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sur 2092 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai déjà entendu parler de Lorenzaccio comme du " Shakespeare français ", un héros tragico-romantique à la Othello mâtiné d'Hamlet. Ouais… bah… euh… sans vouloir nécessairement être blessante ni cassante ni quoi que ce soit en ante vis-à-vis de Musset, je trouve qu'il s'en faut de beaucoup pour considérer cette pièce à l'égal des productions du maître anglais.

D'abord j'ai commencé par m'ennuyer pendant un acte et demi et n'ai senti les minces frémissements de quelque chose que vers la fin de l'acte II. Mais je ne peux pas dire que le drame s'est envolé pour autant, mes pieds sont restés bien sagement en contact du sol et mes paupières, quant à elles, ont eu bien du mal à ne pas se fracasser l'une contre l'autre avant la descente du rideau.

Alors c'est vrai, Alfred de Musset nous offre la possibilité de revenir sur un épisode historique authentique de la Renaissance florentine, à savoir l'assassinat d'Alexandre de Médicis en 1537 par son cousin Lorenzo de Médicis, surnommé d'une bonne dizaine de façons durant la pièce, sobriquets parmi lesquels on compte Lorenzaccio, déformation du prénom qui dénote, en italien, une nuance de mépris et de mauvais genre.

L'attention de Musset fut attirée par sa muse, George Sand, sur cet épisode historique avant qu'il ne lui découvre d'étonnantes similitudes avec ce qui venait de se passer en France peu de temps avant, c'est-à-dire la révolution de 1830, fortement instiguée par des républicains mais qui n'aboutit finalement qu'au remplacement d'un Bourbon par un autre Bourbon, exactement comme un Médicis fut remplacé par un autre Médicis, résultat très décevant pour les fervents partisans de la République. Donc, okay pour tout ça, mais hormis cela, les similitudes entre les deux événements sont plus que discutables et il faut un vrai effort de dramaturgie à l'auteur pour les rendre tant soit peu palpables… et encore.

Quant à l'intérêt purement scénique, dramatique, lyrique ou quoi que ce soit en ique, il y a selon moi un hic. Le texte me laisse indifférente, aucun personnage vis-à-vis duquel je puisse développer une quelconque empathie (je ne parle même pas de sympathie et quoique Musset ait mis aussi beaucoup de lui-même dans son personnage de Lorenzo), des dialogues assez artificiels, notamment lorsqu'il s'agit de personnages des classes populaires, une démultiplication de personnages qui n'apporte, d'après moi, rien de bien précis ni de très bon.

Bref, il en ressort une pièce que je trouve loin d'être al dente et qui ne m'a pas procuré de plaisir particulier mais plutôt de l'ennui. J'aime franchement mieux certaines autres de ses pièces qui m'avaient amusset. Ceci dit, si je compte dans ma critique le nombre de paragraphes où j'ai médit : six. Que penser d'un tel avis sur le Médicis ? sans doute pas grand-chose.
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J'ai lu cette lecture scolaire à un moment où j'avais envie de lire de tout sauf d'une lecture pour le lycée telle que celle-ci. du théâtre, qui plus est, alors que je n'aime pas du tout lire du théâtre...

