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Gérard Lhéritier (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070132379
240 pages
Gallimard (05/01/2011)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Trente ans après sa disparition, le 2 décembre 1980, le Musée des lettres et manuscrits fait revivre à travers ses écrits Romain Gary, l'homme aux deux Goncourt, héros, diplomate, écrivain, cinéaste, grand reporter, séducteur et sublime mystificateur, dans toute son humanité, vibrante, complexe et douloureuse.
De La promesse de l'aube à La vie devant soi, voici rassemblés quelques 160 documents exceptionnels, photographies, lettres autographes, manuscrits et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un beau livre, grand format, édité à l'occasion de l'exposition " Romain Gary, des Racines du ciel à La vie devant soi ", qui a eu lieu fin 2010 - début 2011 au Musée des lettres et manuscrits à Paris.

De nombreux auteurs et chercheurs ont collaboré à cet ouvrage, scindé en deux parties :
- " Lecteurs de Romain Gary " présentent les analyses d'une dizaine d'écrivains ou philosophes autour d'une oeuvre qu'ils apprécient ou connaissent particulièrement bien, sur le principe une oeuvre - un écrivain. ( Pierre Bayard, Nancy Huston, pour ne citer que mes préférés ).
- Puis, " Manuscrits de Romain Gary 1958 - 1980 " regroupent des documents, lettres, manuscrits et textes inédits.

Évidemment, pour apprécier un tel ouvrage, il est tout à fait recommandé d'apprécier l'oeuvre de Gary. C'est alors un pur régal !
Anecdotes, inédits, photos et analyses permettent d'en apprendre davantage sur la genèse de ses oeuvres, des plus célèbres aux inédites.

En résumé : un livre parfait pour fans de Gary et Ajar naturellement qui m'a aussi donné envie de lire certaines oeuvres moins connues.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans la version publiée, Michel Cousin se serre lui-même dans ses bras. Cette scène occupe 4 lignes dans le livre, et frappe justement par sa sobriété. Mais dans le manuscrit, elle s'étend sur 7 pages entières. Le héros imagine que c'est une femme qui l'étreint ainsi et Gary en profite pour livrer des réflexions personnelles sur l'amour dont on peut regretter qu'elles n'aient pas trouvé place dans le texte publié :
" Pour bien connaître l'amour, à fond, de fond en comble, être un prodigieux connaisseur en amour, il n'y a qu'une condition : il faut qu'il vous manque. S'il ne vous manque pas, inutile d'en parler, vous ne saurez jamais rien sur le sujet. Et si vous en êtes pourvu, si vous aimez et êtes aimé, vous en avez une idée tout à fait fausse, banale, car il tombe sous le sens que pour connaître vraiment le goût du pain, il faut crever de faim. "

À propos du roman Gros Câlin
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Ce qui m'a touché dès le départ dans " Vie et mort d'Emile AJAR ", c'est son humour. Un humour certes douloureux, dans la manière dont GARY surmonte toute la souffrance accumulée que l'on ressent derrière ce texte, mais aussi irrésistible par la drôlerie des anecdotes.
Je pense par exemple à cet entretien avec une journaliste de Paris Match, Laure Boulay, qui avait repéré la phrase " Je m'attache très facilement " aussi bien dans Gros-Câlin que dans La Promesse de l'aube, et qui avait donc identifié AJAR sous les traits de Gary. Comme à son habitude, l'écrivain, qu'elle vient voir pour une interview, dénie fermement tout lien avec Ajar, lui explique qu'il a été plagié par ce jeune auteur à succès et qu'il lui pardonne ses emprunts. Et il termine le récit de cette rencontre par une déclaration d'amour à Laure Boulay dont il confie au lecteur avoir été éperdument amoureux pendant toute la durée de l'entretien, concluant par ces mots : " Je m'attache très facilement. "

Pierre Bayard à propos de VIE ET MORT D'EMILE AJAR
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Est-il besoin de préciser que nous avons lu cette phrase inoubliable : "Avec l'amour d'une mère, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais" ?
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Il écrivait comme s'il n'avait pas la vie devant lui. On ne pouvait se dérober à ses livres dans la mesure où il paraissait évident qu'il s'était senti contraint de les écrire.
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