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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il s'appelle Valentin, comme le saint des n'amoureux. Mais lui, à 25 ans, n'a rien du bel amoureux transi, romantique, perdu dans des rêves étoilés de passion et d'extase. Lui, c'est moi d'abord, les autres quand j'aurai le temps.

Sans situation, dandy et coureur de jupons en plus d'un penchant pour le jeu, il accumule les dettes et mène la belle vie.
Et quelle importance quand on vit aux crochets de son oncle?  Aucune, si ce n'est que tonton van Buck, plein aux as, commence à en avoir ras le chapeau à plumes du neveu, et de raquer pour ses frasques.
Et ce serait pas mal que le cher neveu se trouve un bon parti, dot à la clé pour enfin voler de ses propres ailes. Surtout qu'il y a la petite Cécile de Mantes qu'est dispo en ce moment. Fille de baronne. Ça sent le bon plan ça non?

Taratata, Valentin ne l'entend pas de cette oreille et élabore une supercherie de son cru pour prouver à son oncle la terrrrrrrrible erreur qu'il commet avec cette grotesque idée de mariage.
Car c'est bien connu, inconsistante et de peu de vertu, la femme est faible. Selon lui, toutes les mêmes, prêtes à s'enflammer pour le premier beau gosse quelque peu enjôleur qui pointe le museau, et prête à vous tromper la première occasion venue.
Il le jurerait et va le prouver. Oui mais il ne faut jurer de rien qu'on vous dit...

Pièce ancrée plein XIXème siècle, Alfred de Musset aux commandes s'il vous plaît.
Et vas-y que je me gausse de l'aristocratie et de la bienséance, que je me moque avec complaisance du clergé, et que je te balance de la belle prose à tour de bras.
Puis qu'est ce que ça fleure bon l'amour, la sensibilité.
Pas une figure du romantisme pour rien le Musset
Comédie en 3 petits actes et le tour est joué.

Grand classique, incontournable, et qu'on aime ou pas le genre, l'oeuvre ou l'auteur, la formidable qualité de l'écriture reste sans conteste un délice littéraire.
Y a pas à dire, la belle prose à tour de bras ça s'admire et ça se respecte quand même.
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C'est là une idée bien tordue qu'a Valentin, si tordue que ça met le sourire aux lèvres, assurés pour le coup qu'on est bien au théâtre et qu'on peut joyeusement se permettre toutes les extravagances en envoyant valser tout ce qui dans le réel nous pèse et nous plombe. Pas de lourdeur, c'est léger, plein de vivacité, ça brille, ça séduit par de belles répliques et de plaisants renversements.
Devant l'insistance de son oncle (en cas de refus, il pourrait le déshériter), notre jeune dandy totalement réfractaire au mariage accepte de se rendre chez Mademoiselle de Mantes, à une condition: s'il arrive à la séduire en huit jours, son oncle conviendra qu'il aurait tort de l'épouser - Eh oui! ce serait la preuve irréfutable du grand risque qu'il encourrait d'être fait cocu s'il avait le malheur d'être son mari.
La jeune fille est bien un peu surprise que Valentin lui sorte le grand jeu du séducteur amoureux transi alors que tout le monde est d'accord pour le mariage, et le contraste entre son bon sens et le comportement saugrenu du héros mussetien est assez réjouissant.
Une pièce qui se lit vite et bien, de la drôlerie, une écriture séduisante, bref, un moment de lecture tout à fait agréable.
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Voilà une bien belle lecture, je connais plus l'auteur pour sa poésie et jamais lu de pièce de théâtre de sa plume qui est ravissante. Que de légèreté, de poésie et d'humour. C'est court, mais efficace. Dessiner des personnages en si peu, et offrir une atmosphère aussi réelle, pour un peu, j'avais l'impression d'être face à la scène.
Si on lit peu ce genre de lecture, c'est bien dommage, car, c'est plaisant et ça détend, et suscite l'envie d'aller plus souvent au théâtre. Bon en ce moment c'est mission impossible, raison de plus de se faire une joie d'y retourner prochainement et de savourer deux fois plus ce divin plaisir.