Mauvaise période, aucune envie, aucune once d'intérêt, aucune motivation… Cours de HLP que j'ai du mal à écouter.
Bref.
Rien n'était de mon côté pour que j'apprécie cette lecture. Et pour être honnête je n'y ai pas du tout mis du mien.
Je lisais sans lire, si vous voyez ce que je veux dire. Mon cerveau lisait mécaniquement mais je ne faisais aucun effort pour me concentrer et comprendre ce que je lisais.
Je n'ai pas fait d'efforts dans cette lecture et je le reconnais. Hélas.
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Cette semaine, j'étais au festival de courts-métrages de Clermont-Ferrant et j'ai réussi entre autres à me passer d'Internet plusieurs jours (mais pas des jeux vidéo à la con). En bon petit L, j'ai regardé et analysé des tas de films, je suis même passé à la télé de mon lycée, bref au final j'ai été un vrai petit veinard. Là où ça n'allait pas, c'est que les courts-métrages n'étaient pas tous de la même qualité. Par exemple, il y avait eu cette séance de trois films : le premier avait des bonnes idées, mais était bateau à l'extrême, le troisième était une saloperie érotique qui ne m'a pas lâchée de toute la nuit, par contre le deuxième... Purée, le deuxième ! C'était le triangle amoureux entre Sand, Musset et Chopin. le musicien apparaissait comme angélique tandis que l'écrivain était toujours diabolique, obscur, sombre, sans jamais tomber vraiment dans le piège de la romance à deux balles (je suis sûr que ce ne sont pas les exemples qui vous manquent...). Est-ce que le côté inquiétant de ce grand dramaturge français transparaissait dans ses écrits ? Oui, et c'était aussi un avant-gardiste, un révolutionnaire, un romantique qui vivait toutes ses émotions à fond et qui les exprimait de la manière la plus forte possible. Seulement, est-ce que ça fait tout ?
Évidemment, on peut saluer son envie de tordre le cou aux règles de la tragédie classique : plus d'unité de temps, plus d'unité de lieu, plus d'unité d'intrigue. Plus de bienséance, plus d'alexandrin, un peu de vulgarité, de prosaïsme, de violence, et surtout, un mépris des autres pièces, de sorte que Musset avait tout écrit de façon à ce que ce soit injouable. du théâtre underground, quoi.
Simplement, mettre autant de personnages que dans Game of Thrones et en tuer à peu près le même nombre ne suffit pas à créer une bonne histoire. Entre deux bavardages gratuit censés rendre la pièce plus réelle, Alfred de Musset multiplie les anachronismes et les sous-intrigues inutiles. Des sujets sont modernes, mais les dialogues grandiloquents. Les psychologies sont solides, mais les monologues innombrables. L'idée n'est pas de plaire, ce qui est compréhensible, mais de choquer les critiques, ce qui sur ce coup est grotesque.
Après des pages et des pages mornes et d'une lenteur Da Rosesque, on saisit peu à peu ce qui se trame à Florence, charmante petite bourgade où s'entretuent quotidiennement les Salviati, les Médicis et les Strozzi. le duc est un joyeux drille qui fornique à peu près tout ce qui passe près de son nez et qui a des rondeurs à la poitrine. Son larbin en chef, Lorenzo, est un trouillard paradoxalement doté d'un sens de l'humour cynique, seule bouffée de soleil dans ces lieux trop graves. Voilà-t'y pas qu'un beau jour il décide de l'assassiner. Entretemps, la marquise Cibo et son beau-frère cardinal se chamaillent joyeusement pour une histoire d'adultère qui ne servira à rien, les familles fomentent des complots qui ne serviront à rien, et le duc se fera un portrait où il se retrouvera mêlé à une histoire de cottes de mailles qui ne servira à rien. "Phèdre" était bien plus palpitant, alors qu'il respectait à la lettre les canons du classicisme.
Paradoxalement, la fin reste réussie : l'adieu aux Strozzi et aux Salviati dont la lutte est ridiculisée par les chamailleries de leurs enfants, le couple Cibo qui s'aime à nouveau apparaissant sous un jour touchant, Lorenzo perdu, oscillant au bord de la folie tout en voulant rester le même ; et enfin, le discours du nouveau duc, teinté d'une ironie mordante.

PS : En après-séance, je discute avec Mathéo, un gars de ma classe rappeur et passionné du théâtre. Il me dit qu'il a trouvé que "19 Juin" n'avait aucun intérêt, et surtout pas dans le jeu des acteurs. Pourtant, la qualité du filmage, la superbe reconstitution et la mise en scène donnent l'impression qu'ils jouent parfaitement bien. Un bon film est-il nécessairement un film où les acteurs jouent bien ? Les débats sont ouverts.
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Drame en 5 actes
tragique et romantique ... période de la renaissance à Florence au XVIe siècle.
Plaisant à lire mais par pitié ... Arrêtez de comparer cette tragédie à Shakespeare !!! Je ne remets pas en cause le talent d'écriture d'Alfred de Musset mais n'est pas shakespeare qui veut !!!!
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Je garde un mauvais souvenir de ce livre car il était au programme du Bac français. C'était donc non seulement une lecture obligatoire mais en plus je stressais à mort en pensant à mon futur examen oral.
L'histoire ne m'avait pas enthousiasmée, j'avais trouvé le personnage principal parfaitement agaçant et l'intrigue longuette.
J'apprécierais peut-être davantage ce livre aujourd'hui mais je n'ai pas envie de retenter l'expérience. Les souvenirs d'école sont parfois des boulets.
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Encore tout ébloui de la lecture de "On ne badine pas avec l'amour" dont on ne soulignera jamais assez la génialité, je décide d'attaquer "Lorenzaccio", le coeur plein d'espoir. La quatrième de couverture était pour le moins attrayante : Florence, libertinage, assassinat et tyrannie... le cocktail s'annonçait explosif !
Finalement, je ne retiens que deux choses de ce cocktail qui s'est avéré bien fade : les remarquables monologues de Lorenzo et le gout amer de la déception.
Peut-être n'ai je pas perçu ce qui faisait de cette pièce "un drame digne de Shakespeare" comme disait Zola.
Quelques bonnes répliques, mais pas de souvenir impérissable, dommage !
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Qu'est ce que lorenzaccio?
Un semblant de drame Shakespearien avec des questions existentielles.
Une action inopérante et prévisible : la mort du duc.
Beaucoup de paroles pour combler le vide de l'action.
De multiples intrigues et de nombreux personnages qu'on s'y perd.
Un héros romantique qui souhaite en vain sa rédemption à travers la mort du duc.
Souvent joué par des femmes dont Sarah Bernhardt.
Un drame complexe à mettre en scène, qui ne fut d'ailleurs joué qu'en 1896 et intitulé Un spectacle dans un fauteuil.
Une pièce qui brise tous les codes de l'époque dans sa conception.
Déçue par cette pièce dont j'attendais beaucoup.
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J'ai donc été très peu convaincue par la lecture de cette pièce. C'est resté très fade, très lointain pour moi durant presque toute la pièce. Il y a eu un moment au IIIème acte où j'ai eu l'impression d'un mieux (toujours à mes yeux).

