture moderne, mais d'un autre côté c'était une vraie expérience de me "frotter" à ce texte-là.
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Miyamoto Musashi est un samouraï, qui a vécu au XVIe siècle, et resté invaincu toute sa vie. À l'aube de ses trente ans, il rédige le traité des cinq roues pour y exposer les principes de son école. Ses conseils sont très pragmatiques : multiplier ses possibilités et ne pas se cantonner à une seule arme ou tactique, pratiquer longuement, étudier les méthodes de ses adversaires, …

Ce livre m'a laissé la même impression que l'art de la guerre de Sun-Tzu : je m'attendais à y trouver de la philosophie, des conseils à appliquer sa vie au quotidien, et je n'y vois qu'un traité purement militaire.
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
La Voie à suivre seul

- Ne pas contrevenir à la Voie immuable à travers les temps.
- Éviter de rechercher les plaisirs du corps.
- Être impartial en tout.
- N'être jamais cupide durant la vie.
- N'avoir aucun regret dans les affaires.
- Ne jamais jalouser autrui, en bien ou en mal.
- Ne jamais être attristé par toutes séparations.
- N'éprouver aucune rancune ou animosité vis-à-vis de soi ou des autres.
- N'avoir aucun désir d'amour.
- N'avoir aucune préférence en toutes choses.
- Ne jamais rechercher le confort.
- Ne jamais rechercher les mets les plus fins afin de contenter son corps.
- Ne jamais s'entourer, à aucun moment de la vie, d'objet précieux.
- Ne pas reculer pour de fausses croyances.
- Ne jamais être tenté par aucun objet autre que les armes.
- Se consacrer entièrement à la Voie sans même craindre la mort.
- Même vieux n'avoir aucun désir de posséder ou d'utiliser des biens.
- Vénérer les bouddhas et divinités sans compter sur eux.
- Ne jamais abandonner la Voie de la tactique.

Deuxième année de Shôho, le 12 mai 1645,
Shimmen Musashi.
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Dans d'autres écoles on enseigne des techniques variées de maniement du sabre. Elles commercialisent la Voie et le font certainement dans le but de faire croire aux débutants qu'elles connaissent un grand nombre de techniques du sabre. C'est contraire à la tactique.

Tout cela parce qu'elles pensent qu'il y a plusieurs façons de pourfendre quelqu'un. C'est là leur erreur. Il n'y a pas 36 façons de pourfendre un homme. II n'y a pas plusieurs manières de porter un coup, de frapper et de trancher qu'il s'agisse d'un spécialiste ou non, d'une femme ou d'un enfant. Si l'on veut en chercher d'autres, il n'y a qu'à porter une botte ou faucher. Tout se résume à vouloir couper l'adversaire, donc il est tout naturel qu'il y ait peu de façons de le faire.
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Il ne faut s'attacher avec outrance ni à des armes ni à des outils. Excès, insuffisance sont pareils. Inutile d'imiter les autres. Possédez les armes et les outils qui sont à votre portée. Que l'on soit officier ou simple soldat il n'est pas bien d'aimer certaines choses et d'en haïr d'autres. Méditez bien sur ce sujet.
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Garde signifie immobilité
Se préoccuper trop de la garde du sabre est une grave erreur, car se figer dans des règles de garde du sabre n'est applicable que lorsque l'on ne se trouve pas face à un adversaire. Etablir des règles parce que c'est la coutume depuis l'antiquité ou parce que c'est la mode aujourd'hui, n'a aucune valeur sur le chemin de la victoire ou de la perte. […]
En toutes choses, garde signifie immobilité. Dans le langage courant, lorsqu'il est question de garder un château ou de garder une place, le mot « garder o signifie que l'on demeure fortement immobile malgré les attaques de l'ennemi. Tandis que dans la Voie de la tactique, de la victoire ou de la perte, tout revient à essayer de prendre l'initiative, l'initiative à chaque pas. L'esprit de garde est un esprit d'attente de l'initiative de l'adversaire.
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Qu'il s'agisse d'un corps grand ou d'un corps petit, on doit posséder un esprit droit et il est important de conserver un esprit dégagé de tout sentiment de faiblesse vis-à-vis de soi-même.
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Videos de Miyamoto Musashi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Miyamoto Musashi
Japon, 1600. Musashi Miyamoto était le plus grand guerrier de tous les temps. Avant que lui et ses hommes ne soient vaincus lors de la bataille de Sekigahara qui a vu les Armées de l?Est renverser l?ancien pouvoir. Survivant mais seul, Musashi doute. Jusqu?alors, il avait vécu et combattu comme un samouraï, fier de sa tradition, loyal aux préceptes de la Voie. Depuis sa défaite, se soumettre aux exigences de l?Honneur, l?une des sept vertus du samouraï, signifie se donner la mort. Et Musashi veut vivre. Mais, considéré comme un ennemi de la nation, sa tête est mise à prix. S?il a renoncé à la violence, il lui faut se protéger et préparer sa vengeance contre ceux qui veulent sa mort. Pour cela, il n?a qu?un adage : « le sabre donne la vie. le sabre donne la mort. »
Après le somptueux Samouraï, David Kirk livre une épopée captivante du Japon au XVIIe siècle et fait revivre une figure emblématique : le guerrier de légende Musashi Miyamoto, auteur du célèbre Traité des Cinq Roues.
http://www.albin-michel.fr/ouvrages/lhonneur-du-samourai-9782226320735
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