Tout d'abord, je tenais à remercier l'auteur et les éditions Nymphalis pour ce partenariat, que j'ai mis un temps certain à honorer. En effet, il n'est pas facile de parler d'un livre que l'on a ainsi reçu et que l'on n'a pas apprécié. Je l'ai lu, je puis vous en assurer, et je n'ai pas du tout était séduite par ce livre.
Pourtant, la matière était intéressante : nous avions une jeune noble, Emilie, qui était devenue après l'assassinat de ses parents et de son ami d'enfance, une tueuse impitoyable, seule moyen pour elle de survivre parmi les tueurs. Bon. Impitoyable, oui, mais avec des remords, très répétitifs. Afin que le lecteur comprenne bien qu'elle tue mais qu'elle est restée innocente ? Peut-être. Je crois cependant que quatre années de meurtres, quatre années à perfectionner sa technique auprès de Léon, son mentor et protecteur, laisse des traces, sur le corps, sur l'esprit. Je crois aussi qu'elle aurait eu dans les mains un moyen de quitter cette situation – mais il n'y aurait pas eu de roman, je vous l'accorde. Je dois dire aussi que j'ai trouvé que Léon était un personnage très intéressant – pour un tueur- puisqu'il n'est pas manichéen. J'aurai d'ailleurs aimé en savoir plus sur cette société, sur leurs employeurs. J'aime la part d'ombres des personnages.
Et justement, vient le passage à la lumière d'Emilie, la seconde partie du roman. Et je me suis demandée comment une telle transformation était possible. de combattive, déterminée, elle devient une petite chose apeurée, incapable de se défendre, et surtout, extrêmement versatile, changeant d'humeur toutes les deux pages. Serait-ce le fait qu'elle soit amoureuse qui la prive de toute capacité de réflexion et la transforme en amante minaudant ? L'unité de lieu est respectée, puisqu'elle ne quitte quasiment plus la chambre, l'unité d'action aussi, puisqu'elles sont très répétitives, devenant ainsi hautement prévisibles. Je me suis même d'ailleurs demandé pourquoi son âme soeur supportait cela et ne tapait pas du poing une bonne fois pour toute, histoire d'éviter de se retrouver dans les mêmes situations. Je me suis aussi demandée comment les personnes chargées de protéger Émilie pouvaient être si peu douées. Une fois, passe encore, tant de fois…. cela devient suspect. A mes yeux, du moins, parce que cela ne change pas grand'chose dans l'organisation de sa protection, comme si Emilie, une fois amoureuse, protégée par un homme, n'était plus capable d'assurer sa propre défense. Un peu triste, à mes yeux, toujours. Quant aux personnages secondaires, je n'en ai pas trouvé de véritablement sympathiques. Trop de ricanements, trop de renversements de situation : Emilie n'est pas la seule à être versatile.
Au final, d'ombre et de lumières fut pour moi une rencontre manquant. J'espère cependant que ce livre pourra trouver ses lecteurs.
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