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Avec Alfred de Musset « Il ne faut jurer de rien » surtout en amour.
Dans cette pièce de théâtre écrite en 1836 mais jouée pour la première fois en 1848, il met en scène Valentin, un jeune homme futile et volage qui vit aux frais de son oncle van Buck, riche commerçant.
Musset à une façon délicate de parler du dépucelage quand il fait dire à Valentin « J'avais seize ans, et je sortais du collège, quand une belle dame de notre connaissance me distingua pour la première fois. » Cette «distinction» le rend méfiant vis-à-vis des femmes puisque cette dernière était mariée et il a de la compassion pour le mari cocu. Ne voulant pas se trouver un jour dans cette position, il refuse donc le mariage par principe même lorsque son oncle lui ordonne d'épouser la jeune et belle Cécile, fille de la Baronne de Mantes. Il va pourtant la rencontrer pour prouver à son oncle que le mariage constitue le meilleur moyen de se faire tromper. On se doute qu'il ne va pas réussir à le convaincre et pour cause...
Avec des répliques savoureuses et un titre évocateur, Alfred de Musset propose une agréable comédie.


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« Il ne faut jurer de rien, et encore moins défier personne. » Telle est la morale de cette histoire.
Le jeune Valentin aime le jeu, les paris, les femmes, la liberté ; neveu de van Buck, un riche négociant en textiles, il est aussi son seul héritier. Ce lien familial est pratique pour éponger les dettes de jeu, mais van Buck ne l'entend plus de cette oreille. Valentin doit trouver un bon parti : une jeune femme de la bonne société qui saura dompter le jeune homme et ses excès. van Buck a même trouvé la personne idéale pour son neveu : Cécile de Mantes, fille d'une baronne.

Valentin prend son oncle au mot mais il pose ses conditions : sa future épouse ne saurait être frivole. Pour éviter la bague au doigt, Valentin n'aura qu' à démontrer à son oncle que la moeurs de la jeune Cécile sont aussi légères que celles des autres femmes qu'il a l'habitude de séduire.

C'est le premier acte de cette pièce qui m'a le plus plu. Malgré leurs reproches réciproques, les relations entre l'oncle et le neveu sont pleines de tendresse, et leurs échanges amusants. Ensuite, le ton reste léger, mais les dialogues sont moins vifs. L'ensemble reste cependant très agréable à lire.

L'édition le Livre de Poche que j'ai lue est destinée à un public scolaire, avec une longue préface, une postface, et surtout de nombreuses annotations fort utiles pour repérer et comprendre les multiples références littéraires De Musset.
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"Il ne faut jurer de rien" est un proverbe, toute la pièce illustre ce proverbe.....

Van Buck - l'oncle de Valentin, obnubilé par l'argent et son image dans la haute société. Il est généreux et bon vivant.
Valentin - mène une vie de dandy aux frais de son oncle. Il écrivaille dans les gazettes, il est cultivé, malin, il a de la répartie. Il refuse l'idée du mariage. Il soigne son apparence : il porte des gilets de satin...
Cécile - la promise, cultivée, sincère.

Divertissant
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Valentin est un jeune dandy absolument réfractaire au mariage de peur d'être trompé et qui préfère profiter des plaisirs de la jeunesse. Mais son oncle van Buck en a assez de payer pour lui et souhaite le voir se ranger avec la jeune Cécile. Devant l'insistance de son oncle, Valentin consent à passer un marché, il se donne huit jours pour la séduire et il l'épousera si elle fait preuve de vertu. le titre de la pièce est assez explicite pour deviner comment va se terminer cette histoire.
Voici une lecture agréable et divertissante pour se changer les idées. Cette pièce en trois actes se lit rapidement et son écriture simple mais de qualité en rend la lecture fluide. Musset profite de cette histoire pour se moquer gentiment de l'aristocratie et du clergé pour notre plus grand plaisir. J'ai bien aimé les deux personnages principaux. Valentin avec son côté effronté apporte une touche de légèreté à l'histoire. Cécile est une jeune fille plus intelligente qu'il n'y paraît et qui sait adroitement arriver à ses fins.
Un classique du théâtre français à découvrir.
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Las de payer les dettes de son neveu, van Buck entend le marier à une riche héritière. Cependant, le jeune Valentin n'a aucunement l'intention de quitter sa vie festive pour risquer de finir en mari cocu de la charmante Cécile de Mantes. Il met au point un plan pour éprouver la jeune fille : son oncle annoncera qu'il refusera le mariage, lui approchera Cécile sous un faux nom, tentera de la séduire en huit jours. S'il y parvient, il jure qu'il ne l'épousera pas.
Se met donc en place la pièce avec ses quelques personnages, sur un ton plutôt amusant.

