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Critique de kuroineko


La pièce retrace un trio amoureux autour duquel gravitent quelques satellites. Est-il besoin de faire leur présentation?
Coelio, jeune homme pétri de principes et d'histoires maternelles plus ou moins morbides (Freud aurait eu beaucoup à dire sur cette relation du fiston et de sa môman), amoureux transi mais de loin, de Marianne. Un pur esthète.
Octave, noceur, ripailleur, drôle, insouciant et insolent. Aimant l'amour (tarifé, c'est plus simple visiblement) et le vin.
Et Marianne bien sûr. Sage et vertueuse épouse du juge Claudio. Fervente pratiquante, l'odeur du couvent n'a, semble-t-il, pas encore quitté sa garde-robe. Pourtant, harcelée par le libertin Octave, avocat des amours du beau Coelio, un vent nouveau va secouer toutes ces vieilles poussières, éveillant la capricieuse du titre.

Et Musset de nous entraîner dans un mélodrame aux relents raciniens, où Coelio aime Marianne qui aime Octave qui aime... les femmes et le bon vin. Comme dans d'autres pièces, Musset mêlent la poésie à l'humour dans ses répliques. On lui doit un beau discours sur la condition de la femme aux yeux de nombres d'hommes, discours placé dans la bouche d'une Marianne encore en mode sortie de couvent (mais plus pour longtemps).

Si certains aspects de la pièce ont vieilli, le thème central demeure toujours d'actualité. Elle se lit donc toujours avec autant d'intérêt. Surtout que Musset n'y laisse aucun temps mort. Si le rôle de Marianne frôle un peu la caricature en passant des vêpres à une quasi vamp, celui d'Octave est réjouissant par ses sorties pleines d'humour et d'auto-dérision. Quant à Coelio, personnellement, il m'a toujours tapé sur le système avec son amour languissant et pleurard. Mais c'est juste mon opinion.
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