Voici quelques unes des raisons pourquoi je me suis ennuyée lors de cette lecture :

Les personnages sont peu attrayants, trop stéréotypés, peu attachants. D'ailleurs ils sont trop nombreux. Pour ma part, j'aurai préféré en voir moins et qu'ils soient un peu plus approfondis. Je me suis souvent demandé qui était untel ou untel.

L'histoire n'a pas vraiment été passionnante à mes yeux et pourtant, je n'avais pas lu le résumé avant, ce qui me laissait la surprise du personnage de Lorenzo. Quand j'ai eu fini de lire la pièce, je n'ai pu m'empêcher de me dire : "tout cela pour ça ?"

Enfin, je n'ai pas vraiment retrouvé le style de l'auteur qui m'avait vraiment marquée lors de ma lecture des caprices de Marianne ou d''on ne badine pas avec l'amour. Mais peut-être le thème de la pièce était-il plus attrayant que celui de cette pièce-ci ?

Au final, j'ai été très déçue par cette pièce, que ce soit pour les personnages, l'intrigue ou le style de l'auteur. Cependant, je rappelle que lire une pièce de théâtre est bien peu de choses par rapport à voir une pièce jouée sur scène. D'ailleurs, j'ai cherché quelques extraits visuels et déjà le style me plait mieux (et pas seulement parce que l'acteur peut être mignon ^^)
Lien : http://lefso.blogspot.com/20..
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"Florence, 1537. le duc Alexandre de Médicis règne en tyran sur une ville en pleine décadence. Épris d'idéal et de liberté, son cousin Lorenzo décide de l'assassiner. Pour y parvenir, le jeune et pur Lorenzo devient le compagnon de débauche du duc, au risque de perdre son âme... À travers cette intrigue historique et politique, Musset dresse le portrait d'un être tourmenté, désenchanté et solitaire. Il compose ainsi l'un des drames romantiques les plus joués aujourd'hui. - le texte intégral de l'oeuvre accompagné de notes de bas de page - Huit fiches pour faire le tour de l'oeuvre 1. Musset en 17 dates 2. L'oeuvre dans son contexte 3. La structure de l'oeuvre 4. Les grands thèmes de l'oeuvre 5. le romantisme 6. Un drame romantique 7. Représenter Lorenzaccio 8. Citations - Pour préparer l'oral du Bac Des lectures analytiques au fil de l'oeuvre - Pour préparer l'écrit du Bac Un sujet complet - Deux groupements de textes 1. Figures de tyrans 2. Meurtres au théâtre Tout pour réussir le Bac."

Pas mal
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Médiocre, tant sur le fond que sur la forme, mais très utile pour renforcer son amour inconditionnel pour Shakespeare. le sujet était ambitieux, mais l'habillage romantique De Musset sonne faux ; pour reprendre le mot qu'il adressa lui-même aux personnages de son ex George Sand, les siens sont tout aussi dramatiquement "factices". Les tirades emphatiques de Lorenzaccio sont d'une platitude assez décevante de la part du poète Musset. Un intérêt toutefois à cette pièce : avoir fait de son (anti)héros son propre avatar, dénote lucidité et courage. Ainsi, si vous voulez connaître le regard torturé, désabusé et cynique de l'auteur (et d'une partie de sa génération), quant à la valse vaine des régimes politiques du XIXe siècle (monarchie plus ou moins libérale, empire, aspirations républicaines inassouvies, des vernis différents au service de la même iniquité selon Musset), lisez cette pièce, et complétez-en la lecture par celle du roman "Lui" de son amie Louise Colet.
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