Il ne faut jurer de rien est une pièce bien courte : 50 pages. Elle se lit vite et la lecture en est agréable. Elle ne me laissera pas un souvenir impérissable mais je pense qu'elle fait partie des classiques du théâtre français.
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Je retrouve ici l'amusesment de lire une pièce de théatre, tout comme me l'avais procuré On ne badine pas avec l'amour.

Très peu de personnages mais tout bien croqué et toujours très caricaturé :
- La jeune femme belle, douce et un brin rusée
- le jeune homme, vaniteux mais faible face à la beauté féminine
- La mère protectrice mais plus soucieuse de son image que du bonheur de sa fille
- L'oncle, attiré par une dot mais qui néanmoins est soucieux de sa réputation

Et quelques personnages supplémentaires dont on retiendra l'abbé, qui n'est de religieux plus par les profits engendré par son statut que sa foi.

Le jeune Valentin dit qu'on ne le prendra pas au jeu du mariage pour être dirigé par une femme. Lorsque son oncle lui annonce que la belle Cécile, doté d'un joli pactole serait intéressé par un beau mariage.
Le pari de Valentin démarre : en huit jours, cette jeune femme frivole et inconstante comme toutes les autres sera faite amante.

Mais c'est bien mal connaitre le pouvoir des femmes et surtout les quelques coups d'avance en terme de manipulation.

Gros coup de coeur pour les dialogues entre oncle et neveu !
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- Mais mon oncle, qu'est-ce que je vous ai fait ?
- Tu m'as fait des lettres de change.

Simple, clair, net et précis. van Buck en a assez de voir son neveu Valentin faire n'importe quoi et d'éponger ses dettes régulièrement. Par conséquent, van Buck veut que son neveu se marie alors que lui ne l'est pas mais menace son neveu de le faire si celui-ci ne se marie pas. Logique.
Mais, comme on dit, chat échaudé craint l'eau froide. Non, Valentin n'a jamais été marié, mais il a eu l'occasion d'avoir des liaisons avec une femme mariée, et ne veut surtout pas se retrouver dans la position du malheureux mari trompé. Par conséquent, il veut tester sa fiancée et invente pour cela une mise en scène extravagante, avec la complicité de son oncle.
Oui, il est des jeunes gens qui ont trop vécu, trop lu de romans et de pièces de théâtre, des jeunes gens qui veulent que leur vie soit pleine de rebondissements et de mots poétiques, ne supportant pas qu'une jeune fille dise les mots "foulure" ou "bouillon", ce qui correspond à des réalités que le jeune homme se refuse à écouter. Oui, Cécile, qui prend des leçons de danse qui l'ennuie, qui vit avec une mère tête en l'air mais ayant toute confiance en sa fille, Cécile a reçu l'éducation d'une parfaite jeune fille, future maîtresse de maison sachant recevoir comme il se doit ses invités, s'occuper du ménage et de la couture. Elle est pleine de bon sens, Cécile, bon sens qui fait terriblement défaut à Valentin. Il serait presque à plaindre, lui qui ne se souvient pas des personnes qu'il a croisés, lui qui n'a jamais manqué de rien, par la grâce de son oncle, même si celui-ci se mord les doigts que son frère se soit uni à quarante ans et ait produit ce rejeton (et sa mère, dans tout cela ?). Oui, Valentin finira pris à son propre piège, dans un dénouement bien plus heureux que celui d'On ne badine pas avec l'amour ou d'Un caprice et intégrera une famille qui, si elle vit de ses rentes, sait faire bon usage de son temps et de son argent.
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