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Citations sur Lorenzaccio (142)

Je n'appartiens à personne ; quand la pensée veut être libre, le corps doit l'être aussi.
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PHILIPPE : Voilà les guerres de famille, voilà comme les couteaux se tirent. On est insulté, et on tue ; on a tué, et on est tué. Bientôt les haines s’enracinent ; on berce les fils dans les cercueils de leurs aïeux, et des générations entières sortent de terre l’épée à la main.

Acte II, Scène 5.

(P. S. : Ça ne vous rappelle pas certains conflits actuels et bien réels ?…)
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CATHERINE : Mais vous baissez la tête ; vous êtes inquiète depuis ce matin.
MARIE : Inquiète, non, mais affligée. N'as-tu pas entendu répéter cette fatale histoire de Lorenzo ? Le voilà la fable de Florence.
CATHERINE : Ô ma mère ! la lâcheté n'est point un crime ; le courage n'est pas une vertu : pourquoi la faiblesse serait-elle blâmable ? Répondre des battements de son cœur est un triste privilège. Et pourquoi cet enfant n'aurait-il pas le droit que nous avons toutes, nous autres femmes ? Une femme qui n'a peur de rien n'est pas aimable, dit-on.

Acte I, Scène 6.
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LORENZO : Tel que tu me vois, Philippe, j'ai été honnête. J'ai cru à la vertu, à la grandeur humaine, comme un martyr croit à son Dieu. […] Quand j'ai commencé à jouer mon rôle de Brutus moderne, je marchais dans mes habits neufs de la grande confrérie du vice comme un enfant de dix ans dans l'armure d'un géant de la Fable. Je croyais que la corruption était un stigmate, et que les monstres seuls le portaient au front. J'avais commencé à dire tout haut que mes vingt années de vertu étaient un masque étouffant ; ô Philippe ! j'entrai alors dans la vie, et je vis qu'à mon approche tout le monde en faisait autant que moi ; tous les masques tombaient devant mon regard ; l'humanité souleva sa robe et me montra, comme à un adepte digne d'elle, sa monstrueuse nudité. J'ai vu les hommes tels qu'ils sont.

Acte III, Scène 3.
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LA MARQUISE : Sais-tu où vont les larmes des peuples quand le vent les emporte ?

Acte III, Scène 6.
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PHILIPPE : Si tu n’as vu que le mal, je te plains, mais je ne puis te croire. Le mal existe, mais non pas sans le bien ; comme l’ombre existe, mais non sans la lumière.
LORENZO : Tu ne veux voir en moi qu’un mépriseur d’hommes : c’est me faire injure. Je sais parfaitement qu’il y en a de bons ; mais à quoi servent-ils ? que font-ils ? comment agissent-ils ? Qu’importe que la conscience soit vivante, si le bras est mort ?

Acte III, Scène 3.
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LA MARQUISE : On égorge une armée et l'on n'égorge pas un peuple.

Acte III, Scène 6.
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LE DUC : Quelle est donc cette belle femme qui arrange ces fleurs sur cette fenêtre ? Voilà longtemps que je la vois sans cesse en passant.
LORENZO : Où donc ?
LE DUC : Là-bas, en face, dans le palais.
LORENZO : Oh ! ce n’est rien.
LE DUC : Rien ? Appelles-tu rien ces bras-là ! Quelle Vénus, entrailles du diable !
LORENZO : C’est une voisine.
LE DUC : Je veux parler à cette voisine-là. Eh, parbleu ! si je ne me trompe, c’est Catherine Ginori.
LORENZO : Non.
LE DUC : Je la reconnais très bien ; c’est ta tante. Peste ! j’avais oublié cette figure-là. Amène-la donc souper.
LORENZO : Cela serait très difficile. C’est une vertu.
LE DUC : Allons donc ! Est-Ce qu’il y en a pour nous autres ?
LORENZO : Je lui demanderai, si vous voulez, mais je vous avertis que c’est une pédante ; elle parle latin.
LE DUC : Bon ! elle ne fait pas l’amour en latin. Viens donc par ici ; nous la verrons mieux de cette galerie.

Acte II, Scène 4.
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LORENZO : Je ne voulais pas soulever les masses, ni conquérir la gloire bavarde d’un paralytique comme Cicéron ; je voulais arriver à l’homme, me prendre corps à corps avec la tyrannie vivante, la tuer, et après cela porter mon épée sanglante sur la tribune, et laisser la fumée du sang d’Alexandre monter au nez des harangueurs, pour réchauffer leur cervelle ampoulée.

Acte III, Scène 3.
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LORENZO : Ah ! les mots, les mots, les éternelles paroles ! S'il y a quelqu'un là-haut, il doit bien rire de nous tous ; cela est très comique, vraiment. — Ô bavardage humain ! ô grand tueur de corps morts ! grand défonceur de portes ouvertes ! ô homme sans bras !

Acte IV, Scène 9.
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