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Critique de florencem


D’ombre et de Lumière nous conte l’histoire d’Emilie, une jeune noble arrachée à sa famille et qui a dû devenir une tueuse redoutable. La jeune femme ayant tout perdu est devenue quelqu’un d’à peine reconnaissable étouffant ses sentiments pour survivre à sa nouvelle vie. On la découvre donc froide, insensible et farouche, résignée à tout jamais. Sa vie n’a pas été facile, surtout quand on prend connaissance du bonheur qu’elle a connu, et elle nous apparait tout de suite comme un personnage fort, une survivante. Puis tout bascule quand on lui assigne une nouvelle mission.

Le tome se divise dès lors en deux parties assez distinctes. La première, nous y découvrons la vie d’Emilie en tant que tueuse, la dureté et l’horreur, mais aussi son lot quotidien, notamment avec Léon, son mentor et frère d’armes. Malgré quelques répétitions dans leurs échanges et les situations, il était intéressant de découvrir Emilie par cette facette-là. Ses remords continuels (très répétitifs...), et son courage en font aussi un personnage attachant. J’avais du coup hâte de voir comment elle allait s’en sortir, de quelle façon elle allait se repentir, car la situation l’étouffait de plus en plus.

Puis la fameuse mission arrive. Là encore, on trouve une Emilie combative. Mais dès lors qu’elle est sauvée, j’ai eu l’impression de me retrouver face à une tout autre héroïne. Nous passons de la tueuse, à la demoiselle en détresse vivant une histoire d’amour qu’elle croyait à jamais impossible. La seconde partie du tome est donc très différente de la première. J’ai trouvé cela dommage dans le sens où Emilie perd de son mordant, de son courage, de sa combativité. Elle n’est plus le personnage fort que l’on a pu voir au début, et passe son temps à pleurer, à vouloir se donner la mort. Alors que j’aurais aimé qu’elle garde son mordant, qu’elle ne devienne pas une jouvencelle sans défense, qu’elle soit l’égale des hommes qu’elle côtoie. J’ai donc, pour le coup, beaucoup apprécié les moments où l’on retrouvait son aspect combatif. Je me doute que c’est le comportement que l’on peut s’attendre à voir chez une demoiselle de bonne famille au Moyen-âge, mais j’avoue qu’à l’heure actuelle, des héroïnes fortes me font plus vibrer, surtout qu’à certains moments, elle donnait l’impression d’être soumise, d'avoir perdu toute intelligence, de se plaindre continuellement. Les différents personnages masculins appuyant aussi très régulièrement sur les stéréotypes que l’on déteste le plus nous concernant. La misogynie est très présente et cela fait grincer des dents...

La romance est ponctuée de tentatives de Léon de reprendre Emilie (trop redondantes à mon goût) et qui au final ne fait pas forcément beaucoup avancer l’histoire. Surtout que Léon se retrouve être une réel psychopathe. Fort heureusement, des personnages secondaires intéressants viennent ponctuer ses passages. Claude et sa sœur Auriane m’ont beaucoup fait rire, surtout cette dernière. Elle n’est pas toujours agréable, mais son espièglerie et ses manières étaient un petit bonheur.

La fin du tome se finit de façon brutale dans tous les sens du terme, et je ne sais pas ce qu’il va advenir de notre héroïne. J’aurais aimé que sa rédemption soit plus développée mais cela se fera sans doute dans les deux tomes suivants.
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